Et ce qu’elle nous dévoile…

 » Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu «  (Mat 10 :26)

 » La Burqa n’est pas la bienvenue sur le territoire de la République. Ce n’est pas l’idée que la République se fait de la dignité de la femme« .

Voilà  ce qu’affirmait Nicolas Sarkozy devant le Parlement réuni en Congrès à  Versailles le 22 juin. Depuis, la classe politique peine à  mettre en place un cadre législatif, concernant le port du voile intégral, idoine aux valeurs républicaines et laïques de la France. En février 2010, Jean-François Copé dépose une proposition de loi interdisant le port du voile intégral dans tout l’espace public. Le président du groupe UMP de l’Assemblée nationale supplante la mission parlementaire d’information sur le port du voile intégral, présidée par André Gérin, et rapportée par Eric Raoult.

Ce 21 avril, Nicolas Sarkozy tranche en faveur d’un projet de loi d’interdiction générale sur le territoire national. Assumant de passer outre l’avis du Conseil d’Etat qui, le 30 mars dernier, avait estimé qu’une interdiction générale ne pourrait trouver « aucun fondement juridique incontestable » et préconisé de limiter l’interdiction aux seuls lieux publics. Le projet de loi sera présenté le 19 mai prochain en conseil des ministres.

La crainte d’une éventuelle colère du monde musulman hante certains. Cette question s’était déjà  posée lors de l’interdiction du port du voile à  l’école. Pourtant, aucunes représailles à  constater. Alors que la Belgique a déjà  voté l’interdiction de la burqa dans tout espace public et qu’une femme italienne vient d’être condamnée à  payer une amende de 500 Euros pour avoir porté le voile intégral, comment la France compte-t-elle légiférer sur cette problématique qui mêle droits de la femme, laïcité, liberté de culte ? « Le Monde.fr- 05/05/10

À l’heure où le monde, et l’Europe en particulier, est en pleine déconfiture économique, que les bourses sont en chute libre, que les mondialistes se frottent les mains sachant que leur heure est proche, que le volcan islandais se remet à  vomir des nuages de cendre, le débat sur la burqa revient sur le devant de la scène médiatique, à  l’image de celui qui eut lieu à  propos de l’identité nationale, dont il n’est que la continuité en fait, nous devons comprendre quels sont les véritables enjeux de ce problème et les conséquences du projet de loi dont parlent nos dirigeants.

Faux débat pour une vraie question ?

Beaucoup font un amalgame entre burqa et islam, alors que l’un n’a rien à  voir avec l’autre. En effet, d’après le Coran, le port de ce  » vêtement « , particulièrement en Afghanistan, n’est pas une prescription religieuse. Il suffit pour s’en convaincre d’étudier les chiffres : seulement 2000 femmes en France seraient concernées par la burqa alors que le nombre de musulmans pratiquants dépasse 3,5 millions de fidèles, soit environ 6% de la population française… dont au moins la moitié de femmes. Cette  » obligation  » du port de ce voile intégral émanerait des groupes intégristes musulmans, entre autres, des salafistes, et non de l’islam traditionnel.

La France continue à  se couvrir de ridicule en embrayant sur des polémiques qui, loin de provoquer de vrais débats intelligents et constructifs, ne sont en fait que des prétextes à  disputes politico-politiciennes parfaitement stériles.

 » L’Assemblée nationale entame mardi 11 mai le processus d’interdiction du port du voile intégral avec l’examen d’une résolution UMP. Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a déclaré à  l’issue de la réunion hebdomadaire du groupe UMP que la résolution parlementaire sur le voile intégral, en débat dans l’après-midi, et le projet de loi, qui sera examiné début juillet, étaient « indissociables ».

« C’est un jour important. Nous avons un rendez-vous important du point de vue des valeurs de la République. Cela amènera chacun ensuite à  se déterminer clairement sur le vote de la loi », a-t-il déclaré à  l’issue de la réunion hebdomadaire du groupe UMP. « Pour moi, la loi et la résolution, c’est indissociable. La résolution, c’est pour expliquer, la loi, c’est pour décider », a-t-il réaffirmé.

« Mon souhait, c’est que nous nous coordonnions le plus possible en amont avec nos amis sénateurs pour espérer un vote » conforme dès la première lecture du texte gouvernemental afin d’accélérer son adoption définitive, qui pourrait intervenir en septembre.

Jean-François Copé s’est félicité que le projet de loi « reprenne quasiment mot pour mot » la proposition de loi UMP. « Tout ça, c’est vraiment de la bonne coproduction législative ».  » (Nouvelobs.com-11/05/2010)

On peut toujours se poser la question : mais quelles sont les valeurs de la République dont parle M. Copé ?(*)

Comme souvent, l’État, incapable de résoudre certains problèmes de société, se réfugie derrière la loi, comme paravent, afin d’éviter des confrontations directes nuisibles à  sa (fausse) image de souveraineté absolue. On parlera donc de sécurité et d’image de la femme dévalorisée comme prétextes à  la promulgation d’une loi…

À propos, les femmes en France, qui ne portent pas la burqa, sont-elles pour autant valorisées comme il se doit ?

Dans notre beau pays chaque année près de 2 millions de femmes sont victimes de violences conjugales et 400 en meurent, soit plus d’une par jour… Concernant le viol, autre forme de brutalité sauvage, 91% des personnes condamnées pour ce crime sont d’origine française ! Et que dire de la pornographie et de la prostitution forcée ?

La vraie question qu’il aurait fallu se poser sur ce sujet était : Devons-nous accepter que les dérives sectaires de l’islam viennent encombrer le paysage social et culturel de notre pays ?

Malheureusement la question vient beaucoup trop tard dans un contexte socio-économique plus que défavorable et ne servira qu’à  deux choses :

La première, ajouter à  la confusion ambiante et remettre de l’huile sur le feu concernant les dissensions entre le monde arabo-musulman et la population non-musulmane (cf. la question du financement des mosquée…), tant en France que dans les autres nations européennes, la seconde sera de renforcer encore davantage un système policier et  » faussement  » sécuritaire, sous le prétexte omniprésent des risques d’attentats qui, on le sait bien, servent d’argument aux conflits, et à  terme seront la porte ouverte à  l’émergence d’une gouvernance mondiale archi-sécuritaire et liberticide.

Mais n’est-ce pas ce qui est prévu ? Alors continuons donc à  parlementer, à  polémiquer sur des cache-misère et tout ira pour le mieux…pendant ce temps nos élites font semblant de s’arracher les cheveux pour trouver des solutions -déjà  trouvées- à  une Europe qui flambe.

Dormez tranquilles citoyens, demain sera un autre jour !

Soyez bénis !

(Petite note d’humour…)

(*) M. Jean-François Copé, avocat, Président du groupe UMP à  l’Assemblée Nationale, est membre influent du Club de réflexion Le Siècle, dont font partie bon nombre de personnalités du monde politico-médiatico-financier, la plupart étant par ailleurs membres du Groupe Bilderberg et/ ou Francs-Maçons ( Philippe Jaffré, ancien administrateur de la Banco Ambrosiano du Vatican, administrateur de la SOFRES ; Bertrand Collomb, PDG du groupe Lafarge, membre du World Economic Forum de Davos ; Gérard Worms, PDG de la Banque Rothschild ; Jean-Claude Trichet, Président de la BCE ; Pascal Lamy, Président de l’OMC-Organisation Mondiale du Commerce ; Dominique Strauss-Kahn, Président du FMI… et bien d’autres encore !