Suite de Partie 1, partie 2
Au commencement…
Si nous voulons voir quelque chose dans son authentique configuration telle que Dieu la voulait à l’origine, alors nous devons la voir dans sa première expression dans les Ecritures. C’est dans ce but qu’il nous a été donné les grandes figures patriarcales.
Abraham est le prototype, le père de la foi. L’Eglise du livre des Actes est le modèle de ce qu’était l’Eglise au commencement mais qu’elle n’est plus. L’Eglise aujourd’hui est de plus en plus la somme des traditions, dénominations, sophistications et des technologies et méthodologies modernes, par exemple, « l’adoration » est censée faire descendre Dieu.
Tous ces éléments nous invitent à les renverser, déraciner et arracher afin que quelque chose soit restaurée : il s’agit de ce que Dieu a donné depuis le commencement, à savoir le christianisme apostolique.
A la fin, il doit être aussi authentique qu’il ne l’était au début, lorsque la gloire de Dieu était dans l’Eglise, au point que les hommes étaient effrayés même à l’idée de s’y joindre. Quiconque violait l’Esprit de Vérité était emporté mort, les pieds en premier, par les jeunes gens. Restaurer avant le retour du Seigneur est une tâche exceptionnelle et écrasante, parce qu’il est tellement facile de « passer outre. » Un prophète a la vision de ce qui est originel et une jalousie de la gloire qui l’accompagnait. Il ne peut encaisser aucune déviation, aucun ersatz contrefait ou de notre époque moderne. Il veut la gloire de Dieu qui était au commencement, et veut voir la chose authentique restaurée et sait que cela requérra un tel labeur pour ramasser ces pierres. Le prophète non seulement restaure mais également préserve et élève continuellement la conscience de la chose véritable devant le peuple de Dieu.
Les faux prophètes ne savaient pas qu’ils étaient de faux prophètes.
En réalité, ils espéraient qu’il y aurait un Dieu qui les exaucerait. La forme la plus vile de l’apostasie survient quand les gens qui sont apostats ne reconnaissent même pas ou ne se voient pas comme des apostats, et pensent qu’ils sont pleinement dans la foi. C’est là l’apostasie ultime et nous devons sérieusement nous demander si nous ne sommes pas déjà en train de décrire la condition dans laquelle est parvenue l’Eglise, même dans ses formes les plus belles et ses plus éclatantes célébrations. Nous ne parlons pas seulement des grandes églises traditionnelles comme l’Eglise Episcopalienne et l’Eglise Méthodiste, mais sommes-nous disposés à considérer ces formes d’Eglise qui sont les plus charismatiquement célébrées dans le christianisme d’aujourd’hui ?
L’apostasie est même pire dans ces milieux parce qu’elle n’est même pas reconnue en tant que telle, à tel point que quand quelqu’un vient les confronter et les mettre au défi, alors ce dernier est appelé un « trouble-fête en Israël » et on le met à la porte.
L’homme prophétique a en quelque sorte, dans les couloirs les plus profonds de son cœur, une petite sensation de malaise, de sorte que, bien que tout le monde puisse chanter « Amen » et « Alléluia » et savoure un merveilleux moment, il y a quelque chose dans son propre cœur qui ne peut dire « Oui » et « Amen. » Il ne voit pas la chose authentique, bien qu’elle prétende l’être et en ait toute l’apparence. Le prophète est si finement ajusté à Dieu, qui Lui seul est authentique, que quand il vient en présence de quelque chose qui paraît juste mais ne l’est pas, cela retentit sur sa propre âme. Comment un tel homme peut-il être trouvé et formé dans un tel discernement ? C’est le besoin criard de l’Eglise de cette heure parce que la séduction est bien plus étendue que ce que nous en savons.
Le feu du ciel
Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le plaça sur le bois. Puis il dit: Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. Il dit: Faites-le une seconde fois. Et ils le firent une seconde fois. Il dit: Faites-le une troisième fois. Et ils le firent une troisième fois. L’eau coula autour de l’autel, et l’on remplit aussi d’eau le fossé. Au moment de la présentation de l’offrande, Elie, le prophète, s’avança et dit: Eternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël ! Que l’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole ! Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Eternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur cœur ! Et le feu de l’Eternel tomba, et il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé (1 Rois 18:33-38).
Il y a un symbole que nous devons reconnaître ou sinon nos sacrifices seront vains, notre service sera incomplet et le feu de Dieu ne descendra pas, et l’Eglise restera dans son apostasie. Il s’agit d’un acte de type accompli une fois pour toutes qui fait écho : Dieu Se révélant Lui-même comme Dieu, et réfutant la sagesse et la logique du monde, et montrant qu’Il est plus grand. Même les pierres furent consumées dans le feu. Une démonstration fut faite devant une Israël apostate qui avait abandonné son Dieu et s’était tournée vers d’autres dieux. Les dieux de Baal étaient tant célébrés et honorés qu’on leur avait fait des idoles les représentant. C’était parce que ces dieux donnaient quelque chose à leurs faux adorateurs. Ils leur donnaient la fertilité; ils les aidaient à la guerre; ils les aidaient dans leurs finances et à leur trouver du travail; ils les secouraient dans une certaine sagesse humaine. C’étaient des dieux qui rapportaient beaucoup, et si vous les adoriez, alors ils vous aidaient. Si vous voulez vous enrichir rapidement en tant que chrétien, vous allez l’obtenir avec une facilité fabuleuse par l’intermédiaire des faux dieux de ce monde.
