De Jérusalem,

Israël n’a pas pour habitude d’attendre un soutien des nations, ayant été souvent trahi, et ayant appris jusque-là à se débrouiller seul. Pourtant, ce serait enthousiasmant de voir l’encouragement chrétien de l’Eglise des nations, des leaders évangéliques écrivant leur soutien dans des journaux et médias concernant la mise en place du plan de paix de Trump et le « plan d’annexion ».


Dieu a permis que le gouvernement de Donald Trump soit une des rares nations à soutenir clairement Israël, comme Cyrus du temps de Néhémie. Ce président si décrié est grâce à Dieu entouré de chrétiens solides et sionistes.

Fin 19ème siècle, avec Theodor Herzl, Dieu avait également placé au côté du nouveau Moïse un pasteur, le révérend William Hechler (1). Herzl ne serait pas parvenu facilement à remplir sa mission sans l’aide de cet homme (2), un chrétien connaissant la Parole et les prophéties concernant Israël, et encourageant le Prince Herzl.

L’enjeu concernant la Judée-Samarie

Il est beau de voir comment Dieu a agi pour qu’Israël rentre dans son héritage. Les promesses concernant la Terre sont étonnamment nombreuses dans la Bible. Abraham reçut plusieurs de ces promesses ; cet homme de Dieu bâtit des autels précisément en 3 lieux : Shekhem (Sichem), Béthel et Hébron – ces lieux saints représentent la Judée-Samarie. L’Ange de l’Eternel lui apparut pour lui promettre la Terre, Dieu lui déclara solennellement sur une haute montagne : « Tout le pays que tu vois, Je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours » (Gen 13:15). Plus loin, la promesse s’est précisée : « Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate » (Gen 15:18).

Par la suite, Dieu envoya Josué conquérir la Terre promise, et la terre fut libérée.
Aujourd’hui, et depuis la création de l’Etat hébreu en 1948, la manière que Dieu emploie est surprenante. A chaque guerre défensive, notamment en 1948-49 et en 1967, Dieu rajoute du territoire à Israël. Israël a gagné la guerre de 1967 en six jours, et libéré la Judée-Samarie de l’occupation jordanienne, mais a voulu négocier pour obtenir une paix durable. Israël possède dans sa population 20% d’Arabes, et croit toujours en une solution négociée. Pourtant, l’Europe continue à accuser Israël, à l’instar des nations islamiques, soutenant par ses euros le terrorisme, et permettant à Mahmoud Abbas et ses collaborateurs de s’enrichir de manière indécente.

Le 1er juillet prochain sera le premier jour de la mise en place du plan Trump. En fait, seules des villes comme Ariel, Maale-Adoumim et Efrat devraient être « annexées ». Qu’est-ce que cela signifie ?… Rien d’autre que ce qui existe déjà. Ces villes sont israéliennes, mais le monde le conteste, d’où le terme « territoires contestés ou disputés ». Le mot « annexion » est impropre, car Israël avait déjà conquis ces territoires, et elle ne traite pas avec un Etat, puisque les Palestiniens n’en sont pas un.
L’annexion dans l’histoire des nations est choses courante : pour exemple, la France a pratiqué moult annexions – la Bretagne, la Normandie, la Corse, l’Alsace-Lorraine, la Savoie, Nice et même l’Algérie. Les nations se sont toutes construites ainsi.

Pour Israël, il s’agit juste de rentrer dans une terre qui lui appartient déjà.

Le choix de l’Eglise des nations

L’Eglise est placée devant un choix, celui de croire ou non en la Parole de Dieu et d’être participante des promesses bibliques. Le prophète Joël parle des temps glorieux où l’Esprit sera déversé sur toute chair (Joël 2,28), tandis qu’Esaïe mentionne que la connaissance de l’Eternel remplira la terre « comme les eaux de la mer couvrent le fond des mers » (Es 11,9). Nous aspirons à ce temps.

Mais les prophètes parlent également de jugement sur les nations/goyim qui n’auront pas soutenu Israël ou n’auront rien fait pour s’opposer à ceux qui veulent diviser la terre. Elles seront jugées dans la vallée de Josaphat (Joël 3:2).

La Judée-Samarie est le coeur d’Israël. C’est peut-être pour cela qu’il y a tant d’opposition de l’extérieur, mais également de l’intérieur. Mais croyons que Dieu accomplira sa parole ; de la même façon qu’Il a permis de protéger le peuple juif jusque-là, et qu’Il les ramène sur sa terre, Il permettra qu’Israël rentre dans tout son héritage. Il l’a promis à Abraham et l’on sait que Dieu tient Ses promesses.

Nous chrétiens, issus du peuple juif, nous n’avons pas d’autre choix que d’être des amis d’Israël, sincères et authentiques, comme Mamré, Eschkol et Aner qui étaient les amis d’Abraham.

pasteur Gérald Fruhinsholz

  • note1(1) Au Congrès de Bâle en 1897, au milieu de centaines de rabbins, quelques chrétiens étaient présents, tel William Hechler et Henri Dunant, le fondateur suisse de la Croix-rouge. Voir notre site Shalom Israël. Le pasteur Claude Duvernoy fut un des rares Protestants à réaliser l’importance de ce tandem Herzl/Hechler.
    note2(2) Jerry Klinger, président de la Jewish American Society for Historic Preservation a écrit : « Le sionisme politique et l’état moderne d’Israël sont en grande partie issus de la farouche volonté de Theodor Herzl. Mais s’il n’y avait eu pas un chrétien, Herzl serait resté un écrivain autrichien excentrique, obscur et oublié depuis longtemps. Ce chrétien c’est le Rev Hechler, nous avons une « dette sioniste » envers lui, et on l’a oublié ».