”Alors Élie prit son manteau, le roula, et en frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et ils passèrent tous deux à sec. Lorsqu’ils furent passés, Élie dit à Élisée: Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. Élisée répondit: Qu’il y ait sur moi, je te prie, une double portion de ton esprit! Élie dit: Tu demandes une chose difficile. Mais si tu me vois pendant que je serai enlevé d’avec toi, cela t’arrivera ainsi; sinon, cela n’arrivera pas. Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon. Élisée regardait et criait: Mon père! mon père! Char d’Israël et sa cavalerie! Et il ne le vit plus. Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux morceaux, et il releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber. Puis il retourna, et s’arrêta au bord du Jourdain; il prit le manteau qu’Élie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux, et dit: Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa” (2Rois2:8-14).

Qu’était au juste le manteau d’Élie ? D’après la description des soldats envoyés par le roi Achazia, ce n’était qu’un banal manteau de poil (2Rois1:8).

Ce n’était donc pas un manteau qui donnait noble ou riche apparence à celui qui le portait. Ce n’était probablement qu’un humble manteau en poil de chèvre ou de chameau. Mais il y avait quand même quelque chose de spécial dans ce manteau parce qu’il était chargé de l’appel prophétique sur celui qui le portait et était signe de la puissance de l’Esprit de Dieu.

”Élie partit de là, et il trouva Élisée, fils de Schaphath, qui labourait. Il y avait devant lui douze paires de bœufs, et il était avec la douzième. Élie s’approcha de lui, et il jeta sur lui son manteau” (1Rois19:19).

La semaine dernière, tandis que je relisais la fin de Josué 7, je sentis que le Seigneur arrêtait mon attention sur un détail sur lequel j’avais toujours glissé auparavant.

En effet, la première chose qu’Acan mentionne c’est « un beau manteau de Schinear« . Visiblement, ce manteau était bien différent de celui d’Élie: il avait belle apparence et flattait ainsi celui qui le portait.

Le texte nous livre un détail supplémentaire. C’était un manteau de Schinear. Schinear, c’est le nom de la région dont Babylone était la capitale. On l’appelle aussi Babylonie.

Bien sûr, Acan fut châtié parce qu’il avait convoité des objets que Dieu avait voué au feu de l’interdit. Mais il n’est pas insignifiant que l’un des objets qu’Acan avait convoités provenait justement de Babylone. Acan voulait se revêtir du lustre de la vaine gloire du monde, si bien symbolisée par Babylone. Cela nous révèle aussi qu’il y avait des manteaux de Babylone à Jéricho, une ville dont les péchés l’avaient rendue abominable à Dieu, au point qu’Il avait chargé Josué et les Hébreux de commencer leur conquête de la Terre sainte en la détruisant de fond en comble. Seule Rahab et les siens eurent la vie sauve d’après le signe du cordon cramoisi noué à sa fenêtre. Pourtant, il s’agissait d’une femme prostituée, une pécheresse. Mais elle eut foi dans le salut que lui avaient promis les espions hébreux (Hébreux 11:31).

« L’ange qui parlait avec moi s’avança, et il me dit: Lève les yeux, et regarde ce qui sort là. Je répondis: Qu’est-ce? Et il dit: C’est l’épha qui sort. Il ajouta: C’est leur iniquité dans tout le pays. Et voici, une masse de plomb s’éleva, et il y avait une femme assise au milieu de l’épha. Il dit: C’est l’iniquité. Et il la repoussa dans l’épha, et il jeta sur l’ouverture la masse de plomb. Je levai les yeux et je regardai, et voici, deux femmes parurent. Le vent soufflait dans leurs ailes; elles avaient des ailes comme celles de la cigogne. Elles enlevèrent l’épha entre la terre et le ciel. Je dis à l’ange qui parlait avec moi: Où emportent-elles l’épha? Il me répondit: Elles vont lui bâtir une maison dans le pays de Schinear; et quand elle sera prête, il sera déposé là dans son lieu » (Zacharie 5).

L’iniquité, le grec biblique utilise le mot « anomia « , sans Loi, en opposition totale à la Loi, a son siège au pays de Babylone.

Ce qu’Acan avait désiré dans son coeur, ce que les hommes de Jericho gardaient parmi leurs trésors, c’était un manteau d’iniquité, de non-Loi, d’anti-Torah. Mais les Hébreux étaient porteurs de la lumière de la Loi, de la Torah. Ce manteau représentait donc quelque chose d’incompatible avec l’appel de Dieu sur Israël.

Pour le reste, il est tout aussi significatif que la convoitise d’Acan se porta également sur de l’argent et un lingot d’or.

« Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les cambrioleurs forcent les serrures pour voler. Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n’y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car ton cœur sera toujours là où sont tes richesses. Les yeux sont la lampe du corps: si tes yeux sont en bon état, tout ton corps est éclairé; mais si tes yeux sont malades, tout ton corps est dans l’obscurité. Si donc la lumière qui est en toi n’est qu’obscurité, comme cette obscurité sera noire!

Personne ne peut servir deux maîtres: ou bien il haïra le premier et aimera le second; ou bien il s’attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent.

Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas au sujet de la nourriture et de la boisson dont vous avez besoin pour vivre, ou au sujet des vêtements dont vous avez besoin pour votre corps. La vie est plus importante que la nourriture et le corps plus important que les vêtements, n’est-ce pas? Regardez les oiseaux: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas de récoltes dans des greniers, mais votre Père qui est au ciel les nourrit! Ne valez-vous pas beaucoup plus que les oiseaux? Qui d’entre vous parvient à prolonger un peu la durée de sa vie par le souci qu’il se fait?

Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements? Observez comment poussent les fleurs des champs: elles ne travaillent pas, elles ne se font pas de vêtements. Pourtant, je vous le dis, même Salomon, avec toute sa richesse, n’a pas eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs. Dieu habille ainsi l’herbe des champs qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu: alors ne vous habillera-t-il pas à bien plus forte raison vous-mêmes? Comme votre confiance en lui est faible! Ne vous inquiétez donc pas en disant: “Qu’allons-nous manger? qu’allons-nous boire? qu’allons-nous mettre pour nous habiller?” Ce sont les païens qui recherchent sans arrêt tout cela. Mais votre Père qui est au ciel sait que vous en avez besoin. Préoccupez-vous d’abord du Royaume de Dieu et de la vie juste qu’il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain: le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6:19-34).

« Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur » (1Timothée6:9-11).

Que notre coeur ne désire pas de manteau de Babylone et ne soit pas séduit par son or et son argent :

« A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées. Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasiez vos coeurs au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté. » (Jacques 5:1-6)

Ne fondons notre espérance sur rien qui provienne de Babylone, ni dans l’argent et l’or …