A l’époque d’Elie, ces religions avaient évidemment une telle emprise sur Israël qu’ils avaient abandonné le respect et l’honneur qu’ils devaient à leur Dieu. Dieu, à un moment donné de l’histoire, doit démontrer avec une telle force ce qu’Il est en tant que Dieu qu’Il doit réduire en miettes tout ce en quoi Israël avait faussement placé sa confiance. Dieu disait : « Je ne vais pas seulement consumer le sacrifice mais Je vais préparer ce sacrifice d’une telle façon que personne ne pourra croire qu’il peut être consumé. Je vais mettre tous les obstacles et obstructions possibles, tout ce qui, par l’intelligence charnelle, pousse à croire que le feu ne pourra pas être allumé, et Je vais vous montrer qui Je suis. Non seulement le feu va prendre, mais il va aussi consumer le sacrifice, l’eau et même les pierres sur lesquelles est posé le sacrifice, tout autant que Je suis Dieu. »
Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C’est l’Eternel qui est Dieu! C’est l’Eternel qui est Dieu! (1 Rois 18:39).
C’était là quelque chose de si indiscutable qu’ils eurent à abandonner leurs notions, leurs concepts, leurs attitudes et leurs traditions. Cette divine jalousie pour la réalité et le feu réel est au cœur de l’appel prophétique, et elle rendra un homme capable d’attendre, et d’attendre dans le reproche, et ensuite d’être un agent de Dieu dans le moment historique que Dieu S’est choisi. Il n’y avait aucune garantie que le feu allait tomber, et le prophète doit être préparé même à la déception la plus amère, après avoir fait toutes ces choses, de voir que le feu ne descend pas. Dieu n’a pas besoin de s’expliquer, et nous subissons la déception la plus indicible devant les personnes à qui nous voulions le plus que Dieu révèle Sa gloire. A moins que nous ne soyons préparés à ce que le feu ne tombe pas et à supporter l’inexplicable déception de n’avoir pas eu d’exaucement, nous ne pourrons pas être les hommes que Dieu va utiliser pour que le feu tombe. Un homme, qui est disposé dans son obéissance à faire tout selon Sa parole et à souffrir la douleur indicible de la déception dans le cas où le feu ne tomberait pas, a toutes les chances de voir le feu tomber. L’obéissance d’un fils signifie porter le reproche des incompréhensions des hommes et les inexplicables « déceptions de Dieu. »
Le feu était le témoignage de l’approbation complète et globale de Dieu concernant tout ce qu’accomplissait le prophète. C’était véritablement un fait sans précédent de voir ainsi une telle jalousie prophétique pour la gloire de Dieu, de sorte que pas une seule chose n’a fait défaut. Aussi nombreuses que puissent être les alternatives qui paraissent commodes et sont à portée de main, elles ne doivent pas être employées, seules les pierres de Dieu, les douze pierres doivent l’être !
Le ministère de la restauration est l’appel distinctif de l’œuvre prophétique de Dieu dans les temps de la fin. Le résultat en est qu’Israël va être restaurée, mais c’est l’Eglise qui doit d’abord être restaurée dans la véritable adoration et la foi véritable, la véritable obéissance à la Parole, la vérité elle-même, parce que l’Eglise est la colonne et le fondement de la vérité. Il y a un énorme travail de restauration pour l’Eglise, qui, une fois restaurée, pourra être l’instrument de Dieu pour la restauration d’Israël. Une Eglise défunte ne fera pas tomber le feu pour Israël.
La vie ou la mort ?
La question du prophète est une question de vie ou de mort. Cela a toujours été le cas et le sera de nouveau dans les derniers temps. Le temps vient où nous devrons confronter les faux prophètes tout comme Elie l’a fait. Nous ne pouvons plus dire: « Eh bien, tu as le droit d’avoir ton opinion. Tu n’es pas obligé d’être d’accord avec moi. » Mais plutôt: « Votre point de vue est en fait en train d’endormir les gens et de les induire dans une fausse sécurité qui leur assurera la mort, et je vous confronte, car ce point de vue est faux. »
Élie a confronté les faux prophètes et nous rentrons dans une heure où nous ne pourrons plus garder nos opinions pour nous-mêmes. La question de savoir qui est réellement véritable et qui est réellement faux requiert maintenant d’être posée sur la table pour être un sujet ouvert.
Aucune question actuelle n’est peut-être plus critique pour l’Eglise : identifier et distinguer l’un et l’autre.
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