Toute une série de signes remarquables nous montrent que le retour du Seigneur s’approche à grands pas. Mais l’Eglise semble de moins en moins se préparer à Son retour.
Nous savons que l’année 2.000, en réalité, est venue bien avant la date officielle de notre calendrier (Juif). Les différences entre le calendrier Juif, lunaire, et le calendrier Grégorien, solaire, nous permettent d’affirmer avec certitude que l’année 2.000 s’est en réalité produite entre deux et quatre ans avant la date officielle que nous connaissons, selon notre calendrier.
Cette date, dont tout le monde occidental a fait un si grand cas, notamment avec l’annonce du grand « bug » de l’an 2.000, n’a été en réalité qu’un grand fiasco sans aucune signification sérieuse, notamment sur les plans doctrinal et biblique. Mais cela nous permet de réaliser que nous sommes bien plus près du retour de Jésus que nous le pensons en général. Ce qui doit à présent nous intéresser, c’est l’avènement proche du véritable Millénium, celui du règne de Jésus-Christ sur la terre.
Toute une série de signes remarquables nous montrent que le retour du Seigneur s’approche à grands pas. Mais l’Eglise semble de moins en moins se préparer à Son retour.
Parmi ces signes, nous pouvons citer : la mondialisation croissante de l’économie, la reconstitution de l’Empire Romain, sous la forme d’une Europe fédérale de moins en moins démocratique, le développement de l’œcuménisme, les préoccupations environnementales, les perturbations climatiques, la recrudescence des phénomènes sismiques, la pollution thermique et la hausse des températures, les « purifications ethniques » résultant des affrontements entre les nations, la recherche d’une fausse paix au Moyen-Orient, et la séduction dans laquelle se trouvent plongées les églises évangéliques.
Toutefois, par la grâce de Dieu, nous voyons aussi qu’il subsiste un reste fidèle, que Dieu met à part et prépare par Son Esprit Saint.
Les membres de ce reste fidèle ne se sont pas préoccupés de « l’an 2.000 », contrairement au monde. Ils ne se sont pas laissé prendre par les enseignements post-millénaristes des partisans hyper charismatiques du « Royaume maintenant », ou des partisans hyper Calvinistes des divers mouvements de Restauration. Pourtant, ce sont ces Chrétiens fidèles qui vont régner avec Christ sur la terre, pendant le véritable Millénium instauré par notre Seigneur.
Dieu prépare Ses fidèles. L’un des aspects importants de cette préparation consiste à les préparer à tout ce qui va précéder le retour de Jésus. L’une des prophéties les plus claires du Nouveau Testament, concernant les temps qui vont précéder le retour de Jésus-Christ, se trouve au chapitre 4 de la première épître de Paul à Timothée. Comme j’ai eu l’occasion de le développer par ailleurs, l’Eglise du premier siècle, dans certains aspects, préfigure l’Eglise des derniers temps. Il est tout à fait possible (certains diront « probable ») que nous sommes déjà dans ces derniers temps. C’est dans ce contexte que Paul écrit à Timothée :
« Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie. Repousse les contes profanes et absurdes. Exerce-toi à la piété ; car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. C’est là une parole certaine et entièrement digne d’être reçue. Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. Déclare ces choses, et enseigne-les. Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens. Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent » (1 Timothée 4).
Par ailleurs, l’apôtre Paul exhorte Timothée, par le Saint-Esprit, à confier à d’autres hommes fidèles les enseignements qu’il a reçus (2 Tim. 2 :2). Ces hommes fidèles, attachés au Canon du Nouveau Testament, comprennent tous les Chrétiens de tous les temps, tout particulièrement nous-mêmes, qui sommes parvenus à la fin des temps. Car Paul, dans le passage que je viens de citer, mentionne spécifiquement la fin des temps.
La première chose que Paul mentionne de manière explicite concerne « l’abandon de la foi », ou l’apostasie. Ce mot grec signifie « s’éloigner de quelque chose« . C’est ce même mot que Paul utilise dans 2 Thessaloniciens 2 :3, quand il parle de ce qui doit précéder la manifestation de l’Antichrist.
Nous avons souvent souligné que le mouvement œcuménique, la « charismanie », l’hyper pentecôtisme, la théologie libérale, et les séductions du Mouvement de la Parole de Foi, ne sont que les signes avant-coureurs de cette apostasie massive.
Cette apostasie que Paul annonce dans la deuxième épître aux Thessaloniciens, et qui doit précéder la manifestation de l’Antichrist, est traitée par Paul dans une perspective plus pastorale dans son épître à Timothée. Dans la deuxième aux Thessaloniciens, Paul parle de l’apostasie proprement dite, alors que dans la première à Timothée, Paul parle des tendances qui se feront jour dans l’Eglise, et qui aboutiront aux événements de la fin. Paul parle en tant que berger expérimenté, qui s’adresse à un jeune serviteur de Dieu, pour le mettre en garde et l’exhorter à protéger le troupeau de tout ce à quoi nous devons nous attendre. Par la même occasion, cette exhortation s’adresse aussi à nous, qui connaissons les Ecritures.
Le premier danger consiste à croire que, si nous sommes Chrétiens, nous ne pouvons pas tomber dans l’apostasie.
