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Mise en page et en image par Liliane

En relisant de grands classiques de la littérature chrétienne, j’ai réalisé qu’une dimension spirituelle avait disparu de nos vies et que le Seigneur nous invite à  la reconquérir.

C’est ainsi qu’il y a quelques mois, j’ai mis de côté toute la littérature nouvellement parue pour me fixer uniquement sur un nombre limité de ces anciens ouvrages, pour la plupart, des livres écrits par Andrew Murray, Watchman Nee, E.M. Bounds, Charles Spurgeon, A.B. Simpson et Corrie Ten Boom. Je savais que Dieu avait un message pour moi au travers de ces pages surannées.

J’ai remarqué un thème commun à  tous ces livres, mais cela m’a pris un bon moment avant d’en déchiffrer le code. Ces auteurs du 19ème et 20ème siècle parlaient d’une profondeur spirituelle que je n’ai jamais rencontrée encore dans l’église d’aujourd’hui, et j’ai voulu découvrir leur secret.

Et lentement, j’ai commencé à  comprendre au cours de ma lecture, dans le livre de A.B. Simpson d’abord  : Une vie chrétienne enrichie qu’il écrivit en 1890, lorsque le Mouvement de sainteté était à  son apogée aux Etats-Unis.

Simpson a souvent prêché sur le sujet du sacrifice d’Abraham offrant son fils Isaac sur l’autel du Mont Morija.

Il appelait les chrétiens à  l’abnégation, à  l’endroit même du sacrifice du « moi ».

Cet acte d’obéissance, écrivait Simpson, est l’expérience que chaque personne consacrée doit connaître.

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Dans cet acte d’obéissance, le moi sanctifié est placé sur l’autel tout comme l’était Isaac.

Puis, j’ai lu des commentaires similaires à  propos de consécration et d’abandon total dans l’ouvrage de Watchman Nee  : La libération de l’Esprit, qui fut initialement publié en Chine en 1955. W. Nee nous y enseigne que le chemin vers une spiritualité féconde – et vers une authentique et intime connaissance du Seigneur – est le brisement de l’homme extérieur.

Il explique que Dieu utilise des épreuves dans nos vies pour briser notre nature égoïste afin que la nature de Christ puisse couler au travers de nous.

Il affirme qu’aucune vie, plus que celle qui est brisée, n’exprime autant de beauté, car l’entêtement et la prétention en celui qui n’a pas été brisé par Dieu ont cédé la place à  la beauté.

La raison pour laquelle je trouve autant de nourriture spirituelle dans ces phrases d’un autre temps est certainement qu’aujourd’hui, je n’entends pas souvent parler de la vie crucifiée, de la souffrance et du brisement ou de l’abandon total.

Nous n’abordons pas le sujet de l’appel vers l’autel du sacrifice et nous n’incitons pas à  rechercher une vie spirituelle plus profonde, tout simplement parce que peu de chrétiens connaissent son existence.

Et bien souvent, les conducteurs spirituels sont bien trop occupés à  booster leur ego en utilisant Dieu pour amasser des biens personnels.

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La culture évangélique superficielle d’aujourd’hui met l’accent sur le moi, le moi et encore le moi.

Les ouvrages chrétiens contemporains parlent de perfectionnement de soi et non de sacrifice.

Nous poussons à  revendiquer une vie « meilleure et maintenant ».

Le message de l’autonomie et de la vie propre est enseigné  :

« Dieu vous veut heureux, si vous ajoutez un peu de Dieu à  vos vies – à  vos conditions bien entendu – Il vous bénira, Il vous rendra prospères et fera en sorte que tous vos rêves se réalisent ».

Combien ce message contraste avec ces anciens cantiques que les chrétiens chantaient au temps du réveil.

Ce chant écrit par Adelaide Pollard en 1907 sonne étrangement lointain au- jourd’hui.

À ta manière Seigneur

Tu es le potier, je suis l’argile
Modèle-moi, forme-moi se- lon ta volonté
Alors que j’attends, soumise et tranquille

À ta manière Seigneur

Mon Maître, sonde-moi, éprouve-moi aujourd’hui
Plus blanc que neige, Seigneur, lave-moi main- tenant
Alors que je me courbe humblement dans ta présence

À ta manière Seigneur

Blessée et fatiguée, viens-moi en aide, je t’en prie
La puissance, toute la puissance t’appartient
Touche-moi et guéris-moi, divin Sauveur

À ta manière Seigneur

Tiens tout mon être sous ton autorité absolue
Remplis-moi de ton Esprit
jusqu’à  ce que tout le monde puisse voir
Christ seul, vivant en moi toujours.

Celle qui a écrit ce cantique était une enseignante itinérante de la Bible, elle se trouvait à  ce moment là  dans un fort découragement  ; l’argent lui manquait pour partir en mission en Afrique. En plaçant sur l’autel ses projets et ses désirs et en s’abandonnant totalement à  la volonté de Dieu pour sa vie, elle se trouva grandement réconfortée.

Ce chant qui jaillit de son angoisse a béni des millions de personnes, mais aujourd’hui, il a perdu sa popularité simplement parce que nous ne savons pas faire le lien.

Je crois que nous devons redécouvrir le message oublié de la consécration.

Il ne suffit pas de connaître des doctrines chrétiennes ou d’apposer sur nos vies un joli plaquage chrétien.

Dieu veut nos cœurs. Nous devons étreindre la croix chaque jour.

Il ne suffit pas d’éviter les péchés que notre culture chrétienne déclare être les pires, nous devons laisser le couteau de Dieu tuer l’orgueil, l’entêtement, la confiance en soi ainsi que la glorification personnelle que notre culture chrétienne rétrograde encourage.

Je vous invite à  reconquérir ce message perdu en priant une « dangereuse » prière dangereuse de consécration.

Laissez Dieu prendre le pouvoir sur le trône de votre vie pendant que vous-mêmes abdiquerez. Priez dans ce sens  :

Seigneur, tu es le potier et moi l’argile. Pardonne mon égoïsme. Je te consacre à  nouveau ma vie aujourd’hui. Je te laisse me briser, me modeler, me courber et me façonner selon ta volonté parfaite. Cette œuvre est celle de ta grâce. Je choisis de saisir toutes les circonstances que tu enverras dans ma vie afin d’être débarrassé de mon orgueil et de ma volonté propre. Je choisis de vivre sur Ton autel. Alors que je me vide de moi-même, je te demande de me remplir de ton Saint-Esprit. Amen