Apocalypse 3:14-22

La ville de Laodicée était située à  environ 160 kilomètres à  l’est d’Éphèse, la première ville à  laquelle ces lettres ont été adressées. Laodicée faisait partie d’un territoire associé de près aux villes de Colosse et de Hiérapolis, qui était célèbre pour son sanctuaire dédié à  Cybèle, déesse de la fertilité.

Pour les populations grecques et romaines, Cybèle était la mère d’Adonis. Si l’on remonte à  son origine historique,  il s’agit donc de  Sémiramis, première  »  déesse   » de l’ancienne Babylone, et épouse de Nemrod,  »  déifié   » lui aussi après sa mort et  réincarné  en la personne de Tammuz, le  messie  de l’ancienne Babylone. Ce coup magistral de Satan donna naissance à  la première  trinité religieuse de l’histoire humaine. Cette trinité s’est perpétuée chez toutes les civilisations du monde, depuis des millénaires, et fait  partie intégrante  des plus diverses religions du globe terrestre.

Les Romains  aussi  célébraient l’Annonciation à  la Vierge (mère de leur messie), en l’honneur de  Cybèle, simplement un autre nom donné à   Sémiramis, la mère du messie babylonien. Elle porte aussi les noms d’Astarté et de Diane sous lesquelles elle était vénérée comme la  reine du  ciel,  et  à  qui Israël aussi, s’étant beaucoup éloigné de Dieu, offrait des gâteaux. L’Éternel reprend Son peuple d’Israël en lui disant  :   »  Les fils ramassent le bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour faire des gâteaux à  la reine des cieux et des libations à  d’autres dieux, afin de m’offenser  «   (Jérémie 7:18).

Cette reine du ciel est encore vénérée et fêtée de nos jours par l’église catholique aussi, mais cette fois comme l’Immaculée Conception.

Laodicée était reconnue, dans cette province romaine d’Asie, pour sa richesse, son commerce florissant ainsi que pour sa médecine avancée. Étant aussi un centre bancaire, elle était la plus prospère de ces sept villes qui sont identifiées dans Apocalypse 2 et 3. Beaucoup de belles grandes maisons y furent construites, dont on peut toujours discerner les décombres même aujourd’hui. Certaines appartenaient vraisemblablement à  des chrétiens.

La ville était aussi reconnue pour son industrie spécialisée dans les vêtements de luxe. On y faisait l’élevage d’une race de moutons noirs dont la laine douce et lisse était très recherchée dans la confection de vêtements. Laodicée était populaire pour sa médecine de pointe et spécialement pour son collyre et son onguent contre les infections d’oreille. Il y avait un centre médical qui était dédié à   Esculape  qui, en passant, veut dire  »  le serpent qui instruit  « . Vous noterez que la pratique médicale de nos jours utilise pareillement ce symbole du serpent qui entoure une verge.

Donc, Laodicée était une espèce d’assortiment de la Banque Royale, la Maison Dior, Macy’s, Sears, Wal-Mart et la clinique Mayo, toutes aménagées dans la même ville. Ces choses expliquent un peu les références utilisées par Jésus pour corriger l’Église de cette ville. Comme dans toutes les lettres, Jésus Se présente d’une manière toute spéciale. Ses remarques du début forment  la clé  pour nous indiquer ce dont cette Église avait besoin comme instruction.

Apocalypse 3:14. Jésus dit à  Jean  :   »  Écris aussi à  l’ange de l’Église de Laodicée  : Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu.   »  

Jésus y met le paquet. Il voulait, sans aucun doute, que les membres de cette Église Le voient dans  Sa toute puissance.

D’abord Il dit qu’Il est l’Amen  ; nous sommes tous familiers avec ce mot. Nous l’utilisons régulièrement à  la fin d’une prière, ou simplement pour exprimer notre  accord  avec une déclaration pleine de sens. Mais c’est un mot que Jésus utilisait souvent aussi dans Son enseignement.

Dans les versions modernes de la Bible, nous voyons Jésus débuter certaines déclarations avec les mots  »  En vérité, en vérité  « . Dans le grec, l’expression est  Amen Amen. Le fait que ce mot soit répété deux fois nous indique que Jésus veut nous déclarer quelque chose d’une  extrême importance. C’est toujours pour marquer une vérité. Alors, quand vous verrez l’expression «   En vérité, en vérité   » venant de Jésus, portez beaucoup d’attention à  ce qui suit, car Jésus est en train de souligner Lui-même que ce qu’Il veut nous déclarer est, non seulement  vrai,  mais abondamment  important  aussi. Nous utilisons régulièrement le mot  amen  à  la fin d’une prière afin de témoigner notre accord avec ce qui vient de se dire. Cela aussi est bien.

Le tout premier verset, dans Hébreux, commence ainsi  :

 »  Dieu ayant autrefois parlé à  nos pères, à  plusieurs reprises et en diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son Fils.   »  

Les paroles de Jésus représentent alors les  dernières paroles  de Dieu données directement aux hommes.

Tout ce qui nous est cité par les évangélistes et les apôtres, ne sont que des références pour rendre plus resplendissantes les déclarations venant des paroles de Jésus. Si quelqu’un va au-delà ,  ou ajoute, à  ce que Jésus a dit, il ne nous apporte aucune  nouvelle  vérité. Au contraire, très souvent, il  s’éloigne  de la vérité que Dieu nous a donnée.

Tous ceux qui ont écrit le Nouveau Testament l’ont fait sous l’inspiration de Jésus et ces livres sont donc  complets.

Ensuite, dans Apocalypse 3:14, Jésus S’identifie comme le Témoin fidèle et véritable. Il met l’emphase sur le fait que, non seulement Il dit vrai, mais Il déclare toute la vérité. Il parle clairement et révèle tout sans rien dissimuler. C’est ce qu’Il veut faire comprendre à  cette Église, à  Laodicée. La troisième chose qu’Il leur dit, c’est qu’Il est le Commencement (le Principe) de la création de Dieu. C’est le même mot utilisé par Jean dans Jean 1:1, quand il nous déclare  :

 »  Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.  « 

Et au verset 3 de ce premier chapitre de Jean, il continue  :

 »  Toutes choses ont été faites par elle  [la Parole], et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans  [la Parole de Dieu].   »  

Alors Jésus, en tant que la  manifestation  de la  Parole de Dieu  dans un  corps humain, est subséquemment à  l’origine de tout ce qui existe. Il est Celui par qui toute la création de Dieu a commencé. Dieu a parlé et  tout  fut créé.

