Source: http://labonnenouvelle.files.wordpress.com/2008/12/marc-2-1-12.pdf

Dans quasiment toutes les religions du monde, le pardon est absent. Beaucoup de religions prônent l’amour, la recherche d’une vie bonne et pieuse, la recherche de Dieu ou de divinités. Mais sur le pardon, pas grand chose.

Si on posait la question aux personnes autour de nous «  Qu’est-ce que le pardon ?  » La réponse serait du style  » c’est oublier « , «  c’est faire la paix avec l’autre « ,  » c’est se réconcilier... « 

Est-ce que tout le monde a besoin du pardon ? Qui peut l’accorder ?

Et puis d’abord, qu’est-ce que le pardon ?

(Lecture Marc 2.1-12)

1. Des hommes déterminés

La réputation de Jésus ne cesse de se répandre. Jésus avait pourtant demandé au lépreux qu’il a guéri de se taire et de ne rien dire à  personne, mais celui-ci n’a pas pu s’en empêcher.

Résultat : Jésus ne peut plus se montrer en public sous peine d’émeute. Il est obligé de se tenir dans des lieux déserts, cachés, à  l’abri du regard des autres.

Et même s’il se tient dans les lieux déserts, les gens viennent à  lui de partout !

Quelques jours après, il revient à  Caparnaüm. Et dès que le bruit court qu’il est revenu, la foule se précipite chez lui. Bien vite la maison dans laquelle il est se remplit et devient trop petite, la foule est obligée de se tenir dans la rue, essayant d’entendre quelques paroles.

Dur la vie de star… Jésus devient vraiment populaire ! Jésus était encore plus populaire que Johnny Halliday…

Et que fait Jésus ? Il annonce la parole, tout simplement.

Luc 5.17 nous rapporte que parmi l’auditoire, ce jour-là , étaient présents des enseignants et des spécialistes de la loi. Ils devaient être nombreux, parce qu’ils étaient venus  » de tous les villages de Galilée et de Judée ainsi que de Jérusalem. « 

C’est dans ce contexte que 4 hommes arrivent en portant sur un brancard un paralysé.

Mais, cherchant à  se faufiler, nos 4 hommes vaillants n’y parviennent pas.

 » Pardon, pardon, excusez-nous !  » Rien à  faire, la foule est si dense qu’au bout de plusieurs dizaines de minutes, ils n’ont pu avancer que de quelques mètres. La porte de la maison de Jésus est encore loin d’être atteinte.

Ils insistent, mais les gens sont tellement frappés par l’enseignement de Jésus et par ses guérisons que, rien à  faire, ils ne veulent pas perdre leur place. Ils ne bougeront pas  même pas pour laisser passer un paralysé. D’ailleurs,  » s’il est paralysé, c’est peut-être parce qu’il l’a mérité ! Il a dû pécher particulièrement pour mériter cela.  » pourrait-on entendre dire parmi les badauds.

Mais nos 4 hommes ne se laissent pas démonter pour si peu. Ils y croient dur comme fer.

Ils savent que c’est le moment. Ils veulent atteindre Jésus.

Alors, ils montent sur le toit de la maison. Les maisons de l’époque avaient un escalier qui montait sur le coté pour accéder au toit. Le toit était formé de poutres et de branchages qui s’entrelaçaient, le tout recouvert de terre séchée.

Maintenant, nos 4 hommes commencent à  enlever la terre séchée du toit et écartent les branchages et les poutres. Imaginez le bazar : la terre tombe sur ceux qui écoutent Jésus, et captive l’attention des auditeurs :  » qui sont ceux-là  qui osent déranger le maitre et qui détruisent la toiture pour accéder à  Jésus ? « 

Imaginez 4 hommes en train de défaire le toit au-dessus de ma tête pendant que je parle… plutôt distrayant !

En plein milieu de l’assistance, et devant Jésus, le paralysé descend. Il arrive aux pieds de Jésus.

Jésus, voyant avec quelle détermination nos 4 hommes ont frayé un chemin au paralysé, est frappé par leur foi.

Que fait Jésus ?  » Mon enfant,tes péchés te sont pardonnés « 

La première chose qu’il fait n’est pas de guérir le paralysé, mais de pardonner ses péchés !

Pourquoi ?

2. Revenons à  nos questions du départ :

1. qu’est-ce que le pardon ?

Passer par-dessus une faute, oublier, faire la paix… bien plus que cela selon la Bible.

Chaque fois que l’on pèche, on offense en premier Dieu. Chaque fois que quelqu’un pêche dans le monde, c’est Dieu qui est le premier concerné, le premier touché.

Ps 51.6.

Chaque petit péché est une rébellion contre Dieu. Nous sommes coupables face à  Dieu.

Le pardon, disent les psychologues, est une délivrance émotionnelle, une puissance qui libère. Oui, mais c’est bien plus que cela.

Quand il y a pardon, c’est la punition que mérite le péché qui est aussi enlevée.

Chaque personne tant qu’il n’est pas pardonné par Dieu a la colère de Dieu sur lui. En pardonnant, Dieu enlève cette punition qui planait sur la personne comme une épée de Damoclès.

