Nous vivons une époque où il est difficile de dire si c’est le monde qui entre dans nos églises, ou si ce sont nos églises qui retournent dans le monde. Quelle que soit notre communauté, j’ai la conviction que nous sommes tous concernés par ce problème, ou alors, nous le serons bientôt, d’une manière ou d’une autre.

Pour les responsables d’églises qui s’y trouvent confrontés, deux tentations peuvent se présenter, auxquelles il ne faut pas succomber :

1 ° Une attitude démagogique, qui consiste à renoncer à leur rôle prophétique, en acceptant divers compromis, pour s’adapter à la demande.

2 ° Une attitude de condamnation, qui les conduit à démissionner, en abandonnant le troupeau à lui-même, s’il refuse de s’amender.

Il y a plusieurs années déjà, le Seigneur m’avait convaincu de persévérer dans une troisième voie : celle de la solidarité avec le troupeau…

Depuis quelques temps, il m’a confirmé dans ce chemin, en m’apprenant la nécessité de la compassion et de l’intercession en faveur de son Eglise, aussi imparfaite soit-elle !

De là, vient mon désir de partager les quelques réflexions qui m’ont encouragé à persévérer dans ce sens. Mon propos n’est surtout pas de critiquer qui que ce soit. Il est plutôt de considérer le problème avec lucidité, et d’évaluer à quel point nous dépendons du Seigneur.

Ainsi, nous pourrons nous approprier la parole d’encouragement que l’ange de l’Eternel adressa un jour à Daniel :

 » Sois sans crainte, homme bien-aimé, que la paix soit avec toi ! Fortifie-toi ! Fortifie-toi… Et comme il me parlait, je repris des forces et dis : Que mon Seigneur parle, car tu m’as fortifié ! «  (Dan. 10.19)

  1. Un signe pour les nations

Bien des croyants se perdent en spéculations sur l’avenir du peuple d’Israël. Il est exact qu’Israël constitue un signe pour les nations, et surtout pour les chrétiens.

Personnellement, je préfère en tirer des leçons plus immédiates et considérer ce que vit cette nation aujourd’hui… Tant il est vrai que l’Eglise de Jésus-Christ présente beaucoup de points communs avec le Peuple de l’Ancienne Alliance.

Mais faut-il vraiment s’en étonner ?

Depuis sa création, l’état hébreu est en guerre.

Et de toute évidence, cette guerre ne pourra prendre fin qu’avec la défaite de ses adversaires, de tous ceux qui veulent voir disparaître la nation juive. Sans doute est-ce là, un des facteurs qui expliquent la précarité, sinon l’échec répété, de toutes les tentatives de paix au Moyen-Orient.

Les pèlerins qui reviennent de terre sainte racontent combien ils ont été frappés par cet état de guerre permanent.

La guerre est partout !…

Et partout, elle impose les dangers de la guérilla et la rigueur de ses contrôles. Le pays est tellement petit, et son territoire si bien coincé entre ses puissants voisins, que la moindre offensive risque de le couper en deux.

Par ailleurs, sa population est limitée, et ne doit sa survie qu’à un état de constante mobilisation.

Hommes et femmes sont constamment sur le pied de guerre, vieillards et enfants sans cesse en alerte, prêts à faire face au moindre danger. Le Mossad (les services secrets d’Israël) ne se laisse jamais surprendre : il a d’ailleurs la réputation d’être parmi les meilleurs du monde. Enfin, Tsahal (l’armée israélienne) a plus d’une fois démontré la pertinence de l’adage qui dit :

 » la meilleure défense, c’est l’attaque ! « 

Quand je compare la vie d’Israël, avec celle de nos églises, la parabole me paraît évidente… Car, qu’en est-il de nos communautés respectives ? Reconnaissons qu’elles ressemblent parfois à des hospices, à des hôpitaux, à des centres de rééducation ou de réadaptation pour personnes malades de vivre… Ou alors, elles font penser à des clubs de rencontre  » B.C.B.G.  » : club des dames, club d’enfants, club du troisième âge, club des jeunes, club de tricot, club de musique, etc.

Avouons-le : toutes ces activités pantouflardes n’évoquent guère l’animation de la salle de  » briefing  » d’une armée en campagne ! Et toutes ces personnes en quête de réconfort ou de distractions n’ont rien de guerriers à l’entraînement !…

D’ailleurs, qu’attendent-ils de leurs responsables ?