J’ai eu l’occasion de traiter par ailleurs ce sujet déjà très complexe. Nous ne devons pas croire que « lorsque nous sommes sauvés, c’est pour toujours ! » Car, quand nous parlons de chute et d’apostasie, c’est que ceux qui ont chuté dans l’apostasie se trouvaient d’abord dans la vérité. On ne peut abandonner que ce que l’on possédait auparavant !
La Bible parle clairement d’une apostasie massive au sein de l’Eglise.
Ceux qui n’ont jamais été convertis ne peuvent pas abandonner une foi qu’ils n’ont jamais eue ! Ce serait complètement illogique et absurde !
L’épître aux Hébreux a été écrite à l’intention de Chrétiens d’origine Juive, qui couraient le danger d’abandonner la foi pour retomber sous la loi, en raison des risques de persécution.
« Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? » (Hébreux 10 :26-29).
Il est absurde de prétendre que ceux qui ont été sanctifiés par le sang de l’alliance, qui ont reçu la connaissance de la vérité, et qui ont accepté le sacrifice de Jésus pour leurs péchés, n’étaient pas des Chrétiens convertis à Jésus-Christ !
« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie » (Hébreux 6 :4-6).
Il serait tout aussi absurde de prétendre que ceux dont parle clairement ce passage ne sont pas justement des Chrétiens, qui couraient le danger de tomber dans l’apostasie, et qui y sont tombés ! Un tel raisonnement serait complètement illogique !
Peut-on apostasier, si l’on n’était pas d’abord dans la foi ?
En outre, prétendre qu’un païen, ou quelqu’un qui n’a jamais été Chrétien, puisse « avoir part au Saint-Esprit », est complètement absurde ! Cela revient à partager la théologie libérale de l’Evêque Desmond Tutu, qui affirme que les Hindous peuvent avoir le Saint-Esprit ! Cela n’a rien à voir avec l’enseignement de la Parole de Dieu !
De tels raisonnements ne peuvent que prouver l’absurdité de ceux qui les tiennent. On part de prémices fausses, pour aboutir logiquement à une conclusion tout aussi fausse. Il faudrait plutôt aborder l’étude de ces passages d’une manière objective, en laissant le texte s’interpréter lui-même en fonction du contexte. Au lieu de cela, on préfère tordre la Parole, pour lui donner un sens qu’elle n’a pas, afin de l’accommoder à nos propres désirs. Aucune personne véritablement honnête ne peut arriver à de telles conclusions erronées. Elle ne peut qu’accepter ces paroles dans leur vérité et dans leur contexte, sans leur faire dire ce qu’elles ne disent pas. Il faut vraiment avoir un cœur tordu, et se livrer à des exégèses acrobatiques, pour finir par faire dire à ces passages ce qu’ils ne disent manifestement pas !
Ceux qui n’acceptent pas l’enseignement pourtant très clair d’Hébreux 6 et 10 n’ont d’autre choix que d’en tordre le sens, pour qu’il s’accorde à leurs propres doctrines mensongères. Puisqu’ils partent d’un mensonge, ils ne peuvent qu’aboutir à un nouveau mensonge, mais au prix d’une déformation de la vérité du texte biblique. En revanche, si l’on accepte le texte tel qu’il est écrit, dans son contexte, et sans aucune idée préconçue, nous ne pouvons que le comprendre dans toute sa vérité.
Il nous faut toutefois être honnête envers Jean Calvin, en ce qui concerne sa doctrine du salut éternel (« une fois que nous sommes sauvés, c’est pour toujours »). Quand il a développé cette doctrine, c’était avant tout pour lutter contre les hérésies du Catholicisme Romain, qui maintenait le peuple chrétien sous un joug permanent, en lui faisant croire qu’il ne pourrait jamais être certain de son salut. Cela permettait à l’Eglise de se livrer au commerce corrompu de la vente des indulgences, pour financer ses fastueux projets immobiliers. Toutefois, si l’on veut combattre une erreur, on ne peut le faire que par la vérité, et non par une nouvelle erreur !
Il est clair que nous pouvons bénéficier en Christ d’un salut éternel, pourvu que nous fassions un bon usage permanent du libre-arbitre que le Seigneur nous a rendu, par Son œuvre à la croix ! Par notre nouvelle naissance, nous bénéficions de ce salut, et nous demeurons en Christ, coopérant ainsi à la grâce de Dieu. Calvin n’acceptait pas l’idée que notre libre-arbitre nous ait été rendu par l’œuvre de Christ à la croix. C’est encore une manière de dire que la puissance de la croix de Jésus n’était pas pleinement suffisante ! La doctrine selon laquelle un Chrétien ne peut plus jamais perdre son salut représente ainsi, de manière paradoxale, le plus grand danger pour la sécurité éternelle du Chrétien ! En cela, le Calvinisme ne fait que rejoindre le Catholicisme Romain.
Il est clair que personne ne pourra nous arracher des mains de notre Père Céleste. Mais nous pouvons faire un mauvais usage de notre libre volonté, et choisir nous-mêmes de renier le Seigneur ! C’est pour cela que le verset 16 nous montre de quelle manière nous pourrons conserver l’assurance de notre salut : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent ».
