Il y a environ deux mille ans, le Fils de Dieu, vivant alors sur terre sous la forme humaine parlait à la foule qui s’était rassemblée pour l’écouter sur le flanc de la montagne au bord du lac de Galilée. Aujourd’hui, nous appellons les paroles qu’il a énoncés ce jour, « le Sermon sur la Montagne ».
Il utilisait les objets pour illustrer son enseignement. Aujourd’hui, cependant, nous pensons qu’il nous faut quelqu’un qui a un doctorat pour interpréter ce que Jésus avait dit. Malheureusement, le premier point sur lequel ces gens se basent est que Jésus ne voulait pas réellement dire ce qu’il avait dit. Alors, ils fabriquent des théories pour expliquer ce que Jésus voulait réellement dire, des théories que les illettrés à qui il avait parlé n’ont pas essayé de deviner et n’auraient même pas compris si quelqu’un avait essayé de leur expliquer, il y a deux mille ans. Par exemple, certains théologiens modernes croient que les paroles de Jésus n’étaient pas applicables à son auditoire et ne le sont même pas présentement. Mais qu’elles s’appliqueront lorsqu’ils vivront dans son royaume avenir. Quelle étonnante théorie ! En fait quand Jésus parlait à son audience, il utilisait le mot vous (et non eux) et il l’avait plus de cent fois dans son sermon. Ces « connaisseurs de la Bible » font de Jésus un menteur.
Puis-je faire ressortir aussi que ce sermon de Jésus n’était pas seulement adressé à ses proches disciples, mais aussi à la multitude qui s’était rassemblée pour l’écouter (Matthieu 7:28). Et elles ont une application directe sur tout être humain comme tout lecteur honnête de ce fameux sermon peut s’en rendre compte.
Le but de ce chapitre et de celui qui suit est d’étudier le sermon sur la montagne. En le faisant, nous découvrirons que c’était un message concernant le salut, la sainteté et la relation entre les deux. C’est un message qui continuellement met en garde contre les antinomiques. En prenant soin des pauvres, mais aussi de gens spirituellement affamés qui s’étaient réunis autour de lui, Jésus voulait qu’ils comprennent ce qui était le plus important – comment ils pouvaient hériter le royaume des cieux. Il est impératif qu’à notre tour, nous fassions attention à ce qu’il avait dit. C’est à propos de lui que Moïse avait une fois écrit : « Moïse a dit : Le Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira, et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple » (Actes 3:22-23).
Les béatitudes
Dans la première section du sermon de Jésus, qui est appelé les béatitudes, Jésus a promis des bénédictions spécifiques à ceux qui font montrent de certains traits de caractère. Beaucoup de traits sont énumérés et beaucoup de promesses spécifiques sont faites. Les lecteurs occasionnels lisent les béatitudes comme les gens consultant leur horoscope, pensant que chacun doit se retrouver dans une et une seule béatitude. En lisant attentivement, nous comprenons que Jésus ne faisait pas la liste de différentes personnes qui recevraient des bénédictions diverses, mais un seul type de gens qui recevraient le paquet total de bénédiction : hériter le royaume de Dieu. Il n’y a pas d’autres manières intelligentes d’interpréter ses paroles.
Lisons d’abord les douze premiers versets du Sermon sur la Montagne :
« Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu’il se fut assis, ses disciples se rapprochèrent de lui. Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna et dit :
Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux les affligés car ils seront consolés !
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume de cieux est à eux !
Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous » (Matthieu 5:1-12).
Les bénédictions et les traits de caractère.
D’abord, considérons toutes les bénédictions qui ont été promises. Les bien-heureux (1) hériteront le royaume des cieux, (2) seront consolés, (3) hériteront la terre, (4) seront rassasiés de justice, (5) obtiendront la miséricorde; (6) verront Dieu, (7) seront appelés fils de Dieu, (8) hériteront les cieux (répétition du point 1) où ils seront récompensés.
Jésus veut-il nous faire croire que seuls ceux qui sont pauvres en esprit et ceux qui sont persécutés à cause de la justice hériteront le royaume de Dieu ? N’y a-t-il que ceux qui ont un coeur pur qui verront Dieu et ceux qui procurent la paix seront appelés fils de Dieu mais qu’ils n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ceux qui procurent la paix n’obtiendront-ils que miséricorde et les miséricordieux ne seront-ils pas appelés fils de Dieu ? Il est clair que ce n’est pas ce que Jésus veut que nous pensions.
Voyons maintenant les différents traits de caractère que Jésus décrit : (1) pauvre en esprit; (2) Les affligés, (3) les doux, (4) le affamés pour la justice, (5) miséricordieux, (6) pur de coeur, (7)les pacificateurs, (8)les persécutés.
Jésus pensait-il qu’une personne peut être pure de coeur et ne pas être miséricordieux ? Quelqu’un peut-il être persécuté à cause de la justice, mais ne pas avoir soif et faim de la justice ? Une fois de plus, non évidemment.
Dès lors, il est plus sûr de conclure que beaucoup de bénédictions qui ont été promises ne sont que des parties de la plus grande bénédiction : hériter le royaume de Dieu. Les différents traits de caractère de ceux qui sont déclarés heureux sont les caractères de tous ceux qui sont dits heureux.
