Hier, le gouvernement a profité de la panique Covid pour autoriser par décret (sans autorisation du Parlement) la reconnaissance d’image automatisée dans les transports pour évaluer le port du masque à fins statistiques. « Décret n° 2021-269 du 10 mars 2021 relatif au recours à la vidéo intelligente pour mesurer le taux de port de masque dans les transports »
En plein débat Sécurité Globale, il s’agit d’un coup de force autoritaire pour imposer un sentiment de « déjà-là » et éroder le rejet massif par la population des technologies d’analyse vidéo automatisée.
On peut donc constater déjà :
un détournement des objectifs de la vidéoprotection, pourtant limités par la loi (L251-2 CSI),
une extension des personnes accédant aux images, pourtant limitées par la loi (L252-2),
une absence manifeste de « nécessité » (le comptage par des agents humains est parfaitement possible et probablement plus fiable),
un traitement de données biométriques qui cache son nom (le dispositif analyse forcément des visages pour compter les personnes et les masques),
un phrasé trompeur, voire mensonger, du décret qui prétend faire de l’« anonymat » tout en permettant des analyse par tranche de 20min qui permettent en pratique d’identifier une personne unique (car seule dans une rame, par exemple).
Voir l’ensemble des dispositions sur:
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