Vous me connaissez comme le prophète qui a fait tomber le feu. Mais je veux vous dire ce que beaucoup n’entendent pas souvent : la douleur silencieuse, la solitude, le poids de l’appel…
Je suis Élie. Un homme comme vous. Appelé par Dieu, mais familier avec la peur. Oint, mais familier avec l’anxiété. Je n’ai pas choisi cette vie ; c’est elle qui m’a choisi.
Je me souviens du jour où Dieu m’a dit d’affronter Achab. Mes genoux tremblaient, mais mon esprit brûlait de zèle pour obéir à Dieu. J’ai déclaré qu’il n’y aurait de pluie que sur ma parole. Et puis, Dieu m’a conduit à me cacher – non pas dans le confort, mais dans l’obscurité.
Il m’a emmené au torrent de Kerith. Là, j’ai bu l’eau du ruisseau, et les corbeaux – oui, des corbeaux – m’ont nourri de pain et de viande matin et soir. Étrange comme Dieu utilise les choses les plus improbables pour nous nourrir. J’étais seul, mais pas abandonné.
Lorsque le torrent s’est tari, le Seigneur m’a dit : « Va à Sarepta. J’ai préparé une veuve pour te nourrir. » Une veuve ? Cela n’avait aucun sens pour moi. Mais j’ai obéi. Et elle – la pauvre, ramassant du bois pour préparer son dernier repas – était le vase choisi par Dieu. Ensemble, nous avons été témoins du miracle de la provision : la jarre de farine et la cruche d’huile ne se sont jamais taries. Dieu m’a montré à nouveau : Il voit les oubliés et n’oublie jamais les fidèles.
Mais le voyage n’a pas été sans combats. Sur le mont Carmel, je me suis tenu devant les prophètes de Baal. Seul. Juste moi et le Dieu qui répond par le feu. Et Il l’a fait. Le feu est tombé. Le peuple s’est incliné. La victoire fut retentissante… mais l’après fut silencieux.
Car peu après, Jézabel a menacé ma vie.
Et j’ai couru.
Oui, Élie le prophète a couru. Je me suis enfui dans le désert, me suis laissé tomber sous un genêt et j’ai dit : « C’est assez. Seigneur, prends-moi la vie. » La dépression m’enveloppait comme un lourd manteau. Le feu même que j’avais invoqué du ciel s’était éteint en moi. Je me sentais seul. Incompris. Vide.
Mais Dieu ne m’a pas réprimandé. Il a envoyé un ange. Il m’a nourri. Il m’a laissé me reposer. Puis il m’a nourri à nouveau.
Fortifié, je me suis rendu dans une grotte du mont Horeb, où j’ai épanché mon cœur. « J’ai été zélé pour toi, mais je suis le seul qui reste. » Cette grotte était sombre, mais elle était sainte. C’est là que j’ai découvert quelque chose de puissant : Dieu n’agit pas toujours dans les tremblements de terre ou le feu. Parfois, il parle dans un doux murmure.
Et dans ce silence, c’est là que j’ai compris que Dieu parle le plus fort lorsque nous sommes les plus silencieux. Sa puissance ne réside pas toujours dans le spectaculaire, mais dans le secret. Pas étonnant que l’Écriture dise : « Sois tranquille et tu sauras que je suis Dieu. »
Dieu m’a dit que je n’étais pas seul. Ils étaient 7 000 à ne pas s’être prosternés devant Baal. Je ne les avais simplement jamais rencontrés. Ce moment m’a rappelé que nous avons tous besoin de notre tribu royale. Des gens qui marcheront à nos côtés, intercéderont pour nous, nous rappelleront que nous ne sommes pas fous lorsque le poids de l’appel nous paraît insupportable.
C’est pourquoi Dieu m’a dit d’oindre Élisée.
Lorsque j’ai jeté mon manteau sur lui, il m’a suivi. Il m’a servi fidèlement. Et lorsque mon heure est venue de quitter cette terre, emporté dans un char de feu, Élisée s’est écrié : « Mon père ! Mon père ! » Il a demandé une double portion de mon esprit, et Dieu la lui a donnée.
J’ai donné ce que j’avais, et il a couru plus loin que moi.
Laissez-moi vous dire ceci :
Ne vous isolez pas lorsque l’appel vous semble lourd.
Trouvez votre tribu du royaume :
Des personnes qui ne vous laisseront pas mourir dans le désert.
Des personnes qui vous nourriront, prieront pour vous, vous rappelleront votre but.
Des personnes qui vous diront : « Tu n’as pas fini. »
Je suis Élie.
J’avais peur. J’étais déprimée.
Mais je n’ai jamais été seule.
Vous non plus.

Shalom frères et sœurs,
J’apprécie ce type de regard concernant Elie, enfin pour partie, ne nous emballons pas trop non plus.
Non, Elie n’a pas eu peur, non Elie n’est pas tombé dans la dépression au sens commun du terme. LE MOT « PEUR » NE FIGURE PAS DANS LE TEXTE, LE MOT « SAUVER » (SA VIE), NON PLUS, ce n’est que pure interprétation générée par l’ignorance cosmique sur la manière hébraïque d’écrire, ne parlons même pas des codes et des secrets. Par contre, oui il était comme nous puisque la Parole nous le dit alors que nous serions plutôt crédibles de penser le contraire et certainement il a fait face à une lutte intérieure pour agir avec les sentiments qui vont avec.
