Suite de « Les jours de Noé »

Depuis plusieurs années, le Seigneur m’interpelle quant au mystère du corbeau de l’arche de Noé. Le jour où le Seigneur m’a fait réaliser que Noé n’envoyait pas le corbeau pour savoir si l’eau s’était retirée mais pour le rejeter de l’arche, j’ai cherché à comprendre pourquoi, mais je n’ai jamais saisi la pensée qu’il voulait me partager, et voilà que le Seigneur remet ce corbeau sur le plateau.

Pourquoi ce corbeau est-il une grande énigme pour moi ? 

Car nous sommes dans un temps où Noé et sa famille (et toute la création) sont le résidu pur de Dieu, dans un contexte (comme je l’ai expliqué dans l’étude précédente) où il y a une véritable séparation entre ce qui est englouti par les eaux sataniques et ce qui flotte dans la gloire. Et pourtant, à l’intérieur de cette arche de gloire et de salut, il reste UN adversaire, il reste UN dernier combat : le rejet du corbeau.

 

En me basant sur l’étude précédente, j’ai cherché un parallèle dans l’Apocalypse qui pourrait m’indiquer avec un peu plus de précision où nous nous trouvons dans la fin des temps, non pas pour trouver une date ou extraire des signes en tant que repères temporels, mais plutôt pour trouver la position spirituelle qui nous attend dans les temps à venir.

En lisant Apocalypse 7, j’ai senti que ce passage correspondait au temps des jours de Noé. Il y a dans ce passage un dérèglement climatique, tous les vents du monde s’arrêtent de souffler, et il y aussi un arrêt des 4 chevaux qui nuisaient à la terre jusque-là, tout cela dans le but de sceller le nombre de ceux qui sont à Dieu, 144 000 juifs. Pour moi, il est évident qu’à cet instant se construit la dernière arche de l’humanité, puisque le dernier résidu du peuple de Dieu est compté et tout le reste est sous l’emprise de la marque de la bête. Considérons que les 8 sauvés dans l’arche sont la représentation des 144 000 à venir. 

De plus, il n’y a plus que deux camps très distincts, les élus et les condamnés, donc plus d’évangélisation comme on la connaît aujourd’hui. De même que ceux qui suppliaient dans le chapitre 5 disant : 

Jusques à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas et ne venges-tu pas notre sang sur ceux qui habitent sur la terre ? 

À qui le Seigneur répond : 

il leur fut dit qu’ils se reposassent encore un peu de temps, jusqu’à ce que, et leurs compagnons d’esclavage et leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux, fussent au complet, 

mais surtout ceci : 

il leur fut donné à chacun une longue robe blanche.

Ces hommes en robe blanche, nous les retrouvons au chapitre 7 après le décompte du résidu du Seigneur (l’œuvre achevée qu’ils attendaient) et nous constatons que leur réaction est la suivante : 

et voici, une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation et tribus et peuples et langues, se tenant devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches et ayant des palmes dans leurs mains. Et ils crient à haute voix, disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.

 

Cette louange n’est pas une louange anodine, ils sont innombrables, pourtant tous en unité dans une même pensée, celle de dire que le salut est à l’Éternel. Pourquoi cette louange précisément à ce moment-là ?

Quand nous cherchons dans la Parole cette même louange, pour comprendre dans quel contexte elle est proclamée, nous tombons sur le Psaume 3 au verset 9 dans lequel David s’écrit :

À l’Éternel est le salut !

Ce psaume, c’est le psaume écrit par David dans sa fuite devant Absalom… Quel étrange moment dans la vie de David, figure du messie, d’une part, mais figure aussi du résidu d’Israël dans la fin des temps !

 Cette louange des hommes en robes blanches nous dit donc deux choses que nous allons analyser ensemble.

