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Le serpent ancien et le Mashiah  

(notamment agrémentée d’illustrations et avec les textes de source, en hébreu.)

Introduction

Dans la Bible, rien n’est plus étrange que la ressemblance apparente entre le serpent et le Mashiah. Certains diront que ces deux personnages n’ont rien à  voir entre eux, ce qui parfaitement est exact. Pourtant, s’ils sont l’antithèse l’un de l’autre, les apparences sont extrêmement trompeuses.

Pourquoi l’ennemi de Dieu et des hommes s’est-il déguisé en serpent ? La séduction commence déjà  dans ce mot « serpent » en hébreu :  (Nahash) dont la valeur numérique est la même que  (Mashiah) : 358.

La Bible n’a pas été écrite au hasard, elle est entièrement inspirée par le Saint-Esprit. Nous pouvons la lire en français, mais les traductions ne nous permettent pas d’entrer en profondeur dans le texte. L’hébreu est une langue particulière qui permet plusieurs niveaux de lecture. Un même mot peut avoir plusieurs sens, mais l’hébreu est aussi une langue algébrique.

Les serpents de la Bible

Le serpent ancien

Evidemment le premier serpent qui apparait dans l’écriture se trouve bizarrement dans le jardin d’Eden :

Gen 3/1 : Le serpent était nu, plus que tout vivant du champ qu’avait fait IHVH-Adonaï Elohîms. Il dit à  la femme:  » Ainsi Elohîms l’a dit: « ¹Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin »º…  » (Chouraqui)

Ce serpent est Vj (nahash)  : celui dont Dieu dira ceci

Apoc 12/9 : Il est jeté, le dragon, le grand, le serpent, l’antique, appelé Diable et Satân, l’égareur de l’univers entier. Il est jeté sur la terre et ses messagers sont jetés avec lui. (Chouraqui)

Apoc 20/2 : Il saisit le dragon, le serpent, l’antique, c’est le Diable et Satân. Il le lie pour mille ans. (Chouraqui)

Yir Nahash :   (ville du serpent)

Le livre des chroniques rapporte, dans la généalogie de Juda, l’existence de la « ville du serpent » comme suit :

1 Chron 412 : Eschthon engendra la maison de Rapha, Paséach, et Thechinna, père de la ville du Nahash. Ce sont là  les hommes de Réca.

Les 7 types de serpents

Entre le début et la fin, la Bible parle fréquemment des serpents, mais les mots hébreux varient. Au moyen orient il y a au moins 33 variétés différentes de serpents. Il est donc normal que les écritures en citent quelques unes en fonction de leurs caractéristiques propres.

Le serpent du jardin d’Eden n’évoque aucune espèce particulière, c’est un nom générique : Nahash, alors que les autres serpents de la Bible ont des « spécialités ». On trouve :

Le Peten :  (530)

Le « Peten » est sans doute le « cobra », ce mot est parfois traduit par « aspic » que l’on trouve cité 6 fois dans la Bible. (Deut 32/33, Job 20/14-16, Ps 58/5, Ps 91/13, Es 11/8)

La Bible dit que ce serpent est : cruel et très venimeux, il est « sourd et ferme son oreille », mais sera rendu inoffensif car le « nourrisson avancera sa main dans son antre ».

Le Shefifon :  (520)

Ce serpent n’est cité qu’une seule fois dans Gen 49/17, dans la prophétie de Jacob sur la tribu de Dan : « une vipère sur le sentier ».

Il s’agit d’une vipère cornue, qui a deux protubérances au-dessus des yeux. Cet animal  avec des taches gris foncé, mesure moins de 50 cm et se cache dans les trous des chemins. Il se jette sur tous les passants, sans qu’il soit besoin de le provoquer. Sa morsure entraine la mort d’un homme en 30 mn, il plus venimeux que le cobra.

Lorsqu’un cheval aperçoit un « shefifon », il se met a trembler de partout et ne sait plus avancer. On suppose que c’est ce type de serpent « brûlant » qui a envahi le campement au désert (Nb 21/6).

L’Akshouv :  (398)

Ce type de serpent n’apparait également qu’une seule fois dans Ps 140/3. On ne sait pas exactement ce qu’il est, cependant son venin est associé aux paroles violentes, médisantes, qui entrainent à  la guerre.