En clair, les béatitudes décrivent les traits de caractère des vrais disciples de Jésus, qui, en énumérant ces traits de caractère, encourage avec les promesses qui rassemblent toutes les bénédictions qui suivent le salut. Les bien-heureux sont tous ceux qui sont sauvés; ainsi, Jésus décrivait les traits de caractère des gens qui se dirigent vers le ciel. Les gens qui ne répondent pas à la description de Jésus ne sont pas heureux et n’hériteront pas le royaume de Dieu. Il est dont important que nous nous demandions si nous répondons à la description de Jésus. Ce sermon concerne le salut, la sainteté et la relation entre les deux.
Les traits de caractère des bien-heureux.
Les huit caractéristiques des gens heureux que Jésus a citées peuvent subir quelques variations d’une interprétation intelligente. Par exemple quelle vertu y a t-il à être pauvre en esprit ? Je suis poussé à penser que Jésus décrivait le premier trait de caractère que toute personne doit avoir si elle veut être sauvée – il doit reconnaître sa pauvreté spirituelle. On doit reconnaître son besoin pour le salut avant d’être sauvé.
Le premier trait élimine toute auto-suffisance et toute pensée de salut méritée. Une personne réellement heureuse est celle qui comprend qu’elle n’a rien à offrir à Dieu et que sa justice est comme « des vêtements souillés » (Esaie 64:6). Il se voit lui-même parmi « ceux qui sont séparés de Christ… n’ayant aucun espoir, sans Dieu, dans le monde » (Ephésiens 2:12).
Jésus ne voulait pas que quelqu’un pense que par son propre effort il pouvait atteindre le niveau qu’Il allait établir. Non. Les gens sont bien-heureux, ce qui signifie, bénis par Dieu, s’ils possèdent les caractéristiques requises. Tout vient de la grâce de Dieu. Les gens heureux dont Jésus parle le sont, non à cause de ce qui les attend au ciel, mais à cause de ce que Dieu a fait dans leur vie ici sur terre. Lorsque je vois les traits de ces gens bénis dans ma vie, cela ne doit pas me rappeler ce que j’ai fait, mais plutôt ce que Dieu a fait dans ma vie, par sa grâce.
Si la première caractéristique sur la liste l’est parce qu’elle est la première caractéristique de ceux qui sont destinés au ciel, peut-être que la seconde occupe cette position aussi à raison : « heureux ceux qui sont affligés » (Matthieu 5:4). Jésus était-il en train d’exprimer une repentance sincère du coeur et des remords ? Je croit qu’il en est ainsi, spécialement lorsque la Bible dit que la tristesse pieuse amène à la repentance qui est nécessaire pour le salut (2 Corinthiens 7:10). Le collecteur d’impôts affligé qui baissait sa tête dans le temple, battant sa poitrine et implorant la miséricorde de Dieu était en effet un homme heureux. Contrairement au pharisien orgueilleux qui priait aussi dans le temple, le collecteur d’impôts avait quitté cet endroit justifié et pardonné de ses péchés (Luc 18:9-14).
Si Jésus ne parlait pas de premiers pleurs de repentance de cette personne qui vient juste à lui, alors il décrivait la tristesse que tout véritable chrétien ressent pendant qu’il continue à regarder ce monde rebelle à l’endroit d’un Dieu qui l’aime. Paul le traduit comme « une grande tristesse et un chagrin continuel dans le coeur » (Romains 9:2).
La troisième caractéristique, la douceur, est aussi citée par la Bible comme l’un des fruits de l’Esprit (Galates 5:22-23). La douceur n’est pas un attribut généré de soi-même. Ceux qui ont reçu la grâce de Dieu et la présence du Saint-Esprit en eux sont aussi bénis, étant rendus doux.
« Chrétiens » durs et violents, faites attention. Vous ne faites pas partie de ceux qui hériteront la terre. Vous êtes en réalité destiné à l’enfer, car vous n’êtes pas parmi les bien-heureux.
La Faim pour la Justice.
La quatrième caractéristique, la faim et la soif pour la justice, décrit un grand désir intérieur donné par Dieu que toute personne réellement née de nouveau possède. Il est attristé par l’injustice dans le monde et en lui-même. Il déteste le péché (Psaume 97:10; 119:128; 163) et aime la justice.
Bien souvent, quand nous lisons le mot justice dans les écritures, nous la traduisons immédiatement « la justice légale qui nous a été imputée par Christ », mais ce n’est toujours pas ce que signifie le mot. Souvent il signifie « la qualité d’une vie droite selon les requis de Dieu ». C’est clair que c’est ça que Jésus voulait dire ici, car il n’y a pas de raison qu’un chrétien ait faim pour quelque chose qu’il possède déjà. Il a déjà la justice imputée. Ceux qui sont nés de l’Esprit soupire pour une vie de justice, et ils ont l’assurance qu’un jour, ils seront « satisfaits » (Matthieu 5:6), étant convaincus que Dieu, par sa grâce, va parfaire l’oeuvre qu’il a commencé en eux (Phil. 1:6).
Les paroles de Jésus ici présente le temps de la nouvelle terre, « dans laquelle la justice demeure » (2 Pierre 3:13). Il n’y aura alors aucun péché. Chacun aimera Dieu de tout son coeur et aimera son voisin comme lui-même. Nous qui maintenant avons faim et soif de la justice serons alors satisfaits. Finalement notre prière, « que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel » (Matthieu 6:10) sera exhaussée.
