Je voulais vous parler de 3 choses pour que vous puissiez mettre votre week-end à profit. Je vais donc vous parler de l’inflation en Allemagne, de la chute de l’euro et… du BAC. Pour l’inflation en Allemagne c’est au plus haut !

 

« L’inflation en Allemagne s’est hissée à 7,4 % sur un an en avril, un record, poussée par la flambée des prix de l’énergie exacerbée par la guerre en Ukraine, qui accroît également les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, selon des chiffres provisoires publiés jeudi. L’indicateur gagne 0,1 point par rapport au mois de mars, qui avait déjà marqué le plus haut depuis la réunification de l’Allemagne, en 1990, selon l’institut de statistiques Destatis. Sur un mois, la hausse des prix atteint 0,8 %. » Source BFM TV ici.

Je parle ici de l’inflation officielle. Si nous n’avions pas tripatouillé la hausse de l’énergie en bloquant les prix pour l’élection présidentielle mais qui seront débloqués à la fin de l’année, nous aurions officiellement le même taux d’inflation. Je vous parlais d’une inflation à 10 %. Nous y sommes globalement.

Cette inflation est alimentée par toutes les pénuries, la guerre, le Covid en Chine etc… mais également par un autre phénomène qui est celui de la baisse de l’euro !

L’Euro baisse!

Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, l’euro baisse considérablement face au dollar et la chute s’accélère avec la guerre en Ukraine, le billet vert, comme à chaque fois servant de valeur refuge. Cela tombe bien. Les Américains ont besoin de beaucoup d’argent pour financer leur dette que la FED veut moins monétiser, donc voir les investisseurs affluer vers les Etats-Unis est une excellent nouvelle pour eux. Pour nous Européens c’est nettement moins bon. Non seulement nous allons avoir du mal à financer nos dettes souveraines, mais en plus notre devise baisse, et comme nous importants presque tout et que tout ou presque de ce que nous importons, nous le payons en dollars, alors… c’est une forme d’augmentation de l’inflation importée.

En un an, l’euro a perdu plus de 13 % ce qui veut dire que rien qu’en raison de l’effet de change qui est pour nous négatif, tout ce que nous achetons en dollar est déjà 13 % plus cher, plus toutes les autres augmentations !

Pensez BAC !

Du coup, n’écoutez que de manière lointaine les neuneus à l’optimisme béat qui vous disent qu’il n’y a aucune pénurie et que tout va bien se passer !

Au mieux les prix vont monter.

Au pire, vous n’aurez plus de ce que vous voulez acheter pénurie oblige.

Conclusion ?

Pensez BAC, pour Bouffe, Argent et Carburant.

Ayez toujours de la nourriture d’avance, un peu d’argent devant vous (gardez bien en mémoire cette histoire de câbles internet sectionnés en France dans la même nuit à plusieurs endroits différents), et un peu de carburant d’avance.

Face vous allez gagner en stockant aux prix d’aujourd’hui ce que vous consommerez demain. Pile, vous ne perdrez rien puisque les taux de votre livret A sont largement inférieurs à l’augmentation de votre boîte de conserve.

Encore une fois, tout ceci n’est qu’une image, une allégorie ! Restez raisonnable, mais le juste à temps et les flux tendus sont une bonne stratégie dans un monde sans inflation où l’argent rapporte et les stocks coûtent. Lorsque la situation s’inverse, et que l’argent ne rapporte rien et que les prix montent en raison de l’inflation, il faut être sacrément borné pour ne pas se rendre compte que dans ce cas, faire des stocks est la meilleure stratégie et le meilleur placement.

Je reste sidéré de l’incapacité des acteurs économiques à commencer par les entreprises à changer leurs habitudes.

Quand il y a des pénuries multiples, des hausses de prix, il ne faut pas se moquer de ceux qui stockent mais de tous ces imbéciles qui pensent encore que l’argent rapporte plus que ce que leurs stocks rapporteraient.

Et vous savez le pire ?

A longueur de journée « ils » se moquent de ceux qui stockent, le dernier en date étant le patron de Leclerc qui accusait les vilains restaurateurs d’acheter trop d’huile ! Et bien nous avons les restaurateurs les plus malins ! C’est eux qui ont raison de dépenser leurs sous en huile et en frites plutôt que de laisser leur argent à la banque à 0 % !! En attendant même si le père Leclerc râle, les restaurateurs, eux, peuvent continuer à travailler !

Faîtes comme eux. Stockez, préparez-vous, développez votre résilience, préparez vos plans A, B et C, ne vous laissez pas endormir. Non, la situation n’est ni saine ni normale et oui les risques sont, très, très élevés!

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT