L’homme satisfait de lui même se pense juste et bon et ce qu’il pense de lui-même est censé être une vérité absolue: il ne peut supporter qu’on mette en question le fait que son comportement soit juste.
C’est cela, un « propre juste ». Il se mesure selon ses propres critères, se pensant agréé de Dieu dans tout ce qu’il pense et fait, il n’a aucune sainte crainte de Dieu. Il n’est pas enseignable.
Pr 6: 23 Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, Et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie
Il n’est pas enseignable mais il est toujours prêt à enseigner les autres, dans le but de les corriger lui-même ou de les avertir des sanctions que Dieu prépare et qui vont inévitablement lui échoir s’il n’écoute pas ce « cher frère » (ou soeur !) qui semble tant se soucier de le remettre dans le droit chemin. Car le propre juste a un oeil perçant pour discerner les moindres failles du prochain. Ce détecteur de failles qu’est le propre juste, fussent ces failles être des pailles, le confortent dans la conviction qu’il plane moralement et spirituellement au-dessus des autres. On en a un exemple parfait en Luc 18 :
11Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; 12je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
Je vais moderniser un peu: « Moi, je ne fume pas, je ne bois pas, je ne dis pas des gros mots, je n’ai pas de tatouages, j’ai renoncé à la télévision, je ne mets rien d’impur devant mes yeux, je ne vais sur internet ou les réseaux sociaux que pour regarder des choses édifiantes, JE, JE, JE, JE, JE… Ah Seigneur, pardonne à untel, untel, untel, qui fait ci, qui fait ça, qui a dit ci, qui a dit ça… »
Peu importe que Jésus ait dit : «Il n’y a de bon que Dieu seul ! ». C’est valable pour tout le monde, sauf pour lui ! Il ne supporte pas d’avoir tort : c’est l’autre qui ne comprend pas, qui ne voit pas clair, qui est sourd et aveugle ! Si quelqu’un le remet en question, il passe à l’attaque en accusant son contradicteur. Il va l’étiqueter de divers noms bien « bibliques » pour discréditer son « jugement »: C’est une Jezabel, c’est un Koré, c’est un Juda, c’est un pharisien, … les noms ne manquent pas.
Cela peut aller plus loin : s’il sent menacé – à juste titre – l’édifice sur lequel il a construit son « aura de sainteté », son identité chrétienne publique, sa réputation, voire l’admiration, voire une quasi idolâtrie ecclésiale, il peut prendre peur et tout faire pour isoler et faire rejeter celui qui a eu le discernement de son double visage, et qui voulait seulement le sauver en lui parlant en tête à tête.
(Matthieu 18:15 Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère.).
Le frère en question était peut-être juste venu lui dire : « Tu m’as souvent blessé ! Mais je veux te pardonner ».
Le propre juste n’a même pas compris de quoi ce frère parlait, car il s’entoure d’un mur pour que personne ne puisse l’atteindre. Oui, c’est vrai, il lui a dit des choses dures, mais c’était pour son bien. Non ? Il se sent offensé, offusqué, qu’on remette en question ses bonnes intentions. Il y a peu j’ai entendu un « frère » dire: « Celui qui m’offense offense le Seigneur, celui qui me méprise méprise le Seigneur »
Woh !
Si quelqu’un, par amour, veut lui parler, il le rembarrera avec des paroles du style: « Tu es l’accusateur des frères », ou « qui es-tu, toi qui te permets de me juger ? », ou encore « Je me délie de tes paroles ! », etc. L’arsenal des parades faussement bibliques est illimité pour celui qui refuse d’être repris !
Pourtant, IL SAIT QUE :
Le seul juste qui ait marché sur cette terre, sans jamais pécher, c’est Jésus !
Le publicain sdont il est question en Matthieu18 tenait un tout autre langage:
13Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
Le publicain était un collecteur d’impôts et de taxes. Il était généralement haï et méprisé. Pourtant, voici ce que la Parole dit de lui:
14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.
Quiconque se voit dans la lumière de Christ ne peut avoir qu’une attitude de coeur : l’humilité. Mais le propre juste, lui, n’a pas besoin de mener un combat contre le péché, puisqu’il estime qu’il est juste ! N’allez surtout pas lui dire qu’il aurait besoin de repentance et de délivrance, même si c’est évident. Il minimisera toujours ses propres manquements, car au lieu de ne se comparer qu’à Christ, ils se compare toujours à autrui, en détectant aussitôt ceux dont les manquements sont visibles, tout comme ce publicain méprisé et haï. Mais encore plus s’il repère des failles ou des péchés cachés chez autrui : c’est l’histoire de la paille et de la poutre.