La première, elle nous fait comprendre que le salut sera revenu entre les mains de Dieu. Non pas que Dieu ait jamais lâché le contrôle du salut, mais comme expliquant que l’œuvre de salut est désormais terminée, qu’il en récupère à ce moment précis toute la gloire, ce qui explique la fin de l’évangélisation. Voyons-le ici comme la porte de l’arche qui se ferme par la seule volonté de Dieu, mettant un terme au décompte des sauvés et des perdus, mettant une limite entre l’extérieur, sous l’emprise de satan, et l’intérieur donné aux élus (humains et animaux). 

C’est important de comprendre cela car le dernier combat ne se passe pas dans le monde mais bien dans l’arche, au milieu de nous, selon qu’il est écrit de la main de Jean concernant les antéchrists : 

ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun d’eux des nôtres.

C’est ce qui produit également pour le corbeau qui est sorti de l’arche car il n’était pas de l’arche, sinon il aurait demeuré dans l’arche, mais c’est de cette manière qu’il fût manifesté comme n’étant pas de l’arche. C’est aussi le cas de Juda l’Iscariote, sorti du milieu de l’arche apostolique mais n’étant pas des leurs, appelé « démon » ou « diable » par le Seigneur dès le début.

Ici, j’y vois un message très clair : inutile de chercher l’antéchrist autour de nous, il est au milieu de nous, passant totalement inaperçu, et c’est là la volonté de Dieu ! Les apôtres n’ont su qu’au dernier moment qui livrerait Yéshoua, jusqu’à la fin, il se demandait lequel d’entre eux cela pouvait bien être.

La deuxième chose que nous fait comprendre la louange de ce peuple vêtu de robes blanches, c’est qu’à ce moment précis, le résidu d’Israël sera dans la même position que David fuyant Absalom.

Qui est donc Absalom ? 

Tout commence au chapitre 13 du deuxième livre de Samuel avec un viol sordide. Tamar, la sœur d’Absalom se fait violer par son demi-frère : Amnon, après quoi Absalom tue Amnon pour se venger.

Ce passage m’a laissé perplexe, et, je n’osais pas l’avouer parce que je n’avais pas envie de m’associer à Absalom, mais, je trouvais que sa réaction était plutôt compréhensible… Et c’est justement ce que le Saint Esprit voulait me faire réaliser.

Je me suis souvent demandé comment les antéchrists parviendraient presque à séduire les élus, chose qui me semblait difficile à comprendre, non pas parce que nous sommes particulièrement invincibles, mais nous sommes supposés pouvoir discerner les ruses de l’ennemi par l’Esprit de Prophétie. Et bien ma réponse était là : un antéchrist va faire quelque chose qui va nous paraître  légitime, qui va nous ressembler, qui va nous paraître, peut-être pas complètement en adéquation avec ce que nous sommes, (nous ne cautionnons pas le meurtre), mais tout de même, s’il fallait choisir entre donner raison à Absalom ou Amnon… Entre un frère qui venge le viol de sa sœur par le meurtre ou le violeur de sa demi-sœur, vous voyez où je veux en venir ?

Mais d’ailleurs qui est Amnon ? Son nom veut dire « fidèle » et vient de Aman qui donne le mot « foi » ou « croire« ,. Pour vous donner une idée c’est le même mot que dans « Abraham crut (Aman) en Dieu et cela lui fut imputé à justice« . 

Absalom a tué Amnon, Absalom a tué la foi… 

Formulé de cette manière, le dilemme s’envole aussitôt ! Il n’y a plus de choix, nous prenons le parti d’Amnon ! Tout à coup ce Amnon nous ressemble et Absalom est révélé comme le destructeur de la foi originelle. 

Cette déclaration fait également écho par l’Esprit à la déclaration de Yéshoua (Luc 18.7-8) : 

7 Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et il use de patience avant d’intervenir pour eux ? (nous retrouvons les hommes en robes blanches ici)

8 Je vous dis que bientôt il leur fera justice. Mais quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ?

 

Jusque-là cette phrase me taraudait car j’estimais que Dieu seul était souverain de savoir s’il désirerait trouver encore de la foi sur terre, mais cette déclaration pourrait du coup tout à fait être entendue comme : trouvera-t-il Amnon sur terre ? La réponse est non ! Amnon sera mort, tué par Absalom. 