Mais, non seulement la vieille création, c’est-à -dire, l’univers physique, incluant les galaxies, notre système solaire et cette terre sur laquelle nous vivons, Il est aussi la source d’une nouvelle création,  divine  celle-là .

Dans 2 Corinthiens 5:17, Paul nous dit  :   »  Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature  [ou création].   »  

Nous faisons partie d’une  nouvelle création  de Dieu dont la transformation ultime de nos corps à  l’immortalité est déjà  commencée.

Regardez ce que Paul ajoute dans la deuxième partie du verset 17  :

 »  …les choses vieilles sont passées  ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.   »  

Et comment cette nouvelle création a-t-elle pu se faire  ? Verset 18  :

 »  Or, toutes ces choses viennent de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ.   »  

Donc, chaque personne qui porte en elle le Saint-Esprit, est déjà  une nouvelle création divine et assurée de participer au Royaume lors du retour de Jésus.

La seule chose, et j’insiste, la  seule chose  qui pourrait changer ceci, serait que cet individu qui a  reçu  le Saint-Esprit prenne une décision bien mûrie de  rejeter volontairement*  le Saint-Esprit, lequel est absolument indispensable à  son immortalité, commettant ainsi le seul péché qui soit impardonnable par Dieu. Paul nous dit formellement  :   »  Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à  cause du péché, mais l’esprit est vivant à  cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts, habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à  vos corps mortels, par Son Esprit qui  habite  en vous  « (Romains 8:10-11). Je ne crois pas que beaucoup de gens vont commettre ce péché, car sans la puissance du Saint-Esprit, la résurrection d’un individu à  l’immortalité est impossible.

* Note MAV: La lettre aux Hébreux ne parle pas de « pécher volontairement contre le Saint Esprit« , mais tout simplement de « pécher volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité » –  Héb 10:26 car, si nous  péchons  volontairement  après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés,  27  mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Je crois que l’auteur se fait bien plus « tolérant » que la Parole, qu dit que la conséquence du péché est la mort, ou « sans la sanctification nul ne verra le Seigneur »… et bien d’autres.  Le  « blasphème contre le Saint-Esprit, sans le contexte où Jésus l’a dit, semble être le fait d’attribuer au diable ce que seul le Saint-Esprit peut faire (Mt 12:24 et 31)

L’Église à  Laodicée avait besoin de savoir cette vérité. Vers la fin de sa lettre aux Colossiens, Paul leur dit  :   »  Et après que cette lettre aura été lue parmi vous, faites en sorte qu’elle soit lue aussi dans l’Église des Laodicéens et que vous lisiez aussi celle de Laodicée   »  (Colossiens 4:16).

Les Laodicéens devaient être familiarisés avec cette lettre aux Colossiens, car Paul met beaucoup d’emphase sur le lien de Jésus avec la création. Paul dit, en parlant de Jésus  :   »  C’est lui qui est l’image  [visible]  du Dieu invisible, le  premier-né  de toutes les créatures   »  (Colossiens 1:15). Il parle évidemment de Sa  résurrection  qui devenait cette  nouvelle création  dont Jésus en est aussi le Commencement. Nous voyons cela au verset 18 où Paul déclare que Jésus   »  est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement,  le premier-né d’entre les morts,  afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses.  «   Il semblerait que, déjà  dans les années 60, ces Laodicéens commençaient à  oublier cette vérité.

Revenons maintenant à  Apocalypse 3, où Jésus les évalue dans les années 90. Au verset 15, Il leur dit  :   »  Je connais tes œuvres…  «   Jésus est au courant de tout ce qui se passe dans Son Église, car Il y a un ange assigné à  chaque congrégation. C’est ce que nous avons vu dans notre étude de l’Église d’Éphèse (D.002). Gardez cela en mémoire. Et l’ange Lui rapporte tout. Donc, l’ange surveillait cette Église de Laodicée de très près.   »  …je sais que tu n’es ni froid ni bouillant,  «   dit Jésus,   »  Oh  ! si tu étais froid ou bouillant  ! Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te  vomirai de ma bouche.  « 

Il y avait deux problèmes majeurs dans cette Église. Le premier était un problème de désengagement. Ni chaude, ni froide, elle souffrait de ce qu’on pourrait appeler  »  la leucémie du non engagement  « . Et cette attitude  tiède  donnait la nausée à  Christ au point de Le faire vomir. Le deuxième problème était l’image qu’ils se sont donnée. Au verset 17, nous voyons qu’ils se croyaient très riches, mais en réalité,  spirituellement parlant, ils étaient très  pauvres. Ils avaient la connaissance et croyaient n’avoir besoin de rien. Voilà  ce qui arrive trop souvent, car beaucoup de connaissance tend à  enfler d’orgueil les personnes qui la possèdent. Ces gens deviennent alors difficilement enseignables car ils prétendent tout savoir. Des intellectuels comblés et confortables.

Si vous vous rappelez, l’Église de Sardes était devenue  froide, une Église morte, victime d’une absence d’amour entre les membres. C’est l’orgueil et l’égoïsme qui peuvent créer cette froideur mortelle dans une congrégation. L’Église de Philadelphie était complètement différente  ; elle était  chaude, vivante et pleine de vitalité. Ce devait être un véritable régal de se réunir ensemble pour vivre et partager cet amour que chacun dégageait  ; une Église bouillante  ! Tandis qu’ici, à  Laodicée, végétait une Église d’une  tiédeur dégoûtante, comme boire un café tiède ou manger une soupe tiède en hiver. Absolument rien là  pour réchauffer les esprits.

Si cette Église ne changeait pas son attitude, dit Jésus, elle finirait par Le faire vomir, tellement son  comportement  Lui donnait la nausée. Jésus ne met pas de gants blancs, ici  ! Il est très direct. Mais qu’est-ce qui avait causé cette condition de tiédeur  ? C’est simple  : le  compromis  ! Si vous voulez créer quelque chose de tiède, vous mélangez un ingrédient chaud avec un ingrédient froid. Nous faisons cela durant l’été avec nos climatiseurs pour créer une belle température confortable à  la maison. À Laodicée, la congrégation était devenue axée sur le confort. On avait commencé à  faire des compromis avec le spirituel.