Le cinquième trait, la miséricorde, est aussi ce que chaque chrétien né de nouveau possède en vertu de ce que le Dieu miséricordieux vit en lui. Ceux qui ne sont pas miséricordieux ne sont pas bénis de Dieu et révèlent qu’ils ne prennent pas part à sa grâce. Et l’apôtre Jacques de dire : « Le jugement sera sans pitié pour celui qui n’a pas fait montre de miséricorde » (Jacques 2:13). Si vous vous tenez devant Dieu et que vous recevez un jugement impitoyable, pensez-vous que vous irez au ciel ou en enfer [1] ? Evidemment, la réponse est claire.
Jésus avait une fois raconté l’histoire d’un serviteur qui avait bénéficié d’une grande miséricorde de son maître, mais qui n’était pas disposé à faire autant pour son collègue serviteur. Quand son maître avait découvert ce qui s’était passé, il « l’avait remis aux mains de tortionnaires jusqu’à ce qu’il paya tout ce qu’il lui devait » (Matthieu 18:34). Il devait payer toute sa dette qui avait été annulée auparavant. Alors, Jésus avait prévenu ses disciples : « Mon père céleste fera de même pour vous, si chacun de vous ne pardonne pas son frère de tout son coeur » (Matthieu 18:35). En outre les gens sans pitié ne recevront pas la miséricorde de Dieu. Ils ne sont pas parmi les bien-heureux.
Le sixième trait de ceux qui sont destinés au ciel est la pureté de coeur. Contrairement à plusieurs chrétiens de confession, les disciples du Christ ne sont pas saints extérieurement. Par la grâce de Dieu, leurs coeurs ont été rendus purs. Ils aiment vraiment Dieu du fond de leur coeur et cela affecte leurs méditations et leurs motivations. Jésus avait promis qu’ils verraient Dieu.
Puis-je encore demander ? Devons croire qu’il y a des vrais chrétiens dont les coeurs ne sont pas purs et qui par conséquent ne verront pas Dieu ? Dieu leur dira t-il : « Vous pouvez entrer dans le ciel mais vous ne pourrez pas me voir » ? Non, évidemment. Toute personne destinée au ciel a un coeur pur.
Heureux seront les pacificateurs.
Ceux qui procurent la paix viennent après. Ils seront appelés fils de Dieu. Une fois de plus, Jésus était certainement en train de décrire chaque véritable disciple de Christ parce que toute personne qui croit en Christ est un fils de Dieu (Galates 3:6).
Ceux qui sont de l’esprit sont pacificateurs au moins de trois manières :
D’abord, ils ont fait la paix avec Dieu qui avant était leur ennemi.
En deuxième lieu, ils vivent en paix avec les autres, sans, autant faire se peut, désobéir à Dieu. Ils ne sont pas caractérisés par des disputes et des dissensions. Paul avait écrit que ceux qui vivent dans la jalousie, les disputes, les colères violentes et les divisions n’hériteront pas le royaume de Dieu (Galates 19:19-21). Les vrais chrétiens feront tout ce qui est possible pour éviter la bagarre et être en paix avec tous. Ils ne disent pas être en paix avec Dieu alors qu’ils se battent avec un frère (Matthieu 5:23-24; 1 Jean 4:20).
Troisièmement, en partageant l’évangile, un vrai chrétien aide aussi les autres à faire la paix avec Dieu et avec leurs voisins.
Finalement, Jésus avait appelé bien-heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice. Il parlait évidemment des gens qui vivent dans la justice. Ce sont ceux que les non croyants persécutent. C’est le genre de gens qui vont hériter le royaume de Dieu.
De quel genre de persécution Jésus parlait-il ? La torture ? Être martyrisé ? Non, Il avait spécifiquement parlé de la persécution d’être insulté et d’être calomnié à cause de Lui. Ceci signifie que lorsqu’une personne est un vrai chrétien, cela est connu des non croyants, sinon ils ne diraient rien de mal contre elle. Combien de ceux qui se disent chrétiens ne sont pas différents des païens au point que pas un seul incrédule ne dit du mal d’eux ! Ils ne sont pas du tout des chrétiens. Comme Jésus avait dit : « Malheur à vous lorsque tout le monde dit du bien de vous car c’est de la même manière que leurs pères traitaient les faux prophètes » (Luc 6:26). Quand tout le monde dit du bien de vous, cela est un signe que vous êtes un faux chrétien. Le monde déteste les vrais chrétiens (Jean 15:18-21; Galates 4:29; 2 Timothée 3:12; 1 Jean 3:13-14). Y a t-il quelqu’un qui vous déteste ? Ceci est un sermon à propos du salut, de la sainteté et de la relation entre les deux.
« Le Sel et la Lumière.
Dans les versets suivants, Jésus avait continué à décrier les vrais croyants, les bien-heureux, les comparant au sel et à la lumière. Les deux ont certaines caractéristiques évidentes. Le sel est salé, et la lumière brille. Si ce n’est pas salé, ce n’est pas le sel. Si ça ne brille pas, ce n’est pas de la lumière. « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendre t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors et être foulé au sol par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville perchée sur une colline ne peut être cachée; et on n’allume pas une lumière pour être mis sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres et qu’ils glorifient votre père qui est dans le cieux » (Matthieu 5:13-16).