Tout ce chapitre nous montre que ce sont ceux qui sont conscients du danger d’apostasier, et qui veillent sur eux-mêmes et sur l’enseignement qu’ils reçoivent, qui pourront être assurés de conserver leur salut. Tandis que ceux qui n’agiront pas ainsi ne pourront jamais conserver cette assurance. Car le Saint-Esprit nous avertit expressément que, dans les derniers temps, il y aura des Chrétiens qui abandonneront la foi.
Des doctrines de démons.
Inspiré par le Saint-Esprit, Paul nous révèle que cette apostasie des derniers jours commencera, dans l’Eglise même, par l’intervention de menteurs hypocrites, qui propageront des doctrines d’origine démoniaque, pour induire les Chrétiens en erreur. Le Saint-Esprit a inspiré à Paul des paroles fermes et sans équivoque pour décrire ces menteurs. Il ne les épargne pas ! Car ce ne sont pas des gens sincères, qui sont sincèrement tombés dans l’erreur. Mais ce sont des gens malhonnêtes, pour lesquels Dieu demande même à Jérémie de ne même plus prier : « Et l’Eternel me dit : N’intercède pas en faveur de ce peuple » (Jérémie 14 :11).
Il est clair que Paul ne rend pas les démons seuls responsables de cette situation. Ces doctrines sont conçues par des démons, mais elles sont enseignées par tous les mauvais conducteurs de l’Eglise.
Paul précise que les défenseurs de ces doctrines seront, en premier lieu, des hommes légalistes, qui commenceront par prescrire certaines règles alimentaires. Ils ne diront pas qu’il faut s’abstenir de certains aliments pour des raisons culturelles, ni pour donner un bon témoignage, ni par choix personnel, mais ils invoqueront des raisons de doctrine. C’est cela que l’on appelle « judaïser ».
Ce n’est pas reconnaître les racines juives de la foi chrétienne, mais c’est retourner sous le joug de la religion. Ce n’est pas un hasard si les Adventistes du Septième Jour, les Mormons, et certains Juifs Messianiques extrémistes (tout comme certains Catholiques qui proposent des « jours d’abstinence »), s’engagent dans de telles pratiques d’origine démoniaque, et placent leurs fidèles sous le joug des lois alimentaires !
Avec l’émergence des post-millénaristes et de la théologie du « Royaume Maintenant », on voit réapparaître les formes les plus extrêmes les idées calvinistes, selon lesquelles l’Eglise doit prendre le contrôle des institutions politiques et législatives, pour établir le Royaume de Dieu sur la terre, avant le retour de Jésus-Christ. Ce sont ces idées qui ont inspiré les Etats policiers mis en place par Calvin, Knox, Zwingli et les Puritains du Massachusetts.
Ce sont aussi ces idées extrémistes, que je préfère appeler « charismaniaques« , qui proposent de restaurer la terre dans son état pré-adamique, telle se trouvait avant la chute. En Grande-Bretagne, une église anglicane de Sheffield, gagnée par la « bénédiction de Toronto« *, et qui suit toujours les prophètes de Kansas City, a été dénoncée par la télévision nationale pour ses réunions célèbres, où les participants se rendaient à moitié nus, sous prétexte de retrouver l’état d’innocence d’Adam et Eve !
*Note MAV: on n’en parle plus beaucoup aujourd’hui, mais cette « bénédiction » a fait fureur il y a une vingtaine d’année, et a dégénéré en extravagances charnelles attribuées au Saint-Esprit
Invoquant le fait que l’humanité était herbivore avant la chute, ces faux docteurs veulent imposer leur végétarisme à l’Eglise !
La philosophie du Nouvel Age s’est infiltrée dans l’Eglise, grâce au Mouvement Vineyard, et sous l’influence d’enseignants comme Clark Pinnock, William De Artega, Patrick Dixon et Yongi Cho. Beaucoup de Chrétiens réellement nés de nouveau se sont donc ouverts à toutes sortes d’influences provenant du Nouvel Age. Ce n’est probablement pas une coïncidence si, dans certains milieux américains, les doctrines de la médecine holistique et du végétarisme sont considérées comme le moyen d’atteindre une spiritualité plus élevée. On présente ces doctrines sous des formes nouvelles, en employant un jargon évangélique propre à les faire aisément accepter par tous les Chrétiens naïfs et ignorants.
Paul parle ensuite d’une autre doctrine de démons, qui reste une doctrine essentielle de l’Eglise Catholique Romaine : celle du célibat obligatoire. En reniant l’expression naturelle du mariage, l’Eglise Catholique a encouragé son clergé, depuis bien longtemps, à pratiquer toutes les formes d’homosexualité et de pédophilie, ainsi que toutes les formes d’adultère et de fornication. Les couvents, dans les époques enténébrées du Moyen Age et de la Renaissance, étaient de véritables maisons de prostitution. L’Eglise ne faisait que perpétuer, sous les auspices de la papauté, les pratiques des maisons de prostitution sacrée des temples de la Rome et de la Grèce antiques. Ces mêmes pratiques se retrouvent aujourd’hui dans les nombreux scandales qui ont éclaté au sein du clergé de l’Eglise Catholique, coupable, par exemple, d’avoir violé de nombreux jeunes enfants. Ce sont de tels scandales qui ont fait chuter le gouvernement irlandais, il y a quelques années. Ces pratiques abominables ne sont que la conséquence de ces doctrines de démons. Quand on interdit ce qui est naturel et moral, on ne peut qu’encourager tout ce qui est immoral et contre-nature (1 Corinthiens 7 :9).
