Etoile T
Shalom Israël
Etoile T

3 mai 2024

Ami ou ennemi

De Jérusalem,
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Ce que nous vivons actuellement par rapport aux événements en Israël et plus précisément Gaza est pour le moins stupéfiant. Des millions de chrétiens sont persécutés dans le monde, 300 000 civils ont été tués en Syrie depuis 2011, un millions d’Ouïghours musulmans sont persécutés par les Chinois (de même les Tibétains), des Ukrainiens et des Russes meurent par milliers tous les mois, des millions de Soudanais vivent une famine sévère, le Congo est dans une guerre depuis 30 ans faisant des milliers de victimes, etc…, mais c’est Gaza – 35 000 victimes (selon les dires du Hamas) dont une grande partie de terroristes – qui attire le plus l’attention du monde et des médias.

 

Pourquoi cette particularité de Gaza ? Ne serait-ce pas parce que le peuple juif et Israël sont dans l’équation ? …

Les rues, les universités, les gouvernements, s’enflamment dans le monde entier contre Israël. Après les horreurs du 7/10 et la détermination du gouvernement israélien d’en finir avec ce terrorisme endémique – rappelons simplement les attentats de Beyrouth en 1983 par le Hezbollah qui causèrent la mort de 241 soldats américains, et de 58 parachutistes français – les nations se retournent contre Israël ! On propose même de mettre au pilori, plus exactement d’accuser de « crimes de guerre » le PM israélien Netanyahou. Rien de moins. Des gouvernements coupent toute relation officielle avec Israël et ces mêmes pays veulent absolument créer « la Palestine » en sachant que cela signifie la mort d’Israël.

Dans cette folie furieuse à l’encontre de la seule démocratie au Moyen-Orient, toute personne sensée peut-elle se poser et réfléchir ? Pourquoi cette haine du peuple juif et d’Israël ?… Quelle différence y a-t-il entre l’antisémitisme nazi des années 30-40 et celui d’aujourd’hui ?

 

Je voudrais faire suivre les propos d’un ami juif de Jérusalem, Richard Elkaïm :

« […] L’antisémitisme, on connait. Hélas. Depuis toujours. L’antisionisme, on connaît aussi, hélas. Depuis moins longtemps et pour cause. Depuis la naissance de l’État d’Israël. Mais depuis le 7 octobre, on pourrait dire, si j’osais prendre le sujet à la rigolade, ou sourire l’espace d’un court instant pour éviter le tragique et dramatique de la chose, que c’est une affaire qui marche. Qui court même. De partout de par le monde.

Comme chacun de nous, je regarde les images télé nous envahir. Que ça. Pas une chaîne d’info sans les Universités du monde, les Sciences Po de France, les manifs contre Israël, contre Netanyahou, contre les Juifs, les drapeaux palestiniens brandis, tels des océans fougueux et enivrés, ivres de semer la mort, les keffiehs sur les têtes, sur les épaules ou autour des hanches de toutes ces jeunes blondasses bien de chez cette pauvre France tellement profonde. Et débile. Devenue folle de tant de haine. Tout est antisémitisme, pire qu’aux pires époques de l’histoire de l’Europe de tous les temps […] ».

 

Depuis que la ligne (au fer) rouge a été tracée le 7/10, nous pouvons dire que nous n’avons que le choix d’être « ami ou ennemi d’Israël ». Il n’y a maintenant plus de zone d’ombre où se cacher. C’est au moins clair. Le Président Biden par exemple est-il vraiment un ami ?…

L’ancien ambassadeur David Friedman y répond dans un interview, tout d’abord par rapport à l’Iran : « Je blâme l’Amérique pour cela. L’Amérique, depuis que nous avons quitté le pouvoir, n’a pas appliqué de sanctions contre l’Iran. Ils leur ont fourni des dizaines de milliards de dollars d’allègement des sanctions, qu’ils ont utilisés pour répandre le terrorisme et les armes à travers tout le croissant du Moyen-Orient jusqu’en Irak, en Syrie, au Liban, à Gaza.

Israël se bat pour sa vie et Biden se bat pour le Michigan. Il a besoin de montrer qu’il n’est pas tellement pro-Israël, donc il a déçu beaucoup, beaucoup, beaucoup de Juifs. Je pense qu’il a fait un mauvais calcul politique, mais plus important encore, je pense qu’il vient de faire un calcul très immoral.

L’effet de ce qu’il a fait est d’enhardir le Hamas. Il augmente le prix qu’ils imposeront pour tout retour d’otages. Cela leur donne plus de pouvoir de négociation. Cela va exactement à l’encontre de ce que M. Biden souhaite accomplir, à savoir mettre un terme à la guerre.

Biden n’a fait que de commettre des erreurs depuis qu’il est au pouvoir. Il a commis une énorme erreur en Afghanistan, dans ses relations avec la Russie, avec l’Iran, et maintenant avec le Hamas et le Hezbollah ».

 

Donc, même si Mr Biden dit le contraire, il n’est pas un ami d’Israël. Une définition de l’amitié se trouve dans la Bible (Proverbes 17,17) :

« L’ami aime en toute circonstance, et dans le malheur il se montre un frère ».

A chacun de nous définir dans ces temps troublés. Presqu’un siècle après l’antisémitisme nazi, posons-nous la question. Il est vrai que jusqu’en 1945, le monde n’était pas vraiment sensible à « la question juive ». A-t-on appris de l’Histoire ?…

Israël demeure la conscience de l’humanité – Le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem en témoigne. La conscience des nations serait-elle seulement motivée par ses intérêts économiques, avec le pétrole arabe ? Je crois hélas que cela va plus loin. La haine anti-juive est irrationnelle et elle doit être combattue avec force dans les esprits.

 

J’apprécie l’amitié de l’ambassadeur David Friedman : « Le peuple d’Israël est l’un des peuples les plus incroyables au monde. J’ai vu l’unité, comme je n’en ai jamais vu dans aucun pays, et on en a désespérément besoin ici. Cela n’enlève rien au fait qu’il y a beaucoup de tristesse et beaucoup de traumatismes (suite au 7/10), beaucoup de questions sans réponse. Il y aura un règlement de comptes pour cela, pour ces échecs à un moment donné. Mais le peuple israélien est l’un des plus grands du monde et je suis très fier d’eux ».

 

A l’heure où nous voyons dans le monde les drapeaux palestiniens être brandis, il est bon de se réveiller ou réveiller nos consciences et pourquoi pas lever le drapeau d’Israël. Déjà, ces bannières frappées de l’Etoile de David fleurissent dans les rues de Jérusalem en vue de Yom haHatsma’out, le Jour de l’Indépendance, le 14 mai. Kol hakavod (Bravo et honneur) à Israël qui malgré ses traumatismes et le nombre de victimes dans cette guerre, sait, avec l’aide de D.ieu, se relever et vivre fièrement.