Au temps de Jésus, le sel était d’abord utilisé comme préservatif de la viande. En tant que disciples de Christ, nous sommes ce qui préserve ce monde pécheur de la totale corruption et dépravation. Mais si nous devenons comme le monde dans notre comportement, nous ne sommes bons à rien. Jésus avait prévenu les bien-heureux à demeurer salés, préservant ainsi leurs uniques caractéristiques. Ils doivent être distincts du monde qui les entoure de peur qu’ils ne perdent leur saveur et qu’ils ne soient jetés dehors et foulés au pied. Ceci est parmi les multiples avertissements contre le recul dans la foi donnés aux vrais chrétiens dans le nouveau testament. Si le sel est réellement le sel, il doit être salé. De même, les disciples de Jésus doivent agir comme Jésus, sinon, ils ne sont pas ses disciples, même s’ils l’étaient au paravent.
Les vrais chrétiens sont aussi la lumière du monde. La lumière brille toujours. Si ça ne brille pas, ce n’est pas la lumière. Dans cette analogie, la lumière représente nos bonnes oeuvres (Matthieu 5:16). Christ avait averti ses disciples qu’ils devaient faire de bonnes oeuvres pour que les autres les voient. C’est de cette façon qu’ils pourront glorifier leur Père parce qu’Il est la source de leurs bonnes oeuvres.
Remarquez que Jésus n’avait pas dit que nous devions créer la lumière, mais que nous devons permettre à la lumière qui est en nous de briller devant les autres afin qu’ils puissent voir la lumière. Il n’exhortait pas ceux qui n’avaient pas de bonnes oeuvres d’en produire certaines, mais ceux qui en avaient de bonnes à ne pas cacher leur bonté. Les disciples de Christ sont la lumière du monde. Ils sont heureux, par la grâce de Dieu, d’être la lumière dans les ténèbres.
L’importance de garder les Commandements de Dieu.
Maintenant, nous commençons un nouveau paragraphe. Ici, Jésus commence à parler de la loi et de son rapport avec les disciples.
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; Je suis venu, non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous dis la vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de la lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux. Mais celui qui les observera et qui enseignera à les observer sera appelé grand dans le royaume des cieux. Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des pharisiens et des scribes, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ». (Jean 5:17-21).
Si Jésus avait prévenu ses disciples contre la pensée qu’il était venu pour abolir la Loi et les prophètes, nous pouvons alors avec assurance conclure que dans son auditoire il y avait une telle présomption. Nous pouvons deviner pourquoi faisaient-ils une telle présomption. Peut-être que c’était son habitude de réprimander les pharisiens et les scribes légalistes qui les avaient poussé à penser qu’il allait abolir la Loi et les prophètes.
Cependant, Jésus voulait que chacun comprenne clairement l’erreur d’une telle présomption. Il était Dieu, le divin inspirateur de tout l’Ancien Testament; il n’allait donc rien abolir de ce qu’il avait dit à Moïse et aux prophètes. Au contraire, Il allait accomplir la Loi et les prophètes.
Comment allait-il exactement accomplir La loi et les prophètes ? Certains pensent que Jésus ne parlait que de l’accomplissement de prédictions messianiques. Bien qu’il l’avait fait, cela n’était pas tout ce qu’il avait dans sa pensée. En clair, le contexte indiquait qu’il parlait de tout ce qui était écrit dans la Loi et les prophètes, jusqu’à la « plus petite lettre ou au plus petit trait » (verset 18) de la Loi, et le « moindre » des commandements.
D’autres pensent que Jésus voulait dire qu’il accomplirait la Loi en obéissant totalement à ses exigences à notre place par sa vie d’obéissance et sa mort sacrificielle. Mais ceci, comme le montre le contexte, n’est pas ce qu’il avait en tête. Dans le verset qui suit, Jésus ne dit rien concernant sa vie ou sa mort comme étant un point de référence pour l’accomplissement de la loi. Au contraire, dans la phrase qui suit, Il déclare que la Loi sera toujours valide jusqu’à ce que « le ciel et la terre passent » et « que tout est accompli ». Il déclare alors que l’attitude des gens envers la Loi affectera leur statut dans le ciel (verset 19), et que les gens doivent obéir à la Loi mieux que les scribes et les pharisiens ou ils n’entreront pas au ciel (verset 20).
En cela, à part l’accomplissement des prophéties messianiques et les ombres de la Loi, Jésus pensait aussi à ce que les gens devaient garder la Loi et faire ce que les prophètes avaient dit. Dans un sens, Jésus accomplira la Loi en révélant la véritable et première intention de Dieu dans la Loi, en l’entérinant et l’expliquant et en complétant ce qui manquait dans la compréhension [2]des gens en ce qui concerne la Loi. Le mot grec traduit par accomplir est aussi traduit dans le Nouveau Testament comme compléter, remplir, et totalement réaliser. Et c’est exactement ce que Jésus était sur le point de faire, juste quatre versets plus loin.
Non, Jésus n’était venu pour abolir la Loi, mais pour l’accomplir, ce qui est la « remplir totalement ». Concernant les commandements qui sont dans la Loi et les prophètes, Jésus ne pouvait être autrement plus clair. Il voulait que tout le monde les observe. Ils étaient toujours importants. En fait, la façon dont chacun estimera les commandements déterminera comment il sera traité au ciel : « Quiconque annule l’un de plus petits commandements et qui enseigne les autres à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais quiconque garde et enseigne les autres à faire de même, sera appelé grand dans le royaume des cieux » (5:19)[3].
