Source : L’Appel Prophétique: Elie, Prophète de la Restauration

Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel.  Achab envoya des messagers vers tous les enfants d’Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.  Alors Elie s’approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés?  Si l’Eternel est Dieu, allez après lui; si c’est Baal, allez après lui!  Le peuple ne lui répondit rien.  Et Elie dit au peuple: Je suis resté seul des prophètes de l’Eternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal.  Que l’on nous donne deux taureaux; qu’ils choisissent pour eux l’un des taureaux, qu’ils le coupent par morceaux, et qu’ils le placent sur le bois, sans y mettre le feu; et moi, je préparerai l’autre taureau, et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu.  Puis invoquez le nom de votre dieu; et moi, j’invoquerai le nom de l’Eternel.  Le dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu (1 Rois 18:19-24a).

Il fallait à Elie de l’audace et un sacré courage pour dire ces choses ! Ceci est un avant-goût du ministère d’Elie des temps de la fin, et c’est cela même que nous devons apprécier. Ce qui augmente notre appréciation est qu’également il s’agit d’une illustration de ce qui doit encore venir : Elie doit venir premièrement et restaurer toutes choses. La nécessité prophétique des derniers temps est liée essentiellement à la restauration de ce qui a été perdu, la chose ancienne, originelle, première et parfaite.

Nous ne parlons pas de la restauration des ministères comme si ces derniers étaient la chose elle-même.  Ils constituent un moyen pour atteindre une fin autre et plus grande, savoir, la “restauration de toutes les choses dont Dieu a parlé par la bouche de Ses saints prophètes depuis les temps anciens” (Actes 3:21b), c’est-à-dire, à la fois la restauration d’Israël après sa calamité à venir, connue comme ‘le temps des troubles de Jacob’, et la restauration d’une Eglise dans sa puissance et sa gloire apostolique originelle et sans tache.  La vérité elle-même, qui se couche par terre dans les rues, a besoin d’être restaurée. Même le langage a souffert un terrible harcèlement et une affreuse diffamation. Le travail de restauration est nécessaire à tous les coins de rue et c’est là un travail considérablement exténuant.

Il serait plus facile de repartir de rien que d’avoir premièrement à défaire, arracher, déraciner et détruire ce que les hommes ont tenu en admiration et exalté et désirent voir préservé et perpétué, c’est-à-dire quelque chose qui diffère de ce qui a été donné au commencement. On ne peut construire et planter qu’après avoir déraciné, arraché et détruit. Combien d’entre nous avons l’énergie nécessaire pour supporter les pleurs et les hurlements des gens qui ne veulent pas que les choses soient déracinées?

Cette “compagnie d’Elie” doit venir premièrement avant que le Seigneur Lui-même ne revienne. Jean-Baptiste était identifié à Elie, et le Seigneur disait de lui qu’il était le plus grand de tous les prophètes, et ce faisant, Il rendait honneur au caractère intrinsèque d’ “Elie” que manifestait Jean de par son identité.  Il y a un esprit d’Elie, un caractère prophétique, quintessenciel que Jean, lequel avait l’esprit d’Elie et était de son espèce, exhibait. Cet esprit illustre de nouveau ce qui doit encore venir dans le futur, à savoir une “compagnie d’Elie” sur terre, dans cette même séparation, la même audace et cette même connaissance confiante de Dieu.  Ils auront la même autorité pour accomplir les œuvres de Dieu des derniers temps et pour confronter une Eglise et un monde qui sont devenus apostates, et les mettre au défi en confrontant leurs prophètes et en faisant descendre la démonstration de Dieu et la révélation de Dieu dans le feu.

Si Elie, qui est un prophète appartenant à l’espèce du désert ultime des derniers temps, doit venir premièrement, quels sont alors les éléments constitutifs ou les caractéristiques définissant le prophète Elie ? A quel type de prophète devons-nous nous attendre et que Dieu attend, d’autant plus si cet Elie à venir doit être collectif ? Ce n’est pas un prophète qui produit des écrits comme Esaïe ou Jérémie, mais c’est plutôt le prophète de l’action et de la confrontation.

Qu’allons-nous voir dans ce prophète en action qui est, en quintessence, la définition du prophète ? Il va y avoir de nombreux faux prophètes. Que va montrer Elie dans son obéissance qui le conduit à passer pour un fou ? Que montre-t-il d’inhérent au terme de prophète?  Elie était-il un insoumis ou était-il un conscrit volontaire ? Il avait été choisi mais cela ne signifie pas qu’il n’avait pas eu le choix dans la matière et qu’il n’aurait pas pu refuser.

La confrontation des derniers temps


Il est dit d’Achab qu’il était plus méchant que tous les rois d’Israël avant lui. La combinaison, par conséquent, d’un Achab politique et d’une Jézabel religieuse, formant une union vile, impie, étrange et illicite, rassemble le pire du politique et le pire du religieux, et en fait une puissance dévorante. Nous devons le comprendre, parce que c’est une préfiguration du système religieux et politique de la fin des temps vers lequel nous nous acheminons. C’est la logique de notre temps. Il est nécessaire qu’il y ait une certaine espèce d’autorité globale qui viendra apporter une solution aux problèmes qui divisent l’humanité s’il doit y avoir une quelconque santé mentale sur ce globe. Dans le but de restaurer la paix et l’ordre dans les nations, il doit y avoir une sorte d’unité qui coupe toute nécessité pour les nations d’être en guerre les unes contre les autres. Cette union est représentée sous forme ombragée par l’union d’Achab et de Jézabel à l’époque d’Elie. Il n’y a qu’un seul qui se lève pour s’y opposer, quel que soit le bénéfice que cette union apporte aux hommes dans un semblant de paix, et ce n’est pas Dieu. “Combien de temps allez-vous hésiter entre deux opinions ?” est la proclamation faite à une nation apostate qui ne désire que la paix à n’importe quel prix, la chose fausse qui permet aux affaires de suivre leur cours suivant le train-train habituel.

Elie discerne très bien le phénomène dans l’air du temps et il le confrontera, même lorsque la chose atteindra sa forme la plus vile.

La spécialité de Jézabel était de détruire les prophètes de Dieu. Il y a quelque chose à propos de l’esprit de Jézabel qui s’emploie si activement à exterminer, dans sa haine, tout ce qui est prophétique. Il sait que, quoi que représente Elie, ce dernier menace l’intégralité du système qui se dissimule sous les noms de Jézabel et d’Achab. C’est dans ce but que Dieu envoie Elie. L’autorité, la puissance et l’audace d’Elie ne sont pas une déclaration de ce qu’il est extérieurement, mais de ce qu’il est intérieurement et en vérité, c’est-à-dire la vérité plénière de ce que l’autorité, en Dieu, est. Ce n’est pas l’audace qui vient du fait d’être un “macho.”  C’est là une fausse audace pompeuse qui ne constitue pas l’élément de base de la confrontation contre Achab:

“L’Eternel est vivant, le Dieu d’Israël, dont je suis le serviteur ! Il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole” (1 Rois 17:1).

À SUIVRE.: Partie 2 – L’obéissance prophétique – Partie 3 – L’appel prophétique