Des cultes aussi  » vivants  » et distrayants que possible… Des prédications pleines d’émotions : qui font rire, qui font pleurer, mais surtout qui sécurisent, en proclamant que nous sommes les meilleurs, puisque les seuls à être dans la vérité !…

Pour le reste, n’est-il pas de notoriété publique que la principale qualité des réunions d’étude biblique ou de prière… c’est leur brièveté !

Pourtant, les responsables prêchent l’engagement, conseillent la remise en question, encouragent le renoncement… Mais c’est souvent peine perdue, car bien des chrétiens fréquentent leur église comme ils vont au supermarché du coin :

En consommateurs exigeants ou hésitants, ils promènent leur  » caddy  » entre les rayons, choisissant les produits les plus séduisants, ou ceux qu’ils connaissent déjà bien… Ici une conférence ou une étude biblique, mais seulement quand c’est untel qui l’assure… Là, une agape ou une sortie d’église, mais seulement si elle promet d’être amusante… Ou encore, un récital ou un concert, mais seulement quand  » ça déménage « , etc.

Devant cette recherche du plaisir revendiquée comme un droit par beaucoup de croyants (et entretenue par certains responsables), on se demande ce qu’est devenu l’engagement du combattant pour la cause de Jésus-Christ. Jésus, pas plus que les apôtres, ne s’est jamais préoccupé de faire plaisir… et encore moins de se faire plaisir !

 » Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des choses de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé ! «  2Tim. 2.4

Ici, l’honnêteté m’amène à m’interroger sur moi-même :

 » Dans mon église, suis-je un missionnaires ou un démissionnaire ? « Car démissionner en période de guerre, c’est déserter : c’est une faute passible de la peine de mort !

 » Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre !  » Héb. 10.39.

Au demeurant, Jésus ne fait rien pour garder :  » ceux qui se retirent en arrière et cessent d’aller avec lui.  » Au contraire, il leur propose :  » Et vous ? Ne voulez-vous pas aussi vous en aller ?  » Jean 6.67…  » Que celui qui est craintif et tremblant s’en retourne ! «  Jug. 7.3

Pas de poids morts ! Pas de place pour les parasites, dans l’armée du Seigneur ! Nous sommes en guerre, et notre  » adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer.  » 1Pi. 5.8… l’oublier ferait de nous des irresponsables.

Cependant, totalement conditionnés par leurs habitudes de téléspectateurs, beaucoup de chrétiens ont pris l’habitude de juger les conducteurs du troupeau sur leurs aptitudes à organiser des  » shows  » de qualité, plutôt qu’à leur volonté de les préparer à un combat dont ils ne veulent pas :

 » Faites l’amour, pas la guerre ! «  » Beter rood dan dood ! «  (Plutôt rouge que mort !)…

Il est donc plus que temps de ranimer la flamme du patriotisme spirituel des troupes de Jésus-Christ :

 » Souvenez-vous du Seigneur, grand et redoutable, et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons !  » Néh. 4.8

J’ai l’impression que nous nous sommes laissés bercer d’illusions par les conditions privilégiées qui sont les nôtres : notamment par la paix qui règne dans nos pays d’Europe occidentale depuis un demi-siècle… un peu comme si elle allait de pair avec une quelconque armistice spirituelle !

Mais détrompons-nous : le diable, lui, n’a jamais déposé les armes !

Avec une patience d’araignée, il tisse autour de nous sa toile subtile et invisible : un fil d’engourdissement spirituel par-ci, un fil de concession aux plaisirs du monde par-là, un fil de basse démagogie autour du tout… Si bien que petit à petit, nos églises ont perdu leur enthousiasme, leur virilité, leur combativité, leur ambition pour Dieu.

Il est donc temps de se rappeler les exhortations de Paul aux chrétiens de Corinthe, la ville des plaisirs :

 » Veillez !… Demeurez fermes dans la foi ! Soyez virils ! (= montrez-vous des hommes)… Fortifiez-vous !… «  1Cor. 16.13

Il n’est pas facile de crier  » au loup !  » en période de paix, car on passe immanquablement pour un esprit chagrin aux yeux de ses contemporains.

J’avoue avoir eu souvent l’impression de prêcher dans le vide, et alors, d’avoir ressenti un profond sentiment d’impuissance… comme quelqu’un qui rame dans une barque restée amarrée au quai.

Alors, j’ai pris l’habitude des défaites, et je me suis consolé en pensant que si moi, j’avais perdu une bataille, Jésus lui, avait gagné la guerre… Mais ce n’est pas une réponse valable ! Ce raisonnement n’est pas logique, … et Dieu m’a repris sévèrement : aussi bien par l’exemple d’Israël aujourd’hui, que par celui d’autrefois. Le Seigneur m’a montré dans sa Parole que dans les combats qu’Il a voulus, la défaite n’est jamais acceptable ; car alors, elle est toujours le signe de l’infidélité de son peuple.