Alors, nous arrivons au verset 20 : « Car, je vous dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ».
Remarquez que ceci n’est pas une nouvelle pensée, mais une déclaration concluante qui est connectée aux versets précédents par la conjonction car. Quelle est l’importance de l’observation des commandements ? On doit les garder mieux que les scribes et pharisiens pour entrer dans le royaume des cieux ! Nous voyons une fois de plus que ceci est un sermon à propos du salut, de la sainteté et du rapport existant entre les deux.
De quel type de Justice Jésus parlait-il ?
Quand Jésus avait affirmé que notre justice devait dépasser celle des pharisiens et des scribes, ne faisait-il pas allusion à la justice légale qui devait nous être imputé comme un don gratuit ? Certainement, non ! Pour deux bonnes raisons. D’abord le contexte ne s’accordait pas avec cette interprétation. Avant et après cette déclaration (et pendant tout le Sermon sur la Montagne), Jésus parlait de garder les commandements, ce qui revient à vivre dans la droiture. L’interprétation la plus naturelle de ses paroles est que nous devons mener une vie plus juste que les pharisiens et les scribes.
Deuxièmement, si Jésus parlait de la justice imputée et légale, qui était reçue comme don lorsqu’on croyait en lui, pourquoi n’y avait-il au moins fait mention ? Pourquoi devait-il dire quelque chose qui serait facilement mal comprise par des paysans illettrés à qui Il parlait et qui n’auraient jamais deviné qu’Il parlait de la justice imputée ?
Notre problème est que nous ne voulons pas accepter la signification claire du verset parce que cela nous paraît légaliste. Mais aussi notre vrai problème est que nous ne voulons pas comprendre la relation inséparable entre la justice imputée et la justice pratique. L’apôtre Jean l’avait cependant compris. Il avait écrit : « Petits enfants, que personne ne vous trompe; Celui qui pratique la justice est juste » (1 Jean 3:7). Ou ne comprenons-nous pas la corrélation entre la nouvelle naissance et la justice pratique comme Jean : « Celui qui pratique la justice est né de Dieu » (1 Jean 2:29). Jésus pouvait ajouter Sa déclaration de 5:20, « Et si vous vous repentez, que vous êtes réellement nés de nouveau et si vous recevez par une foi vivante Mon don gratuit de justice, votre pratique de la justice excédera en effet celle des scribes et des pharisiens alors que vous coopérez avec Mon esprit qui demeure en vous »
La justice des pharisiens et des scribes
L’autre question importante que soulève naturellement la déclaration de Jésus dans 5:20 est celle-ci ? Comment était (pratiquement parlant) la justice des scribes et des pharisiens ?
A un autre moment, Jésus parlait d’eux comme étant des « tombeaux blanchis qui sont beaux à l’extérieur mais qui sont pleins d’os des morts et d’impureté » (Matthieu 23:27). Ceci signifie qu’ils apparaissent justes de l’extérieur, mais sont mauvais à l’intérieur. Ils font tout pour garder la lettre de la Loi, mais ignorent son esprit, se justifiant en tordant ou en changeant les commandements de Dieu.
Jésus l’avait bien fait connaître dans la portion suivante du sermon sur la montagne. Il avait cité beaucoup de commandements de Dieu et avait montré la différence entre garder leur lettre et leur esprit. Jésus avait montré comment les scribes et les pharisiens interprétaient et gardaient de l’extérieur la Loi; Il avait ensuite réveillé l’intention de Dieu dans chacun des cas. Il avait commencé chaque exemple par « vous avez entendu » et alors disait la vue de Dieu sur ce qu’ils avaient entendu. Le sixième commandement fait l’objet de son premier exemple :
« Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : tu ne tueras point; celui qui tue mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d être puni par le sanhédrin et celui qui lui dira insensé mérite d’être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l’autel et que là, tu te rappelles que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère puis viens présenter ton offrande. Accorde-toi avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge et que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. En vérité, je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant » (Matthieu 5:21-26).
Les pharisiens et les scribes se vantaient de ne pas être des meurtriers. Ce qui signifie qu’ils n’avaient effectivement tué personne. Dans leur pensée, ils observaient le sixième commandement. Cependant, ils auraient tué si cela n’était pas prohibé, comme le révèle le fait qu’ils ne faisaient rien d’autre que tuer ceux qu’ils haïssaient. Jésus avait donné cinq exemples de comportements meurtriers. De leurs bouches sortaient des paroles méchantes et de mépris à l’endroit de ceux contre qui ils étaient en colère. Ils étaient intérieurement rancuniers, ne pardonnant pas, irréconciliables, engagés dans les poursuites judiciaires, comme plaignants ou comme accusés, pour leurs actions meurtrières [4]. Les pharisiens et les scribes étaient des meurtriers dans leurs coeurs mais qui s’abstenaient de passer à l’acte physique.
Celui qui est réellement juste est totalement différent. Il est d’un niveau plus élevé. Il sait que Dieu veut qu’il aime son frère; et si sa relation avec son frère n’est pas bonne, celle avec Dieu n’est pas non plus bonne. Il ne peut pas continuer ses activités religieuses hypocritement, prétendant d’aimer Dieu alors qu’il hait son frère (Matthieu 5:23-24). Et comme l’apôtre Jean écrira plus tard : « Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas » (1 Jean 4:20).