Elihaou HaNavi, le prophète le plus mystérieux de tous, celui dont nous n’arrivons pas à discerner entre sa voix et la voix de l’Eternel, impossible au regard des connaissances actuelles en matière de dévoilement de discerner qui parle. Pas étonnant qu’Elie sera à nouveau primordial dans les derniers évènements des temps de notre ère, pas étonnant.
Deux choses essentielles pour lesquelles peu de choses sont dites, pour ne pas dire rien en vérité, surtout concernant la deuxième pour laquelle je n’ai à ce jour rien entendu, au sens large, car ici sur ce blog une et une seule personne s’est aventurée sur ce terrain.
Le premier point est cette « dépression » ou alors cette appellation pour un était de fait qui se trouve en vérité dans un tout autre registre et cet autre registre concerne les forces ou plutôt l’énergie intégrée dans la dimension prophétique. Plus précisément, dans les forces entrant en action dans le prophétique. Lors d’un dévoilement prophétique cela secoue dans les lieux célestes et cela secoue dans les lieux terrestres à l’image de turbulences pour un avion pris dans la tourmente et cela est généré par des forces.
Elie n’était pas, dans ma compréhension tout au moins, victime d’une dépression au sens classique du terme, au sens de l’appellation commune en psychologie. Non c’est autre chose, c’est même tout autre chose. Soyons sérieux, cet homme a fait preuve d’une foi, le mot est faible, d’un courage inimaginable en allant jusqu’à se rire des ennemis de l’Eternel en les provoquants violemment et ouvertement avec une audace folle, LUI SEUL FACE À TOUS, avec tous les regards sur lui, alors que tous les prophètes (sauf les cachés) avaient été mis à mort, cet homme se serait enfuit en rasant les mûrs pétris par la peur et l’angoisse ???!!! Excusez-moi, mais je ne comprends pas.
Mettons de côté que la malédiction ne durait que 24 heures, ensuite la reine J. l’a endossée selon sa propre parole, donc Elie se trouvait hors de danger, mettons de côté pour aller à l’essentiel. Mettons de côté une inconnue de l’équation qui m’interroge, soit le fait de savoir si Elie devait tuer ou faire tuer les prophètes de l’adversaire, cette question m’embarrasse mais ce n’est pas le sujet ici. Voici l’essentiel.
Elie a accumulé en son être toute la force prophétique nécessaire à son action « folle », n’ayons pas peur des mots, oui il a accumulé la force prophétique en sa personne et c’était vraiment du « lourd » comme on dit.
Lors du relâchement d’une parole prophétique, de la libération d’un dévoilement, de la pose d’un acte prophétique ou quoique ce soit de même nature, que se passe-t-il ? Que se passe-t-il l’instant après ces actes, oui que ce passe-t-il à cet instant précis ?
Il se passe la sortie instantanée de cette force accumulée, en un instant l’énergie est sortie, EN UNE SECONDE UN MILLION DE WATTS EN MOINS. C’est cela le contre coup (terme plus adapté que dépression en raison de son utilisation limitée), oui le contre coup. En un instant Elie s’et retrouvé totalement vidé de la force, de l’énergie prophétique considérable accumulée, largement de quoi se retrouver éteint.
Bien sûr le vrai sens du mot dépression signifie aussi cela, d’ailleurs la définition en mécanique ou météorologique ne dit finalement rien d’autre, mais avec des forces différentes. Il y aurait aussi une analogie avec un soldat des troupes d’élite revenant d’une intervention à très haute intensité. Le mot décompression pourrait également s’ajouter à cette façon de regarder.
CONTRE-COUP, JE N’OSE PAS IMAGINER L’ONDE DE CHOC QUE NOTRE « AMI » ELIE S’EST PRISE, l’onde de choc qu’il s’est « ramassée » en langage populaire, je n’ose pas imaginer. Elle était proportionnelle à son action sidérale, ni plus, ni moins, bon ici on est clairement dans le « plus ».
Nous pourrions en dire davantage, comme toujours, mais la mise en lumière de ce retrait fulgurant et soudain d’une force considérable est ce sur quoi je souhaite mettre l’attention.
Le deuxième point j’y reviendrais, car il y a déjà beaucoup, digérons déjà ce qui vient d’être dit.
Je ne veux pas mélanger les genres, mais un jour, un jour il faudra tout de même venir sérieusement sur le cas d’Achab qui est tout sauf l’étiquette « qu’on » lui a collé.
Voici, frères et sœurs, je ne me suis pas trop relu, préférant poster sans trop tarder.
Dan
Très intéressant, Dan, Merci beaucoup
Tu décris avec une précision saisissante ce que, depuis des années, je définis comme étant le « syndrome d’Elie », cette décompression, comme tu le dis, après une mobilisation surhumaine de l’âme au service de l’Esprit.
Je peux, notamment, citer en la matière le cas d’une sœur magnifiquement consacrée à la louange en Suisse (cette sœur était toutefois originaire d’un autre pays) qui, après avoir ouvert la route du Ciel, était « vidée »… Rien à voir avec la dépression, c’était effectivement la décompression dont tu parles.
J’ai également entendu dire, opinion insoutenable, qu’Elie s’était mis hors la loi en trucidant les prophètes de Baal. Sur ce point –sans allonger–, mon analyse de juriste est catégorique: la procédure, le jugement et son exécution ont été en tout point conformes aux exigences de forme et de fond de la Torah. Amen!
Toujours bien à toi
Nico