« Il y a 70 ans, les troupes russes rentraient par le plus grand des hasards à Auschwitz-Birkenau »… C’est ainsi que le monde a pris conscience de l’ampleur du génocide ayant détruit la presque totalité des Juifs d’Europe. Il restait alors dans le camp 7 à 8.000 Juifs morts-vivants (dont 400 Français). Quelques 100.000 autres avaient péri lors de la « Marche de la mort », tués d’une balle dans la nuque et abandonnés sur le bord de la route, morts d’épuisement, de faim, de dysenterie…
A Auschwitz, Majdanek, Treblinka, Dachau… et les innombrables camps de la mort, une bande d’assassins avait définitivement réglé la « question juive ». Du moins, ils le pensaient.
Nous étions hier au RDV organisé au Yad Vashem par les Fils et Filles de déportés juifs de France (FFDJF), présidé par Serge et Beate Klarsfeld, et en Israël par Valérie Spira. Robert Spira (le papa de Valérie) longtemps enfermé dans le silence, est arrivé à présent à parler et à raconter son enfance meurtrie, à exprimer sa souffrance et sa colère devant la barbarie… une barbarie qui hélas recommence à sévir. Israël qui est l’ultime refuge des Juifs dans le monde, est toujours « le bouc émissaire ». Avant, on interdisait au Juif de vivre, aujourd’hui, on interdit à l’Etat hébreu toute légitimité. Soutenir à l’ONU la candidature d’un énième Etat islamique, au coeur même d’Israël, est une manière « diplomatique » de vouloir détruire l’Etat hébreu.
– Sachons, comme le souligne Robert Spira, qu’aucun des innombrables camps de la mort n’a été libéré sur ordre militaire. Pourtant chacun savait – le Vatican, l’Europe chrétienne, et les Alliés qui n’ont rien fait pour ne serait-ce que stopper les convois de trains en bombardant les voies ferrées, détruire les fours, les chambres à gaz, ce qui aurait pu stopper l’hémorragie du sang juif qui continua à couler jusqu’à la fin. – Sachons également que dès juillet 1938, lors de la Conférence d’Evian, (1) le sort des Juifs était déjà scellé, aucune nation ne voulant s’occuper de réfugiés juifs. Nous avons écrit en 2012 : « Alors que les nations se détournent d’Israël, drapées de leur bonne conscience, nous revivons l’Histoire : c’est en 1938, aux Accords d’Evian, que les nations se sont détournées de la « question juive » ! Face au refus massif des nations d’aider les réfugiés juifs de l’époque, Hitler pourra dire : Moi, je vais m’en occuper ! ». Le monde se lavait les mains. Aujourd’hui encore, le monde se lave les mains ».
L’ambassadeur Patrick Maisonnave exprima la difficulté de représenter un pays qui était responsable de la mort de 80.000 Juifs, et dans lequel encore l’antisémitisme perdure… Il dira : « le combat contre la haine et contre la terreur n’est jamais terminé… nous devons écouter les leçons universelles de la Shoah ». Il citera Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix : « Le bourreau tue toujours deux fois, la deuxième fois par le silence « … et « Le monde savait, et a gardé le silence ».
Qui est vivant aujourd’hui ?…
Quelle magnifique image que ce drapeau israélien devant la gare de triage d’Auschwitz ! Quelle victoire, quel pied de nez aux bourreaux nazis, mais aussi à tous ceux qui ont contribué par leur silence à vouloir effacer de l’humanité le peuple juif.
Aujourd’hui, dans notre monde où la violence barbare retrouve toute sa force notamment au travers de l’islam radical, nous ne pouvons rester tranquilles. Nous devons savoir si nous sommes « vivants » ! Un homme vivant est un homme debout qui refuse toute dhimmitude, et n’a pas la tête dans le sable.
En tant que croyant en la Bible et donc amoureux du Dieu de Jacob, je ne peux que voir la singulière coïncidence, la question brûlante… Pourquoi, pourquoi le peuple juif est-il toujours la cible de la haine des hommes, du racisme, de l’antisémitisme ? Et pourquoi d’ailleurs, les chrétiens, les croyants en la Bible juive, sont également aujourd’hui des cibles privilégiées ?…
– 36 fois dans le Tanakh nous trouvons cette expression : « l’Eternel est vivant » – חַי־יְהוָה. C’est en fait le nom de Dieu, Il est le Créateur, l’Auteur du Big bang, et de la vie sur terre et dans l’univers. De même, le Messie qui vient porte ce nom : Sar ha’hayim – le Prince de la Vie. C’est Lui seul qui donne un sens à la vie. Combattre Son peuple est une manière de Le nier.
Ce Dieu est fidèle – malgré l’horreur des fascismes et en dépit de la lâcheté des nations, Dieu tient parole : la promesse de ramener Son peuple dans ses frontières et d’instaurer la justice et la paix sur la terre tient toujours. Israel ‘hay – Israël est vivant. La prophétie d’Ezéchiel 37, écrite il y a 2.500 ans, nous prédit l’horreur des ossements desséchés que l’on a vue à Auschwitz, le 27 janvier 1945. Mais de ces ossements Dieu a fait une armée, un peuple vivant, une nation forte, en qui Il met Son esprit. Dieu tient promesse, Il est fidèle.
« Je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez ; JE vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l’Eternel, J’ai parlé et agi, dit l’Eternel » – Ezéchiel 37:14 (inscrit sur le portail de Yad Vashem)
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2 Commentaires
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J’ai reçu cette vision également que les os desséchés (Ezéchiel 37-14) qui reprennent vie, alléluia pour la vengeance de Yeshua, sont ceux des victimes des camps nazis. Leurs souvenirs de victimes martyrs sont indicibles, impensables, et gravés de la culpabilité et de la responsabilité des abominations de leurs bourreaux, dans leur psyché, leur corps et leur esprit jusqu’à contaminer leurs proches.Certains de leurs descendants sont consumés, momifiés et mortifiés par la « vampirisation » du silence des « survivants », refusant le continuum de la vie quelle qu’elle soit, par le célibat et par l’absence de maternité pour ne pas réveiller des réminiscences.
Paix sur Israël