Les pharisiens et les scribes pensaient que c’était seulement par acte qu’on était coupable de meurtre. Mais Jésus avait prévenu que une attitude meurtrière rend une personne digne d’enfer. Combien de chrétiens ne sont-ils pas différents des pharisiens et des scribes, remplis de haine et non d’amour ? Les vrais chrétiens sont bénis par Dieu au point qu’Il met son amour en eux, les rendant capables d’aimer (Romains 5), et tout cela, par sa grâce.
La définition de l’adultère selon Dieu.
Le septième commandement était l’objet du deuxième exemple de la manière dont les scribes et les pharisiens gardaient la lettre et négligeaient l’esprit de la loi :
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l’adultère avec elle dans son coeur. Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que tout ton corps entier n’aille pas dans la géhenne (5:27-30).
Notez une fois de plus que ceci est un sermon sur le salut et la sainteté ainsi que sur la relation existant entre les deux. Jésus avait mis en garde contre l’enfer et ce que chacun doit faire pour ne pas y entrer.
Les pharisiens ne pouvaient pas ignorer le septième commandement, ainsi, ils y obéissaient extérieurement et restaient fidèles à leurs femmes. Ils dénudaient mentalement les femmes qu’ils voyaient sur la place publique. Ils étaient adultérins dans leurs coeurs, donc ils violaient l’esprit du commandement. Combien de chrétiens ne sont-ils pas différents d’eux ?
Dieu, veut évidemment que son peuple soit sexuellement pur. Et comme je l’ai clairement indiqué dans ce livre, si c’est une mauvaise chose de coucher avec la femme de votre voisin, il est aussi mauvais d’avoir mentalement de relations sexuelles avec elle.
Quelqu’un dans l’audience était-il convaincu ? Que devait-il faire ? Il devait immédiatement se repentir comme Jésus l’avait dit. Tout ce qu’il faut, quel que soit le prix, ceux qui convoitent doivent arrêter de le faire car ceux qui le font iront en enfer. Evidemment, aucune personne sensée ne peut penser que Jésus voulait que ceux qui convoitent doit littéralement arracher son oeil ou couper sa main. Si une personne qui convoite arrache son oeil, il devient seulement borgne, mais continuera dans son mal. Jésus avait sérieusement et solennellement insister l’importance d’obéir à l’esprit de lettre du septième commandement. L’entrée du ciel en dépend.
Etes-vous convaincu ? Alors « coupez » tout ce qui vous amène à chuter. Si c’est votre connexion télé sur câble, alors, déconnectez-vous. Si c’est votre téléviseur ordinaire, jetez-le. Si c’est ce que vous voyez lors que vous allez à un certain endroit, arrêtez s’y aller. Si c’est l’abonnement à un magazine, annulez-le. Si c’est l’Internet, coupez la liaison. Aucune de ces choses ne vaut l’enfer. Personne en enfer ne pourra dire : « Oui ! Je suis en enfer, mais sur terre, je m’étais bien réjoui de films pornographiques. Je n’ai pas de regret, bien que je vais souffrir éternellement pour cela ».
Le point de vue de Dieu sur le divorce.
L’exemple que Jésus donne après est en rapport direct avec ce que nous venons de voir et qui constitue la raison pour laquelle ce sujet est mentionné. En fait, on doit le considérer comme une explication approfondie du précédant plutôt qu’un nouveau sujet. Le sujet est « une autre chose que vous faites qui équivaut à l’adultère » :
« Il a été dit : que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère » (Matthieu 5:31-32).
Voici une autre illustration de la manière dont les scribes et les pharisiens gardaient la lettre de loi et en rejetaient l’esprit.
Imaginons un pharisien au temps de Jésus. De l’autre coté de la rue où il vit, il y a une belle femme qu’il convoite. Il flirte avec elle chaque fois qu’il la voit. Elle semble attirée aussi par le monsieur et son désir pour elle grandit chaque jour. Il aimerait la voir dévêtue et l’imagine régulièrement ayant des relations sexuelles avec lui. Oh ! S’il pouvait l’avoir !
Mais il a un problème : il est marié et elle, à son tour, l’est aussi; et sa religion interdit l’adultère. Il ne veut pas briser le septième commandement (bien qu’il la brise déjà chaque fois il la convoite). Que peut-il faire ?
Voici la solution ! Si tous les deux étaient divorcés de leurs conjoints respectifs, il pourrait épouser la maîtresse de pensée ! Mais est-il légal de divorcer ? Oui ! Il y a un passage Biblique pour cela ! Deutéronome 24:1 dit qu’il faut donner à une femme un certificat de divorce lorsqu’on la divorce. Le divorce doit être légal et soumis à certaines circonstances ! Mais quelles étaient ces circonstances ? Il lit attentivement ce que sont ces conditions :
« Lorsqu’un homme aura pris et épousé une femme qui ne trouverait plus grâce à ces yeux, parce qu’il a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après lui avoir remis cette lettre, il la renverra de sa maison » (Deutéronome 24:1).
Ah ! Il peut divorcer d’avec sa femme s’il découvre en elle quelque chose d’indécent. Elle n’est pas aussi attirante que la femme de l’autre coté de la rue ! [5]
Alors, il divorce d’avec sa femme en lui donnant un certificat requis (vous pouvez en prendre un à la réception du bureau du club des pharisiens) et épouser la femme de ses rêves qui vient aussi de divorcer légalement. Et tout cela, sans éprouver la moindre culpabilité parce que la loi a été observée.
