Avez-vous vu l’interview de Bill Gates ?
C’était le 6 mai dernier au « 20h de France 2 »… et c’était hallucinant de propagande et de contre-vérités[1].
D’abord venant du « journaliste » qui l’a interviewé, Thomas Sotto, qui a osé dire que « les vaccins ARN ont sauvé des millions de vie ». Des millions de vies, vraiment ? Comment expliquer, alors, que les études randomisées en double aveugle – le plus haut niveau de preuve scientifique – n’ont pas trouvé trace d’une seule vie sauvée par ces vaccins ?
Une étude de synthèse danoise, publiée quelques jours plus tôt en pre-print sur le site du Lancet, venait pourtant de le confirmer : les essais cliniques sur les vaccins ARN n’ont pas démontré la moindre efficacité des vaccins ARN sur la mortalité[2] : sur 74 000 participants à ces essais cliniques, 61 personnes sont mortes – 31 dans les groupes vaccinés, et 30 dans les groupes non vaccinés. Pas de différence, donc.
On ne peut donc certainement pas affirmer comme un fait établi que ces vaccins ont sauvé des millions de personnes.
Autre question du journaliste Thomas Sotto à Bill Gates : « Il y a des gens qui se posent raisonnablement des questions : oui, je me suis fait vacciner, mais est-ce que je fais vacciner mes enfants, mais l’ARN, on n’a pas encore le recul nécessaire – ceux-là, il faut leur répondre quoi ? ».
Notez bien que le journaliste ne demande pas à Bill Gates, « que leur répondez-vous » – ce qui aurait été une façon neutre de lui demander son opinion. Non, le journaliste dit « que faut-il leur répondre », ce qui signifie que, selon lui, il existe une vérité officielle, dont Bill Gates est le dépositaire, et qu’il faut transmettre au petit peuple.
C’est un invraisemblable parti pris journalistique. Mais la réponse de Bill Gates est encore plus sidérante de désinformation :
« Si vous regardez, ceux qui meurent de la Covid, ce sont les non-vaccinés ».
Non seulement il ne répond pas à la question posée (sur la vaccination des enfants), mais il profère une énorme contre-vérité !
Quelques jours plus tôt, les chiffres officiels de la DREES montraient exactement le contraire en France. Au cours des premières semaines d’avril 2022, 75 % des morts Covid avaient reçu au moins une dose de vaccin[3]. Sur 905 morts, 539 avaient même reçu 3 doses de vaccins (et 705 étaient doublement vaccinés).
Dire que ceux qui meurent sont des « non-vaccinés » est donc une contre-vérité manifeste – mais le journaliste Thomas Sotto n’a pas réagi. Il n’a apporté aucune contradiction à Bill Gates !
Et bien sûr, aucun « fact-checker » des grands médias ne s’est précipité, dans les jours qui ont suivi, pour rectifier cette énormité proférée au journal de 20h, sur une chaîne publique !
Alors que se passe-t-il dans les grands médias ? Pourquoi n’ont-ils aucun esprit critique sur la vaccination ?
Une première réponse nous est livrée par une déclaration assez extraordinaire de la directrice de la rédaction de BFM TV, Céline Pigalle.
Couchés devant le pouvoir : l’aveu de la directrice de BFM TV !
Lors d’une table ronde tenue en 2022 sur la couverture de la crise du Covid, Céline Pigalle a déclaré que, « au moment où on vous dit qu’on est en guerre, il ne faut pas trop troubler les gens (…), pas trop aller à rebours de la parole officielle, puisque ce serait fragiliser un consensus social »[4].
Donc, dans sa conception du journalisme, il ne faudrait pas trop critiquer la politique du gouvernement pendant une crise sanitaire – alors que c’est précisément le moment où les libertés publiques les plus élémentaires sont mises en cause !
On comprend mieux l’unanimisme médiatique sur les confinements, les masques… et bien sûr la vaccination de masse qui a commencé début 2021 !
