J’interpelle le dignitaire politique des Affaires religieuses, Monsieur le Ministre Matos Kahana qui, selon un article israélien « The Times of Israël » du 19.12. 2021, aspire a repenser l’identité Juive d’Israel ».

Excellente idée.

Dès lors, Monsieur le Ministre, je vous propose le défi de vous interroger sur l’identité citoyenne du rabbin juif Yeshoua ben David, autrement dit Jésus.

Ancien athée devenu Pasteur et fidèle ami d’Israël depuis 50 ans, je suis un homme de foi parmi des millions d’autres fidèles a Jésus-le-juif qui le suivent plus que jamais depuis 2 000 ans, et qui attendent son retour prochain en Massiah et Roi de Gloire. Monsieur le Ministre, les dizaines de millions de croyants en lui que nous sommes, serions-nous des mystiques atteints d’un syndrome pathologique subliminal qui altérerait notre raisonnement de goy ? Des croyants ostracisées dans les nations ( comme vous l’êtes aussi ), par le laïcisme progressiste du rejet de Dieu et par l’islam idéologique ?

Flavius Josèphe, ou Joseph ben Mattithiahū (fils de Mathias), naquit en l’an 37 de notre ère à Jérusalem. 13 ans plus tard, il fut témoin de la prise de sa ville natale
par les Romains et de l’incendie du Temple. Il passa ses vingt-cinq dernières années à écrire les événements qu’il avait vécu.
Polémiste et mémorialiste réputé ( 1 ), il est le témoin unique des temps troublés qui précédèrent et suivirent la chute de Jérusalem.Flavius est l’un des rares auteurs
à avoir transmis la tradition judaïque après la prise de Jérusalem.

Le paragraphe suivant est un témoignage qui atteste la réalité historique de Jésus. « En ce temps-là, il y eut Jésus, un homme sage, si du moins il faut l’appeler un homme. En effet, il était l’auteur de choses étonnantes, un maître pour les hommes prêts à recevoir les vérités avec plaisir. Il attirait à la fois beaucoup de Juifs et beaucoup de gens du groupe des Grecs ; c’était le Messie (Christos). Quand Pilate, sur dénonciation des principaux de chez nous, l’eût condamné à la croix, ceux qui l’avaient dès le début aimé ne cessèrent pas ; en effet, il leur apparut le troisième jour, de nouveau vivant, comme les divins prophètes l’avaient annoncé, en même temps que des milliers d’autres choses admirables (miracles) à son sujet. Maintenant encore, le groupe des Chrétiens, comme on les nomme, n’a pas disparu ».

Ce rapport d’un intellectuel scrupuleux de l’époque contemporaine de Jésus prouve son existence historique. Cependant, ce texte-brûlot ne sera traduit en Hébreu qu’au 19ième siècle…

Ce qui suscite en moi une interrogation sur l’obstination des rabbins et érudits israéliens, d’occulter ou de mésestimer ce témoignage. Notre crime serait-il de se sentir aimé de Jésus-le-juif et de l’aimer en retour, et d’aimer son prochain comme sois-même ? Pour avoir la déraison de le suivre, d’accepter d’être haï de même que vous-même.

Nous avons été jetés dans des arènes aux fauves, nos anciens et nous avons été crucifiés par milliers, brulés vifs, torturés, enterrés vivants et cependant, nous n’avons jamais cesser de l’aimer et renoncer a notre foi en lui…

Certes, d’innombrables guerres de religions servirent de prétextes, mais étant avisé, vous êtes tout autant que moi désappointé de l’état dépravé de la condition humaine. De même que vous n’ignorez pas la distinction de croyances traditionnelles ( quels que soient les systèmes religieux ) et la force de la foi qui nous vient
de l’exemplarité d’Abraham et de Jésus.

Oui, par dizaines de millions de non-juifs nous aimons Yeshoua ben David, le juif le plus extraordinaire de l’épopée tri-millénaires du peuple hébreux.
Ce juif, natif de Nazareth, symbolise l’an-un de notre actualité mondiale. Civilement, ce juif galiléen né entre l’an 7 et 5, sous Hérode le Grand. Flavius Josèphe, vivant à Jérusalem, connaissait tout des faits et paroles de cet homme-dieu qui défrayait les chroniques orales de Judée, ses miracles de guérison, sa sagesse politique « rendez a César ce qui est a César, et a Dieu ce qui est a Dieu…Mon royaume n’est pas de ce monde… ».

De nos jours, le renouveau de guerres religieuses qui éclatent çà et là, et ce depuis quelques décennies, s’est étendu à l’échelle planétaire. Les Islamistes massacrent les chrétiens en Egypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigéria, et cela depuis 14 siècles. Le XXI siècle qui relève de l’an 2000, la naissance de Jésus-le-juif, constate le déchaînement d’un Islamisme revanchard, revendiquant ouvertement la domination du monde.

Cette haine mahométane a l’encontre des chrétiens notamment ( et des israéliens ) dépasse toute la problématique de leurs croyances respectives. En s’attaquant aux Temples et Pasteurs, aux églises et ses Prêtres hiérarchisés jusqu’au Pape, sa garde armée et ses médias sirupeuses aux fidèles de différentes obédiences, aux rabbins, aux courageux apostats de l’Islam ( en nombre croissant ), les islamistes veulent abattre la parité hommes-femmes, les Droits de l’homme, les Dix Commandements,
s’emparer de Jérusalem, c’est-à-dire le coeur d’Israël et finalement supplanter toute la civilisation occidentale.

Monsieur le Ministre des Affaire religieuses, et soldat de renom, vous êtes réputé pour votre volonté de clarifier et mieux définir la citoyenneté israélienne. Sans remonter a votre patriarche Yacov, ne vous serait-il pas judicieux de re-connaitre la légale et juridique citoyenneté de Jésus ? Bien que tardivement certes, mais ce serait tout à votre honneur. Cela amènerait une grande bénédiction pour vous et les vôtres.

Assurément, le souffle du Tout Puissant s’étendrait sur le peuple israélien, d’autant que celui-ci s’avère au cours des siècles jusqu’à nos jours, très mixicisé et
malheureusement Babylonisé ( par mimétisme a Los Angeles… la cité des anges noirs ? ). Combien sont de réels et véritables juifs hébreux, amoureux de Sion, en Israel ? Si grands théologiens orthodoxes ou tribuns politiciens seraient-ils ?

Dans ce temps de désaffection de la foi en l’Eternel Je Suis, Dieu de tous les hommes, mon invitation à la Knesset me permettrait d’y exposer quelques idées simples, avec comme exemple illustre, la citoyenneté de ce juif trans-historique par excellence.

Or celui qui est présenté au monde actuel est fallacieusement déformé par de pieuses mièvreries ecclésiastiques et vaticanes. En fait, il est profondément méconnu par une grande majorité de chrétiens et paroissiens du dimanche Césarien, représentants plus d’un milliard de personnes et si peu de disciples de Jésus-le-juif par excellence.

Votre combat pour une saine orthodoxie juive n’est pas sans rappeler le mien, nous qui osons regarder plus haut, plus loin et plus justement.

En toute sincérité, Monsieur le Ministre Matos Kahana, je sais que vous êtes un guerrier de l’Eternel Je Suis, D.ieu de tous les hommes.

Avec mon respect fraternel, que D.ieu vous bénisse ainsi que vos proches.

Pasteur François Celier

1 ) Son oeuvre d’historien « Les Antiquités judaïques », éditée entre 93 et 94 sous Domitien forment en 25 livres, une sorte d’adaptation biblique inspirée de la bible grecque ( La Septante ).

 

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