Être un chrétien sioniste – Pasteur Gérald FRUHINSHOLZ

11 décembre 2023

En tant que chrétien, puis-je me définir comme sioniste ?… Un chrétien sioniste serait donc un chrétien considérant Israël dans le plan de Dieu, greffé sur l’Olivier franc, et placé « sur les murailles de Jérusalem » (Esaïe 62 :6) en vue de bénir Israël et le peuple juif. La Bible ne dit-elle pas que Yaphet et Shem doivent résider sous la même tente ? (Gen 9:27).

Aujourd’hui, le mot ‘sioniste’ a une connotation politique. C’est ainsi que beaucoup de chrétiens ne veulent pas parler d’Israël, car disent-ils, « c’est politique ». La politique de Dieu ne serait-elle pas intéressante ?

Notons ces bizarreries : le sionisme a été déclaré comme « raciste » à l’ONU – incroyable quand on sait qu’Israël accueille des chrétiens et des musulmans, et que 20% de la population est arabe. Il y a 50 ans, la résolution 3379 de l’Assemblée générale des Nations unies, déclarait : « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

A cette Résolution, citons la réponse de l’ambassadeur américain auprès de l’ONU Daniel Patrick Moynihan, le 10 nov 1975 : « Ce que nous lisons là est un pur mensonge – un mensonge politique d’une variété bien connue du XXe siècle, et qui dépasse à peine les annales du mensonge et de l’indignation – le mensonge que le sionisme est une forme de racisme. La vérité claire et sans appel est qu’il ne l’est pas ».

Un diplomate dira : « Cette déclaration est obscène ! ». La conclusion des USA fut donc : «Les États-Unis se lèvent et déclarent devant l’Assemblée générale des Nations Unies, et devant le monde, qu’ils ne reconnaissent pas, ne respecteront pas, et n’acquiesceront jamais à cette décision infâme».

Ces hommes politiques ont eu le courage de déclarer que cette Déclaration est un mensonge absolu.

Pourquoi le monde chrétien, qui aime citer l’apôtre Paul nous exhortant à lutter contre les forteresses des ténèbres, contre ce Satan dont la Bible dit qu’il est « le Menteur », ne se lève-t-il pas pour prendre la défense d’Israël et se positionner contre ces Déclarations infâmes et obscènes de l’ONU ?

Pourquoi, alors qu’Israël se défend contre le monstre Hamas, rendant par là service au monde gangréné par le terrorisme, ne voit-on pas plus de leaders et d’organisations chrétiennes en Europe manifester davantage aux côtés des Juifs pour dire leur solidarité à Israël ?… L’Eglise n’est-elle pas une voix importante dans le monde, n’est-elle pas le sel de la terre, selon Jésus ?

Les pages des prophètes de la Bible, Esaïe, Daniel, Zacharie…, sont remplies de paroles à l’égard des nations et d’Israël, des promesses de bénédiction ou de jugement. C’est la politique de Dieu, elle détermine le destin de toutes les nations (Mat 25:31-32) ; elle précise d’ailleurs qu’Israël redeviendra la Tête des nations (Jér 31:7).

« Sion » (Tsiyon en hébreu), 167 fois écrit dans la Bible, est lié à Jérusalem et par extension à Israël. Dieu dit clairement qu’Il réside à Sion, les références sont nombreuses.

« Chantez à l’Eternel qui réside à Sion » (Ps 9 :12). « Oui, l’Eternel a choisi Sion, Il l’a désirée pour Sa demeure » (Ps 132 :13).

Donc je me dis « chrétien sioniste » car Dieu est sioniste.

Comme le souligne Esaïe (Es 62), «Pour l’amour de Sion, je ne me tairai pas, pour l’amour de Jérusalem, je ne prendrai pas de repos, jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume».

Quel amour, quelle passion pour « la Cause de Sion » ! Dieu a promis de venger Israël : «C’est un jour de vengeance pour l’Eternel, un temps de représailles pour la cause de Sion» (Esaïe 34:8).

Selon cette parole, « la cause de Sion » est la cause de Dieu Lui-même, car celui qui touche la prunelle de l’œil de Dieu, Israël (Zach 2:8), s’en prend à Dieu. Alors, n’est-ce pas la place des chrétiens d’être au côté de Dieu, dans le même combat ?…

Si la cause de Sion est la cause de Dieu, alors oui, Sion-Israël est ma cause. De manière inconditionnelle.

Propos du pasteur Claude Duvernoy, tiré de « Nouveaux visages de l’antisémitisme » (NM7 éditions) – un texte écrit en 1997 :

[…] « De quel droit les nations démocrates jugent-elles constamment la nation sioniste ? De quel droit, si l’on veut bien me permettre l’expression, exigent-elles depuis 50 ans, que les dirigeants d’Israël se conduisent à l’exemple de l’Armée du salut ?

De quel droit ces démocraties qui toutes, se livrèrent à de longues guerres coloniales, aussi meurtrières qu’inutiles, accusent-elles Israël de se conduire en puissance colonialiste ? Faut-il rappeler que, jusqu’en 1948, date où 600 000 sionistes (en comptant tout le monde, femmes et enfants) sont attaqués par tous leurs voisins, il n’y avait aucun hectare de terre qui n’ait été acheté à prix d’or, y compris les régions livrées à la malaria et aux marécages pestilentiels !

De quel droit exiger d’Israël la destruction de villages et de kibboutzim rendus pour la première fois à la vie depuis près de deux millénaires ?

Enfin, je poserai mes dernières questions : Si vous étiez les voisins, en famille, de Monsieur Arafat, lui feriez-vous totale confiance, à lui et ses compagnons d’armes ? Lui confieriez-vous la moitié de votre capitale (même si cette capitale n’est pas reconnue telle par les nobles démocraties évoquées ci-dessus) ? Si vous habitiez la Haute Galilée, elle aussi rendue à la vie et gagnée sur la malaria, feriez-vous entière confiance au tyran de Damas, à cette impitoyable dictature militaire d’un seul homme, revendiquant précisément les hauteurs de ce Golan, d’où 20 ans durant, il bombarda les villages et les Kibboutzim ? » […]