Evidemment, Dieu voit les choses différemment. L’« indécence » dont il parle dans Deutéronome 24:1 pour un divorce légal était quelque chose d’immoral, certainement quelque de chose aussi grave que l’adultère [6]. C’est qu’un mari peut répudier sa femme s’il découvre qu’elle avait été infidèle, avant ou pendant le mariage.
Dans la pensée de Dieu l’homme qui fantasmait que je viens de décrire n’est pas différent d’un adultérin. Il avait brisé le septième commandement. En fait, il est plus coupable que l’adulte ordinaire car, il est coupable d’un « double adultère ». Comment est-il possible ? D’abord il a lui même commis l’adultère [7]. Jésus avait dit : « Quiconque divorce sa femme, excepté pour raison d’immoralité, et qui épouse une autre femme commet l’adultère » (Matthieu 19:9).
Deuxièmement, La femme d’avec qui il a divorcé peut aussi chercher à coucher avec un autre homme. Il est donc coupable de « l’adultère » de son ex-épouse. Jésus avait dit : « Quiconque divorce de sa femme, sauf pour cause d’infidélité l’expose à l’adultère » (Matthieu 5:32).
Jésus peut aussi accuser notre pharisien de « triple adultère » si la déclaration « et quiconque épouse une femme divorcée commet l’adultère » (Matthieu 5:32) signifie que Dieu tient le Pharisien pour responsable de l’adultère de l’ex-mari de sa nouvelle femme [8].
C’était un problème très sérieux du temps de Jésus comme nous pouvons le voir en lisant un autre passage où les pharisiens lui demandaient : « Est-il illégal pour un homme de répudier sa femme pour une quelconque raison ? » (Matthieu 19:3). Leur question révèle leur coeur. On voit clairement que certains d’entre eux croyaient que toute cause était suffisante pour le divorce. Je me dois aussi d’ajouter qu’il est honteux de voir les chrétiens prendre ces versets, leur donner une mauvaise interprétation et placer de fardeaux sur les épaules des enfants de Dieu. Jésus ne parlait pas de chrétien qui divorçait lorsque l’un des conjoints était un pécheur, et qui épousait un autre partenaire chrétien qu’il trouvait. Ceci n’est en rien l’équivalent d’un adultère. Et si c’est de cela que Jésus parlait, nous devons changer la Bible parce qu’elle n’offre plus le pardon des péchés à tous. Désormais, nous devons prêcher : « Jésus est mort pour vous. Si vous vous repentez et que vous croyez en lui, tous vos péchés vous seront pardonnés. Cependant, si vous êtes déjà divorcé, ne vous remariez plus, sinon, vous allez vivre dans l’adultère, et la Bible dit que les adultères iront en enfer. Et si vous étiez mariés et divorcé avant de venir à Christ, vous devez commettre un péché de plus en divorçant de votre présente femme. Sinon, vous allez continuer à vivre dans l’adultère, et les adultères ne sont pas sauvés [9] ». Est-ce cela l’évangile ?
Dire la vérité.
Le troisième exemple de Jésus d’une conduite injuste et de la mauvaise interprétation de la Bible par mes Pharisiens et des Scribes est en rapport avec le commandement sur la vérité. Les pharisiens et les scribes ont développé un style de vie très créatif. Nous apprenons dans Matthieu 23:16-22 qu’ils n’étaient pas obligés de respecter les voeux, s’ils avaient juré par le temple, l’autel ou sur le ciel. Cependant, s’ils avaient juré sur l’or dans le temple, l’offrande sur l’autel ou par Dieu qui est dans le ciel, ils sont obligés de respecter leurs voeux. C’est l’équivalent du raisonnement que tient un enfant selon lequel, il doit dire la vérité si ses doigts sont croisés derrière son dos.
Cet exemple d’hypocrisie est l’élément suivant dans ce fameux Sermon :
« Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : tu ne te parjureras pas, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par le serment. Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel parce que c’est le trône de Dieu; ni par la terre parce que c’est son marche-pied : ni par Jérusalem parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure même pas par ta tête car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul de tes cheveux. Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce que l’on y ajoute vient du malin » (Matthieu 5:33-37).
L’ordre original de Dieu concernant les voeux ne dit rien à propos des serments faits en jurant sur quelque chose. Il voulait simplement que ses enfants puisent respecter leurs paroles. Lorsque les gens doivent jurer avec serment pour amener les autres à croire en leurs paroles, cela démontre qu’ils sont en train de mentir. Notre parole doit être sérieuse, n’exigeant pas de serment. Votre justice dépasse t-elle celle des pharisiens et des scribes dans ce domaine ?
Le péché de vengeance.
Le point suivant sur la liste de Jésus parle de la perversion pharisienne de ce verset bien connu dans l’Ancien Testament :
« Vous avez appris qu’il a été dit : oeil pour oeil et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui Donne à celui qui te demande et ne te détourne pas de celui qui emprunter de toi » (Matthieu 5:38-42).
La loi de Moïse déclarait que si quelqu’un était déclaré coupable par la cour pour avoir blessé quelqu’un, sa punition devait être l’équivalent du tort qu’il avait causé. Si quelqu’un casse la dent d’une autre personne, selon la justice, sa propre dent doit lui être arrachée. Ce commandement était donné afin de servir dans la cour dans le règlement des cas graves. Une fois de plus, les pharisiens l’avaient tordu et l’ont présenté comme un commandement rendant obligatoire la vengeance. Apparemment, ils avaient adopté la politique de « la tolérance zéro », cherchant à tirer vengeance même pour de petites offenses.