On peut discerner l’origine de cette doctrine dans les écrits de Saint Augustin, lui-même influencé par les doctrines du Manichéisme, secte gnostique dualiste dont il avait fait partie avant sa conversion. Il avait également été influencé par les enseignements erronés de son mentor spirituel, Ambroise de Milan. Pour les Manichéens, tout ce qui touchait au corps était sous l’influence du péché, et était contrôlé par le « dieu » du mal. Saint Augustin n’a fait que christianiser cette doctrine, quand il affirmait : « Le seul avantage du mariage, c’est qu’il permet de faire des enfants qui accepteront de rester célibataires ! »
Saint Augustin a eu raison de réfuter les enseignements de Pélage, qui niait le péché originel. Mais Saint Augustin a directement inspiré les violences des Croisades et de l’Inquisition, perpétrées pendant des siècles au nom de Christ, quand il affirmait que l’Eglise pouvait employer la violence pour convertir les païens et les incrédules.
Ce fut aussi Saint Augustin qui commença à propager les fausses doctrines du post-millénarisme. Ce sont ces fausses doctrines qui inspirent aujourd’hui le Mouvement du « Royaume Maintenant« . L’Eglise primitive, depuis le temps des apôtres jusqu’au Concile de Nicée, était pré-millénariste. Enfin, c’est encore Saint Augustin qui fut en grande partie responsable de la transformation du Christianisme en une religion platonicienne. Sa conception erronée de « l’Eglise visible » fournit à Constantin le fondement doctrinal qui lui permit de faire de l’Eglise la religion officielle de l’Empire Romain.
Il est tragique de constater que Jean Calvin, qui se posait en Réformateur de l’Eglise, au lieu de revenir à la Bible, comme le firent les Anabaptistes, revint en fait à l’enseignement de Saint Augustin. Il développa donc, tout comme Saint Augustin, une théologie où la vérité fut mêlée à l’erreur. Paradoxalement, le Catholicisme Romain et le Protestantisme Réformé dérivent des enseignements de Saint Augustin, chacun dans son domaine respectif. Sur le plan du célibat obligatoire, toutefois, le Protestantisme, avec raison, s’est écarté des doctrines catholiques et augustiniennes.
Pourtant, le Saint-Esprit déclare de manière explicite que cette doctrine démoniaque sera très répandue dans les derniers jours. En Amérique, plusieurs mouvements sectaires, issus de groupes évangéliques qui ont mal tourné, célèbrent les vertus du célibat. Certains prédicateurs très connus, comme Bill Gothard, expriment un parti-pris inquiétant contre le mariage dans leurs séminaires pour la jeunesse. Les conséquences de ces enseignements peuvent être dévastateurs. Bill Gothard décourage le mariage avant 30 ans, alors qu’il est prouvé que les femmes qui n’ont pas conçu avant cet âge présentent un risque plus grand de stérilité, de fausse-couche ou de malformation congénitale de leurs enfants. Gothard n’est donc pas qualifié pour émettre une opinion autorisée, ni sur le plan médical, ni sur le plan doctrinal. Il n’est pas surprenant qu’un scandale sexuel impliquant le propre frère de Gothard ait éclaté au siège de son organisation, dans l’Illinois. Malgré cela, nombreux sont les pasteurs qui continuent à conseiller à leurs groupes de jeunes de s’inscrire aux séminaires organisés par Gothard.
Le plus inquiétant, toutefois, c’est que l’Eglise Catholique continue à être considérée comme une église chrétienne (malgré le fait qu’elle défende ces doctrines démoniaques), par des théologiens qui se proclament évangéliques, comme Norman Geisler. Ce dernier défend d’ailleurs les hérésies enseignées par Saint Thomas d’Aquin, et collabore aussi à l’Université Catholique Loyola. Il en est de même pour le théologien Réformé calviniste J.I. Packer, qui s’est joint à Chuck Colson, Pat Robertson et Bill Bright pour signer le manifeste « Evangelicals and Catholics Together » (Evangéliques et Catholiques ensemble), qui scellait l’acceptation de l’Eglise Catholique par les Evangéliques, et proclamait le refus de ces derniers d’évangéliser les Catholiques Romains. Ce compromis des Evangéliques avec l’Eglise de Rome n’était pas seulement un compromis avec un autre évangile (ce qui les place sous la malédiction de Galates 1 :8), mais aussi un compromis avec toutes les doctrines du Catholicisme, notamment celle de l’obligation du célibat, qui n’est qu’une doctrine de démons.
Nous avons besoin d’une bonne nourriture spirituelle, non de contes.
Au verset 6, Paul fait un jeu de mots dans le texte grec. Il met en opposition la fausse doctrine interdisant certains aliments, dans le passage précédent, doctrine considérée comme une « mauvaise nourriture« , avec la saine doctrine, considérée comme une « bonne nourriture ». Il poursuit cette comparaison en qualifiant ces fausses doctrines de « contes profanes et absurdes » (« muthoï » en grec). Certaines versions traduisent ce mot par « contes de vieilles femmes« , sans doute pour faire allusion à la femme qui exerçait la divination au temple de Delphes, prononçant des « oracles » alors qu’elle était plongée dans une transe occulte, probablement avec l’aide de plantes hallucinogènes.