Vous savez, il est beaucoup plus agréable d’assister à  une réunion où l’on prêche seulement ce qui fait plaisir, sans prendre le côté  doctrinal  au sérieux. Pour garder la paix et satisfaire les membres, on prêchait ce qu’ils aimaient bien entendre. Pourquoi insister sur les doctrines bibliques  ? Les membres disaient posséder assez de connaissance pour faire la part des choses. Alors, pourquoi devenir des fanatiques de la Bible  ? On prêchait juste assez de vérités pour satisfaire tout le monde. Aucune correction dans les sermons, aucune exhortation à  changer quoi que ce soit. Tout était beau et merveilleux. On était libre et l’on exigeait le respect de cette liberté. On avait l’option d’agir ou de ne pas agir. Donc, on se donnait le droit aussi de faire des  compromis  avec la Parole de Dieu dans la limite du tolérable. Tout était devenu optionnel, chacun profitant de son droit d’exercer toutes ses options. Une belle petite Église confortable.

Que pense Jésus d’une telle assemblée d’individus  ? Il leur dit  :  »  Vous me donnez  la nausée  ! Vous êtes répugnants. Vous êtes probablement confortables, mais vous me faites  vomir  !   » N’allez surtout pas croire que cette sorte de congrégation n’existe pas aujourd’hui. Il en subsiste plusieurs dans toutes les dénominations chrétiennes, car toute congrégation est composée d’individus. Et comme la  majorité  semble dicter le comportement du ministère, la vérité est enrobée de paroles douces pour ne pas froisser, de peur de perdre des membres. Ceci ouvre la possibilité à  la tiédeur de s’installer facilement au sein d’une telle congrégation.

La plus dangereuse  attitude destructive  qu’une Église puisse posséder, c’est quand elle décide d’appartenir aux membres et non à  Jésus. Elle devient ainsi l’Église des adjoints pour  leur  bénéfice, un espèce de  country-club  religieux, pour avoir de l’agrément. Alors tous les compromis sont légitimes, en autant que l’on se divertisse bien ensemble. Saviez-vous qu’il y a des congrégations où les membres  votent  pour annuler ou renouveler le mandat de leur ministre  ? Ainsi le ministre devient l’employé du groupe qui décide de son salaire et de la sévérité de l’enseignement qu’il peut prêcher.

Laissez-moi vous faire part d’une situation où le comité d’une église s’était réuni avec son pasteur pour mettre cartes sur table. Le porte-parole a dit au ministre  :  »  Il y a déjà  un an que vous êtes notre pasteur et nous vous aimons bien. Vous connaissez très bien les Écritures et vous enseignez avec autorité. Mais il y a quelques petits points que nous aimerions clarifier avant de  renouveler  votre contrat. D’abord sachez que ceci est  notre  église. Nous étions ici bien avant votre arrivée et nous serons encore ici après votre départ. Alors, s’il vous plaît, allez-y un peu plus  mollo  dans vos sermons. Nous voulons poliment vous rappeler que nous vous avons embauché et nous pouvons aussi vous congédier. Alors il n’en tient qu’à  vous de décider si vous vous ajustez ou si vous partez.   » Assez clair, merci  !

Le pasteur a pris le temps de réfléchir quelques instants. Il ouvrit ensuite sa Bible dans Matthieu 16 et leur dit  :  »  J’ai l’impression que quelques-uns parmi vous croient que ceci est  votre  Église. Seriez-vous assez gentils pour me montrer cela dans les Saintes Écritures  ? Car dans ma Bible, dans Matthieu 16, au verset 18, je vois Jésus déclarer, en parlant de Lui-même  :   »  Sur cette pierre  [ou sur ce roc]  je bâtirai  mon Église, et même les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.  «   Pour leur avoir déclaré cette vérité, le pasteur fut congédié. Et la congrégation est allé se chercher un homme avec un  »  doctorat en divinité  « , un homme peu charismatique, plutôt réservé, mais très bon négociateur. Il savait ce que la congrégation  voulait  et c’est  exactement  ce qu’il leur  prêchait…  ! On dit qu’un ouvrier mérite son salaire. Cet homme fut très aimé. A force de se faire dire comme ils étaient beaux, fins et merveilleux, chacun s’est  endormi  dans sa perfection. Et ce pasteur a fondé la plus belle congrégation  »  laodicéenne   » de son quartier.

Quand Paul s’est adressé aux  anciens  d’Éphèse pour la dernière fois, il leur a dit ceci, dans Actes 20:28  :   »  Prenez donc garde à  vous-mêmes, et à  tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître  l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par  son  propre sang.  29Car je sais qu’après mon départ, il s’introduira parmi vous des loups ravisseurs, qui n’épargneront point le troupeau  ;  30Et qu’il s’élèvera  parmi vous  des hommes qui annonceront des doctrines  pernicieuses, afin d’attirer les  disciples après eux.  « 

Nulle part, dans les Écritures, verrez-vous une Église appartenir à  ses membres  ! Les congrégations  chrétiennes  appartiennent toutes  à  Christ, et Lui seul a le droit de déterminer comment elle sera, ce qui y sera  enseigné  et ce qui se passera entre ses murs. Chacune est jugée par Christ selon son comportement. Les Saintes Écritures sont là  pour notre instruction. Jésus avait confié cette responsabilité d’instruire le troupeau à  Ses pasteurs, qui devaient, cependant, s’entourer d’anciens et de conseillers responsables  guidés  par le Saint-Esprit. Tout ceci sous la surveillance de l’ange que Jésus avait spécifiquement placé sur chaque congrégation. Quand une église décide d’appartenir à  ses membres, elle se cache simplement   derrière une  façade  de piété ou de religiosité, tout en s’éloignant de la vérité, et en prenant une telle décision elle n’appartient  plus  à  Dieu. Les membres   »  ont  [peut-être]  du zèle pour Dieu  ; mais un zèle sans  connaissance  ; car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à  établir leur  propre justice, ils ne se  soumettent point  à  la justice de Dieu  « (Romains 10:2-3).

Chaque Église  chrétienne  appartient à   Christ,  car elle porte Son nom. C’est ce que Laodicée avait oublié. Cette congrégation n’avait pas seulement choisi d’être confortable, mais, encore pire, elle se vantait de l’être  ! Ceci ressemble drôlement à  ce que nous voyons présentement un peu partout, dans un christianisme moderne  très dilué  dans son enseignement, où les membres sont relativement confortables, mais dans des bâtiments presque déserts. Les pasteurs entretiennent néanmoins des listes gonflées de noms de membres non pratiquants qui n’assistent même plus aux assemblées.

