Avertissement: Dans les lignes qui suivent, je vais délibérément vous faire tourner en rond… N’y voyez aucune malice de ma part, mon propos est simplement de mettre en exergue la structure circulaire du raisonnement prophétique hérité de la culture hébraïque, par opposition à la perspective linéaire propre à la logique gréco-romaine.

Un grand merci à Florence, PhD psy, pour ses précieuses informations en matière de formation de la pensée.

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Genèse 9.13-17: J’ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre.

Quand j’aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l’arc paraîtra dans la nue; et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, et tous les êtres vivants, de toute chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair.

L’arc sera dans la nue; et je le regarderai, pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre.

Et Dieu dit à Noé: Tel est le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre

 

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Le 28 janvier 2021, les habitants de Jérusalem ont eu le privilège d’observer un superbe arc-en-ciel couronnant à la fois le Mont du Temple et le Mont des Oliviers.

Dans le calendrier israélite, cette date correspondait au 15 shevat 5781 AM. On célébrait ce jour-là le « Nouvel An des arbres » (un des quatre jours de l’an du judaïsme; on devrait historiquement et logiquement leur ajouter le jour de l’an de l’ancien calendrier solaire, sur lequel nous allons d’ailleurs revenir).

Comme nous le savons, l’arc-en-ciel est la manifestation d’une alliance avec la terre (Genèse 9.8ss). Relevons qu’en Apocalypse 7.1-3, cette dernière est mise, de même que les arbres, fêtés le 15 shevat, au bénéfice d’une protection spéciale.

Ces trois versets d’Apocalypse, point de départ de notre analyse, font également allusion à la mer, qui n’a toutefois pas de rapport avec le signe du 28 janvier 2021. C’est la raison pour laquelle il y a encore lieu d’intégrer à notre réflexion les deux puissants séismes sous-marins survenus en mars 2022, l’un, le 16, au large de Japon, l’autre, le 31, au large de la Nouvelle-Calédonie, avec des magnitudes respectives de 7,3 et 7,0.

Le 16 mars, mercredi précédant l’équinoxe de printemps, coïncidait cette année avec « le premier jour du premier mois » de l’ancien calendrier solaire hébreu (calendrier liturgique, hénochien ou essénien, au choix). En conséquence, le 31, 15 jours plus tard, marquait la fête des Prémices (cf. Lévitique 23.11 i.f.).

Cela étant précisé, entrons dans le cheminement que ces phénomènes céleste et telluriques ouvrent devant nous:

1°- Deux sommets: Les deux hauteurs auréolées par l’arc-en-ciel du 28 janvier 2021, le Mont du Temple et le Mont des Oliviers, sont à associer, en hébreu, au duel (forme du pluriel désignant deux objets identiques) qarnaïm/ »cornes », mais aussi « cimes » et donc « sommets », dont la valeur numérique est de 400.

2°- 400 jours: Il faut se souvenir que qarnaïm/ »cornes » est étroitement lié à l’éclipse du 26 décembre 2019, au cours de laquelle la Lune a momentanément occulté le Soleil de façon à ne laisser paraître, à la surface du Golfe Persique, que deux « cornes » écarlates démesurées, comme si la créature arborant celles-ci sombrait dans l’abîme (cf. Apocalypse 20.1-3). Chose extraordinaire, ce sont exactement 400 jours qui se sont écoulés du 26 décembre compris au 28 janvier 2021, confirmation de l’événement majeur survenu à la première de ces dates dans la sphère spirituelle.

3°- 15 shevat 5781, Nouvel An des arbres: Dans la langue de l’Ancien Testament, « jour de l’an » se dit rosh hashanah (littéralement « la tête de l’année »), valeur numérique 861. Or, si nous nous projetons 861 jours après le 28 janvier 2021, nous arrivons au 8 juin 2023, 1260 jours très précisément après l’éclipse du 26 décembre 2019 (non compris, cette fois). On ne peut donc s’empêcher de penser au délai d’Apocalypse 12.6 et 14, « 1260 jours » ou « un temps, des temps, et la moitié d’un temps », la traduction de cette dernière expression en hébreu, lemo’éd mo’adim ua’hétsi (cf. Daniel 12.7), ayant, elle, une valeur de 434.

