Il s’est encore passé des choses.
Ce matin je me réveille, et ma tendre épouse m’attend au pied du lit (elle se réveille toujours plus tôt que moi) avec son smartphone à la main, l’air victorieux, le regard provocateur ! Chéri, regarde ce que dit la presse ce matin » La Cour suprême inflige un revers cinglant à Trump », tu vois, il a perdu les élections, c’est Biden qui a gagné !
Le problème, c’est qu’au saut du lit, vous conviendrez que faire une docte analyse du droit constitutionnel américain n’est pas chose aisée… mais comme la veille j’avais un peu travaillé mon dossier jusqu’à très tard dans la nuit pour tout vous dire, j’explique entre deux bâillements et en frottant mes yeux embrumés à ma tendre épouse que je trouve ça plutôt logique, que la Cour suprême que nous appellerons SCOTUS (Pour Supreme Court Of The United States) est là pour se prononcer non pas sur le vol de l’orange du marchand et de savoir si Peter (Pan) qui est le présumé coupable est bien coupable ou pas, mais sur la constitutionnalité par exemple de ses droits, de la peine, de sa détention, etc…
Ici Scotus a bien rejeté la demande d’un élu républicain qui demandait à ce que les résultats des élections en Pennsylvanie ne puissent pas être certifiés. Mais ce n’est pas un problème constitutionnel puisque l’énEtat concerné a bien le droit de certifier ce que bon lui semble sans que cela ne soit « inconstitutionnel » ce qui ne veut pas dire que ce soit honnête ou pas risqué de le faire juridiquement ! D’ailleurs le blog Scotus (indépendant de la vraie Scotus) écrit bien que ce cas est différent de l’affaire engagée par l’Etat du Texas qui entre temps a été rejoint par de nombreux autres Etats !
Entre temps, Trump a également mis un petit message.
Le voici.
Que nous dit Trump ?
Que le cas dont on parle n’était pas son affaire, ni une bien grosse affaire, et que la grosse affaire, celle que tout le monde attendait est celle de l’Etat du Texas accompagné par d’autres états car « tous les critères sont rencontrés ».
Entendez par là que cette saisie se fait effectivement sur la base de critères purement constitutionnels, et Scotus comme chez nous le Conseil Constitutionnel ne se prononce pas sur la culpabilité des justiciables mais sur… la constitutionnalité des choses !!! Cela n’a rien à voir, et c’est ce que l’on apprend en première année de droit pour celles et ceux qui ont fait leur droit!!
« Quand Scotus renversera le résultat de l’élection… »
Cette affirmation comme ce texte sont de Graham Summers qui est Senior Market Strategist chez Phoenix Capital Research, une société indépendante de recherche financière basée à Charlottesville, en Virginie. Au moins il est un peu américain et un peu en Amérique ! Pas comme moi. Voilà ce qu’il dit dans sa dernière lettre à laquelle je suis abonné :
« Comment et quand le SCOTUS renversera l’élection
Préparez-vous pour un feu d’artifice.
L’État du Texas (ainsi que l’Alabama, l’Arkansas, la Floride, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, la Caroline du Sud et le Dakota du Sud) poursuit les États de Géorgie, du Michigan, de Pennsylvanie et du Wisconsin devant la Cour suprême.
Le Texas fait valoir que ces quatre États ont violé la constitution lorsqu’ils ont adopté de nouvelles lois électorales pour permettre le vote par correspondance et d’autres modifications de leur processus électoral.
La Constitution des États-Unis stipule explicitement que seuls les législateurs des États, et NON les gouverneurs, les procureurs généraux ou les secrétaires d’État, peuvent modifier la manière dont les élections sont traitées.
Les médias restent assez discrets à ce sujet, ou tentent de faire croire que ce n’est rien, mais c’est un accord énorme. La Cour suprême a déjà inscrit l’affaire sur les registres, ce qui signifie que le CSCE va l’entendre.
Si le SCOTUS juge que la Géorgie, le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin ont effectivement violé la constitution (ils l’ont fait), alors soit :
1) Les votes qui étaient autorisés par les nouvelles lois sont rejetés.
Ou bien…
2) Les élections dans ces États deviennent nulles et non avenues.
Si le résultat est #1, alors le président Trump remporte les quatre États dans une écrasante majorité.
N’oubliez pas que les bulletins de vote par correspondance ont été massivement favorables à Biden (plus de 90 %). Si ces votes ne comptent plus, Biden perd des dizaines de milliers de voix dans les quatre États clés (sa marge de victoire n’est que de 1 % ou moins dans ces quatre États).
Si le résultat est #2, alors 62 votes du collège électoral disparaissent du décompte des votes.
Cela signifie que PERSONNE n’atteint les 270 votes du collège électoral requis pour remporter l’élection et que l’élection se déroule au Congrès conformément au 12e amendement.
Là, la Chambre des représentants vote pour le Président sur la base d’un vote par État. Le GOP compte 26 États, les démocrates 24.
Cela signifie encore une fois que Trump remporte l’élection.
Vous pouvez être furieux autant que vous voulez, mais c’est la loi. Le fait que les médias ne se donnent pas la peine d’expliquer cela révèle seulement qu’ils ignorent le fonctionnement des élections aux États-Unis ou qu’ils sont tellement partiaux qu’ils ne peuvent pas se donner la peine de considérer un résultat dans lequel Biden ne gagne pas.
Alors, comme je l’ai dit… préparez-vous à un feu d’artifice. Les chances que le président Trump gagne réellement l’élection sont les plus élevées qu’il ait jamais eues depuis l’élection elle-même ».
Trump peut donc parfaitement gagner juridiquement parlant. Cela n’est pas du tout impossible. Cela peut ouvrir une période de grandes difficultés aux Etats-Unis et donc pour le monde entier.
Encore une fois, je ne sais pas si cela VA arriver, et je me garde bien d’exprimer des certitudes ou de doctes vérités que d’autres en revanche répandent de manière totalement fausse ! Tenez regardez par vous-même !
Quant au dernier message de Laurence Haim l’envoyée spéciale en contrée américaine… le voici !
Il est confondant.
Car le problème n’est pas le nombre de voix.
Le problème est encore moins le nombre de grands électeurs.
Le problème EST la constitutionnalité ou pas de ces élections.
Je rappelle que même en URSS, une République, le secrétaire général était élu avec 99 % des voix !
La différence entre une démocratie et une dictature tient souvent à de simples principes écrits sur ce que l’on appelle des Constitutions.
Et c’est dans ces cas-là que le respect de la Constitution peut tout changer, que cela plaise ou non.
L’heure décisive arrive, elle approche.
Le monde retient son souffle.
Je me demande comment ma femme me réveillera demain matin !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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