Au verset 17  d’Apocalypse 3, Jésus déclare :   »  Car tu dis  : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien…   »  Ils se  vantaient  de leur situation.  »  Tu es tellement mêlé,   » leur dit Jésus,  »  que tu ne réalises même pas  « que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. »   »  Quelle condition épouvantable  ! Notez que Jésus utilise le singulier pour parler à  chaque membre individuellement. Il est important pour nous de comprendre qu’il y a une très grande  distinction  entre  »  tu dis   » et  »  tu es  « . Jésus est très précis. Le Témoin fidèle et véritable leur témoigne toute la vérité, même si ça fait mal.

Nous avons vu, au début du message, que la ville était  très prospère. Les membres devaient être financièrement bien à  l’aise, et quelques-uns même riches. Il est possible que leur salle de réunion était un bâtiment de grande qualité et leur pasteur un prédicateur tout à  fait doué. La salle devait être équipée de plusieurs instruments de musique pour accompagner leur magnifique chorale. Physiquement parlant ils étaient autosuffisants et respectés dans la communauté. Ils se voyaient riches, n’ayant besoin de rien, mais ce n’était qu’une façade.

Spirituellement parlant, Jésus les perçoit plutôt malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus.

Pourquoi une si grande  différence  dans les deux évaluations  ? Simplement parce qu’ils se faisaient  évaluer  selon deux standards complètement différents. La congrégation se mesurait à  partir des standards du  monde. Ils étaient prospères, respectés dans la communauté et croyaient sûrement que Christ était fier d’eux malgré certains de leurs compromis. Tandis que Jésus utilise un autre standard, qui nous indique clairement  Sa volonté  sur la façon selon laquelle Son Église doit agir et fonctionner. On ne peut pas faire de compromis avec la Parole de Dieu.

 »  Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus pénétrante qu’aucune épée à  deux tranchants, perçant jusqu’à  la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des mœlles, et jugeant des pensées et des intentions du cœur  «   (Hébreux 4:12).

De nos jours, nous sommes de plus en plus témoins de certains télévangélistes et de plusieurs confessions qui prônent un  »  évangile de prospérité  « , où la richesse de quelqu’un est associée à  sa grande dévotion. Plus la personne est prospère, plus Dieu serait d’accord avec ses agissements. Et si le chrétien vit des difficultés financières, cela semblerait indiquer que Dieu ne le bénit pas simplement parce qu’Il est en désaccord avec son attitude.

Ces télévangélistes et ces pasteurs se servent de ce principe mercantile pour soutirer le plus d’argent possible à  leurs membres, pour ensuite se vanter que Dieu bénit leur ministère. Il est extrêmement dangereux d’utiliser de tels arguments au nom d’un Dieu à  qui appartiennent l’univers et toutes ses richesses. Ce n’est pas Sa volonté pour  Son Église  !

Premièrement, elle ne doit pas être un club social orienté  seulement  sur le bien-être des membres.

Elle ne doit pas être une espèce de Place des arts où les gens ne se réunissent  que  pour entendre de la belle musique.

Elle ne doit pas être un lieu local de rassemblement politique pour discourir contre le gouvernement, et pour organiser des mouvements de protestation contre le système en place.

Une  partie  de ces éléments doit certainement exister dans une congrégation, mais ils ne devraient jamais constituer  sa raison d’être. Oui, on doit se sentir bien dans une Église. Oui, on doit se réjouir en louant Dieu par de beaux cantiques et de la belle musique. Oui, on doit se tenir au courant de ce qui se passe dans la communauté. Oui, on doit avoir une bonne fraternisation afin de nous donner le goût de revenir chaque semaine.

Mais ce ne sont pas les  seules  raisons  pour lesquelles l’Église existe.

Jésus nous dit clairement ce que  l’Église  doit  être:

Elle doit être le sel de la terre, pas du sel ordinaire, mais du sel vraiment  salé. Jésus nous dit que le sel qui perd sa saveur n’a aucune valeur. L’Église doit être un sel très salé. Tout comme dans la nourriture, ce sel doit se répandre de façon à  donner sa saveur à   tout ce qu’il  touche.

L’Église doit d’abord bien fonctionner quand elle se réunit. Les membres doivent se rencontrer dans le but de se  ressourcer  spirituellement.

Ensuite, le sel du chrétien doit ajouter de la saveur dans son milieu de travail, dans les endroits où il magasine, dans son comportement sur la route, à  la maison avec sa famille, et avec ses voisins. Être chrétien, mes chers amis, c’est du sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

L’Église fait son  œuvre  au travers de ses  membres, que ce soit en groupe ou d’une façon individuelle et discrète. Le chrétien doit agir différemment du monde, avec une attitude qui  refuse  de faire des compromis juste pour faire plaisir au monde. L’Église doit aussi être une lumière, puisque la lumière symbolise la vérité. Le chrétien doit être une source de vérité, d’amour et de vision.

Ce sont les chrétiens qui ont fait connaître le programme de Dieu tout au long de l’histoire à  ceux qui étaient ignorants de ces choses. Il faut apprendre à  analyser les événements courants afin de découvrir ce que Dieu est en train d’accomplir  versus  ce que l’homme aurait  l’intention  d’accomplir. Et si on vous posait des questions sur la détérioration continuelle de la condition humaine dans le monde, quelle serait votre réponse  ? Puisqu’ils démontrent un tel intérêt, il faudrait saisir cette occasion pour l’expliquer à  ces gens, et profiter aussi de cette belle chance pour leur faire part de cette  bonne nouvelle  que Christ va revenir un jour, pour corriger et rectifier tout cela. Mais surtout qu’Il offre  déjà   le salut à  ceux qui sont prêts à  accepter Son sacrifice de Rédemption et à   s’engager  dans Son ministère.

Jugée selon ce standard, Laodicée était nue, pauvre, misérable, malheureuse et aveugle. Mais elle était confortable. Dans chaque lettre, nous avons aussi regardé l’aspect  prophétique  pour évaluer la période de l’histoire que chaque Église représentait. Il n’y a rien, dans ce texte, pour nous  indiquer  cette période. Cependant, en étudiant les  six  lettres précédentes, nous avons pu voir certaines  tendances  qui correspondaient à  des périodes de l’histoire de l’Église, durant les vingt siècles de son existence.

Cette  septième  lettre semblerait être très bien placée pour identifier la  dernière ère de  l’Église.

