Note MAV: Je suis d’autant plus sensible à ce témoignage qu’il m’est arrivé la même chose au début de mon ministère. C’était en Suisse, en janvier 94. Depuis des mois, j’avais utilisé parcimonieusement le peu de sous qui me restait pour survivre après avoir dû tout abandonner pour obéir à Christ et répondre à son appel : mon entreprise donc mon salaire, mon appartement en acceptant de vivre dans une chambre de bonne dans un milieu très hostile, et beaucoup d’autres choses qui m’avaient vraiment coûté de lâcher: mais j’avais entendu l’appel de Dieu, impérieux, si impérieux que je n’avais aucun doute sur Sa volonté pour moi !
Et, quelques mois à peine après cet appel et ce renoncement, me voici en Suisse, faisant la tournée de dix-neuf assemblées chrétiennes. Alors que je voyais les premières offrandes (toutes petites, car je ne faisais que donner mon témoignage, sans encore exercer de ministère !), s’accumuler jour après jour alors que j’allais d’église en église témoigner, je comptais combien de jours cela me permettrait de vivre quand je rentrerai.
Au bout d’une douzaine de jours, j’avais devant moi 950 Fr suisses. Un pactole à l’époque pour moi ! Cela pouvait me permettre plus d’un mois de survie quand je rentrerai en France. Après un quinzaine de jours de prégrinations, je me retrouve hébergée pas loin de Neûchatel, chez une amie suissesse à qui j’avais prêté quelques mois auparavant mon appartement à Boulogne-Billancourt, juste avant que je sois contrainte de déménager, faute d’argent. Je devais rester cinq jours chez cette amie, plusieurs églises dans le coin m’ayant invitée*, en sus de télévisions et de radios qui m’avaient aussi invitée. Le lendemain de mon arrivée, cette amie reçoit une lettre recommandée de son patron. Elle était licenciée de son travail, et comme elle avait pris des avances sur salaire, son solde de tout compte était égal à zéro.
Elle était d’autant plus catastrophée qu’elle devait régler son loyer le lendemain matin. Elle m’apprend qu’il était de 1000 Fr suisses. Ouh là là !, je me suis mise à intercéder, à en déménager le ciel, en rappelant au Seigeur qu’Il pourvoyait aux besoins de ses enfants et qu’Il allait certainement faire un miracle. Une heure se passe ainsi dans l’intercession, jusqu’à ce que j’entende une petite voix me dire:
-
– Donne-lui tout ce que tu as!
Non ! Dieu ne pouvait me demander cela, ce n’était pas possible !
Là , Il m’arrachait les tripes ! Mais je savais que c’était Lui, je n’avais qu’à obtempérer. Dès que j’ai dit: » D’accord Seigneur, je Te fais confiance « , j’ai senti une paix surnaturelle m’envahir. J’ai commencé à échafauder toutes sortes de stratagèmes pour pouvoir donner cet argent à mon amie, car je savais qu’elle le refuserait: elle connaissait ma situation bien plus précaire que la sienne ! Donc j’avais réssolu de le mettre sous son oreiller avant de partir. Le propriétaire patienterait. D’ici là , je pourrais sans doute rajouter les 50 Fr suisses qui manquaient.
Le soir même, j’allais témoigner dans la plus petite église, parmi toutes celles que j’avais visitées. C’était en pleine montagne. À la fin, le pasteur et les anciens me convoquent et me demandent de leur signer un reçu. Étonnement de ma part: c’était la première fois. Dans les autres églises, le montant de l’offrande que l’on me donnait était si faible que personne n’avait songé à me demander un reçu. Et là je lis le montant…. 950 Fr suisses ! J’étais scotchée, ahurie. Je leur ai demandé:
- – Pourquoi un tel montant ?
- – C’est le montant que Dieu nous a mis sur le coeur. C’était très précis…. Exactement 950 Fr
Je suis rentrée à trois heures du matin chez mon amie (c’était une autre amie qui m’avait accompagnée et le trajet, de nuit, dans ces montagnes enneigées et aux routes glissantes avait été long !). J’ai réveillé mon amie en m’écriant:
- – Dieu m’a remboursée avant même que je te donne l’argent de ton loyer!
Et j’avais de quoi rajouter les 50 F qui manquaient !
C’est ainsi que j’ai commencé ma marche par la foi, et je n’ai jamais vu la fidélité de Dieu faiblir. Bien au contraire !
Mais il m’a fallu vingt ans pour comprendre que ce que Dieu m’avait fait donner, c’était les prémices de mon travail pour Lui ! Cela fait partie des principes du Royaume : Des principes qui bénissent quand on y obéit, car, alors que je m’apprêtais à rentrer à Paris, j’ai appris qu’il s’était produit un autre miracle: mon premier livre s’était vendu par centaines d’exemplaires durant mes visites aux églises suisses, mais comme ce n’était pas moi qui m’en occupais, je l’ignorais… Et je suis revenue avec de quoi vivre plusieurs mois, en découvrant que Dieu, entretemps, m’avait trouvé pour un an un grand studio à un loyer dérisoire (un fonctionnaire, sur la demande d’une tierce amie, chrétienne, avait été convaincu de me le prêter, alors que, souffrant de dépression, il avait choisi d’aller durant un an dans une maison d’accueil chrétienne. Donc cela l’arrangeait… et moi encore bien plus !). Mais en fait, au bout de trois mois, mon ministère plein temps était lancé (par Dieu, pas par moi !), j’ai trouvé, encore surnaturellement, un autre logement dont je pouvais désormais assumer les frais, et rendre son studio au loyer très, très bon marché, à ce fonctionnaire chrétien qui – entretemps – avait aussi été miraculeusement guéri… Un véritable enchaînement de miracles, fruit de mon obéissance à un ordre que je savais émaner de Dieu.
