« David … se sauva dans la caverne d’Adullam. » 1 Samuel 2. 1
Un psychologue du nom de Daniel Goleman a écrit que le dénominateur commun à tous ceux qui réussissent dans la vie, quelle que soit leur spécialité, est « leur profond enthousiasme et leur détermination face aux échecs. »
Votre attitude face à l’échec est plus importante que le niveau de votre intelligence, l’attrait de votre physique ou l’importance de votre compte en banque.
Alors pourquoi l’échec galvanise-t-il l’énergie de certains et paralyse-t-il le courage d’autres ?
Au départ David ne connut que des succès : tout ce qu’il entreprenait réussissait. Samuel l’avait oint comme futur roi d’Israël, il avait tué Goliath, Saul l’avait promu comme chef militaire et choisi comme son musicien préféré, les soldats l’adulaient et tout le monde était fou de ses chansons !
Puis tout s’écroula : il perdit sa place à la cour, son mariage tourna en déconfiture, Samuel, son vieux mentor, mourut, son meilleur ami Jonathan ne pouvait plus le protéger, et les soldats de Saul le pourchassèrent tellement qu’il dut s’enfuir pour se réfugier au fond d’une caverne. Tout le monde, un jour, doit se cacher dans une caverne !
C’est là que vous vous retrouverez le jour où vous perdrez votre emploi, où vous vous découvrirez dans les dettes jusqu’au cou, où vos amis, votre compagne/compagnon vous abandonneront, où votre santé faillira, où vous aurez l’impression que même Dieu vous a laissé tomber pour de bon. La caverne est l’endroit où vous découvrirez soudain des choses cachées au fond de vous que vous aviez toujours ignorées. C’est là aussi que Dieu pourra accomplir Son meilleur travail en vous, car tous les masques de votre vie passée se seront volatilisés. Il ne vous restera que Dieu ; et Lui seul est suffisant à tous vos besoins. Alors seulement pourra-t-Il manifester Sa force à travers vos faiblesses. Bienvenue dans la caverne !
« Poursuis-les…tu les rattraperas et récupéreras tout » 1 Samuel 30,8
Après avoir tout perdu au sac de Tsicklag, David aurait pu dire : « J’en ai assez, je vais vivre le reste de mes jours au fond de la caverne et laisser Saul régner sur Israël. ». Au contraire il demanda à Dieu ce qu’il devait faire et Dieu lui dit : « Poursuis les pillards, tu les rattraperas et tu récupéreras tout ce que tu as perdu. »
En obéissant, David fut victorieux et réaffirma sa position de chef incontesté. Prendre la décision d’agir est très important. Un simple pas en avant suffit à anéantir l’emprise de l’échec sur notre esprit. Si nous sommes aussi facilement paralysés par nos échecs, c’est parce que nous réfléchissons bien peu aux raisons qui nous ont fait échouer, afin d’y remédier. Nous attendons un « deus ex-machina », une force étrangère qui nous sortira de l’ornière, alors que Dieu veut que nous agissions par nous-mêmes.
Si vous avez peur de l’échec le pire que vous puissiez faire est … de ne rien faire ! L’échec doit devenir une force d’encouragement vous poussant à de nouveaux engagements jusqu’à la réussite. Le psychologue David Burns a écrit : « Face à un défi, si je ne fais rien, je m’imagine vite être un bon à rien, sans avenir ni espoir de réussite. Je perds tout enthousiasme face à la vie, tout intérêt dans mon avenir, je perds toute confiance en moi-même, je suis perdu avant même de commencer. Le résultat est une spirale de dégradation morale et mentale où chaque émotion négative ne fait qu’accentuer les autres, comme une vis sans fin. »
Décidez d’agir, réussissez dans votre entreprise et vous connaîtrez la joie. Et si vous ne réussissez pas, vous n’avez toujours pas connu l’échec : l’échec c’est de ne pas agir.
« Que fais-tu ici, Elie ? » 1 Rois 19, 9
Aux grands moments de votre vie, voir la main de Dieu à l’œuvre à travers les évènements de tous les jours est chose aisée. Mais sachez qu’Il vous aime tout autant lorsque vous êtes découragé et abattu. Son amour n’est pas déterminé par vos émotions, vos attitudes, ou vos succès. Elie savait que Dieu était près de lui lorsqu’il fut victorieux des 400 prophètes de Baal, lorsqu’il fit descendre le feu du ciel, qu’il ressuscita l’enfant de la veuve, courut plus vite qu’un chariot tiré par des chevaux et fit des reproches à un roi puissant. Mais quand Jézabel se mit à le poursuivre il devint si déprimé qu’il s’écria : « J’en ai assez… Reprends mon âme… » (1 Rois 19. 4). Si vous ressentez un tel sentiment, Dieu n’en est pas l’origine ! Parfois Il permet la souffrance afin de nous rendre conscients de notre péché et nous pousser à la repentance. Cette souffrance est notre alliée.