En fait, ici, Yéshoua donne un indice de la période fixée pour l’avènement du fils de l’homme et du déroulement de la persécution du peuple de la dernière heure…

Autre chose, nous constatons qu’en plus du mot « foi« , Amnon et Abraham ont quelque chose d’autre en commun, ils sont tous les deux amoureux de leur demi-sœur, et, étrangement, ce que nous pardonnons volontiers à Abraham, père de la foi, nous le condamnons chez Amnon, symbole de la foi dans un temps de persécution. 

Comprenons-nous bien, je ne suis pas en train de cautionner les actions d’Amnon ! Je veux juste nous ouvrir les yeux sur les agissements à venir d’un antéchrist que nous accepterons presque volontiers, à cause de sa justice qui ressemblera beaucoup à la nôtre, condamnant, au passage, la foi dont nous sommes les héritiers ! Je veux nous avertir sur la direction qui nous a été prophétisée afin que nous tenions fermes ensemble. 

 

Oui, je prie que nous tenions tous fermes, ensemble !

 

Frères et sœurs, avant de continuer je veux partager avec vous ce que le Seigneur m’a montré. Alors que je regardais un reportage sur les « progrès » de la biochimie en matière de modification d’ADN, à mesure que les hommes se vantaient de pouvoir presque réécrire le code génétique (et donc spirituel) de l’homme, les larmes me montaient aux yeux. Puis j’ai eu cette vision, je me tenais devant un politicien, il y avait des caméras, et une petite fille malade venait nous rejoindre. L’homme me regardait droit dans les yeux en me disant « alors chrétien, cette petite fille malade, est-ce qu’on doit modifier son ADN ou la laisser mourir ? » et je lui répondais sans hésiter : « L’ADN appartient à Dieu, qu’elle vive ou qu’elle meure, le Seigneur fera ce qui lui plaira mais l’homme n’a pas le droit de toucher à ces choses. »

En regardant la vision, j’avais presque honte de la réponse que je donnais ! Je condamnais peut-être cette petite fille à la mort et il était évident que j’allais faire passer l’évangile pour du terrorisme ! 

Des dizaines de questions ont alors jailli dans mon esprit : modifier l’ADN était-ce pire que de prendre un médicament ? Avait-on le droit ? Moi qui me moquais des sectes qui refusent les transfusions sanguines, allais-je devoir moi aussi devenir une « secte » aux yeux du monde ? En quelque secondes, je ne savais plus ce qui était juste et ce qui ne l’était pas ! J’avais presque envie de changer d’avis sur la modification de l’ADN et me dire que ce n’était pas si grave du moment que ça sauvait des vies !…

C’est ce monde qui nous attend frères et sœurs, sommes-nous prêts ? 

Ils n’auront pas avec nous l’indulgence qu’ils ont avec les terroristes islamistes. 

Nous serons appelés criminels, meurtriers, fanatiques, etc…

 

Revenons donc à Absalom, nous voyons dans le chapitre 13 que lorsqu’Amnon rejette Tamar (après l’avoir violée), Absalom la fait taire et l’envoie au loin. Il lui dit de se taire parce qu’il s’agit Amnon son propre frère et qu’il ne faudrait pas faire de scandale. Par ce mensonge (déguisé en argument de justice), il fait en sorte que le roi David ne se fasse pas juge de l’affaire, il tient absolument à utiliser cet affront pour justifier le coup d’état qu’il prépare. Selon qu’il écrit dans le Psaume 55 dans lequel David désire devenir comme une colombe :

Les paroles de sa bouche étaient lisses comme la crème, mais la guerre était dans son cœur ; ses paroles étaient douces comme l’huile, mais elles sont des épées nues.

Et aussi :

Car ce n’est pas un ennemi qui m’a outragé, alors je l’aurais supporté ; ce n’est point celui qui me hait, qui s’est élevé orgueilleusement contre moi, alors je me serais caché de lui ; Mais c’est toi, mon égal, mon conseiller et mon ami, nous avions ensemble de douces communications ; nous allions avec la foule dans la maison de Dieu.