S’il se sent gravement offensé, il passera à la contre-attaque immédiatement. Il peut devenir dangereux, détruire quelqu’un, en montant une cabale, par les calomnies, par exemple, contre celui qui a osé le « toucher ». Il peut utiliser de son influence pour orchestrer une subtile campagne de diffamation au moyen de réelles ou supposées confidences ou « informations confidentielles » que les gens colportent, assorties de « il faut prier pour untel… ». Il peut même pousser la perfidie en faisant passer celui ou celle qui pourrait le démasquer pour fou, menteur, calomniateur, sorcier… Il entraînera dans son sillage ceux qui ne peuvent imaginer qu’il se trompe, qu’il les trompe… et qu’il a, derrière sa belle apparence, un cœur méchant et parfois féroce.
Il est d’autant plus dangereux dans la division et la destruction QU’IL SE CROIT JUSTE , DROIT, et mandaté pour redresser les autres.
C’est un religieux orgueilleux (pléonasme!), certain d’être dans les bonnes grâces de Dieu, d’autant qu’il confortera sa propre image avec dîmes et offrandes souvent ostentatoires pour être bien vu des autorités, qu’il se répandra bonnes œuvres, et déploiera un zèle « admirable » pour prier et servir.
Il pense qu’il n’a besoin de personne. Pourtant, Jésus a dit que, sans Lui, on ne peut rien faire. Le propre juste n’a donc aucun moyen d’agir, sauf dans un « ministère de dénonciation et démolition », puisque son arrogance le coupe de Jésus, ni de triompher de ses dispositions naturelles à la dureté, et a souvent de gros péchés cachés, à commencer par ceux qui habitent ses pensées. Au contraire, ses péchés se multiplient et sont aggravés par l’autosatisfaction, l’hypocrisie et l’orgueil religieux.
En fait, il croit connaître Dieu, il ne Le connaît pas. Son Dieu, c’est lui. Il se prend pour modèle.
Regardons bien, car c’est vraiment grave. Les propres justes, ou pharisiens, sont les seuls hommes que Jésus a invectivés avec violence ! Il les a maudits !
« Malheur a vous… »
Sept fois en Matthieu 23 ! Et complété par « Hypocrites, serpents, races de vipères »
Woh ! Si Jésus entrait dans une assemblée chrétienne d’aujourd’hui et qu’il lançait ces mots à certains, tous mettraient Jésus violemment à la porte en lui lançant: « Tu manques d’amour ! C’est par Belzébul que tu parles ! ».
Et Jésus, ainsi mis dehors, murmurerait :
Apoc 3: 19Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. 20Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. 21Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
Il en est tant qui disent aujourd’hui: « Dieu ne punit pas », « Dieu ne donne pas d’épreuves »! Ils disent, cela ce qui démontre qu’ils ne le connaissent pas. Ils se sont fabriqué un faux Dieu à l’aune de ce qu’ils sont eux-mêmes… des propres justes, qui décident à la place de Dieu de ce qui est grave ou pas, de ce qui est permis ou pas…
Le propre juste est séparé de Jésus. Peu importe qu’il ait toutes les apparences de la piété, qu’il soit assidu à toutes les réunions, et qu’il soit le chouchou de son pasteur parce qu’il rend de multiples services et paie sa dîme rubis sur l’ongle : ces apparences servent de paravent à son péché, à son hypocrisie, à son mensonge et à sa propre justice.
Puisqu’il rejette la vérité, il rejette en parallèle le Véritable Jésus ! Il s’est fabriqué un autre Jésus, qui approuve sa manière d’être. Mais ce n’est pas ce faux Jésus qui pourra le sauver ! Car seule la vérité rend libre !
Mais de qui parle-t-on ?
Si vous avez immédiatement mis le nom de quelqu’un que vous connaissez sur cette description, EN ESTIMANT QUE C’ÉTAIT SON PORTRAIT CRACHÉ ET QU’IL FERAIT BIEN DE LIRE CE BILLET POUR TOMBER AU SOL DANS LA REPENTANCE, VOUS ÊTES MAL ! CAR, EN FAIT, NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS !
Bien sûr que nous avons tous été confrontés à des propres justes particulièrement imbuvables, dans leur vanité religieuse, mais que cela ne nous aveugle pas. Il n’est rien de plus dangereux (pour notre âme) que l’autosatisfaction religieuse qui peut nous conduire sans même que nous en soyons conscients à être remplis d’orgueil et de jugements méprisants !
