Le député Gohmert a fait une déclaration (1) importante, lucide et réaliste dont il faudra se souvenir.

Gohmert évoque les procès engagés contre le vice-président Mike Pence destinés à l’empêcher de valider certains grands électeurs – pourtant confirmés par les autorités des Etats mais pas par les législatures – lors du dépouillement des votes le 6 janvier prochain.

Sa déclaration résume à la perfection les presque deux mois qui viennent de s’écouler sous nos yeux depuis le 3 novembre, qui s’articulent autour d’un mot, d’un concept : corruption. Corruption jusqu’à la corne. Corruption au-delà de l’imaginable, de toutes les instances de pouvoir. Oui, le pouvoir corrompt. Mais jamais la corruption n’a été exposée de façon si implacable.

Ce que nous avons observé dépasse les limites de la corruption du fait que les auteurs ont agi avec un cynique et une absence totale de scrupule. Sans honte, sang gêne. Pourquoi ? Puisque le pouvoir corrompt, la corruption n’est possible qu’avec le pouvoir. Mais ces termes sont relatifs, pas absolus. Il n’y a pas de pouvoir absolu, et il existe une infinité de degrés et de gravité de corruption.

« La vérité est qu’aucun tribunal n’a jusqu’à présent eu la moralité et le courage de permettre que des preuves de fraude soient introduites devant lui », écrit Gohmert.

La voilà, la corruption jusqu’à la corne. Ceux qui ont fraudé ont tellement de pouvoir qu’ils n’ont pas même cherché à dissimuler leurs malversations. Ils savaient qu’ils ne risquaient rien, et les faits leur ont donné raison.

Non seulement nous ne saurons peut-être jamais précisément, et de manière factuelle au-delà des accusations vagues d’une Sidney Powell délirante, de quelle ampleur a été la fraude – à moins que Donald Trump se ressaisisse et recrute le meilleur cabinet d’audit statistique au monde – mais les coupables ne seront jamais présentés devant un juge, et encore moins envoyés derrière les barreaux.

Louie Gohmert, représentant Républicain du Texas :

« L’élection présidentielle de 2020 est ce à quoi on s’attend dans une république bananière, pas aux États-Unis d’Amérique »

« L’élection présidentielle de 2020 est ce à quoi on s’attend dans une république bananière, pas aux États-Unis d’Amérique. En fait, la fraude et les actions anticonstitutionnelles qui ont eu lieu ont été si flagrantes que sept États contestés – Arizona, Géorgie, Michigan, Nouveau-Mexique, Nevada, Pennsylvanie et Wisconsin – ont tous envoyé des listes d’électeurs dissidentes au Congrès.

Cela place le vice-président Mike Pence dans une position où certains soutiennent qu’il doit choisir entre la morale et la loi. Ce n’est pas le cas.

Il est également essentiel de noter que de nombreux membres de ce qu’on appelait avant les « grands médias », aujourd’hui « l’Alt-left », continuent de dire que les tribunaux ont tous déclaré qu’il n’y avait aucune preuve de fraude. C’est fallacieux, trompeur et carrément malhonnête. La vérité est qu’aucun tribunal n’a jusqu’à présent eu la moralité et le courage de permettre que des preuves de fraude soient présentées devant lui.

Nous continuons à espérer qu’il y ait au moins un juge fédéral qui comprenne que la fraude qui a volé cette élection signifie la fin de notre république, et ce procès [contre Mike Pence] garantirait que le vice-président n’acceptera que des électeurs légitimement et légalement élus [Dreuz : les mots « légitimement » et « légalement » employés par Gohmert ici ne sont pas appropriés : les grands électeurs ont été légitimement et légalement désignés. Ce qui n’est pas légitime, c’est l’élection elle-même, entachée de très nombreuses fraudes]. Il faut qu’il existe une possibilité de passer devant un tribunal alors que la fraude a été aussi répandue.

Une procédure douteuse

« C’est pour cette raison que plusieurs plaignants et moi-même avons déposé une plainte pour obtenir une mesure déclaratoire accélérée, et une injonction d’urgence, afin de demander au tribunal de se prononcer sur l’autorité du vice-président lorsqu’il présidera le Sénat pendant la session conjointe du Congrès [le 6 janvier].