Ps 140/1-3 : Au chorège. Chant. De David. IHVH-Adonaï, préserve-moi de l’homme du mal; protège-moi de l’homme de violences. 2 Eux qui méditent des malheurs en leur cœur et, chaque jour, suscitent des guerres. 3 Ils affûtent leur langue, comme un Nahash, du venin d’Akshouv sous leurs lèvres.

Le Tsefa :  (240)

Cet animal est sans doute une grande vipère jaune caractérisée par ses habitudes nocturnes. Elle est citée 5 fois dans les textes : (Pr 23/32, Es 11/8, Es 14/29, Es 59/5 et Jér 8/17).

Es 14/29 : Ne te réjouis pas, pays des Philistins, de ce que la verge qui te frappait est brisée ! Car de la racine du Nahash sortira un Tsefa, et son fruit sera un « brulant » (Saraf) volant.

Ce verset parle d’un « brûlant volant », ceci nous rappelle que Dieu a envoyé les « serpents brûlants » dans le désert, on le trouve au verset :

Nb 21/6 : Alors l’Eternel envoya contre le peuple les serpents les brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël.

Ces animaux sont appelés « Hanhashim HaSerafim », en hébreu :    »  les  serpents les brûlants ». La racine  (saraf) est bien entendu utilisée pour donner le nom d’une classe d’anges, les « Sefarim » (les brûlants).

La vipère jaune :

« Comme d’autres membres du genre Bothriechis, cette espèce est arboricole avec une queue fortement préhensible.

En grande partie nocturne, elle se nourrit de petits rongeurs, de grenouilles, de lézards et de petits oiseaux. Elle n’a pas la réputation d’être un serpent agressif, mais elle n’hésitera pas à  frapper si on la dérange.

Prédateur     d’embuscade   typique,     elle     attend     avec patience qu’une proie sans méfiance erre à  proximité. On a remarqué quelquefois qu’elle choisit un emplacement particulier pour se placer en embuscade et qu’elle y retourne chaque année à  l’époque de la migration printanière des oiseaux. Des études ont montré que ces serpents apprennent à  améliorer avec le temps leur habileté dans l’attaque. Quelquefois ces serpents (surtout les plus jeunes) se servent de ce qu’on appelle le  » leurre caudal « , c’est-à -dire qu’ils font bouger leur queue avec des mouvements qui rappellent ceux d’un ver, incitant ainsi la proie potentielle à  pénétrer dans la zone où ils peuvent l’attaquer. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Vip%C3%A8re_de_Schlegel)

La vipère de la nuit évoque l’impossibilité de la voir venir, on ne peut donc rien faire pour s’en prémunir, c’est pourquoi il est écrit à  son sujet :

Jér 8/17 : Car j’envoie parmi vous des Nahashim, des Tsifonim, Contre lesquels il n’y a point d’enchantement ; Ils vous mordront, dit l’Eternel.

Le Tanin :  (Taninim au pluriel) (410)

Ce mot est utilisé 27 fois dans la Bible, on le voit lorsqu’il y a confrontation entre Moïse et Aaron d’une part et Pharaon d’autre part. Il est écrit ceci :

Ex 7/9-12 : L’Eternel dit à  Moïse et à  Aaron: 9 Si Pharaon vous parle, et vous dit: Faites un miracle ! tu diras à  Aaron : Prends ta verge, et jette-la devant Pharaon. Elle deviendra un Tanin 10 Moïse et Aaron allèrent auprès de Pharaon, et ils firent ce que l’Eternel avait ordonné. Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs ; et elle devint un Tanin. 11 Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs ; et les magiciens d’Egypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements. 12 Ils jetèrent tous leurs verges, et elles devinrent des Taninim. Et la verge d’Aaron engloutit leurs verges.

Dans ce texte le mot « Tanin » est souvent traduit par « serpent ». Peut-être la sorte de serpent que les magiciens savaient charmer. Néanmoins le Tanin est beaucoup plus que cela. Il peut être aussi un grand poisson, un monstre marin, un dragon, un crocodile, un dinosaure. La racine du mot veut dire « chacal ».

La première fois qu’il apparait dans les écritures est :

Gen 1/21 : Dieu créa les Tanniim (grands poissons) et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce ; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon.

