L’antisémitisme islamo-gauchiste gagne du terrain en Europe occidentale
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Cela fait maintenant des années que la lutte contre l’antisémitisme en Europe occidentale est hémiplégique. L’antisémitisme d’extrême droite est traqué, dénoncé, pointé du doigt sans cesse.
Il existe encore, certes, et la vigilance à son égard s’impose, mais il faut bien constater qu’il est moribond, presque éteint. Il subsiste encore dans quelques publications rances et confidentielles et au sein de quelques groupuscules crépusculaires.
L’antisémitisme islamique, lui, est très peu dénoncé, voire pas du tout : s’en prendre à l’antisémitisme islamique implique de courir le risque d’être attaqué en justice pour « racisme islamophobe », d’avoir à payer de lourdes amendes et à subir des menaces susceptibles de se concrétiser.
Il peut, qui plus est, avancer derrière le masque de l' »antisionisme ». Ce qui lui permet de recevoir le soutien de l’extrême gauche, voire d’une gauche qui tente de se présenter comme moins extrême.
Ce qui en résulte est ce qui a été appelé l’islamo-gauchisme, soit l’alliance contre-nature de l’islam militant et d’une frange importante de la gauche. Et l’islamo-gauchisme fait des ravages, presque toujours impunément.
Il règne en maître dans les grands media d’Europe occidentale, où, lorsque l’on ne traite pas Trump de tous les noms, on s’en prend à Israël et à Binyamin Netanyahou. On y glorifie les mouvements « palestiniens » en présentant leur haine antijuive et leur recours au terrorisme comme une « résistance – quasi-naturelle et incoercible – à l’oppression » et une « lutte de libération nationale ».
On retrouve exactement la même dérive parmi les dirigeants politiques. En France, si un Jean-Luc Mélenchon n’est pas un antisémite démontré, il n’en est pas moins le vecteur d’un « antisionisme » virulent qui ne va peut-être pas jusqu’au soutien aux attentats tueurs de Juifs israéliens, que l’on retrouve chez des cadres de « La France insoumise », mais qui n’en est jamais très loin.
La France n’est pas le seul pays concerné, l’équivalent espagnol de Jean-Luc Mélenchon, Pablo Iglesias, tient des discours qui vont au-delà de « l’antisionisme » virulent et soutient, lui, plus explicitement que Jean-Luc Mélenchon, les attentats tueurs de Juifs israéliens.
Les dirigeants de gauche d’autres Etats européens ont des conduites similaires et tout aussi infréquentables. Ce phénomène démontre nettement qu’il y a quelque chose de pourri et de pourrissant sur un continent où on semble fort peu se souvenir qu’il y a trois quarts de siècles, des Européens ont perpétré ou contribué à perpétrer l’extermination des Juifs, ce qui devrait imposer un minimum de décence et de retenue.
Dans un seul pays d’Europe occidentale, un dirigeant davantage qu’infréquentable est susceptible d’arriver au pouvoir, et cela devrait conduire à sonner l’alarme d’une manière infiniment plus vaste que c’est actuellement le cas.
Le pays en question est le Royaume-Uni. Le temps où Margaret Thatcher était Premier ministre est loin (Theresa May est médiocre et pusillanime et si Margaret Thatcher avait gagné le surnom de « dame de fer », Theresa May mériterait celui de « dame en papier mâché ») ; le temps où le parti travailliste était un parti respectable est également révolu, depuis qu’un antisémite soutenant explicitement le terrorisme islamique antijuif, Jeremy Corbyn, est arrivé à sa tête.
Dresser la liste des fréquentations abjectes de Corbyn ces vingt dernières années impliquerait de dresser une liste accablante qui aurait dû mener à l’exclure de la vie politique du Royaume Uni. Cette liste a sans doute contribué, en surfant sur la popularité de l’antijuivisme primitif du fond de poubelles raciste de la société, comme le fait Erdogan et toute la classe politique en Turquie, à lui permettre d’arriver là où il se trouve.
Corbyn déposant une gerbe sur la tombe des assassins terroristes des athlètes olympiques israéliens à Munich. Si les Anglais commettent l’outrage de l’envoyer au 10 Downing Street, ils connaîtront alors les conséquences d’un Brexit version hard
Le simple fait qu’il se soit rendu en 2014 à une cérémonie d’hommage aux terroristes tueurs des athlètes et des membres de la délégation israélienne aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, au côté de Maher al-Taher, commanditaire de l’assassinat de quatre rabbins dans une synagogue de Jérusalem, commis la même année, et qu’il ait participé il y a peu à une cérémonie similaire, aurait dû susciter un mouvement de répulsion immense et unanime.
Même si Jeremy Corbyn devait être conduit à démissionner (ce qui, je le crains, ne se produira pas), il serait sans doute, vu l’état du parti travailliste, remplacé par un autre candidat, peut-être un peu moins raciste que lui, mais probablement pas totalement éthéré dans le domaine de l’antisémitisme.
A force d’être hémiplégique, la lutte contre l’antisémitisme en Europe occidentale a tendance à ressembler à une bataille perdue.
L’antisémitisme d’extrême droite est traqué, dénoncé, pointé du doigt dans une charge digne de Don Quichotte contre les moulins à vent. Il est moribond, presque éteint, écrivais-je. L’antisémitisme islamique se propage, tel des chars d’assaut en formation de combat, sans être dénoncé ou critiqué.
L’antisémitisme de l’extrême gauche, et d’une gauche qui tente de se présenter comme moins extrême, avance et est très insuffisamment dénoncé. Même lorsqu’il est ouvertement revendiqué comme dans le cas de Corbyn.
Je crains depuis longtemps que le moment vienne où le pourrissement atteindra des proportions alarmantes avec des conséquences cataclysmiques. Nous sommes, je le crains, très près de ce moment.
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