Nous demandons à la Cour de maintenir les pouvoirs énoncés dans la Constitution des États-Unis qui confèrent au vice-président l’autorité exclusive et la seule discrétion dans la détermination des votes électoraux à compter [Dreuz : sauf que cette procédure n’a été activée que trois fois, et à chaque fois, les listes dissidentes étaient validées par les Etats, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui]. Comme indiqué dans la requête, la loi sur le décompte des voix est inconstitutionnelle, car elle ordonne au vice-président Pence de légitimer les votes électoraux en violation de la clause électorale, et elle limite ou supprime son pouvoir garanti par le douzième amendement, de déterminer quelles listes électorales doivent être comptées et lesquelles, le cas échéant, ne peuvent pas l’être.

Ceci est fondamental, car aucune loi ne peut constitutionnellement fournir des règles dans la mesure où une telle loi viole la Constitution américaine. [Dreuz : voilà un cas légitime qui mérite un examen par la Cour suprême, si une loi est potentiellement anticonstitutionnelle. Mais, dira possiblement la Cour, cette demande est tardive et doit être rejetée. Ce n’est pas quand les Américains ont voté, et que les résultats du vote ne conviennent pas aux plaintifs parce qu’ils n’ont pas donné la victoire à leur candidat, qu’il faut déposer plainte contre une loi anticonstitutionnelle. Il fallait le faire bien plus tôt].

Grâce à des politiciens sans scrupules, à des fonctionnaires d’État corrompus et à un effort coordonné pour saper la volonté du peuple américain en faveur du maintien du statu quo dans le marais de Washington, nous nous trouvons maintenant dans une situation où une élection volée devient une erreur judiciaire de plus à laquelle cette ville refuse de remédier [Dreuz : Superbement résumé !]. Les élites de Washington veulent faire disparaître ces injustices électorales sous le tapis, comme elles l’ont fait pour d’innombrables autres scandales tels que le hoax sur la collusion avec la Russie, le chantage de Biden en l’Ukraine, et la mauvaise gestion d’informations classifiées par Hillary Clinton [son serveur d’email privé pour gérer les affaires de l’Etat], pour n’en citer que quelques-uns.

Pour l’avenir de notre République, le 6 janvier prochain, le vice-président Pence doit être autorisé à faire respecter les votes légaux de millions d’Américains et à préserver la grande expérience d’autonomie de notre nation ».

Conclusion

Je m’interroge.

Comment le vice-président peut-il disqualifier des grands électeurs légalement élus, pour en choisir d’autres, auto-déclarés – et que la propre législature Républicaine de leurs Etats n’a même pas voulu certifier, ce qui aurait donné force et légitimité à Mike Pence ?

Comment Pence peut-il légalement « respecter les votes légaux de millions d’Américains » puisque sans décision de justice, les accusations de fraude – quelles que soient la solidité des preuves écrasantes, incontestables, et multiples qui existent ; des preuves que nous avons vues, documentées, soigneusement rapportées et consignées – ne sont que des accusations.

Nous avons été les premiers à dénoncer l’amalgame que fait la gauche en refusant le droit à la présomption d’innocence, et décidant qu’une accusation vaut culpabilité et condamnation. Nous l’avons fait pour le mouvement #MeTwo, nous l’avons fait pour Brett Kavanaugh, nous l’avons fait pour les consignes scandaleuses imposées par Obama aux universités américaines concernant les accusations de harcèlement sexuel, qui interdisaient aux garçons accusés de se défendre. Nous l’avons fait et le ferons parce que la morale l’impose. Et nous l’abandonnerions pour la fraude parce que cela nous arrange ?

« Ce qui compte, ce n’est pas les gens qui votent, mais les gens qui comptent les votes ». La citation est attribuée à Staline. A supposer qu’elle soit réellement de Staline, elle est si incomplète qu’ont dirait une désinformation de BFM.

La réalité est la suivante : une fois que le comité central du parti communiste avait voté, et une fois que les votes avaient été comptés, Staline faisait brutalement exécuter ceux qui n’avaient pas voté comme il le voulait. Les votes suivants étaient conformes.

Note optimiste : malgré la meilleure volonté de l’ennemi du peuple – les médias – nous n’avons pas encore touché ce fond.

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