Dans son cantique, Moïse parle d’une « nation qui a perdu le bon sens » et il dit plus loin :

Deut 32/33 : Leur vin, c’est le venin des Taninim, C’est le poison cruel des Petanim (cobras, voir ci-dessus).

Nous voyons donc qu’au Tanin est associé un venin de folie qui, au bout du compte, a le même résultat que le venin des cobras.

Nous savons que le Dragon de Komodo est une sorte de varan qui, lorsqu’il a mordu sa victime, attend simplement que celle-ci meurt, car sa salive est remplie de bactéries. Les glandes venimeuses sont dans sa mâchoire inférieure. Le Dragon de Komodo est un énorme lézard venimeux, dont le venin est aussi complexe que le venin des serpents. Cet animal est très vif, très rapide alors qu’on a l’impression qu’il dort et il sait nager d’une île à  l’autre.

Alors qu’il mesure 2 à  3 mètres, on pense que son ancêtre qui vivait en Australie, était le « Varanus prisca » qui mesurait jusqu’à  8 mètres.

Ps 148/7 : Louangez IHVH-Adonaï de la terre, dragons (Tanim) et tous les abîmes,…(Chouraqui)

Concernant le jugement de Dieu à  la fin des temps, Esaïe dit ceci :

Es 27/1 : En ce jour, l’Eternel frappera de sa dure, grande et forte épée Le léviathan, Nahash fuyard, Le léviathan, Nahash tortueux ; Et il tuera le Tanin qui est dans la mer.

Nous voyons ici que la même bête porte plusieurs noms : léviathan, nahash fuyard, nahash tortueux et Tanin qui est souvent traduit par « monstre » dans ce verset.

Le Liviathan :  (396)

Ce mot vient de la racine      (Liviah)     qui signifie une « guirlande », mais aussi une « couronne ». On retrouve le mot « Liviathan » 6 fois dans la Bible. (Job 3/8, Job 41/1, Ps 74/14, Ps 104/26, Es 27/1).

Tandis que le mot « Liviah » se retrouve 2 fois seulement :

Pr 1/7-9 : La crainte de l’Eternel est le commencement de la science ; Les insensés méprisent la sagesse et l’instruction. 8 Ecoute, mon fils, l’instruction de ton père, Et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; 9 Car c’est une couronne (liviah) de grâce pour ta tête, Et une parure pour ton cou.

Pr 4/7-9 : Voici le commencement de la sagesse : Acquiers la sagesse, Et avec tout ce que tu possèdes acquiers l’intelligence. 8 Exalte-la, et elle t’élèvera ; Elle fera ta gloire, si tu l’embrasses ; 9 Elle mettra sur ta tête une couronne (liviah) de grâce, Elle t’ornera d’un magnifique diadème.

Le Liviathan est un animal bizarre qui peut être une sorte de serpent de mer. En tout cas il symbolise le mal qui est détruit à  la fin des temps (voir Es 27/1).

Les Zohaleï afar :   (405)

Les « reptiles de la poussière » sont aussi appelés Zohaleï erets : « reptiles de la terre ». On ne sait pas grand chose sur ce type de serpent, sauf qu’il rampe sur la terre.

Néanmoins la racine de son nom est  (zahal) qui signifie « Peur, craindre, se rétrécir, ramper ». Cette racine est utilisée dans les versets suivants :

Job 32/6 : Et Elihu, fils de Barakeel de Buz, prit la parole et dit : Je suis jeune, et vous êtes des vieillards ; C’est pourquoi j’ai craint, j’ai redouté De vous faire connaître mon sentiment.

Michée 7/17 : Elles (les nations) lécheront la poussière, comme le Nahash, Comme les reptiles de la terre ; Elles seront saisies de frayeur hors de leurs forteresses ; Elles trembleront devant l’Eternel, notre Dieu, Elles te craindront.

Enfin, le 1er livre des Rois parle d’une pierre spéciale, sur laquelle Adonija, qui voulait succéder à  David son père, fit des sacrifices :

1 Rois 1/9 : Adonija tua des brebis, des bœufs et des veaux gras, près de la pierre de Zohelet, qui est à  côté d’En-Roguel ; et il invita tous ses frères, fils du roi, et tous les hommes de Juda au service du roi.