Les milieux charismaniaques actuels sont remplis de doctrines qui ne sont que des « contes profanes et absurdes ».
Cela n’a rien à voir avec les véritables charismes décrits par la Bible. Beaucoup de ces fables dérivent du manichéisme de Saint Augustin, pour lequel tout ce qui était sexuel et physique était intrinsèquement mauvais. Pourtant, le Fils de Dieu Lui-même, le divin Logos, S’est bien incarné dans la chair, comme le dit le premier chapitre de Jean.
Paul nous parle donc de deux choses. La première concerne les doctrines de démons proprement dites, comme l’obligation du célibat. La seconde concerne les « faux docteurs » qui propagent ces doctrines démoniaques. Paul décrit ces faux docteurs en employant l’expression « faux logos« , par opposition avec le véritable Logos incarné, le Seigneur Jésus révélé dans la chair par le Saint-Esprit. Jésus est aussi la Parole Vivante de Dieu.
Rappelons-nous que ces deux passages de 2 Thessaloniciens 2 et 1 Timothée 4 concernent l’apostasie des derniers temps. Dans les deux passages, nous pouvons remarquer la relation existant entre l’apostasie et la manifestation de l’Antichrist. Dans 2 Thessaloniciens, Paul l’appelle « l’homme de perdition« , le faux Christ, celui qui « prend la place de Christ ». Dans 1 Timothée, Paul parle du « faux logos« , qui prendra la place du véritable Logos lors de l’apostasie de la fin des temps.
Dans 1 Timothée 4, ce faux logos, qui prendra la place du vrai Logos incarné dans la chair, prétendra que la chair (dans le sens de « corps physique ») est mauvaise. Nous trouvons aussi dans 1 Jean 4 :1-3 une caractéristique essentielle de l’Antichrist. A la place du vrai Logos révélé par la Personne du Saint-Esprit, nous trouvons le faux logos révélé par un démon. A la place du vrai Logos révélé dans la Parole vivante de Dieu, nous trouvons le faux logos révélé par le moyen de contes profanes et absurdes, comme les « dents en or » ou les « plombages divins ».
A la place du vrai Logos annoncé par des serviteurs de Dieu fidèles, comme Paul ou Timothée, nous trouvons un faux logos prêché par des faux docteurs rétrogrades, qui ne font que profaner la Parole de Dieu. C’est bien ce que la Parole du Seigneur avait prédit, et c’est exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui, à un affreux désordre religieux que nous voyons se répandre partout.
La fin de toutes ces choses ne peut être que l’apostasie généralisée que le Saint-Esprit annonce très clairement pour la fin des temps, dans ce passage que Paul adresse à Timothée aussi bien qu’à nous tous.
Le Sauveur de tous les hommes.
Paul poursuit son épître en adressant des exhortations et des recommandations personnelles à Timothée. Cela nous rappelle les exhortations adressées par le Seigneur au jeune prophète Jérémie, qui ne devait pas avoir honte de sa jeunesse. Pour Dieu, la vraie maturité spirituelle d’un être humain se mesure au degré de connaissance que celui-ci peut avoir du Seigneur. Cette maturité n’a rien à voir avec l’âge biologique, ni avec la définition abjecte donnée de la maturité par le monde.
Ces exhortations de Paul pourraient donc aussi concerner la plupart des Chrétiens sincères. Au verset 10, Paul révèle que le Dieu vivant est « le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants ». Par cette déclaration, le Saint-Esprit inspire à Paul une vérité qui réfute deux erreurs doctrinales majeures. Car Dieu savait que ces erreurs allaient se manifester après l’époque des apôtres.
La première erreur concerne la négation de la divinité de Jésus-Christ.
La seconde erreur concerne une doctrine de Calvin, qui affirmait que Jésus n’est pas mort pour tous les hommes, mais seulement pour les élus.
Dans cette même épître à Timothée (2 :4), Paul affirme que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Pierre aussi déclare que le Seigneur « ne veut pas qu’aucun périsse, mais veut que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3 :9).
Dieu est Eternel. Par définition, Il existe en-dehors de toute notion de temps. C’est pour cette raison que le passé, le présent et l’avenir sont entremêlés dans le Livre de l’Apocalypse. Dans l’éternité, notre temps n’existe pas. Dieu sait donc d’avance, de toute éternité, avant la fondation du monde, quel est le nombre de tous ceux qui seront sauvés. Toutefois, par Son incarnation, Dieu est passé de l’éternité dans le temps, pour offrir le salut à tous ceux qui allaient répondre à Sa grâce imméritée. C’est dans la sphère du temps que Dieu déclare :
« Ce que je désire, est-ce que le méchant meure ? dit le Seigneur, l’Eternel. N’est-ce pas qu’il change de conduite et qu’il vive ? » (Ezéchiel 18 :23). Citant Joël, l’apôtre Pierre dit dans son premier discours :
« Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Actes 2 :21).