Ne rejetons-nous jamais les avertissements de Dieu, qui nous viennent parfois par la bouche d’humbles frères ou de sœurs en Christ qui cherchent juste à nous avertir par amour. Si nous ne savons plus rien entendre, c’est nous qui tombons sous le jugement car notre coeur est endurci ! Nous n’entendons plus la voix de Dieu ! Un jour, il est trop tard pour revenir, à cause de l’endurcissement du coeur ! Insensiblement, justification après justification, nous sommes devenus des Pharisiens !
Ce sont les propres justes qui ont conduit Jésus à la croix !
->Parce qu’ils n’ont pas voulu entendre son message « Repentez-vous »
->Parce qu’ils pensaient n’avoir pas besoin d’un Rédempteur. Ils se croyaient déjà sauvés.
Alors ils ont crié:
« Crucifiez-le !»
Jésus leur avait dit :
« Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. » (Luc 16. 15)
IL LE DIT TOUJOURS !
Les propres justes font beaucoup d’efforts pour maintenir l’apparence de leur « irréprochabilité ». Mais l’intérieur est plein de rapines, de jalousie, de médisance, de convoitise… et ils ne le voient pas !
Jésus leur crie: « Race de vipères, malheur à vous !…Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? » (Mt. 23:33)
La lettre aux Hébreux dit que ceux qui pèchent et qui ne savent plus se repentir méprisent la grâce et crucifient pour leur part le Seigneur Jésus.
Soyons délivrés de notre propre justice ! Cela commence par croire ce qui est écrit par l’apôtre Paul
Roms 7 : 18 Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. 19 Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. 20 Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
Une bonne nouvelle : Jésus est venu pour ouvrir les yeux des aveugles. (Luc. 4 18)
C’est encore plus valable quand il s’agit de cécité spirituelle ! Encore faut-il accepter qu’il nous ôte cette cécité ! Il est lui-même la lumière et la vérité ! Il nous a sauvés pour que nous soyons des enfants de lumière.
Il est le Sauveur qui libère, qui efface nos transgressions, car son sang nous purifie de tous les péchés ! Même de celui-là, si nous savons le reconnaître et le confesser : « Seigneur, je reconnais que je suis rempli d’orgueil religieux, d’autosatisfaction, de conviction que je suis meilleur que d’autres et que rien ne peut me faire chuter… Délivre-moi de ce péché grave ! Je reconnais que la chair est faible et que je ne vaux pas mieux que mon frère qui est dans le ruisseau ! «
Alors il brisera cet orgueil et me purifiera de toute iniquité. (Jn.1. 9)
Je demande à mon Dieu, dans des moments de silence, d’enlever mes poutres. Il ne peut le faire qu’en me les montrant ! Je dois accepter qu’il sonde mon âme, pour qu’il mette en lumière tout ce qui est caché et tordu. Alors seulement, il peut me conduire dans la repentance et dans une véritable transformation.
Michée 6:8 On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l’Éternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu.
Fais de nous, comme tu nous l’as ordonné, d’humbles serviteurs qui considèrent toujours les autres comme étant au-dessus de nous-mêmes !
Et vous, qui êtes justifiés par le sang de Jésus et qui marchez humblement avec votre Dieu, vous pouvez être la cible de propres justes, car la lumière dérange les ténèbres. C’est même courant. Si en sus vous servez Dieu de tout cotre coeur, c’est immanquable, incontournable. Vous n’avez fait qu’aimer votre prochain, et vous voici injustement malmené, accusé de tout et de n’importe quoi, rejeté, calomnié mis au ban des accusés.
Que faire ?
RIEN ! Laissez Dieu faire, et glorifiez Dieu, car, en vous faisant passer par ce temps, le Seigneur vous émonde encore et encore pour vous amener à la stature parfaite de Christ, étape par étape, tout en faisant grandir votre foi. Et parfois, souvent, il vous libère de ceux qui , autour de vous, avaient un double visage, parce qu’il veut vous conduire ailleurs, ou dans une autre dimension.
Voici ce que Jésus vous dit :
Lu 6: 22 Vous serez heureux, lorsque les hommes vous haïront, vous chasseront, vous diront des outrages et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du Fils de l’homme.
23 Réjouissez-vous en ce temps-là, et tressaillez de joie; parce que votre récompense sera grande dans le ciel. Car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
Et s’ils vont jusqu’à vous tuer, comme Étienne qui rayonnait de la gloire de Dieu alors que ses accusateurs grinçaient des dents et écumaient de rage, Jésus dit ceci :
Car quiconque voudra sauver sa vie la perdra; mais quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera.Celui qui aime sa vie la perdra; et celui qui hait sa vie en ce monde la conservera pour la vie éternelle.
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