2. Est-ce qu’on en a besoin ?

Plusieurs personnes diront  » je peux me passer du pardon de Dieu  » et faire tous leurs efforts pour essayer de ne pas pécher, mettre des barrières rigides pour ne faire que du ‘bien’ :  » à  partir de maintenant, je prends cette résolution, je consacre ma vie à  faire le bien, à  servir les autres… « 

Marc 2.1-12 3

Mais si je n’ai pas été pardonné par Dieu, la punition reste toujours là .

Christ est mort pour prendre sur lui la punition que mérite le péché.

S’il n’y a pas pardon, il n’y a aucune relation possible entre nous et Dieu !

3. Qui peut pardonner ?

Nous ?  » Il faut se pardonner soi-même, se réconcilier avec soi-même  » entend-on dire. A force d’efforts, il faut retrouver une saine estime de soi-même…

Qui peut pardonner nos péchés ? On peut arriver à  une certaine satisfaction par nous-mêmes, à  force de nous en persuader.

Suffit-il de nous pardonner pour être pardonnés ? Suffit-il de nous réconcilier avec nous mêmes pour ne plus nous sentir coupables ?

Revenons à  notre texte.

Quand Jésus dit  » tes péchés sont pardonnés  » : le verbe est à  la forme passive, ce qui implique que c’est bien Dieu qui a pardonné les péchés du paralysé. Jésus prend la place du sacrificateur, qui offrait des sacrifices et pouvait affirmer que Dieu a pardonné les péchés.

3. La réaction des spécialistes de la loi :

A peine Jésus avait-il annoncé que les péchés du paralysé étaient pardonnés que les spécialistes de la loi réagissent. Oui, ils connaissaient la loi et savaient qu’il n’y a que Dieu qui peut pardonner les péchés. Ils ont entièrement raison.

Je n’imagine pas dire à  quelqu’un dans la rue :  » écoutes-moi bien, tes péchés, je te les pardonne… « . Il n’y a que Dieu pour faire cela !

 » autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos mauvaises actions.  » Ps 103.12

 » Cet homme blasphème ! « 

Et le blasphème, selon Exode 24.16, était puni de mort par lapidation.

Ils ont raison en disant qu’il n’y a que Dieu qui pardonne les péchés.

Ils ont tort en accusant Jésus de blasphème parce que Jésus n’a pas dit «  je te pardonne « , mais il n’a fait que déclarer le pardon des péchés sans préciser qui les avait pardonné.

Jésus leur pose alors une question :  » qu’est-ce qui est le plus facile à  dire au paralysé :

tes péchés sont pardonnés ou

lèves-toi, prends ton brancard et marche ? « 

A vue humaine, les 2 sont impossibles à  faire !

(Marc 2.1-12 4)

La guérison que Jésus va faire va montrer cette réalité du pardon des péchés.

Pardonner les péchés n’est pas visible. Jésus a beau dire à  ce paralysé  » tes péchés sont pardonnés « , impossible à  vérifier ! Mais en disant  » lèves-toi, prends ton brancard et marche « , la réalisation de la parole de Jésus est bien visible !

Jésus veut donc montrer par là  que le pardon qu’il a accordé au paralytique est bien réel, aussi réel que la guérison à  laquelle ils ont assisté.

Si Jésus guérit, c’est pour un but précis : «  afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés  » v10.

Aussitôt, le paralysé se lève, prend son brancard et sort devant tout le monde. Ainsi, tout le monde a pu voir que la parole de Jésus s’est accomplie : il a parlé, le malade a été pardonné et guéri. Tout le monde a pu même toucher cet homme miraculé.

Sa guérison est la preuve de son pardon.

Si Jésus a guéri cet homme, il peut en guérir d’autres. Si Jésus a pu pardonner les péchés de cet homme, c’est qu’il peut pardonner les péchés d’autres personnes. Voilà  l’enseignement qu’il veut faire passer.

Un homme parle avec un ami et lui fait part de la dernière dispute qu’il a eue avec sa femme.

Oh, tu n’imagines pas combien je déteste cela. Chaque fois que je me dispute  avec ma femme, elle devient historique.

Tu veux dire hystérique, corrige l’ami.

Non non, je dis bien historique. Car chaque fois que l’on se dispute, elle remet sur  la table toutes les fautes de mon passé et elle s’en sert pour me démolir.

Quel est le premier signe de maturité du chrétien ? La prière ? La lecture de la Parole ?

La fréquentation régulière d’une étude biblique ?

C’est sa capacité à  pardonner, à  se repentir, devant Dieu et devant les hommes.

Pour arrêter le mal, il faut le confesser, devant Dieu d’abord et devant les hommes.

Le premier signe de maturité du chrétien est sa capacité à  pardonner et à  se repentir.

C’est facile de montrer que l’on mène une vie de piété, en apparence. Mais pardonner et se repentir, voilà  la marque de maturité du chrétien.

A tous ceux qui sont passés par la nouvelle naissance, Dieu leur a tout pardonné en Jésus-Christ. Et il leur donne la capacité de tout pardonner, même à  leurs ennemis.

(Mat 18.21-22 et 32-35.)