Le Saint-Esprit savait que des fausses doctrines rejetteraient les vérités merveilleuses révélées par un Dieu juste mais rempli d’amour. Le Seigneur, qui offre Sa grâce souveraine à tous, savait que des mensonges s’introduiraient dans Son Eglise. Il nous a prévenus d’avance dans Sa Parole.
Il y a toujours eu, dans l’histoire de l’Eglise, de telles erreurs concernant la souveraineté de Dieu et le choix des élus. Il faut reconnaître que tous les Calvinistes ne sont pas allés jusqu’à tomber pratiquement dans l’hérésie, en supprimant du Canon de l’Ecriture ce verset de Paul : « Le Dieu vivant est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants ».
Seuls les hyper Calvinistes fanatiques s’accrochent à des contrevérités bibliques, allant jusqu’à affirmer que Dieu a volontairement créé certains hommes pour les envoyer brûler en Enfer pour l’éternité. Comment est-ce possible, quand la Parole de Dieu nous dit que le Seigneur désire que tous les hommes se repentent et soient sauvés ?
En étudiant le commentaire de Calvin concernant l’œuvre de Sénèque, « De Clementia, » on se rend rapidement compte que l’exégèse du réformateur s’appuie plus sur l’humanisme que sur l’Ecriture. Dans ses conceptions d’une Eglise d’Etat et du baptême des nourrissons, Calvin s’inspire nettement des doctrines du Catholicisme Romain. Calvin affirmait aussi, dans sa « Théologie de l’Alliance », que Dieu n’a conclu que deux alliances avec l’humanité : l’alliance avec Adam, et l’alliance avec Abraham. C’est de là que dérive la « théologie du remplacement » (d’Israël par l’Eglise). Pourtant, il est impossible de trouver dans l’Ecriture un seul verset pour confirmer cette théologie.
De même, la conception erronée de Calvin concernant la prédestination ressemble fort au déterminisme fataliste de l’Islam, et n’a rien à voir avec la véritable doctrine biblique de la prédestination. 1 Timothée 4 :10 suffit à rejeter l’erreur hyper calviniste d’une « expiation limitée », selon laquelle le sang de Jésus ne serait pas suffisant pour sauver l’humanité entière, mais se limiterait au salut des seuls « élus », c’est-à -dire de ceux qui ont été « choisis d’avance » et prédestinés à être sauvés.
En réalité, le Seigneur choisit ceux qu’Il a connus d’avance, de toute éternité, comme étant ceux qui répondraient à Son appel, même si nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, ni même répondre à Sa grâce sans l’action de Son Esprit qui nous vivifie.
Dieu n’a jamais créé aucun être humain dans le but de le précipiter en Enfer.
L’Enfer a été créé pour le diable et pour ses anges, pas pour les hommes (Matthieu 25 :41). Dans Son amour parfait, Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Mais Il sait que tous ne vont pas accepter Son salut. Dieu connaît d’avance tous ceux qui vont l’accepter, et tous ceux qui vont le refuser. Jésus est Dieu. Il est aussi le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. Nous ne pouvons pas accepter en même temps l’enseignement de Paul et celui de Calvin.
L’équilibre divin : garder la Parole, et ne pas négliger le don.
Au verset 13, Paul exhorte Timothée à s’appliquer « à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement ». John Wesley se lamentait du déclin du Méthodisme, parce que ces trois priorités avaient fini par être négligées. Il en est de même pour toutes les dénominations qui finissent par les négliger. Aujourd’hui, nous ne pouvons que constater la dérive complète des Eglises Réformées, du Méthodisme, de l’Eglise Presbytérienne et, bien entendu, de l’Eglise Anglicane.
En Grande-Bretagne, les statistiques prouvent que le nombre des fidèles de cette Eglise ne fait que décroître. Cela nous prouve aussi qu’une innovation comme le « Cours Alpha » n’a pas réussi à freiner la chute de la dénomination divisée qui l’a inspirée. Ce sont les religions orientales, les mouvements néo-païens et les sectes qui se développent le plus.
Les églises Baptistes anglaises s’enfoncent dans l’œcuménisme avec Rome, et les Assemblées de Dieu sont en plein déclin, car de nombreuses églises s’en détachent. En Grande-Bretagne et en Nouvelle-Zélande, de nombreux scandales frappent les églises Elim. On ne peut les attribuer, directement ou indirectement, qu’à leur éloignement de l’Ecriture.
Beaucoup de Chrétiens ne s’appliquent plus à la lecture, à l’exhortation et à l’enseignement de la saine doctrine.
Heureusement, les églises évangéliques indépendantes se sont encore relativement gardées de l’apostasie ambiante. Ce sont elles qui peuvent être considérées comme les véritables églises Baptistes.
De même, il semble que le Seigneur soit en train de susciter un certain nombre de mouvements nouveaux, pour remplacer les églises Pentecôtistes traditionnelles en déclin. Parmi ces mouvements, on peut citer les « Calvary Chapels », les Missions « Light and Life », ainsi qu’un certain nombre d’autres mouvements pentecôtistes conservateurs. Il y a donc certainement des raisons d’espérer. Toutefois, le tableau d’ensemble des églises chrétiennes est plutôt sombre. Même les églises de Frères ne sont, pour la plupart, que l’ombre de ce qu’elles étaient il y a encore une génération.