Par ailleurs, même si les conducteurs ne sont pas directement impliqués dans les fautes du peuple de Dieu, ils demeurent responsables de sa restauration. Ils ne peuvent donc se résigner devant la défaite ! Pas plus qu’ils ne peuvent se rendre complices des démissions et des trahisons du troupeau dont ils ont reçu la garde.

Encore une fois, je ne vise ni ne condamne personne : je sais, pour le vivre moi-même, que beaucoup de responsables s’épuisent dans des tâches diverses qui paraissent toutes plus nécessaires les unes que les autres… Les contraintes du ministère viennent s’ajouter aux responsabilités familiales et professionnelles, les obligeant souvent à assurer deux journées en une. Mais justement ! les responsables sont tellement occupés à travailler dans les champs de Dieu, qu’ils en oublient l’urgence du combat contre celui qui, précisément, s’efforce d’en détruire les récoltes.

Un de nos vieux cantiques proclame :  » Travaillons et luttons ! « … mais ensuite, il ajoute :  » Soyons prêts et prions ! « 

  1. Travailler et combattre

Dans le pays d’Israël, à l’époque des Juges, le labeur des paysans était souvent réduit à néant par les pillages des Philistins, des Amalécites, ou par d’autres voisins turbulents. Le combat s’avérait donc indispensable, pour retrouver des conditions de vie propices au travail quotidien.

Dès lors, plusieurs questions s’imposent à mon esprit :

 » Est-ce que j’assure vraiment ce combat ?… Quand ?… Comment ? « 

Certes, je travaille beaucoup… mais sans cesse, ce travail est réduit à néant, comme un château de sable est détruit par la mer. Bien sûr, avec le temps, je me suis entraîné, et chaque fois, je reconstruis plus vite et mieux… mais cela ne tient que jusqu’à la prochaine marée !

Aussi, après vingt ans de ce  » petit jeu « , j’ai fini par me poser certaines questions… pour arriver toujours à la même réponse :  » travailler  » et  » lutter  » sont bien deux facettes indissociables dans le service divin. D’ailleurs, c’est dans les mêmes termes que Paul résume son ministère :

 » Je travaille en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi. «  Col. 1.29.

Et, à l’intention de son jeune disciple Timothée, il écrit même ceci :

 » Nous travaillons et nous luttons, parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant… Voilà ce que tu dois recommander et enseigner !  » 1Tim. 4.10-11.

Évidemment, quand on aborde ce thème, on ne peut s’empêcher de penser à la reconstruction des murailles de Jérusalem, sous la direction de Néhémie, quand une partie d’Israël revint d’exil :  » Depuis ce jour, la moitié de mes serviteurs travaillaient à l’ouvrage, et l’autre moitié tenait en main les lances, les boucliers, les arcs et les cuirasses.  » Néh. 4.16.

 » La truelle dans une main et l’épée dans l’autre  » : voici, en quelque sorte, la vision (presque une devise !) qu’il faudrait partager avec tous les croyants de l’Eglise de Jésus-Christ… tant il est vrai que la réalité du combat spirituel devrait s’imposer à tous !

Car partout dans la Bible, il est question du combat mené par Satan, contre le peuple de Dieu : de la première page de la Genèse, à la dernière page de l’Apocalypse… en passant par les évangiles et le pied de la croix, au mont Golgotha ! Combat d’autant plus acharné, que l’adversaire de nos âmes est aussi le prince d’un monde qui l’a choisi pour maître. Certes, il est vrai que Jésus l’a vaincu, lors de sa première venue dans ce monde, et qu’Il a restauré la relation perdue, entre l’humanité rachetée et son Père céleste. Mais nous attendons sa deuxième venue avec impatience, sachant que c’est alors que Satan sera enchaîné, et que c’est aussi à ce moment que Jésus rétablira l’ordre divin dans la création toute entière.

Aussi,

 » l’Esprit et l’épouse disent : Viens… Amen ! Viens, Seigneur Jésus !  » Ap. 22.17 et 20.

Mais en attendant ce jour glorieux, si nous tournons le dos au combat, l’offensive de l’adversaire nous surprendra par derrière.