Nous avons vu l’Église de Philadelphie devenir la personnification de tous les chrétiens qui ont corrigé les choses que Jésus voulait voir changer dans leur attitude tel que démontré dans les cinq premières lettres. Nous verrons cette belle Église en action durant la grande tribulation. Subséquemment, l’Église de Laodicée devient, à  son tour, la personnification de tous ceux qui étaient convertis et observaient les commandements de Dieu, mais qui ont accepté tellement de compromis dans leur croyance qu’ils ont développé une tiédeur envers la Parole de Dieu. Nous verrons également cette Église durant la tribulation, mais qui devra devenir bouillante afin d’arriver elle aussi à  l’immortalité au retour de Jésus.

Tout semble nous indiquer que ce sera une période qui est déjà  en préparation à  l’heure actuelle, mais qui deviendra prééminente durant la  grande tribulation.

Elle se composera de gens qui seront très confortables dans un système religieux peu exigeant, où le côté spirituel de la vie sera considéré comme une  béquille  utilisée par les faibles seulement. Cette Église comptera dans ses rangs des chrétiens  devenus tièdes, parce qu’ils ont tout simplement refusé d’obéir aux instructions de Jésus de  corriger  certaines choses dans leur comportement. Des instructions qui auraient servi à  régler ce qui leur manquait pour augmenter en eux l’amour les uns pour les autres. Un amour si prédominent dans l’Église de Philadelphie, qui est la seule à  recevoir une  promesse  de protection divine,  durant  la tribulation.

Donc, nous verrons  deux  Églises dans les derniers jours  : une  protégée  par Jésus, l’autre  reprise,  châtiée et corrigée. Laodicée, mes chers amis, sera caractérisée par ce phénomène si évident, de nos jours, où les gens veulent  décider  de ce qui leur sera enseigné. C’est curieux, quand on réalise que le mot  Laodicée  veut dire  »  jugement du peuple   » ou  »  droit du peuple  « .

C’est le  signe des temps, n’est-ce pas  ? Tous veulent exercer leurs droits, leurs libertés et leurs options, où le peuple dit au ministère quoi prêcher.

Nous voyons ceci de plus en plus, de nos jours. Depuis quelques années, un grand nombre de chrétiens se sont tournés vers le Nouvel Age néo-gnostique, une église très connue et très populaire qui prêche une abondance de liberté personnelle, et où chaque individu dispose déjà  en lui toutes les caractéristiques indispensables pour devenir dieu. Alors pourquoi se soumettre à  un Dieu qui trace notre cheminement pour arriver à  Son Royaume  ?

L’apôtre Paul l’avait bien prédit dans sa deuxième lettre à  Timothée. Il tombe pile quand il dit  :   »  Car il viendra un temps où les hommes ne souffriront point la saine doctrine  [trop dure  !], mais où, désireux d’entendre des choses agréables, ils s’amasseront des docteurs selon leurs convoitises  «   (2 Timothée 4:3). Avez-vous remarqué que Paul ne dit pas des  »  docteurs de la loi   »  ? Non, il dit  »  docteurs  « , n’importe quelle sorte de docteurs fera l’affaire. De gentils bons gars à  qui l’on pourra dire  :  »  Laisse faire les doctrines  ! Dis-moi de belles choses douces et confortables. Tu peux même y ajouter quelques  fables, pas de problème.  « 

Une  apostasie, ou  l’abandon  de la saine doctrine, afin de se tourner vers un enseignement qui plaît à  l’oreille.

Cette apostasie fut d’ailleurs prédite par ce même Paul quand il annonça les signes principaux qui précéderaient le retour de Christ  :   »  Que personne ne vous séduise en aucune manière  ; car il faut que la révolte  [apostasie]  soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition  «   (2 Thessaloniciens 2:3). Paul confirmait ce que Christ avait prophétisé en disant  :

 »  Alors aussi plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et plusieurs faux prophètes s’élèveront, et séduiront beaucoup de gens. Et parce que l’iniquité sera multipliée,  la charité de plusieurs se refroidira   »  (Matthieu 24:10-12).

Il y eut une époque où l’Église, c’est-à -dire, la communauté chrétienne, enseignait qu’il fallait  crucifier  le vieil homme, abandonner nos vieilles habitudes et apprendre plutôt à  se contrôler en s’imposant des restrictions.

Mais nous vivons à  une époque où ces magnifiques valeurs bibliques ont été doucement abandonnées et où plusieurs églises prêchent ouvertement l’orientation sur  le soi, prônant les avantages de découvrir toutes les possibilités  bénéfiques  que cette sorte d’orientation peut nous procurer.

 »  Je suis mon propre dieu  !   » prêche le Nouvel Age. Tout ce que l’individu décide est correct,  il est dieu.

Il fut un temps où la vérité incontestable des Écritures était le  fondement  de toutes les Églises chrétiennes. La Parole de Dieu était le fondement de  la foi.

De nos jours, vous avez des églises, des séminaires et des collèges, qui se disent évangéliques, en train de repenser toute la nature des Écritures  ! Certains doutent qu’elles ne contiennent toute la vérité, prétendant même que les Écritures ne sont pas fiables. Nous vivons dans l’âge du compromis, créant des séparations dans les Églises comme jamais auparavant.  The Jesus Seminary,  par exemple, est un groupement qui prend des versets bibliques et  vote  pour déterminer si le groupe est d’accord ou non avec les Écritures  ! Très démocratique… S’il n’est  pas  d’accord, le verset est tout simplement  rejeté. Et ensuite, on prétend que la Bible est  pleine d’erreurs  !

Dans le passé, l’Église prêchait qu’à  l’état naturel, l’homme ne se soumet pas aux lois de Dieu, car dans cet état naturel, il ne le peut même pas.  L’apôtre Paul nous déclare ceci  :

 »  Parce que l’affection de la chair est inimitié contre Dieu  ; car elle ne se soumet pas à  la loi de Dieu  ; et en effet, elle ne le peut. Or, ceux qui sont dans la chair, ne peuvent plaire à  Dieu  «   (Romains 8:7-8).

Donc, de lui-même, l’homme ne  peut pas  se sauver. La corruption, la méchanceté, la pollution de la planète, l’élimination de plusieurs espèces animales, l’augmentation du crime, les ravages de la drogue, ainsi que les souffrances propagées par les MTS et le sida sont un témoignage clair de ce que les hommes, avec leur nature humaine,  peuvent accomplir  d’eux-mêmes.

Pourtant, certaines églises, de nos jours, prêchent que Dieu est bien trop aimant pour condamner qui que ce soit, car Dieu est amour  ! Et on s’en tient là .