 

Après le meurtre de son frère, Absalom s’enfuit chez le père de sa mère, voici donc celui qui sort du milieu de nous, le corbeau est jeté hors de l’arche et sa nature : meurtrier depuis le commencement est révélée. Le viol d’Amnon n’a pas été l’acte qui a faite naître la convoitise meurtrière d’Absalom, ça n’a été que l’excuse idéale qui le ferait passer inaperçu, qui le ferait passer pour un héros. La vérité est que cette convoitise était en lui depuis avant la fondation du monde, son but a toujours été de prendre la place de David, son père, sur le trône.

Puis au chapitre suivant, par le biais d’une ruse à nouveau, Absalom parvient à revenir en présence du roi, puis il s’éloigne à Hébron, toujours sous le couvert d’un mensonge, et nous retrouvons ici la manière de faire du corbeau : allant et revenant. À ce moment-là il commencera à imposer sa marque sur le cœur du peuple en s’installant à la porte de la ville selon qu’il est écrit (2 Sam 15.2 et 6):

Et Absalom se levait de bonne heure, et se tenait à côté du chemin de la porte (Cf. étude sur les Tsadoks)

et aussi :

Absalom dérobait les cœurs des hommes d’Israël.

 

J’aimerais terminer cette étude là (un peu abruptement) car il y a encore beaucoup de choses que le Seigneur n’a pas désiré me faire comprendre et je ne cherche pas ici à deviner le futur mais bien à trouver la position spirituelle qui nous est proposée pour notre temps.

Le combat de la colombe et du corbeau n’est pas un face à face dans lequel on voit les deux oiseaux combattre, mais on voit le corbeau qui tente désespérément de reprendre sa position dans l’arche, son règne, et une colombe qui cherche le signe d’une nouvelle création. C’est la même chose pour Absalom et David qui ne s’affronteront pas. D’ailleurs, dans le récit du combat qui mènera à la mort d’Absalom, il est écrit ceci (2 Sam 18):

le carnage fut grand ce jour-là… vingt mille hommes.

Et tout de suite après, il est dit ceci :

la forêt dévora en ce jour plus de peuple que n’en dévora l’épée.

C »est donc la nature qui a combattu pour le camp de David, c’est la création qui a mis un terme à la vie de cet antéchrist et de son armée.

Dans le partage précédent sur Noé, j’ai précisé que les révélations actuelles allaient dans le sens de retrouver notre position Adamique originelle en Christ, c’est-à-dire, responsable et maître de la création (jardin d’Eden) que Dieu nous a confiée. J’ai précisé qu’en retrouvant une harmonie spirituelle et corporelle avec la création, celle-ci serait attirée pour entrer dans l’arche. Et bien, je crois aussi après cette étude, qu’avec cette position, la création combattra pour nous. 

Imaginez, pour comprendre ce que je tente d’expliquer, que dans l’arche il se produit une révolte de tous les animaux contre le corbeau, de toute la création contre un seul animal qu’elle ne reconnait pas et à qui Noé finit par ouvrir la fenêtre pour qu’il s’enfuie.

Pourquoi ?

Parce que la création soupire après la révélation des Fils de Dieu, elle souffre de la position spirituelle à laquelle elle a été assujettie à cause d’Adam et elle veut jouir de la liberté de la gloire des enfants de Dieu autant que nous cherchons l’adoption de nos corps. (Rom 8)

 

La création est en train de se réveiller et elle est pleine de colère contre les méchants qui retardent le jour de sa délivrance. À nous de soulager cette création, nous qui avons déjà reçu les arrhes de l’Esprit et l’espérance de la délivrance par la foi. Si la création voit sa délivrance dans nos œuvres, elle se lèvera et combattra pour nous.

 

Frères et sœurs, l’antéchrist nous sera comme un frère, comme un ami intime, comme un égal, comme un fils. Sans l’intervention de la création terrestre et céleste, l’affronter nous semblera au-dessus de nos forces.