Si des médias privés reconnaissent que leur mission est de ne « pas trop aller à rebours de la parole officielle », ce sera encore plus manifeste pour des médias publics, essentiellement financés par l’État, comme France TV, France Info ou France Inter.
Si leur conception du journalisme, c’est de ne « pas trop troubler les gens », on comprend mieux l’absence quasi totale de critique vis-à-vis de la politique vaccinale autoritaire du gouvernement.
Ce conformisme est encore plus manifeste sur des sujets « scientifiques », auxquels la plupart des journalistes ne connaissent rien. Comme l’a reconnu Céline Pigalle, « au moment où la crise démarre, il y avait une seule spécialiste de la santé » à BFM TV ! En effet, quand on ignore tout d’un sujet, le plus simple est de suivre le « sens du vent ». Au pire, on pourra dire qu’on s’est trompé comme tout le monde, avec tout le monde.
Une autre réplique incroyable de la même Céline Pigalle confirme le niveau de servilité des grands médias vis-à-vis du pouvoir, et surtout de leur absence totale de compétence scientifique et d’esprit critique. Interpellée pour avoir invité plusieurs fois le « controversé » Pr Raoult, savez-vous ce que cette dirigeante de BFM TV a répondu ? Elle s’est justifiée expliquant qu’elle avait obtenu la bénédiction du ministre Olivier Véran, en mars 2020 !
Oui, elle a reconnu avoir sollicité son approbation : « Monsieur le Ministre, j’ai ce monsieur-là (Didier Raoult) qui est beaucoup sollicité, est-ce qu’on peut faire appel à lui ? Est-ce que c’est raisonnable ? Est-ce que c’est sérieux ? ».
Pourquoi cette forme de soumission ? Réponse : quand vous n’avez pas la capacité de juger le niveau d’un expert, vous êtes obligé de faire confiance à l’avis des uns et des autres… à commencer par celui des « autorités », des « officiels ». Mais comme on l’a vu, les autorités et la plupart des experts sont eux-mêmes victimes de biais systémiques et d’une forme de corruption généralisée. Cela conduit les journalistes à ne choisir que les experts favorables par principe à la vaccination (qui s’adoubent entre eux), et à ne diffuser qu’un seul son de cloche.
Voilà comment un faux « consensus d’experts » conduit facilement à un « consensus médiatique » : les médias se conforment à ce que leur disent la « majorité » des experts, généralement en conflit d’intérêts, sans chercher à savoir s’ils ont raison ou non.
Qui possède les médias ? L’État et quelques milliardaires
Cela ne date pas d’hier, mais cela s’est aggravé avec les difficultés financières de la presse. Avec le déclin du modèle publicitaire, et l’émergence des réseaux sociaux, les recettes de la presse se sont effondrées. C’est ainsi que les grands médias sont devenus de plus en plus dépendants de ceux qui ont de l’argent : l’État et les milliardaires.
Dépendants de l’État, d’abord, et de ses subventions d’argent public : en pleine crise Covid, le gouvernement a débloqué pas moins de 2 milliards d’euros pour les médias, et il faudrait être naïf pour imaginer que cela n’a pas de conséquence sur leur ligne éditoriale. Même aux États-Unis, l’administration fédérale a dépensé un milliard de dollars de publicité auprès des grands médias, pour « renforcer la confiance sur les vaccins » anti-Covid[5].
Les grands médias sont donc de plus en plus dépendants de l’État, mais aussi de quelques oligarques milliardaires (avez-vous remarqué qu’on parle « d’oligarques » en Russie, mais de « milliardaires » en France, alors qu’il s’agit bien de la même chose ?). Le journal Libération a ainsi calculé qu’en France, « huit milliardaires et deux millionnaires possèdent une vingtaine de titres de presse française » et pèsent « 81 % de la diffusion des quotidiens nationaux et 95 % de celle des hebdos nationaux généralistes. »
C’est considérable : cela veut dire qu’il n’y a quasiment plus un seul grand journal indépendant !