Certains prêchent que le  péché impardonnable  n’existe même pas  ! Il était impensable, dans le passé, d’approuver l’avortement ou l’homosexualité comme des choses convenablement    acceptables  dans les Églises. Pourtant, l’avortement est très bien accepté, de nos jours. Il est même recommandé par certains psychologues dans les écoles, comme un libre choix, sans même en discuter avec les parents, sauf après l’opération si l’enfant le juge bon.

La présente société est rendue très loin du côté permissivité  !

Depuis quelques années, certaines églises  ordonnent  ouvertement des homosexuels  pratiquants  comme pasteurs ou évêques dans leurs congrégations. Je suis convaincu que plusieurs versets dans l’Ancien et le Nouveau Testaments ne sont  jamais cités  dans leurs sermons. Et si vous avez le courage et l’audace d’élever la voix pour  dénoncer  leurs agissements, vous risquez d’être vivement rabroués,  et traités  d’homophobes  par ceux qui pensent comme eux.

Paul avait tellement raison de dire  :   »  Or, tous ceux qui veulent vivre selon la  piété  en Jésus-Christ, seront  persécutés. Mais les hommes méchants et les  imposteurs  iront en empirant,  séduisant  et étant  [eux-mêmes]  séduits  «   (2 Timothée 3:12-13).

Nous sommes vraiment dans  l’ère de Laodicée.

Jésus leur dit, dans Apocalypse 3:18  :

 »  Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, pour devenir riche ; et des vêtements blancs, pour être vêtu, et que la honte de ta nudité ne paraisse point, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.   »  

Les trois mots clés, dans ce verset, sont  :  ACHETER DE MOI. Pas de ceux qui  pensent  qu’ils ont le droit de décider ce qui est bien et mal, mais  »  de moi  « , dit Jésus.   »  Acheter de Moi   » veut simplement dire de se documenter dans la Parole de Dieu seulement. Jésus a tout ce dont cette Église avait besoin pour bien fonctionner. Elle avait besoin de l’or, des vêtements blancs, et du collyre. Seul Jésus les possède, donc il faut les acheter de Lui.

Analysons ces trois symboles. D’abord  l’or éprouvé par le feu. L’apôtre Pierre nous explique ce symbole en nous disant que   »  l’épreuve de votre  foi  [est]  plus  précieuse  que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu   »  (1 Pierre 1:7). Donc, il faut mettre notre foi en Christ. Si Jésus est au centre de notre vie, de notre foi, eh bien, notre foi demeurera éveillée et active  ! Elle nous aidera à  mieux comprendre les Écritures, afin de mieux les appliquer dans notre vie quotidienne. Cette sorte de foi développe en nous une confiance divine inébranlable, un or qui nous rend riche. C’est ce qui manquait à  l’Église de Laodicée  :  la foi en Christ. Elle se reposait allègrement sur ses propres ressources et celles du monde.

La deuxième chose dont elle avait besoin était  des vêtements blancs, pour couvrir sa honte et sa nudité. Moralement parlant, nous sommes tous nus devant Dieu. Nous connaissons des vérités sur nous-mêmes que nous ne voulons pas dévoiler aux autres. Mais Dieu nous connaît et Il voit notre nudité. Alors qu’est-ce qu’Il fait  ? Il nous offre  la justice de Christ  ! Nous cessons d’être vêtus de notre  propre  justice qui n’est rien d’autre que des  vêtements impurs  (Ésaïe 64:6), mais nous sommes maintenant revêtus de la justice de Christ, une justice  parfaite  que Dieu  accepte. Les vêtements blancs représentent la Rédemption, c’est-à -dire, un changement complet dans le  caractère du converti. Ils symbolisent l’individu dont les vêtements ont été lavés dans le sang de l’Agneau.

La troisième chose dont Laodicée avait besoin  :  du collyre  pour oindre ses yeux afin de voir. Nous avons vu, au début, que cette ville était reconnue pour son collyre. Jésus utilise ce symbole pour leur dire d’acheter un collyre  spirituel  afin de guérir leur aveuglement devant tous les bons conseils qu’Il était en train de leur donner. Un peu partout dans les Écritures, il y a mention de cette  onction par l’Esprit  qui ouvre nos yeux à  la compréhension de la vérité de Dieu. L’apôtre Jean en parle aussi, dans sa première épître. Regardez ce qu’il nous dit ici  :

 »  Mais l’onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous  ; et vous n’avez pas besoin que  personne  vous enseigne  ; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu’elle vous a enseigné   »  (1 Jean 2:27).

Fantastique, plus besoin de sermons  ! Hein  ? N’est-ce pas ce qui est écrit ici  ? Je regrette, mais ceci ne veut pas dire que l’on doive cesser de recevoir d’autres instructions de ceux que Dieu veut bien inspirer. Mais ce verset nous assure aussi que le chrétien qui réalise que son pasteur s’éloigne de la Parole de Dieu dans son enseignement peut, en toute confiance, quitter cette assemblée et se laisser guider par le Saint-Esprit dans toute la vérité, car il n’a plus besoin d’un homme voilé par Satan pour l’enseigner.

Ce merveilleux passage biblique est simplement une confirmation de ce que le Saint-Esprit peut accomplir chez le  véritable converti, par les enseignements directs de la Parole de Dieu que nous recevons. Car cette  onction  nous enseigne toutes  bonnes  choses, parce qu’elle est véritable. Elle n’est  pas  mensonge, car c’est la  Parole de Dieu  !

Si un individu n’a pas le Saint-Esprit en lui, pour ouvrir  son  esprit à  la compréhension de la vérité, cette vérité va tomber dans l’oreille d’un sourd. Elle ne sera jamais  comprise. Voilà  pourquoi Jésus finit toutes les lettres en disant que celui qui a des oreilles écoute, prenant pour  acquis  qu’Il parle à  des serviteurs  animés  par le Saint-Esprit. Parce que l’Apocalypse est écrite exclusivement pour Ses  serviteurs. C’est ce qu’on découvre dès le premier verset du premier chapitre de ce livre. Le Saint-Esprit nous ouvre l’entendement pour saisir la Bible d’une façon rafraîchissante, merveilleuse et nouvelle. Ne vous découragez surtout pas si vous avez encore de la difficulté à  comprendre certains passages. Demandez plutôt au Saint-Esprit  d’activer  votre esprit vers une  meilleure  compréhension de ce qui vous est enseigné.