Mais Dieu n’aime pas le découragement ! Ses mots les plus courants : « N’aie pas peur… prends courage… ne crains pas… » Remarquez ce que Dieu dit en s’adressant à Elie au fond de sa caverne : Il ne dit pas : « Que fais-tu là -bas, Elie ? » mais au contraire : « Que fais-tu ici, Elie ? »
Dieu était près de lui, au fond de la caverne !
Une caverne est l’endroit idéal pour découvrir que Dieu est à vos côtés. C’est du fond de sa caverne que David écrivit : « Tu es mon refuge, mon partage sur la terre des vivants » (Psaume 142. 6). Tant que votre confiance sera fondée sur la liste de vos succès, elle demeurera bien fragile. Mais le jour où vous saurez vraiment que Dieu vous aime, même aux pires moments de votre vie, vous pourrez vivre en paix au fond de votre caverne et en ressortir encore plus fort !
« Tu es mon seul refuge… » Psaume 142. 6
Le jour où David s’écria : « Tu es mon seul refuge… », il n’avait aucune preuve que la couronne royale serait vraiment sienne, et qu’il ne mourrait pas en exil. L’intérieur de cette caverne était tout ce dont il était sûr ! Dans une telle situation qui vous semble sans issue, il vous faut apprendre à faire confiance à Dieu comme David le fit, ce qui n’est pas facile. Pour cela il faudra vous plonger à fond dans la parole de Dieu, vous convaincre de Son amour et de Sa bonté, accepter entièrement Sa souveraineté au point de dire que tout est bien, quelles que soient les circonstances, puisque Dieu est à vos côtés. Jésus aussi connut les cavernes : Il connut Lui-aussi la souffrance. Sa vie était sans cesse en danger. Il perdit Sa réputation de chef et d’enseignant, et même plusieurs de Ses amis. Puis les choses empirèrent : Il fut jugé et cloué sur une croix. Avec Sa mort, les rêves qu’Il avait inspirés dans l’esprit des Siens parurent aussi se volatiliser.
Ce qui avait débuté en grande pompe semblait se terminer dans l’humiliation la plus totale. Jésus comprend vos sentiments de solitude et de désespoir mieux que quiconque, car personne d’autre n’a jamais connu la mort de la même manière que Lui. Mais ses ennemis commirent l’erreur grossière de L’enfermer dans une caverne. Ils ignoraient que Dieu se plaît particulièrement à faire revivre, du fond des cavernes les plus sombres, les rêves enterrés, les mariages défaits, les espoirs anéantis, les relations déchirées, les ministères stériles. Ils ne s’étaient pas encore rendu compte que Dieu accomplit Ses meilleures créations au fond de cavernes obscures.
Si vous êtes au fond de l’une d’elles aujourd’hui, soyez encouragé : Jésus en ressortit victorieux, et Son plan pour vous est de vous en sortir de la même manière ! Les cavernes sont là pour qu’on en sorte !
C’est ce qu’on appelle aussi « la nuit noir de l’âme », « le Sahara du cœur » ou l’on pense que D’ieu vous a abandonné pire solitude qu’il puisse exister au monde.
Son silence devient pesant devant votre souffrance.
Sans compter que tout l’monde vous rejette parce que vous êtes hors norme. Eh oui! vous ne faites plus partie de » l’ assemblées des surexcités « , vous manquez de lumière, vous souffrez, vous êtes seul.
Parfois, la prière, l’adoration, la louange, le davar Elohim ne fait aucun effet sur votre esprit découragé!
C’est la grotte, la caserne, tout ce que vous voulez mais en tout cas c’est le noir!!!!! ….
Ps 42, 3-4, 6, 10:
Mon âme a soif de D’ieu du El Hay: « quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de D’ieu?
Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu’on me dit tout le temps: Où est ton D’ieu? Pourquoi t’abats-tu mon âme, et gémis-tu sur moi? Je dis à Dieu mon Roc : Pourquoi m’as-tu oublié?Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi.
Ps88, 16-19:
Je suis malheureux et moribond dès ma jeunesse, je suis chargé de tes terreurs, je suis troublé. Les ardeurs de ta colère passe sur moi, tes épouvantes me réduisent au silence. Elles m’environnent tous le jours comme les eaux. Elles m’environnent toutes a la fois. Tu as éloigné de moi amis et compagnons; Mes intimes ont disparu.
Le silence de D’ieu et les échecs de la vie ne font pas bon ménage et on est pour ainsi dire, à terre et désorienté, on ne comprend pas ce qui se passe.
Et le Seigneur dit dans Isaïe 50, 10: Qui parmi vous craint l’Éternel, en écoutant la voix de son serviteur? Quiconque marche dans les ténèbres et manque de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel et qu’il s’appuie sur son D’ieu.
De temps, en temps on est éclairé et pas par les phrases toutes faites comme: « Reprends-toi, Confesse tes péchés, Meurs à toi même, Crucifie la chair, Compte tes bénédictions, Sois reconnaissant tu as déjà tout ça ». Ces phrases là , n’ont aucun effet et sont inappropriées.
Ce moment est un acte de foi, un lieu de découverte et d’approfondissement pour nous amener à porter des fruits. Il faut s’adapter et avancer comme les personnes qui vivent dans un désert.