4°- 434 jours: Nous avons parlé de la fête des Prémices à propos de la secousse sismique du 31 mars 2022 (le mot « prémices » se réfère à un événement d’importance à venir; ainsi, dans la loi mosaïque, la gerbe de Lévitique 23.10 préfigurait la totalité de la moisson) et il est réellement surprenant de constater que cette dernière date précède le 8 juin 2023 de 434 jours ou 62 semaines.

5°- 62 semaines sous l’angle de Daniel 9: Ce que nous venons de préciser au sujet de ces 434 jours/62 semaines est d’autant plus intrigant que, du 28 janvier 2021 (arc-en-ciel, Nouvel An des arbres dans le calendrier israélite) au 31 mars 2022 (tremblement de terre, Prémices dans l’ancien calendrier solaire), il y a 427 jours, ce nombre étant équivalent à la valeur du deuxième mot de Daniel 9.26, hashavu’im/ »les semaines », auxquelles il convient dès lors de porter une attention toute particulière dans le cadre de ce verset.

6°- Daniel 9.26, « Après les soixante-deux semaines… »: Si nous relisons le texte habituellement –et librement– rendu par « … le Messie sera retranché et il n’aura pas de successeur » sans les points-voyelles des Massorètes, nous pouvons envisager la traduction alternative « … le Messie retranchera/exterminera et (ce sera) ce qui n’est point à Lui ». Chose inouïe, les termes hébreux employés ici partagent leur valeur numérique, 1091, avec ‘hadashim ‘arbaïm ushenim/ »42 mois », ce qui nous ramène, par Apocalypse 11.2 et 13.5 interposés, à la période de 1260 jours/un temps, des temps, et la moitié d’un temps d’Apocalypse 12.6 et 14.

7°- Dernière étape, de Daniel 9.26 à la colère de l’Agneau: La première phrase de Daniel 9.26 a une valeur numérique totale de 2799 (1091 ci-dessus et 1708 pour « Après les soixante-deux semaines »), qui est également celle –il n’y a pas de coïncidence!– de la déclaration « car le grand jour de sa colère est venu » d’Apocalypse 6.17 grec, rampe d’accès scripturaire (re)conduisant à la base même de notre raisonnement, Apocalypse 7.1-3.

La boucle est ainsi bouclée, illustrant de façon frappante le fonctionnement circulaire de la Pensée prophétique hébraïque. Que ceux qui auront persévéré dans la lecture de ce texte jusqu’ici en soient richement bénis.

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Remarque finale: En Luc 17.26-27, Jésus nous parle du temps de Noé et du déluge, soit d’une destruction générale par les eaux. Ensuite, aux versets 28 et 29, Il rappelle le temps de Lot et le châtiment de Sodome et Gomorrhe, soit une destruction partielle (seule la région de ces villes a été touchée) par le feu.

De son côté, Pierre, dans sa seconde épître, fait état d’un ultime anéantissement, de toutes choses, par le feu (2 Pierre 3.7 et 10-11). Dès lors, dans l’intervalle, la logique voudrait que l’on assiste à une destruction partielle par les eaux et c’est pour cela que le signe de l’arc-en-ciel a été donné à Jérusalem le 28 janvier 2021 –c’est en tout cas ce que je crois, sans dogmatisme aucun. Pour citer Genèse 9.15, « … les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair ». Le monde doit néanmoins s’attendre à une correction qui sera rude.

Aujourd’hui même, la voix d’Apocalypse 18.4 parle au plus profond de nos coeurs. Oui, sortir de Babel,… renoncer aux mirages qu’embrassent les enfants de ce siècle et se fondre dans la Lumière d’Ezéchiel 1.26-28, irradiant du trône de Dieu, « tel l’aspect de l’arc qui est dans la nue« .

SDG/NM – 07.04.2022