Dieu attend toujours un peu plus de son peuple. Il avait exprès interdit toute vengeance (Deutéronome 32:35). L’Ancien Testament enseignait que le peuple de Dieu devait faire montre de bonté envers leurs ennemis (Exod. 23:4-5; Proverbes 25:21-22). Jésus a réaffirmé cette vérité en nous demandant de donner l’autre joue et de faire deux milles, lorsque nous avons à faire à des gens mauvais. Lorsque le mal nous a été fait, Dieu veut que nous soyons miséricordieux et que nous rendions le bien pour le mal.
Mais Jésus veut-il que ces gens profitent de nous et que nous leur laissions champ libre pour ruiner nos vies, si tel est leur désir ? Y-a t-il un mal à traîner un païen devant la cour, cherchant à obtenir justice pour un acte illégal commis contre nous ? Non, Jésus ne parlait pas d’obtenir justice pour les grandes offenses commises contre nous. Il parlait de petites choses et des infractions ordinaires. Remarquez que Jésus n’avait pas dit de donner notre cou à celui qui nous a déjà poignardés dans le dos. Il n’avait pas dit que nous devions donner notre maison à celui demande notre voiture. Jésus nous disait simplement de faire montre de pitié et de tolérance à un niveau élevé lorsque rencontrant quotidiennement les petites offenses et les défis habituels dans nos relations avec les égoïstes.
Il ne nous demande pas de faire cent miles de plus, mais un seul de plus. Il veut que nous soyons plus gentils que ne le pensent les païens. Il veut aussi que nous ne soyons pas égoïstes avec notre argent et que nous puissions le prêter à celui qui en fait la demande. Les pharisiens et les scribes ne pouvaient s’approcher de ce standard. Votre justice dépasse t-elle la leur dans cet aspect ?
L’amour envers nos voisins.
Enfin, Jésus a donné un autre commandement de Dieu que les scribes et les pharisiens avaient altéré pour l’accommoder à leurs coeurs rancuniers :
« Vous avez appris qu’il a été dit : tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre père céleste est parfait » (Matthieu 5:43-48).
Dans l’Ancien Testament, Dieu avait dit : « Aime ton prochain » (Lévitique 19:18), mais les scribes et les pharisiens avaient supposé que si Dieu leur avait demandé d’aimer leurs prochains, Il voulait certainement dire qu’ils devaient haïr leurs ennemis. Selon Jésus, ce n’est pas ce que Dieu voulait dire, ce n’est pas ce que Dieu avait dit.
Jésus enseignera plus tard dans l’histoire du bon Samaritain que nous devions considérer toute personne comme prochain. Dieu veut que nous aimions tout le monde, y compris nos ennemis. C’est le modèle de Dieu pour ses enfants et le modèle selon lequel il vit lui-même. Il envoie le soleil et la pluie pour faire pousser les plantes, non seulement sur les bons, mais aussi sur les mauvais. Nous devons suivre son exemple, montrant de la bonté à ceux qui ne la méritent même pas. Lorsque nous le faisons, nous prouvons que nous sommes des fils de notre père qui est dans les cieux. Les gens sincèrement nés de nouveau sont comme leur père (Matthieu 5:45)
L’amour que Dieu veut que nous montrions à nos ennemis n’est pas émotionnel. Il n’est pas non plus l’approbation de la méchanceté. Dieu n’attend pas que nous ayons des sentiments chaleureux envers ceux qui s’opposent à nous. Il ne nous demande pas de dire ce qui n’est pas vrai : que nos ennemis sont des gens merveilleux ! Mais, il veut que nous les aimions et nous posions des actes conséquents, au moins en les saluant et en priant pour eux.
Qu’en est-il de vous ?
A ce niveau, vous avez certainement compris que les pharisiens et les scribes n’étaient pas des gens bons. Ils ont un certain degré de justice extérieur et comme beaucoup de chrétiens professant aujourd’hui, ils vivaient dans la haine, l’égoïsme, la convoitise, la vengeance, l’intolérance, la cupidité et dans la mauvaise interprétation des écritures. Jésus dit cependant que les vrais chrétiens sont caractérisés par la gentille, la faim pour la justice, la miséricorde, la pureté des coeurs, la recherche de la paix et la persécution. Donc cette partie du Sermon sur la montagne, soit vous remplira d’assurance que vous êtes réellement nés de nouveau, soit de terreurs car vous n’êtes pas différents de ceux qu’elle condamne. Si vous êtes dans la première catégorie, comme tout le monde d’ailleurs dans cette catégorie, sachez que vous avez encore de quoi améliorer. Mais la perfection est votre but car c’est le but de Dieu dans votre vie, comme Jésus l’avait dit (Matthieu 5:58, Phil 3:12-14).
Si vous êtes dans la dernière catégorie, vous pouvez vous repentir et devenir l’esclave de Jésus en croyant en Lui. Vous allez avoir l’expérience d’être instantanément déplacé et amené dans la première catégorie, par Sa grâce !
Extrait du livre: « La grande tromperie de l’Évangile ». Source: eglisedemaison.com
Laisser un commentaire
Vous devez être identifié pour poster un commentaire.