  1. Les conquêtes de l’Évangile

Évitons de parler de  » guerre sainte « … Mais ouvrons les yeux sur le combat spirituel qui s’impose à nous. En quittant cette terre, Jésus nous a laissé avec la promesse du Saint-Esprit, et l’ordre  » d’évangéliser toutes les nations. «  Act. 1.8 et Mat. 28.19… Exactement comme Moïse avait laissé Israël devant le Jourdain, en compagnie de Josué, et avec l’ordre de conquérir la terre promise. (Deut. 34.9). Aussi, notre cœur devrait être animé de la même assurance que celle qui habitait Jachaziel, quand il fut saisi par l’Esprit, en présence du roi Josaphat :

 » Ainsi parle l’Éternel : Soyez sans crainte et sans effroi devant cette multitude nombreuse, car ce n’est pas votre combat, mais c’est celui de l’Éternel ! «  2Chr. 20.15

D’ailleurs, que ce soit lors du passage de la mer Rouge (Ex. 14.14), ou avant la révolte de Kadesh (Deut. 1.29), le périple du peuple d’Israël à travers la péninsule du Sinaï est ponctué de cette constante promesse :

 » L’Éternel combattra pour vous ! « 

Or, c’est la foi ou l’incrédulité envers cette promesse, qui va déterminer les victoires et les défaites du peuple de Dieu. Pour sa part, dans l’exhortation adressée aux chrétiens de Philippe, Paul assimile la foi en la victoire à la foi qui sauve :

 » Combattez pour la foi de l’Évangile, sans vous laisser aucunement intimider par les adversaires… Car c’est pour vous une preuve de salut ! «  Ph. 1.27-28

Prenons garde ! Refuser le combat, comme Israël le fit à Kadesh, c’est déserter. C’est trahir la confiance de Dieu. Cette trahison, le peuple d’Israël l’a expiée pendant quarante ans : le temps que toute la génération incrédule périsse dans le désert. Or, l’incrédulité s’alimente le plus souvent au râtelier du matérialisme, et le besoin de posséder se nourrit de la crainte de l’avenir, autrement dit : du manque de confiance en Dieu.

 » Ne vous inquiétez pas (de la nourriture et du vêtement) car cela, ce sont les païens qui le recherchent… Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus. «  Mat. 6.31-33

Dès lors, comment s’étonner encore, de voir certaines églises végéter jusqu’à la disparition de toute une génération ? Quand l’interdit se manifeste au sein du peuple de Dieu, le Seigneur se retire du milieu de lui, et tout effort de conquête se trouve voué à l’échec : comme le prouve la défaite de l’armée d’Israël, devant la petite ville d’Aï. (Jos. 7)

En effet, on se souvient d’Achan : comment il ne put se résoudre à  » gaspiller  » tout le butin de la ville païenne de Jéricho en le passant par le feu. Il en garda une partie, cachée sous le sol de sa tente… Ce faisant, il introduisit, par sa désobéissance, l’interdit dans le camp israélite : cela entraîna l’abandon de Dieu et la défaite des Hébreux lors d’une bataille qui, pourtant, paraissait  » gagnée d’avance « …

Il fallut que le péché d’Achan soit révélé, et que le peuple s’en désolidarise, pour retrouver la bénédiction divine et le chemin de la victoire. Quelle leçon pour l’Église d’aujourd’hui !

 » Vous serez saints, car je suis Saint !  » Lév. 11.44…

Prendre le risque  » d’attrister le Saint-Esprit « , c’est aussi accepter l’augure de la défaite. (Eph. 4.30). Sans doute est-ce la raison pour laquelle l’apôtre Paul n’hésite pas à exercer la discipline dans l’église, lorsque la faute de l’un met en péril le témoignage de la communauté toute entière. (1Cor. 5). Mais attention : c’est le péché qu’il faut éliminer, non le pécheur !…

Nous ne sommes plus sous le régime de la loi, mais sous celui de la grâce. La discipline doit donc être appliquée avec discernement. L’histoire de la défaite des troupes de Josué devant la ville d’Aï, pourrait être prise comme une parabole pour l’Église. Dans une lecture  » actualisée « , elle pourrait faire penser à l’un ou l’autre responsable proposant une bonne stratégie d’évangélisation, mais dont les résultats seraient compromis par le manque de sanctification d’un membre de l’équipe ou de l’église tout entière…  Dès lors, il faudrait se souvenir que c’est en cherchant la face du Seigneur, dans le jeûne, la prière et l’humiliation, que le peuple de Dieu a pu remédier à l’égoïsme et au matérialisme d’Achan.

Si l’exemple est impressionnant (surtout quand on en mesure les implications) il n’est pas sans solution : encore faut-il prendre la peine d’en rechercher la cause, pour y remédier au plus tôt, et se démarquer publiquement de toute source d’interdit. Mais souvent, plutôt que de se mettre, ou de se laisser mettre en question et de se repentir, bien des chrétiens préfèrent quitter l’église drapés dans leur dignité (et dans leur péché !) et ils s’en vont ailleurs, reproduire les mêmes échecs.

