J’en fait un bulletin la semaine dernière, je fais une suite. Je ris car j’abhorre toutes les télé-réalités et l’étalage de soi-même sur les réseaux sociaux. Alors, faire un show-reality-blog, hum hum hum ! Mais comme je sais que beaucoup, beaucoup, prient pour moi, je vais raconter quelque chose pour booster la foi de ceux qui en ont besoin.

Ce matin, alors que, à moitié endormie encore, je priais en langue, je me suis entendue répéter un mot : ÉKIPÉ, ÉKIPÉ, ÉKIPÉ, …

Comme je n’ai pas le don d’interprétation des langues, j’ai été intriguée.

Il faut dire qu’en ce moment, je suis si lasse de vivre que si ma chienne ado* ne s’était pas fortement agitée pour me réclamer sa pitance, je serai restée dans mon lit quelque temps encore. En ce moment, je suis (j’étais !), découragée, fatiguée : souffrances physiques (1) incessantes et croissantes depuis 25 ans, souffrances morales parfois paroxystiques, venant tant des trahisons de gens que j’aime que de mon désespoir de voir l’état du corps de Christ en France et l’état du pays, les deux étant liés.

* (un voisin, agacé par les aboiements, a empoisonné ma magnifique chienne il y a quelques semaines. Voir en bas de page).

Aucune aide, sauf celle d’amis quand ils le peuvent. Je me refuse à demander à l’État ce à quoi j’aurais « droit ». Droit ? Ah, tout le monde réclame ses droits dans cette nation dépecée par les exigences que chacun veut imposer au nom de ses « droits ». Même les chrétiens, beaucoup en tout cas, s’appuient davantage sur leurs « droits » que sur leur Seigneur. Ils ne s’en rendent même pas compte, car ils trouvent cela normal.

Jérémie 12
5 Si tu cours avec des piétons et qu’ils te fatiguent, Comment pourras-tu lutter avec des chevaux ? Et si tu ne te crois en sûreté que dans une contrée paisible, Que feras-tu sur les rives orgueilleuses du Jourdain ?

Que feront-ils lorsque tous les systèmes d’aides sociales vont s’écrouler. Car tout va s’écrouler en France. Prélude à un réveil dont je sens déjà les frémissements ?

C’est vrai, j’aurais « droit » à quantité d’aides sociales, vu mon état et mes revenus.

Oui mais…

Il y a 33 ans, quelques semaines après que j’ai rencontré le Seigneur, j’ai reçu, par un frère qui l’avait entendue et écrite pour moi le matin même, une parole qui ne m’a jamais quittée, que j’ai encadrée par la suite et qui est toujours accrochée au-dessus de mon lit, jaunie mais toujours aussi vivante :

« VEUX-TU VRAIMENT DÉPENDRE DE MOI POUR DONNER GLOIRE À MON NOM. (signé) JÉSUS ».

J’ai dû proclamer avec force plus d’un million de fois : « Oui ! Oui ! Oui ! ». Et je dis encore et toujours « OUI  !». Car j’ai vu la fidélité de mon Seigneur Yeshua jour après jour, depuis 33 ans.

J’ai cru, et j’ai vu :

Esaïe 43 :1 Ainsi parle maintenant l’Eternel, qui t’a créée, ô [Michelle] ! Celui qui t’a formée, ô [Michelle] ! Ne crains rien, car je te rachète, Je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! 2 Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; Et les fleuves, ils ne te submergeront point ; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne t’embrasera pas.

Envoyée durant presque trente ans sur trois continents, jusqu’à ce que je ne sois plus en état de voyager, j’ai vu la main de mon Seigneur dans les tempêtes que j’ai traversées. Irracontable. J’ai vu Dieu me fournir un Boeing depuis Brazzaville, quasiment pour moi toute seule, dans un pays en guerre civile. Il m’a fourni un avion militaire alors qu’il n’y avait plus d’avions de ligne en Guyane, en pleine jungle. J’ai été sauvée miraculeusement dans hôtel en feu, où l’on m’avait oubliée à Lausanne…

J’en aurai quelques centaines comme cela à raconter ! Et surtout, j’ai assisté à tant de miracles, dont le plus grand : des êtres passant de la mort à la vie quand ils rencontraient Celui qui est la Lumière venue dans le monde, que ma foi dans mon Seigneur n’a cessé de croître au fil des ans.

Mais qui ne connaît pas des moments de découragement ?

Donc, ce matin, épuisée par la souffrance, avec plus une miette d’envie de vivre, juste la soif que le Seigneur me reprenne auprès de Lui, là, tout de suite, pendant que j’étais allongée somnolente, priant sans comprendre ce que je disais, je me suis entendue répéter :

 

« ÉKIPÉ, ÉKIPÉ, ÉKIPÉ »…

Ça m’a, pour le coup, bien réveillée car c’était étrange, pas dans mon habitude du tout de répéter en langue un son aussi étrange et que je n’avais jamais entendu.