Et c’est encore pire dans l’audiovisuel : sur 13 chaînes télé d’information généraliste, « huit sont détenues par cinq milliardaires » (sachant que les 5 autres sont des chaînes publiques, soumises à l’État !). De même, sur huit radios nationales d’info généraliste, « la moitié d’entre elles appartiennent à cinq milliardaires » (l’autre moitié étant des radios publiques)[6].
Croyez-vous que ce qui caractérise ces « milliardaires », c’est un discours critique vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique – une industrie dont ils partagent la culture de la course aux profits et la religion du progrès technologique ? Croyez-vous que ces milliardaires puissent accepter que soient diffusées, dans leurs médias, des critiques acerbes de Big Pharma, sachant que le succès de l’industrie pharmaceutique affecte directement leur fortune personnelle, forcément composée en partie d’actions « pharma » ?
Avec une telle dépendance vis-à-vis de l’État et de quelques oligarques du « système », peut-on attendre des médias qu’ils fassent la part belle aux voix dissidentes sur la vaccination ? Non, bien sûr. Et les médias ne se contentent pas de censurer la contradiction : ils font tout pour la discréditer.
Malheur aux voix compétentes et indépendantes, comme France Soir
Les grands médias ont ainsi unanimement stigmatisé le seul journal indépendant, qui n’est pas possédé par un milliardaire, et dont la couverture des politiques Covid a été particulièrement critique et pertinente vis-à-vis du pouvoir et de Big Pharma : France Soir.
Regardez cet échantillon de grands titres diabolisant France Soir : « Un site Internet complotiste » (RMC/BFM-TV), « le journal incontournable des complotistes (TF1), « un journal devenu anti-journalistique » (France Culture) et, sur Europe 1 : « France-Soir n’est plus un journal, c’est une honte »
Pourquoi ? Parce que France Soir a été le seul média classique à donner la parole à des experts « critiques » vis-à-vis des vaccins anti-Covid, comme le Pr Christian Perronne, le Pr Montagnier, la biostatisticienne Christine Cotton, les Drs Nicole et Gérard Delépine, le Pr Vélot, la Dr Henrion Caude, le Dr McCullough, le Dr Kory, le Pr Malone, etc.[7]
Or, la compétence de ces spécialistes valait largement celle des experts « officiels » invités dans les grands médias. Mais pour le savoir, il fallait les écouter avec un minimum de courage, de compétence et d’esprit critique, et ne pas se contenter de demander l’approbation du ministre de la Santé.
Mais le déclin financier de la presse fait qu’il n’y a plus aucune place pour l’analyse de fond, et encore moins l’investigation – à part peut-être dans de rares médias indépendants et rentables, comme Médiapart, dont les fondateurs avaient quitté le journal Le Monde en dénonçant le règne d’un « journalisme de confirmation » plutôt qu’un journalisme d’investigation. Décrypter des discours manipulés par des intérêts puissants demande du temps, du travail et de l’intelligence. Il est beaucoup plus simple et rapide de s’en remettre à ce que disent les administrations, les « autorités de santé » ou les « pontes » des grands hôpitaux, fussent-ils en conflit d’intérêts.
C’est ainsi que par manque de temps, accélération des cadences de production et paupérisation du métier, la plupart des journalistes se contentent de chercher du « tout cuit ». Et le « tout cuit », c’est d’abord ce que disent le ministre, son administration et les autorités de santé.
Mais le « tout cuit » c’est aussi 1) les sujets concoctés sur mesure par les grandes entreprises de « relation publique », et 2) les dépêches d’agences, notamment l’AFP.
C’est ainsi que quelques acteurs puissants peuvent créer artificiellement un unanimisme médiatique – qui laisse penser, à tort, aux citoyens ordinaires qu’il s’agit forcément de vérités incontestables.
On en parle la semaine prochaine – restez connecté !
Bonne santé,
Xavier Bazin
Il y a erreur sur le prénom dans le titre il me semble. Ce n’est pas -Hervé- Bazin mais Xavier comme la signature en bas.
Exact; Merci de me l’avoir fait remarquer !