Il est 4h13 du matin très exactement et je ne trouve toujours pas le sommeil. Alors me voilà seule, assise sur le petit muret, mon endroit préféré, là où j’ai déposé cette drôle de petite pierre rapporté de la plage, cet été.
Il ne fait pas vraiment froid et la nuit est enveloppée dans une obscurité presque palpable. Dommage, j’aurai bien aimé plonger mes regards sur cette infini constellé d’innombrables lumières scintillantes.
Je ne suis pas en paix. Je devrais.
N’avais-je pas fini ce « petit carnet » qui avait dévoré mon temps ces dernières semaines ?
Mais je ne l’étais pas, oh non ! Je sens mon cœur si lourd et si triste aussi.
La haine semble s’infiltrer un peu partout, elle déborde, surfe et s’immisce dans les moindres recoins de notre planète jusqu’à faire vaciller la flamme qui en éclaire la beauté.
Le rejet de l’autre inonde chaque parcelle de terre, traverse les frontières et se répand même sur les endroits les plus magnifiques !
Et j’ai été touchée, j’ai ressenti ce sentiment si sombre jusqu’à la colère et je me sens dépitée à présent. Et profondément envahie de chagrin.
J’ai laissé des mots venimeux envahir mon esprit, j’ai lu et parcouru de longues minutes des « post » virtuels emprunts de rage et de violence pour cette injection déroutante qui suscite tant d’émotions effrayantes !
Et je me suis laissée happer par ce naufrage verbal !
Alors me voilà donc, écrasée à présent dans cette nuit silencieuse dénuée d’étoiles et avec mille questionnements en tête, comme d’habitude !
Je ne veux plus entendre le brouhaha d’hostilité qui est en train de nous détruire, même au cœur des disciples du Christ.
Le monde est dur et l’est davantage ces derniers temps alors que nous avons tous désespéramment besoin d’amour. Et cet amour ne doit pas devenir superficiel.
Parce qu’il y a des âmes qu’il faut arracher à l’inondation aveugle qui va s’abattre bientôt, celle d’une folie meurtrière jamais atteinte sur notre humanité.
Parce qu’il y a ceux de nos frères et sœurs qui vacillent sous la culpabilité et le regret et les isolés séparés des êtres aimés, seuls sur les rives de la solitude.
Nous avons une arme redoutable et elle s’est émoussée un peu, cette lame tranchante qui atteint les cœurs pour les changer et en extraire cette eau pure de vérité et d’amour.
Cet amour qui est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux ; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil,il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal,il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ;il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. (1. Corinthiens 13)
L’amour ne meurt jamais. Il refleurit là où on s’y attend le moins, lui aussi sait surfer et se répandre sur les pires des immondices et se déployer même dans les lieux les plus obscurs.
Nous devons nous protéger des attaques féroces qui, elles, veulent déchirer nos cœurs. Alors hissons l’étendard de la Parole qui, dans le silence, en éteindra toutes les flammes infernales.
Laissons les fleuves d’eau vives couler, déverser cet amour divin d’une Foi puissante dans le seul qui peut le faire : Jésus-Christ.
Source: http://a-l-aube-de-l-esperance.over-blog.com/2021/12/ces-bruits-infernaux.html
Laisser un commentaire
Vous devez être identifié pour poster un commentaire.