  1. L’Église attaquée

Le peuple d’Israël a connu bien des attaques de la part de ses nombreux adversaires… tout comme l’Église d’aujourd’hui ! On se souvient peut-être aussi du célèbre combat d’Israël contre les Amalécites (Ex. 17) : une stratégie demeurée exemplaire avait été adoptée. Dans la vallée de Rephidim, Josué conduisait l’armée au combat, tandis qu’au sommet de la colline, Moïse priait pour la victoire de son peuple. On sait comment le sort des armes dépendait de l’intercession du vieux chef, et comment Aaron et Hour firent asseoir Moïse et soutinrent ses bras fatigués, jusqu’à la victoire finale.

Ce récit m’amène à me poser une autre question :

« A l’heure de l’épreuve, où sont les responsables de nos communautés ?… À l’œuvre, sur le terrain, ou en prière, sur les genoux ?

Certes ! la répartition des responsabilités entre Moïse et Josué ne m’a pas échappé… Mais je note que les deux  » anciens  » (Moïse et Aaron) étaient sur la montagne, et je me demande où j’aurais été ?

Mon activisme chronique ne m’aurait-il pas conduit dans la vallée, aux côtés de Josué, compromettant ainsi la victoire finale ?… Mettant en question l’efficacité de cette autre forme de combat qu’est la prière… Mettant surtout en doute la promesse de Dieu :

 » L’Éternel combattra pour vous ! « .

Car nous sommes portés à nous inquiéter pour tant de choses, et nous nous agitons si facilement, plutôt que de nous asseoir aux pieds du Seigneur, en choisissant la bonne part… (Luc 10.41). Il nous faut donc garder notre sang-froid (sans se laisser gagner par la panique ou l’activisme) et trouver la place où Dieu veut nous voir… surtout si nous sommes responsables d’église ! Car pour les conducteurs, la perte de sang-froid est d’autant plus redoutable, qu’ils sont appelés à  » être les modèles du troupeau « . 1Pi. 5.3

A ce propos, il faut se rappeler que la sévérité du Seigneur s’exerce avec bien plus de rigueur, envers ceux qui enseignent les autres :

 » Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas ! «  Eph. 4.26.

 » Vous savez que nous (qui enseignons) subirons un jugement plus sévère. «  Jq. 3.1

Voulant ignorer ce principe, Moïse frappa le rocher, au lieu de lui parler en présence de tout le peuple (Nb. 20.8-13) : pour cette  » petite  » faute, il ne put entrer dans la terre promise et ne fut autorisé qu’à la contempler de loin…

Or,  » ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemple !  »  (1Cor. 10.6)

Aussi, avec le psalmiste, attachons-nous à ne poursuivre qu’un seul but :

 » Non pas à nous Éternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire ! «  Ps. 115.1

  1. Les mauvais combats

Quand nous regardons ceux qui nous ont précédés sur le chemin de la foi, il faut bien admettre que tous les hommes, toutes les femmes, qui ont laissé le souvenir d’un ministère béni, furent, avant tout, des combattants dans la prière. Tout ce qu’un prédicateur aura appris sur les bancs de la faculté de théologie ou de l’institut biblique ne pourra jamais offrir qu’un squelette à ses prédications… Mais ce qu’il aura souffert dans les larmes et la prière : voilà ce qui y apportera la chair et le sang !

Il nous appartient donc de mener ce combat avec persévérance, selon le conseil de Paul à Timothée :  » Combats le bon combat ! «  1Tim. 1.18 et 6.12…

Mais alors, existerait-il un mauvais combat ?

Il en existe même plusieurs !… Mais celui où s’engagent le plus de chrétiens est très certainement celui qu’ils mènent contre leurs frères dans la foi ; car il n’existe aucun  » bon  » prétexte, qui puisse justifier de déchirer le Corps de Christ.