On ne trouve dans aucune religion, dans aucun livre philosophique le fait d’être capable de pardonner même ses ennemis. C’est inhumain. Seul Jésus rend capable le chrétien de pardonner de tout son coeur même à  ses ennemis. C’est quelque chose de formidable !

Au cours de la seconde guerre mondiale, Corrie Ten Boom, fidèle servante du Seigneur, fut emprisonnée dans un camp de concentration. Un des gardiens fut le bourreau responsable de la mort de sa soeur. Après la guerre, Corrie Ten Boom organisa des  conférences dans lesquelles elle n’hésitait pas à  aborder le sujet sensible du pardon. À  la fin de l’une de ses conférences, les gens s’approchaient pour la saluer. Soudain, elle  remarqua un homme dans la longue file d’attente. C’était le bourreau qui avait tué sa  soeur. Elle n’aurait jamais pu oublier son visage. Pour cet homme, à  cette époque, elle  n’était qu’une détenue. Visiblement, il ne pouvait se souvenir d’elle. Lorsqu’il s’arrêta à   sa hauteur, il lui tendit la main et dit : « J’ai été touché par votre message. J’ai commis  beaucoup d’atrocités pendant la guerre et j’aimerais symboliquement vous demander  pardon pour tout le mal que j’ai commis ».

(Marc 2.1- 5)

 Corrie Ten Boom était pétrifiée en face de lui.

Un terrible combat s’est engagé au plus profond d’elle-même. Elle ne devait rien laisser paraître. Elle pria en ces termes : « Seigneur, je ne peux pardonner de moi-même, mais toi tu peux m’aider. Je peux faire une chose, remuer mon bras et tendre ma main ». Elle saisit alors la main de cet homme et, au même instant, elle sentit l’amour de Dieu se répandre dans son coeur pour cet homme.

Quand Dieu pardonne, nous sommes réconciliés avec lui, mais aussi avec les hommes.

La bonne nouvelle de l’Evangile que prêchait Jésus a toujours 2 portées :

pardon vertical avec Dieu. C’est pour cela que la personne après sa conversion vit  une relation authentique avec Dieu, chaque jour.

Pardon horizontal, avec mon prochain. C’est pour cela que la personne après sa  conversion vit une relation authentique avec ses frères et soeurs dans l’Eglise.

Que fait la foule après avoir assisté à  ce miracle ?

 » Tous furent stupéfaits et rendirent gloire à  Dieu en disant : Nous n’avons jamais rien vu de pareil !  » v12

Nous voyons ici un miracle exceptionnel. Dieu purifie, Dieu pardonne les péchés. Imaginons l’ambiance qu’il devait y avoir. La foule en liesse qui loue Dieu, qui rend gloire à  Dieu avec des cris de joie !

La foule qui a assisté en direct à  un pardon accordé par Dieu est aussitôt saisie d’une grande joie.

Nous ne méritons pas d’être pardonnés. C’est Dieu seul qui décide de montrer son amour et sa bonté en décidant de pardonner.

Conclusion :

Jésus, Mohamed, Bouddha, Krishna et autres sages…sont-ils égaux ? Toutes les religions se valent, c’est le même Dieu vu sous différentes facettes…

Jésus a le pouvoir exclusif de pardonner les péchés. Il est unique et a une autorité que personne au monde n’a jamais eu et n’aura jamais.

Il a pris la punition sur lui pour accorder le pardon à  ceux qui le veulent. C’est pour cela qu’il est venu sur terre.

Etes-vous pardonnés de vos péchés ? Sont-ils effacés ? Jésus les a-t-il pardonnés ? Le pardon de Dieu a-t-il enlevé la punition que mérite vos péchés ?

(Marc 2.1-6)

Nous avons tous besoin de ce pardon.  » Tous les hommes ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu, et ils sont déclarés justes par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ. « 

(Rom 3.23-24)

Comment accepter ce pardon ?

En venant à  Jésus. Aux pieds de Jésus comme le paralytique. Ce n’est pas en se faisant baptiser, ou en faisant du bien, ou en venant à  l’Eglise, ou en accomplissant tel rite religieux.

C’est demander à  Dieu ce pardon, et croire qu’il l’a accordé parce que Jésus est venu  pour apporter le pardon à  ceux qui lui demandent.

Eph 1.7 :  » En Christ, parce qu’il s’est offert en sacrifice, nous avons été délivrés et nous avons reçus le pardon de nos fautes. Dieu a ainsi manifesté sa grâce dans toute sa richesse. « 

S’il y a une phrase à  retenir aujourd’hui,  c’est celle-là  :

 » afin que vous sachiez que Jésus a le pouvoir de pardonner les péchés. « 

Dans notre coeur, nous pouvons prier pour que Dieu nous aide à  pardonner même 7X70 fois tel frère, telle soeur, tel ami, telle personne de notre famille. Sans pardon, le mal continue son oeuvre dévastatrice.

Je laisse maintenant un temps où dans notre coeur, nous pouvons, face à  Dieu, lui demander pardon, et croire qu’il nous l’accorde à  cause de la mort et la résurrection de Jésus pour nous.

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