Et soudain, j’ai compris. Dieu me disait, par mes propres lèvres :

– « Équipée, équipée, équipée, équipée… ».

Oui, Seigneur, tu m’as équipée. Il y a peu, j’ai encore reçu une onction puissante alors que je priais, et que le mot « Résurrection » s’est imposé à moi.

Alors, je me suis mis à prier, cette fois-ci en clair :

Seigneur, tu as ressuscité Lazare qui sentait déjà. Ressuscite-moi !

J’ai reçu année après année, quantité de promesses de guérisons que je savais venant de Dieu. Je ne suis toujours pas guérie, ça n’a fait que s’aggraver, mais : « si la prophétie tarde, attends-là » (Hab 2 :3). J’ai aussi reçu quantité de promesses de rajeunissement, pour effectuer la mission qu’il me reste à assumer.  Mais chaque matin, en me coiffant, je vois bien qu’il s’est rajouté quelques rides de plus, et je répète souvent au Seigneur en m’amusant :  » il est écrit que tu veux une épouse sans taches ni rides. »

« NI RIDES ! »

Dans mes séminaires, je blaguais souvent avec un passage :

 

Job 33 : 22 Son âme s’approche de la fosse, Et sa vie des messagers de la mort. 23 Mais s’il se trouve pour lui un ange intercesseur, Un d’entre les mille Qui annoncent à l’homme la voie qu’il doit suivre, 24 Dieu a compassion de lui et dit à l’ange: Délivre-le, afin qu’il ne descende Pas dans la fosse; J’ai trouvé une rançon !

25 Et sa chair a plus de fraîcheur qu’au premier âge, Il revient aux jours de sa jeunesse. 26 Il adresse à Dieu sa prière; et Dieu lui est propice, Lui laisse voir sa face avec joie, Et lui rend son innocence.

Et je déclarais en souriant : « Je n’ai encore jamais entendu parler d’un tel miracle, mais s’Il le veut, l’ange intercesseur Jésus peut commencer par moi. ».

En fait, je n’en avais strictement rien à faire de vieillir. Les cheveux blancs sont une « couronne d’honneur » (Pr 16 :31). Tant pis si physiquement on est diminué, mais on y récolte plus d’humilité et de sagesse.

Mais, voilà, maintenant je prie sur ce passage, parce que j’ai besoin de ce miracle pour poursuivre la tâche qui m’est prophétisée et cent fois confirmée depuis vingt ans.

Alors, ce matin, je crie :

Jésus, s’Il te plaît, ressuscite-moi comme tu as ressuscité Lazare. Je vais pouvoir œuvrer encore, ÉKIPÉ, ÉKIPÉ, ÉKIPÉ….

Je suis certaine qu’il en est beaucoup, découragés, épuisés, malades, ou même agonisants, qui vont aussi crier avec moi :

Jésus, s’Il te plaît, ressuscite-moi comme tu as ressuscité Lazare.

Ou peut-être avez-vous de sérieuses raisons de le proclamer avec force pour des proches :

Jésus, s’Il te plaît, ressuscite-le comme tu as ressuscité Lazare.

Peut-être s’agit-ils de personnes que vous avez à cœur, qui ne connaissent pas encore le Seigneur, et dont vous voulez qu’elles passent de la mort à la VIE :

Jésus, s’Il te plaît, ressuscite-les comme tu as ressuscité un jour, en 1992, Michelle….

DIEU VOUS ENTEND COMME IL M’ENTEND ! Ayez la foi: ce que Dieu dit, Il l’accomplit !


 

  • Pour les curieux mais aussi ceux qui vivent la même chose côté souffrance, je vais détailler : mauvais diabète depuis 35 ans. Polynévrite depuis 25 ans, ce qui m’a esquinté jambes et pieds au point que j’ai beaucoup de mal à marcher, plus d’équilibre, et des répercussions dans tout mon corps. Plus crampes et sensations de brûlures particulièrement la nuit. Depuis cinq ans, conséquences du diabète et sans doute de carences alimentaires durant la guerre (je suis née en 1941), problèmes dentaires douloureux et affreusement coûteux (demain, on me pose quatre couronnes, mais c’est une longue suite de soins similaires), et depuis trois mois, crises de tachycardies, essoufflement, énorme fatigue, avec un diagnostic posé aux urgences : « fibrillation paroxystique » (mais je n’ai toujours pas pu voir un cardiologue, donc je ne compte que sur le Seigneur).

 


Et pour ceux qui, comme moi, aiment les créatures à quatre pattes que Dieu a faites.

Ma Lilylou, assassinée en février :

 

Et ma turbulente ado, Vesta, huit mois :

 

Une boule de vie dans la maison. Tant pis pour les chaussures et chaussons déchiquetés par la demoiselle. Elle est pleine d’amour !