 » Qu’importe ! De toute manière, que ce soit sous un faux prétexte ou que ce soit en vérité, Christ est annoncé. Je m’en réjouis et je m’en réjouirai encore. «  Ph. 1.18

Trop de chrétiens, trop de responsables confondent  » unité  » et  » uniformité « , et par-là, ils refusent de reconnaître aux autres croyants, le droit à la différence… Or, l’une des richesses du Royaume de Dieu, c’est précisément sa diversité dans l’unité ! Tandis que  » tout royaume divisé contre lui-même devient désertique, et… ne peut subsister. «  Mat. 12.25 Sans doute est-ce pour cela, que Jésus prie avec tant d’ardeur pour les chrétiens de tous les âges :

 » Ce n’est pas seulement pour eux (les apôtres) que je prie, mais encore pour tous ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient (un) en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. «  (Jean 17.20-21)

Devant une telle responsabilité, les chrétiens ne peuvent prendre le risque de combattre des frères dans la foi. Car en luttant contre des frères, ils encourent un double péril. Tout d’abord, ils risquent de devenir une occasion de chute pour les autres :

 » Car il est inévitable, qu’il se produise des occasions de chute, mais malheur à l’homme par qui elles se produisent ! «  Mat. 18.7

Ensuite, ils risquent d’entrer en guerre avec Dieu Lui-même.

Lors de l’arrestation de Pierre et Jean, Gamaliel (le rabbin qui enseigna Saul de Tarse) perçut très bien le danger, et il mit en garde les membres du puissant Sanhédrin :

 » Si une œuvre vient des hommes, elle se détruira. Si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Prenez garde, de peur de vous trouver en guerre contre Dieu ! «  Act. 5.39

Puissions-nous faire preuve de la même sagesse…

  1. Le bon combat

Le combat du croyant est donc spirituel avant tout : domaine où l’on ne peut pénétrer que par l’Esprit Saint, et plus particulièrement par la prière.  » Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes. «  Eph. 6.12 Tout naturellement, c’est en faveur de son église, que le chrétien sera appelé à combattre dans la prière.

A ce propos, l’apôtre Paul nous laisse d’ailleurs le bel exemple d’Epaphras,  » serviteur du Christ-Jésus, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que parfaits et pleinement convaincus de la volonté de Dieu, vous teniez ferme. «  Col. 4.12

Ceci paraît particulièrement vrai pour les responsables d’églises : en effet, d’après ce verset, il semble que la prière puisse se révéler plus efficace que les arguments pour convaincre le peuple de Dieu, en ce qui concerne sa sanctification et sa consécration…  Si tel était bien le cas, il faudrait peut-être songer à prêcher moins et à prier plus !

Jésus et les apôtres nous offrent de nombreux exemples de prières vécues comme des combats contre les puissances du mal ; mais une fois encore, j’irai chercher une illustration de ce combat spirituel dans l’ancien Israël… Et, pour qui veut découvrir la face cachée de ce combat, l’histoire de Daniel me paraît particulièrement exemplaire.

Son intercession en faveur du peuple de Juda, vaincu et déporté à Babylone, a pris la forme d’une lutte de trois semaines d’humiliation, de jeûne et de prière. (Dan. 10.2-5). Au bout de cette période, un ange se manifeste et lui confie :

 » Dès le premier jour, où tu as eu à cœur de comprendre et de t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c’est à cause de tes paroles que je suis venu. « .

Ensuite, l’ange lui révèle que lui-même a dû soutenir un combat de vingt-et-un jours et que, finalement, le secours de l’archange Gabriel lui fut nécessaire pour arriver jusqu’à Daniel avec la réponse du Seigneur. (10.12-14)…

Ainsi donc, le combat de Daniel dans la prière avait lieu de front, et sans qu’il le sache, avec le combat des anges dans les lieux célestes. Quelle révélation !… Cela explique sans doute, la joie qui éclate dans le ciel quand un pécheur se convertit (Luc 15.7) : chaque fois, c’est une victoire à fêter ! Mais aussi, quelle leçon de renoncement dans la solidarité de Daniel avec le péché de son peuple : car le combat le plus difficile à gagner, c’est toujours le combat que le croyant doit livrer contre lui-même.

 » Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. «  Luc 9.23

 » En effet, nul de nous ne vit pour lui-même et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur. Et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. «  Rom. 14.7-8

 » Jésus se mit à genoux et pria, en disant : Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite. «  Luc 22.42

 » Étant en agonie, Jésus priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. «  Luc 22.44

 » Je suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. «  Gal. 2.20

 » Christ est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. «  2Cor. 5.15

Il est des choses que l’on ne peut vraiment pas dire à la place de la Parole de Dieu !

  1. Les armes de la prière

Dans son épître aux Ephésiens, l’apôtre Paul nous désigne clairement nos adversaires :

 » le prince de la puissance de l’air «  2.2,

 » les principautés, les pouvoirs, les dominateurs des ténèbres d’ici-bas et les esprits du mal dans les lieux célestes… «  6.12.