Il faut souligner le fait que Paul insiste tout d’abord sur la lecture des Ecritures. Dans l’Eglise du premier siècle, il n’existait que quelques manuscrits disponibles. Les assemblées devaient donc dépendre des lectures qui leur étaient faites. Aujourd’hui, il est étonnant de voir le nombre de Chrétiens qui se rendent à l’église sans même apporter une Bible ! Ils écoutent la prédication sans même lire eux-mêmes le texte. La foi vient en entendant la Parole de Dieu. Mais Paul met ici l’accent sur la lecture de la Parole. Aujourd’hui, au lieu de lire la Parole et de l’expliquer, de soi-disant prédicateurs se contentent d’exposer quelques versets fréquemment cités hors de leur contexte, comme prétexte pour exciter leurs auditeurs par des anecdotes souvent centrées sur eux-mêmes.
Un jour, dans une Assemblée de Dieu de l’Australie, j’ai dû écouter pendant une heure et demie un certain Col Stringer. S’appuyant sur quelques versets manifestement tirés hors de leur contexte, comme « la joie du Seigneur sera votre force », ou « le sage est maître de son esprit », il nous a raconté, parmi d’autres histoires, de quelle manière il s’était échappé en riant de sa maison en flammes. On peut toujours assurer et rebâtir une maison détruite par le feu, mais peut-on ramener à la vie un enfant mort ? Pendant tout son message, il n’a pas prononcé une seule fois le nom de Jésus, ne mentionnant que « la joie« , au lieu de parler de « la joie du Seigneur« , comme l’indique le contexte. Ce n’est que du charabia psychologique ! Par sa psychologie du « sentez-vous bien !« , il ne faisait que singer grossièrement la vraie doctrine chrétienne !
Je précise que cette réunion était censée édifier les hommes de l’Eglise, pour qu’ils soient de véritables chefs spirituels de leurs familles. Des messages aussi lamentables ne leur serviront à rien en cas de crise réelle ! Avec une telle nourriture, je me demande ce qu’il adviendrait de ces pauvres familles chrétiennes, si Dieu permettait qu’une réelle tragédie les frappe !
C’est pour cela que Dieu nous dit : « Mes frères, qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement » (Jacques 3 :1).
Toutefois, cela ne serait pas juste de ne citer que Col Stringer. Ce n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres, de la manière dont l’enseignement biblique peut être prodigué aujourd’hui ! Le plus triste, c’est que les auditeurs, dans leur ignorance, semblaient accepter tout ce qui leur était raconté ! C’est pour cela que Paul nous exhorte tout d’abord à lire les Ecritures. C’est seulement cela qui nous permettra de connaître le vrai contexte des enseignements que nous recevrons.
En second lieu, Paul recommande d’utiliser les Ecritures comme moyen d’exhortation. Comme l’a fait justement remarquer Watchman Nee, il y a une grande différence entre une vraie connaissance, et une simple information. Dieu ne nous a pas donné la Bible pour augmenter notre connaissance, pour le plaisir de la connaissance. Il nous l’a donnée pour transformer notre vie. Le verbe grec employé par Paul (« paraklesio ») signifie « exhorter en implorant, en vue de consoler ». Ce verbe est directement relié au mot « parakletos », qui est utilisé pour qualifier le Saint-Esprit, le Consolateur. Le Saint-Esprit nous console essentiellement au moyen de la Parole de Dieu. Le Saint-Esprit de Vérité travaille avec la Vérité de la Parole. L’un ne peut aller sans l’autre. Le Saint-Esprit ne peut œuvrer qu’en accord avec la Bible qu’Il a inspirée.
Cela nous conduit à la troisième exhortation de Paul, « l’enseignement ». Le mot grec peut aussi être traduit par « l’exposition de la doctrine ». Certains faux docteurs comme Paul Crouch, sur sa prétendue « télévision chrétienne« , qualifient publiquement la doctrine chrétienne « d’excréments » ! Pourtant, le Saint-Esprit, dans la Bible, nous dit que la doctrine chrétienne n’est autre que l’enseignement de Jésus. Celui qui, comme Crouch, rejette les enseignements de Jésus, en les assimilant à des excréments, ne fait que rejeter Jésus Lui-même.
Dans le contexte de ce passage de Paul, le Saint-Esprit exerce Son ministère d’exhortation et de consolation en ayant essentiellement recours aux Ecritures. Exhorter sans avoir recours à la saine doctrine n’est pas de l’exhortation ! Ce n’est qu’induire les gens en erreur ou les séduire !
Après avoir exhorté Timothée à mettre l’accent essentiel sur les Ecritures et sur la doctrine, Paul lui demande ensuite de ne pas négliger le don qu’il a reçu de lui par prophétie. Paul emploie ici le mot grec « charismatos ». Il s’agit d’une grâce conférée à quelqu’un par le Corps de Christ, afin d’être équipé pour le ministère. Dans le cas de Timothée, il a reçu cette grâce au moyen d’un autre « charisme », celui de la prophétie. Si un charisme, comme celui de la prophétie, ne s’exerce pas en accord complet avec les Ecritures, ce que l’on obtient ne sera plus un véritable don spirituel biblique, mais une « charismanie » antibiblique !