Jésus explique ensuite aux Laodicéens comment arriver à   acheter  cet or, ces vêtements blancs et ce collyre. Vous avez ici un des plus beaux passages des Écritures, une offre venant de Jésus, remplie de Sa grâce, aux individus de cette Église pour changer. Aux versets 19 et 20, Il leur dit  :

 »  Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime  ; aie donc du zèle et te repens.  20Voici, je me tiens à  la porte, et je frappe  ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi.  « 

Quelles belles paroles d’amour et d’intimité  ! Jésus n’abandonne pas cette Église, elle Lui appartient et Il veut l’aider  ! Malgré leurs faiblesses et leurs problèmes, Jésus leur dit  :  »  Je vous aime  ! Et parce que je vous aime, je vous reprends et je vous châtie.  « 

à‡a me fait un peu penser à  mon père qui, à  l’occasion, quand j’avais fait un coup pendable, m’administrait une bonne claque là  où la colonne vertébrale finit et le cerveau commence…  ! Ensuite, il me disait  :  »  Tu sais, je fais cela parce que je t’aime.   » Après cela, il m’embrassait et moi aussi je devais l’embrasser,  lui  pour me montrer que tout se terminait là , et  moi  pour lui montrer que je ne lui en voulais plus. Il y avait quelque chose de très profond là -dedans. Et là , je partais en me tenant à  deux mains la cheminée qu’il venait de me ramoner en me disant  : «   à”, si seulement tu m’aimais un peu moins…   » Aujourd’hui, mon père est décédé, mais quand je pense à  ces choses, je me dis  : «   Merci, papa, de m’avoir tant aimé.  « 

Jésus leur parle ainsi, d’une façon directe, parce qu’Il aime cette Église et Il offre à  ses membres une façon merveilleuse de s’en sortir en leur demandant de franchir trois étapes.  Car la tiédeur  peut  se corriger.

La première, c’est en créant chez eux cette sensation qu’Il était à   l’extérieur  de leur vie et frappait à  la porte de leur cœur pour entrer. Quand la tiédeur s’installe chez un chrétien, sa vie devient mêlée au-dedans et il se crée un  vide  spirituel. Mais l’on ne peut pas demeurer indéfiniment dans cet état. Heureusement que le Saint-Esprit continue de travailler pour nous rappeler les événements  heureux  depuis notre conversion à  Christ. Et nous en avons tous vécus, des événements qui nous ont  tellement touchés  que notre esprit  réagit  et soudainement, comme par miracle, on désire ardemment que Jésus  reprenne Sa place  au centre de notre vie, comme avant. Dieu seul peut accomplir un  tel miracle.

La deuxième étape est très importante. Il faut  désirer  Lui ouvrir la porte. Jésus ne l’ouvrira jamais. Il ne  forcera  jamais le salut sur qui que ce soit. Mais Il l’offre  gratuitement  à  ceux qui le désirent. Tout au long des Écritures, nous voyons Jésus S’offrir aux humains. Ce qu’Il déplore, c’est quand les gens  refusent  Son offre. Rappelez-vous la scène touchante, durant Sa dernière semaine à  Jérusalem, alors que, du Mont des Oliviers, Jésus regarde cette ville rebelle et déclare  :

 »  Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes  ; et vous ne l’avez pas voulu  !   »  (Matthieu 23:37).

Il S’offre ici à  Laodicée, ainsi qu’à  tous ceux de  notre époque  qui ont lentement développé cette même sorte d’attitude laodicéenne.  »  à”, si seulement,   » dit Jésus,  »  ils voulaient ouvrir la porte de leur cœur et m’inviter à  l’intérieur  !   » Il faut L’inviter et Lui dire  :  »  Entre dans ma vie, Seigneur  !  Sois  mon  Sauveur, délivre-moi de mes péchés, mais surtout,  délivre-moi de moi-même  !  «    Parce que nous sommes trop souvent notre plus grand ennemi. L’orgueil est toujours là , alimenté par Satan, pour inciter même le converti à  résister à  l’humilité.

La troisième étape est très claire. Il va entrer, car Il nous le dit. On ne Le ressentira peut-être pas, au début, mais avec le temps, cela surviendra. «   Si tu ouvres la porte,   » nous dit-Il,  »  j’entrerai et je demeurerai avec toi, nous allons manger ensemble.  «  Quel beau portrait d’intimité où Jésus vient S’installer en permanence dans notre vie  !

Se  nourrir  de Sa Parole, c’est  manger  régulièrement avec Notre Sauveur.

Jésus nous déclare:   »  En vérité, en vérité je vous le dis  : Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang,  a  la vie éternelle  ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui  «   (Jean 6:53-56). Comment se nourrir de Christ  ? Il est la Parole faite chair et Il a dit  :   »  L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu   »  (Matthieu 4:4).

Au verset 21 d’Apocalypse 3, Il fait une promesse extraordinaire aux vainqueurs  :

 »  Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur  mon  trône, comme moi j’ai vaincu et  suis assis  avec mon Père sur  son  trône.   »  

Aux vainqueurs,  Jésus leur donne l’assurance de régner avec Lui dans Son Royaume  ! Il apporte, cependant, une distinction entre Son trône et celui du Père. Le trône du Père représente le gouvernement souverain de  l’univers entier. Tout ce qui existe, incluant tout ce qui se fait sur la terre, est sous la juridiction du trône du Père. Quand Jésus eut fidèlement  accompli  tout ce que Son Père Lui avait demandé, Il a en effet accompli exactement ce que Dieu avait prédit à  Ésaïe, Son prophète.   »  Ainsi en est-il de  Ma Parole, qui sort de Ma bouche ; elle ne  retourne  pas à  moi  sans effet, sans avoir fait ce que  j’ai voulu, et accompli  l’œuvre  pour laquelle  Je l’ai  envoyée  «   (Ésaïe 55:11).

Jésus était tout simplement la  Parole de Dieu  vivant dans la chair humaine et non la deuxième personne d’une trinité.   »  Et la Parole  [de Dieu]  a  été faite chair, et a habité parmi nous   »  (Jean 1:14)  L’œuvre  pour laquelle Dieu L’a  envoyé  était d’apporter le salut aux humains, en versant Son sang pour la rédemption de leurs péchés. Quand Sa mission fut accomplie, Jésus, la Parole de Dieu dans la chair  maintenant  glorifiée  par une résurrection, est retourné au Père.

Il est donc évident que la Parole qui est  sortie  du Père est maintenant  revenue  vers Lui, pour S’asseoir sur le trône d’où  Elle était partie.