Et, s’il enchaîne par une exhortation à revêtir toutes les armes de Dieu, c’est dans la perspective de cette lutte,

 » afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable  » et  » afin de pouvoir résister dans les mauvais jours et tenir ferme après avoir tout surmonté. «  6.11 et 13.

Car pour le croyant, il n’est pas question d’entrer, sans aucune arme, dans le combat de la prière :

 » Priez en tout temps par l’Esprit, avec toutes sortes de prières et de supplications. Veillez-y avec une entière persévérance. «  6.18

Quand on fait l’inventaire des armes spirituelles du chrétien, on ne peut donc jamais perdre de vue que le Seigneur nous les donne, particulièrement, pour entrer dans ce combat de la prière.

1 ° La ceinture de la vérité, pour nous protéger des coups bas de l’adversaire, et manifester dans l’oeuvre du Seigneur, la fécondité de notre amour pour Lui.

2 ° La cuirasse de la justice (ou de la justification) qui doit garder notre coeur dans la volonté du Seigneur, et placer toute notre vie sous la protection du sang de Christ.

3 ° Les sandales du zèle, pour éviter de  » clocher des deux pieds « , et progresser à grandes enjambées, dans l’accomplissement du plan de Dieu pour chacune de nos vies.

4 ° Le bouclier de la foi, pour nous garder des flèches enflammées du doute et de l’incertitude, qui peuvent ravager nos vies comme un véritable incendie.

5 ° Le casque du salut, pour protéger notre intelligence renouvelée par l’Esprit, et ne se laisser étourdir par aucun des arguments de l’adversaire de nos âmes.

6 ° L’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu, et que l’on doit pouvoir manier avec dextérité et efficacité : aussi bien que Jésus dans son duel avec Satan ! (Mat. 4. 4, 7 et 10)

Si la victoire de l’Évangile nous tient à cœur, on ne peut que comprendre pourquoi ces armes sont indispensables au combat de la prière ; car, pour tenir ferme contre les ruses du diable, elles s’avèrent aussi nécessaires quand on est sur les genoux, que lorsqu’on descend dans la rue. L’annonce de l’Évangile ne peut donc se priver du soutien de la prière. Ce sont les deux aspects d’un même combat spirituel :

 » Priez pour tous les saints, et aussi pour moi : que la parole… me soit donnée pour faire connaître avec hardiesse le mystère de l’Évangile. «  6.19.

La mise en déroute de l’adversaire passe donc par l’indispensable combat de la prière. Mais ce combat n’a aucune chance d’aboutir, si l’on ne s’y engage pas en ayant revêtu toutes les armes dont Dieu veut nous  » équiper  » à cet effet.

  1. La solidarité absolue

Par son égocentrisme, le péché d’Achan n’est pas sans rappeler une attitude qui devient de plus en plus fréquente dans nos milieux. Cette tendance nous vient du monde, bien sûr, et consiste à ne rien vouloir faire, qui ne soit sanctionné par un bénéfice personnel ou par un plaisir immédiat. Or, très souvent, cette démarche matérialiste s’exprime par des inquiétudes faussement spirituelles, du genre :  » Qu’est-ce que cela va me rapporter d’assister à cette réunion ? à ce comité ? à cette activité ? « … Plutôt que de manifester de véritables préoccupations spirituelles, en se demandant :

 » Qu’est-ce que je vais pouvoir apporter en participant à telle ou telle activité d’église ? « 

Les responsables d’églises ne sont pas toujours en reste, quand ils dévoilent les mêmes dispositions d’esprit envers leurs réunions pastorales, leurs commissions synodales, ou leurs assemblées générales.

La discipline communautaire devrait pourtant refléter l’humilité de chacun, dans un même souci de solidarité pour le service : pour le travail, comme pour le combat !

 » Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. «  Ph. 2.4

De toute façon, les exemples cités plus haut, nous montrent que certaines formes de solidarité finissent toujours par nous rattraper, pour s’imposer à nous : Solidarité dans les effets de la faute, certainement, mais aussi, solidarité dans la repentance et la restauration… si nous le voulons !

Car, si  » par un seul homme (Adam), le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché… à plus forte raison, la grâce de Dieu, et le don qui vient de la grâce d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup. «  Rom. 5.12 et 15.

De même, par la faute d’un seul homme, Achan, le peuple d’Israël a connu la défaite…

Tout comme en d’autres circonstances, la prière d’un seul homme, Daniel, suscita la promesse d’une restauration pour son peuple en exil… Mais il ne faut pas oublier qu’au moment de sa déportation, Daniel était encore un tout jeune homme : aussi, il aurait pu se poser en victime du péché de ses aînés, plutôt que de témoigner de sa solidarité avec eux.