Les dons spirituels, comme les ministères, n’ont pour but que d’édifier les saints pour leur permettre de répondre à leur appel (1 Cor. 12 :4-5).
Jésus compare ces charismes à des talents. Nous serons jugés en fonction de la manière dont nous aurons employé nos talents, pour les faire fructifier à la gloire de Dieu (Matthieu 25 :14-26).
Si le diable cherche à provoquer la « charismanie » actuelle, c’est parce qu’il cherche à discréditer les véritables dons spirituels, pour que les Chrétiens ne cherchent pas à les obtenir afin d’être armés pour le combat (1 Cor. 14 :23). Il veut aussi faire croire à ceux qui ne sont pas sauvés que les Chrétiens sont fous. Satan se sert aussi de certains hommes, comme Peter Glover, pour condamner tous les dons spirituels, et tous ceux qui les utilisent.
Le chapitre 11 de l’épître aux Romains parle de l’appel prophétique que Dieu adresse aux Juifs. Dans Romains 12, Paul parle ensuite de certains dons spirituels et de certains ministères. Le texte grec n’est pas divisé en chapitres. C’est donc pour de bonnes raisons que Paul associe l’appel d’Israël aux dons spirituels, dans Romains 11 :29 : « Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel ».
Dans ce verset, Paul utilise le même mot, « charismata », pour dire que le Seigneur ne « se repent pas » d’avoir donné ces dons et lancé cet appel. En d’autres termes, nous ne devons jamais faire une distinction entre l’Eglise primitive et l’Eglise d’aujourd’hui. Ainsi, les Frères Etroits qui suivent les erreurs de John Nelson Darby et de Jim Taylor, sont partisans d’un « hyper dispensationnalisme ». Ce n’est qu’une forme moderne de l’antique hérésie de Marcion. Si les Darbystes proclament que les dons spirituels ont cessé, c’est parce qu’ils s’appuient sur une mauvaise base doctrinale, alors que les Réformés, pour le proclamer, ne s’appuient sur aucune base doctrinale.
Si Paul affirme dans Romains 11 :29 que « Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel », c’est parce que ces deux erreurs doctrinales, selon lesquelles Dieu aurait cessé d’utiliser les dons, comme Il aurait cessé d’utiliser Israël, ne sont en réalité que les deux aspects d’une même erreur.
Dans 1 Cor. 14 :23, Paul parle des « hommes du peuple » qui ne comprennent pas les dons spirituels. Le mot grec traduit par « hommes du peuple » est « idiotaï », d’où vient notre mot « idiot« . Ce mot grec signifie « sans instruction, sans connaissance« .
Dans 1 Cor. 13 :10, Paul affirme que les dons spirituels subsisteront jusqu’à ce que « ce qui est parfait sera venu ». Dans le contexte de ce verset, Paul ne fait pas allusion au Canon du Nouveau Testament, mais au retour de Jésus-Christ. Dans 1 Cor. 1 :7-8, Paul affirme clairement que les dons spirituels (les charismes) subsisteront jusqu’au retour de Jésus-Christ. Il serait donc « idiot » d’affirmer le contraire, compte tenu de l’enseignement de ce passage, pris dans son contexte.
A l’opposé des anticharismatiques comme Peter Glover, les hyper charismatiques, comme Col Stringer, ne font que les rejoindre en réalité, en citant comme eux des passages des Ecritures hors de leur contexte. Tous ne sont que des « idiots », au sens étymologique du terme, car ils font preuve du même manque de connaissance biblique.
En conclusion.
Au verset 15, Paul écrit : « Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous ».
Ce « tous » concerne aussi bien les Chrétiens que les non-Chrétiens. Timothée devait donner un bon témoignage à ceux qui sont perdus. Mais il devait aussi justifier son ministère devant toute l’Eglise, y compris devant tous ceux qui pouvaient mépriser sa jeunesse. Paul conclut par ces paroles :
« Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent » (v. 16).
Il n’est pas suffisant de connaître la saine doctrine, si notre conduite n’est pas en accord avec elle.
Certains prédicateurs, comme Roy Clements, membre du Conseil Exécutif de l’Alliance Evangélique anglaise, avaient une position doctrinale juste en ce qui concerne la « bénédiction de Toronto« . Mais cela ne les a pas empêchés de se trouver impliqués dans d’abominables scandales sexuels. En revanche, certains affirment que si quelqu’un mène une vie « droite », on peut « passer » sur ses erreurs doctrinales.
Sous la plume de Paul, le Saint-Esprit nous dit autre chose. Toute fausse doctrine aboutira toujours à une conduite impure. Si nous connaissons la bonne doctrine, et si notre conduite est conforme à la volonté de Dieu, nous n’aurons jamais à craindre l’apostasie que nous annonce l’Esprit. Mais, si nous veillons sur nous-mêmes et sur notre enseignement, et si nous persévérons dans ces choses, nous nous sauverons nous-mêmes, et nous sauverons ceux qui nous écoutent.
De: Jacob Prasch.
L’original peut être consulté en anglais à l’adresse suivante :
http://www.moriel.org/sermons/last_days.htm
http://www.moriel.org/sermons/last_days.htm
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