Depuis, cela n’a jamais cessé. Jamais !
1 Corinthiens 2:9Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.
TÉMOIGNAGE DE GÉRARD CONLON
Je me souviens que, lorsque j’ai quitté mon travail pour devenir pasteur à plein temps, j’ai mis une certaine somme d’argent en banque, provenant de mon capital retraite. Je m’imaginais que, si mon histoire de ministère ne fonctionnait pas, au moins, j’aurais un bas de laine sur lequel me replier. Un jour, un ami qui était aussi dans le ministère est entré dans mon bureau et m’a dit : « Pasteur, je ne sais pas ce que je vais faire. Le moteur de ma voiture vient d’exploser et je n’ai pas d’argent. Je ne sais même pas comment je vais pouvoir me rendre à l’église.
Je savais que son besoin était légitime et je savais aussi que j’avais suffisamment d’argent en banque pour lui acheter une voiture. Pourtant, tout à coup, je me suis senti très très spirituel et j’ai dit : « Prions. Dieu nourrit les animaux des montagnes par milliers, alors Il sera capable de pourvoir. David a dit : » J’ai été jeune, j’ai vieilli ; Et je n’ai point vu le juste abandonné, Ni sa postérité mendiant son pain » ( Psaumes 37:25).
Alors qu’il était là , assis en face de moi de l’autre côté du bureau, j’ai penché la tête et nous avons commencé à prier – mais c’était comme si ma bouche était pleine de beurre de cacahuète. Je pouvais à peine prier parce que, pendant tout ce temps, j’entendais cette petite voix qui me disait : « Hypocrite ! Si quelqu’un, voyant son frère dans le besoin, lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » (voir 1 Jean 3:17). Je ne cessais d’essayer de faire taire cette petite voix tout en priant jusqu’à ce que je finisse par rendre les armes et dise : « J’ai de l’argent de côté si tu en as besoin. »
J’ai donc fini par lui acheter une nouvelle voiture. Peu de temps après, le moteur de ma voiture a rendu l’âme et, à ce moment là , j’ai dit : « Bon, Seigneur, je T’ai obéi. C’est tout ce que je peux dire. »
Un peu plus tard, nous étions en train de rénover une église que nous avions achetée à la campagne. J’étais sur l’échafaudage, en train d’aider à repeindre le plafond quand quelqu’un est entré en me disant : « Tu as un appel urgent ! » Quand j’ai décroché le téléphone, l’homme au bout du fil s’est présenté comme un vendeur local de voitures. Ensuite, il a dit : « Un homme est venu ce matin et il vous a acheté une voiture neuve. Tout ce que vous avez à faire, c’est de venir et de signer ! » Je lui ai demandé l’identité de la personne, mais il m’a dit qu’il avait choisi de rester anonyme.
Comprends bien que je ne te dis pas que si tu achètes une voiture à un ami, tu en auras une toute neuve en retour. Ce que je veux dire, c’est que, lorsque nous faisons les choses à la manière de Dieu, refusant d’être insensibles à un réel besoin que nous voyons, Dieu pourvoira et Il répondra à nos besoins.
Carter Conlon a rejoint l’équipe pastorale de Times Square Church en 1994, sur l’invitation du pasteur fondateur David Wilkerson. Il a été nommé Pasteur Senior en 2001. C’est un responsable fort et plein de compassion qui est un intervenant fréquent lors des Expect Church Leadership Conferences menées par World Challenge dans le monde entier.
- * J’avais participé quelque temps avant à l’émission ex Libris, pour mon premier livre: » Le tourment et la grâce » , avec patrick Poivre d’Arvor, et cette émission, qui avait connu un taux d’écoute de quinze millions de télspectateurs, record absolu de l’année, avait aussi été suivie en Suisse.
Amen à ces deux merveilleux témoignages.
Hier sur le chemin du retour, j’ai été poussée pour saluer des amis et dans la voiture j’ai prié afin que le seigneur me guide. Ils ont été durement éprouvés déjà , perte d’un enfant puis handicap de la mère suite aux rayons pour soigner la tumeur au cerveau.
Je ne peux m’empêcher de partager leur chagrin, j’ai connu mon amie bien avant la maladie ainsi que Gabrielle avec ses belles boucles blondes. Malheureusement, leur fille en grandissant a eu de mauvaises fréquentations et a commencé à se droguer. Les parents ont bataillé mais le drame arriva, elle fut tuée dans un accident de voiture avec 3 autres personnes. David leur fils a été très choqué et aujourd’hui les parents tremblent pour lui. Mon amie a un très fort caractère et malgré son handicap et la mort de son enfant elle ne se laisse pas aller à geindre.
Je lui parle de Jésus et elle me dit qu’elle croit en Dieu, sa grand-mère est témoin de Jéhovah. Le seigneur m’a fait comprendre qu’il fallait que je l’écoute. Puis un truc tout bête, elle me dit : j’aime beaucoup tes chaussures ( mon mari me les a offertes il y a quelques jours). Quelque chose me dit : donne les. Sans réfléchir j’enlève mes chaussures et les lui donne. Ce n’est pas grand chose mais pour elle c’était le geste qui compte. Je suis repartis pieds nus mais une chose est sure dorénavant je vais pouvoir parler de Jésus notre sauveur librement. Gloire à Dieu.