De la même façon, il se peut que nous soyons aussi les victimes d’un interdit dans l’église. Mais il nous appartient de nous rendre volontairement solidaire de cette faute, pour la confesser à Dieu dans l’humiliation, les larmes et l’intercession :

 » NOUS avons péché et NOUS avons commis des fautes, NOUS avons été méchants et rebelles et NOUS nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. «  Dan. 9.5

Bien qu’elle témoigne d’une réelle maturité spirituelle, il ne faudrait pas croire qu’une démarche aussi difficile relève d’une  » loi d’exception « .

Daniel marchait lui-même dans les traces de ses illustres prédécesseurs :

Abraham, intercédant pour les villes pécheresses de Sodome et Gomorrhe. (Gen. 18.23)

Moïse, intercédant pour le peuple d’Israël, après l’idolâtrie du veau d’or, au pied du Sinaï (Ex. 32.11), ou après qu’Israël se soit révolté contre sa propre personne, à Kadesh-Barnéa. (Nb. 14.13)

Samuel, intercédant pour Israël à Mitspa, après que les Philistins eurent rendu l’arche de l’alliance. (1Sam. 7.5)

Elie, au Carmel, intercédant pour que cesse la sécheresse dans le royaume d’Achab, le roi impie. (1Rois 18.42)

Esaïe, intercédant pour le peuple de Jérusalem, épouvanté par les menaces de Sanchérib. (2Chr. 32.20)

Et l’on pourrait allonger la liste des hommes de Dieu intercédant auprès du Seigneur, pour qu’Il ne fasse pas subir à son peuple pécheur, les rigueurs de sa juste colère : intercession marquée du même élan de compassion, que celui de Christ pour son Église !

 » Qui condamnera les élus de Dieu ? Le Christ est celui qui est mort. Bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. «  Rom. 8.34.

Une fois encore, tous ces exemples nous placent devant nos propres responsabilités. Nous nous trouvons confrontés à une question aussi redoutable qu’incontournable, à laquelle on ne peut se soustraire plus longtemps :  » Sommes-nous prêts, sur les traces de Daniel, à emprunter le chemin rocailleux de la solidarité, conduisant au douloureux combat de l’intercession ? « 

Reconnaissons-le honnêtement : ce n’est pas évident !

Pourtant, le Seigneur, aussi bien que nos frères, devraient pouvoir compter sur notre solidarité… Non seulement pour le combat difficile de la repentance, mais ils le devraient encore pour un autre combat, tout aussi pénible, qui est celui de l’épreuve…

 » Jésus revint vers les disciples qu’il trouva endormis. Il dit à Pierre : Vous n’avez pas été capables de veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation. L’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. «  Mat. 26.40-42

 » Mieux vaut prévenir que guérir « , pourrait-on dire de façon plus triviale…

S’il est vrai que les conséquences du péché sont lourdes à porter et difficiles à réparer, mieux vaut veiller, pour éviter d’y tomber ! N’oublions pas l’exemple de Samson : sa passion pour les jolies femmes le perdit, et c’est pendant son sommeil que la perfide Dalila lui rasa la tête ;

 » il commença à être dompté, et sa force se retira de lui. «  (Jg. 16.19.)

Tout assoupissement spirituel nous fait courir les mêmes risques, nous mettant par-là même, en danger de mort !

Conclusion

Toutes ces réflexions semblent donner raison à l’adage qui affirme :

 » le niveau spirituel d’un chrétien, c’est celui de sa vie de prière ! « 

Aussi, quel est le mien ?

Quel est le tien ?

Quel est le nôtre ?…

Quand nous verrons le bout de la route poindre à l’horizon de nos vies, pourrons-nous vraiment dire avec l’apôtre Paul :

 » J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. «  2Tim. 4.7.

Garder la foi…

Certes !… Mais quelle foi ?

La foi en la victoire, bien sûr !… Celle qui fait qu’on ne pourra jamais se résoudre à l’échec… Celle qui nous fera nous relever, encore et toujours.

 » Pressés de toute manière, mais non écrasés. Désemparés, mais non désespérés. Persécutés, mais non abandonnés. Abattus, mais non perdus… Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus se manifeste dans notre corps.  » 2Cor. 4.8-10.

L’Apocalypse nous apprend que  » le diable est descendu vers nous plein de fureur, sachant qu’il a peu de temps. «  12.12… Aussi, emparons-nous, sans plus tarder, de la promesse qui nous est faite dans l’épître aux Romains (16.20) :

 » Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus soit avec vous ! Amen. « 

Roger Lefevre- pasteur à Otreppe (Honnelles)