Voilà  pourquoi Jésus a pu, en toute confiance, déclarer  :

  »  Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.  «   

Il est donc allé  S’asseoir  sur le  trône de Son  Père, en tant que la Parole du Père  revenue  à  Lui. Seul Jésus avait le privilège  unique  de pouvoir faire cela.

Mais Jésus a aussi hérité d’un trône, qu’Il appelle  Son  trône  ! Dans les Écritures, il est appelé  le trône de David. Dans Luc 1:32, l’ange Gabriel a dit ceci à  Marie, en parlant de Jésus  :   »  Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père.  33Il régnera  éternellement…   »  Jésus ne S’est jamais  marié  et n’a laissé aucune descendance. Il a été mort pendant trois jours, a  ressuscité  et vit éternellement. Cette prophétie par l’ange Gabriel est donc accomplie. La descendance de David par Salomon s’est  terminée avec Jésus,  et le trône de David Lui appartient. Il était alors tout à  fait correct pour Jésus de déclarer, dans les années 90, que le vainqueur pourrait S’asseoir sur  Son  trône, légué par David, car il Lui appartenait  déjà   pour l’éternité.

Satan, en passant,  n’occupe pas  ce trône présentement, comme plusieurs prédicateurs voudraient nous le faire croire, en attendant le retour de Jésus. Jésus ne viendra pas S’asseoir sur un trône  souillé  par Satan. Sortez-vous cela de la tête tout de suite ! Satan a son propre trône au Musée de Pergame, en Allemagne, si vous avez lu le message sur Pergame. Spirituellement parlant, Satan a son trône  là   où il  s’installe,  pour tenter d’accomplir  son œuvre  de destruction du plan de Dieu. Il y a des indications qu’un  temple  sera probablement construit à  Jérusalem, selon une entente passée avec le gouvernement israélien et l’ONU. Le Vatican, semble-t-il, planifie de déménager le  »  saint-siège   » de Rome à  Jérusalem. Reste à  savoir comment les Juifs sionistes accueilleront ce programme… Voilà  des choses que tout chrétien converti devrait  surveiller de très près.

* Il fait allusion à  un autre de ses enseignements sur l’église de Pergame

Notez maintenant ce que Jésus dit au verset 22  :   »  Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit  [à  Laodicée  ? Non, ce qu’Il dit]  aux Églises.   » :  Les sept  !

Le chrétien doit étudier ce que Jésus dit aux sept Églises  ; et s’il découvre que son attitude ressemble à  une de ces Églises, il ou elle doit demander à  l’Esprit Saint de lui montrer comment  vaincre  cette attitude. Voilà  pourquoi Jésus S’occupe d’abord de  Ses serviteurs,  avant de nous  dévoiler  ce qui arrivera dans le monde. Il existe un vieux dicton qu’un homme averti en vaut deux. Dieu nous donne Ses instructions, d’abord pour nous exhorter à  corriger nos défauts, et ensuite il nous prépare à  affronter les temps extrêmement difficiles qui approchent à  grand pas. Lorsque le monde entier sera saisi de panique, les serviteurs de Jésus avanceront vers le Royaume d’un pas sûr et confiant.

C’est étrange comment la majorité des dénominations sautent par-dessus ces messages aux Églises, sauf peut-être celle à  Philadelphie, parce qu’elles sont convaincues  d’être toutes  les seuls  »  Philadelphiens  « .

Sachez mes chers amis que cette  attitude même  est laodicéenne  !

Et pour ce qui est de la protection divine,  sept années dans les nuages, ça vous va  ? Donc, ces messages aux Églises ne seraient pas pour eux. Tous semblent beaucoup plus intéressés de voir la destruction du monde méchant, par ces  trompettes  et ces  plaies.  Ce serait beaucoup plus  motivant  que de travailler sur leur propre caractère, afin de devenir de meilleurs serviteurs. Laissez-moi vous mettre en garde. Si nous ne voulons pas nous ramasser  dans le monde, riches et confortables, séduits par Satan, il est grand temps que nous  écoutions  tout ce que Jésus a dit aux Églises. Je plains les pauvres gens qui me disent  :  »  Mon idée est faite. Ne me fait pas m’emmêler  avec des preuves  !  « 

Ce monde  aveuglé  n’a aucune idée de ce qui s’en vient.

À chaque Église, Jésus déclare  :   »  Celui qui vaincra…  «   Mais remarquez  : Il ne  nomme pas  l’Église en question. Donc, les promesses aux Églises concernent TOUS les  vainqueurs, dans TOUTES les Églises.  Sept  est le chiffre de la  plénitude, de la récompense divine aussi, à  ceux qui persévéreront jusqu’à  la fin.

Alors, chaque vainqueur aura comme bénédiction de pouvoir  manger de l’arbre de vie  qui est dans le Paradis de Dieu (nous avons vu cela dans la lettre à  Éphèse) ; étant immortels, nous  n’aurons pas à  souffrir la seconde mort  (comme nous avons vu dans Smyrne) ; nous recevrons  la manne cachée, ainsi qu’un  caillou blanc  sur lequel sera  écrit le nom nouveau de chaque chrétien  que  personne ne connaît, sauf celui qui le recevra  (nous avons vu cela dans Pergame) ;  nous aurons autorité sur les nations, elle nous sera donnée par nul autre que Jésus, l’Étoile du matin (nous avons vu cela dans Thyatire) ; nous serons  revêtus de vêtements blancs et notre nom ne sera jamais effacé du livre de vie, car Jésus va confesser notre nom devant Son Père et devant Ses anges  (nous avons vu cela dans Sardes) ; nous serons  une colonne dans le Temple de Dieu, nous ne serons jamais expulsés de ce Temple, car nous aurons  Son nom écrit sur nous, le nom de la ville de Dieu, la nouvelle Jérusalem, nous aurons aussi le nom nouveau que Jésus portera  (nous avons vu cela dans Philadelphie) ; et finalement,  nous pourrons nous asseoir avec Jésus sur Son trône  (comme nous venons de le voir).

En attendant d’être comblés de tous ces honneurs, Jésus nous demande simplement de  persévérer  dans la foi, de nous laisser guider par le Saint-Esprit, de vivre selon Sa vérité et d’être, par notre comportement,  le sel  et  la lumière  dans ce monde de ténèbres. Un monde qui sera un jour complètement  renouvelé  et dans lequel nous allons tous régner avec Jésus.

 

Prochain Message  :  Le quartier suprême de l’univers