Heureux les mendiants d’esprit.
Le Nouveau Testament met en valeur des choses qui, selon nos critères humains, ne comptent pas. « Heureux les pauvres en esprit », littéralement : « heureux les mendiants », – le rebut de la société.
La prédication, aujourd’hui, vante la volonté, la beauté du caractère, ce que tout le monde remarque et admire.
La phrase que nous entendons si souvent : « Décidez-vous pour Christ », met l’accent sur un sentiment auquel notre Seigneur ne s’est jamais fié. Il ne nous demande jamais de nous décider pour lui, mais de nous abandonner à lui, ce qui est tout différent. À la base du royaume de Jésus-Christ, il y a la beauté inconsciente des humbles. Ce qui fait que je suis du nombre des heureux, c’est ma pauvreté. Si je me rends compte que je n’ai ni force de volonté, ni noblesse de caractère, Jésus me proclame « heureux », car c’est ma pauvreté qui m’ouvre l’accès de son Royaume. Je peux y entrer non grâce à mes vertus, mais grâce à mon indigence.
La beauté spirituelle qui glorifie Dieu est une chose dont celui qui la possède ne se rend même pas compte. Celui qui a conscience d’exercer une influence est un prétentieux, étranger à l’esprit chrétien. Quand je dis : « Qui sait si je suis utile ! », ma vie spirituelle perd aussitôt sa fraîcheur. « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. » Si j’examine et analyse cette eau vive, je perds la bénédiction du Seigneur.
Qui sont ceux qui ont exercé sur nous la plus profonde influence ? Non pas ceux qui en avaient conscience, mais ceux qui ne s’en rendaient pas compte. Le chrétien qui a de la valeur n’en a pas conscience; celui qui pense avoir de la valeur perd cette pure et simple beauté qui révèle la présence de Jésus. Jésus se révèle à nous par ceux qui sont les plus humbles.
Oswald Chambers
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