Source : Boulevard Voltaire
Le « feuilleton à suspense de la Maison-Blanche » est-il terminé ? Nul ne sait, à deux jours du vote des grands électeurs, si cette cérémonie, qui en général est une formalité pour désigner officiellement le futur président des USA, se déroulera sans rebondissement de dernière heure.
Vendredi 11 décembre, la Cour suprême fédérale a rejeté un recours formé contre les résultats favorables à Biden dans les quatre États cruciaux, par l’État du Texas, suivi par 16 avocats généraux de différents autres États et par 127 membres du Congrès. Les recours judiciaires sont donc quasiment désormais épuisés pour le président Trump.
Mais les expertises des systèmes informatiques utilisés pour comptabiliser les votes, puis rassembler et collationner les résultats, seront-elles terminées alors que des milliers de témoignages sous serment dénoncent des fraudes ? Il y a, d’un côté, les médias mainstream qui, aux USA, en France et ailleurs dans le monde, ont proclamé l’élection de Biden avant l’heure. Et, de l’autre, les médias en ligne et autres réseaux sociaux qui crient que le vote a été « volé ».
Entre les deux, il y a le quotidien New York Post (plus d’un million d’exemplaires, près de quatre fois Le Figaro), raisonnablement pro-Trump et qui, depuis des mois, insiste sur la gravissime affaire Hunter Biden qui, si elle est confirmée, souillera le nom de Joe Biden et pourrait éventuellement devenir une cause de destitution. Rappelons que le clan Biden est suspecté de corruption internationale par diverses sources et preuves, notamment l’ordinateur, saisi par la police, du fils Hunter, toxicomane et débauché notoire. La corruption impliquerait aussi le père dans des affaires de prise illégale d’intérêts en rémunération d’interventions politiques et financières réalisées du temps qu’il était vice-président d’Obama, en Ukraine, en Chine et bien d’autres pays.
Dans ses éditions du 10 et 11 décembre, le New York Post – qui avait été le seul à évoquer le contenu de l’ordinateur saisi – fait des révélations importantes. Un journaliste prestigieux et respecté, Glenn Greenwald (prix Pulitzer), s’étonne que ce scandale d’État révélé par le New York Post ait été dissimulé avant le vote par une collusion entre les grands médias et « Big Tech » (les nouveaux supports et Silicon Valley). Et il pose la bonne question de savoir si Biden pouvait ignorer ce business suspect, ainsi que les enquêtes pour fraude fiscale contre son fils qui les a reconnues mercredi. Le système de connivences dénoncé par le journaliste d’investigation court entre la Silicon Valley, la CIA et les grands médias.
Un autre journaliste du New York Post met aussi en cause l’attorney general (procureur général fédéral) William Barr pour avoir laissé dormir, durant des mois, le dossier Hunter Biden alors qu’il en avait connaissance et était censé diligenter les enquêtes à ce sujet avant l’élection (ce dossier empoisonné est connu depuis plus d’un an). Or, la tentative de destitution contre Donald Trump avait étonnamment reproché au président d’avoir tenté de savoir auprès de son homologue, le nouveau président ukrainien, ce qu’il en était des pressions exercées par le clan Biden sur la Justice ukrainienne ; alors que le fait grave était bien plus la corruption et la pression des Biden sur la Justice ukrainienne que la tentative naïve de Donald Trump de savoir la vérité.
Enfin, ce vendredi, un troisième journaliste, toujours dans le New York Post, dénonce longuement comment les médias mainstream (New York Times, Washington Post, CNN) ont dissimulé ou ridiculisé la révélations des multiples affaires Biden.
Eu égard aux tensions extrêmes qui traversent l’État et la société américaine, le 20 janvier prochain, la prestation de serment de Joe Biden se déroulera-t-elle dans des conditions normales ? Jamais, depuis la Deuxième Guerre mondiale, le sort du monde n’aura été à ce point lié à une élection présidentielle américaine, quel qu’en soit le résultat ultime. Sauf coup de théâtre, le collège électoral va devoir voter pour Biden, ce lundi. Il dispose d’une marge théorique de 37 voix. C’est le 6 janvier que le Congrès devra certifier officiellement le résultat.
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