La     pierre     de     Zohelet     : (pierre du serpent rampant)

Les petits du Nahash

Après avoir faire une sorte d’inventaire, sans doute incomplet, du monde reptilien dans la Bible, que pouvons-nous déduire ?

Il apparait clairement que le terme Nahash est générique, il est en quelque sorte le « Père des serpents ». Tous les autres ne sont que ses « enfants » qui montrent les différents aspects de la bête.

A travers la Parole nous pouvons essayer de comprendre certaines techniques du malin, mais aussi la symbolique du serpent. Cet « animal » n’est pas un dieu, il n’est qu’une création de Dieu parmi les autres. Mais son pouvoir de séduction et de terreur est tel que les hommes en ont fait un dieu auquel ils se soumettent.

Les serpents en Egypte

Sur le masque de funéraire de Toutankhamon nous voyons le Cobra dressé, prêt à  attaquer les ennemis du Pharaon. Il s’agit du cobra femelle, « l’urà¦us » qui a la fonction de protection, elle est aussi « l’œil de Ré » (donc une déesse solaire).

Ci-dessous nous voyons le dieu Ré (dieu soleil et créateur de l’univers) avec le serpent qui entoure le soleil.

– (https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%AA)

Ci-dessous le serpent entoure le Pharaon pour le protéger et les ennemis sont décapités.  

Dessous, l’énorme serpent Apophis est associé à  l’éternité, par exemple dans la tombe de Ramsès 1er , ce serpent voudrait renverser la barque solaire, qui emmène le défunt vers l’éternité, pour qu’elle n’arrive pas à  bon port. Il  est le dieu des forces mauvaises et de la nuit, personnification du chaos, du mal, de l’obscurité, cherchant à  anéantir la création divine. Son nom Aapep ou Aapef (en égyptien ancien) signifiait « géant » ou « serpent géant » (Wikipédia) :

Dans cette autre illustration du tombeau, le serpent représente l’espace temps, il « avale les heures » :

                     http://egypte-eternelle.org/index.php/sites/vallee-des-rois/kv16

La       déesse     Rénenoutet       (ci- contre) est  un serpent nourricier qui protège les cultures, les récoltes et les greniers.

Ces quelques exemples suffisent à  montrer combien le serpent était important dans la mythologie         égyptienne.

Le serpent est le créateur, protecteur, maître du temps etc…c’est lui qui détient la puissance. Mais il est aussi le symbole du chaos et des forces du mal.

Le dieu grec « Asclépios » (Esculape romain)

Dans la mythologie grecque, le dieu Asclépios, qui est devenu « Esculape » pour les romains, est considéré comme un « médecin irréprochable » (voir la photo Wikipédia ci-dessous).

Il y avait des temples dédiés à  Esculape dans les grandes villes de l’empire, par exemple à  Pergame.

L’époque de l’histoire de l’église de Pergame va des années 310 à  600. La ville de Pergame est à  80 km au nord d’Ephèse, de nos jours elle s’appelle  » Bergama « . A l’époque c’était une ville impériale     et     un centre  administratif. Construite sur une haute montagne elle avait une allure royale et elle était considérée comme la plus illustre ville d’Asie. Sa bibliothèque pouvait rivaliser avec celle d’Alexandrie.

Les habitants de Pergame s’adonnaient au culte d’esculape, le Dieu de la médecine qui n’était autre qu’un serpent vivant, qui logeait et était nourri dans le temple. Ce Dieu était aussi connu sous le nom de  » Zotair « , qui signifie   » sauveur « . Les gens venaient et passaient la nuit avec les serpents et s’ils étaient touchés par l’un d’eux, c’était comme un attouchement divin qui pouvait les guérir.

Le serpent « créateur de l’humanité » en chine

 

Nuwa (chinois simplifié :

女娲 ;   chinois  traditionnel : 女 媧 ; pinyin : nÇšwā, aussi transcrit Nügua), est un personnage de la mythologie chinoise dont l’origine remonte à   l’antiquité. Déesse créatrice, elle a façonné les premiers hommes avec de la glaise, leur a donné le pouvoir de procréer. Elle est la sœur et  » l’épouse  » de Fuxi 伏羲.

(https://matricien.org/patriarcat/mythologie/nuwa/)

Les « rois-dragons » chinois

À la fois dans la mythologie chinoise et Japonaise, les 4 Rois-Dragons occupent une place importante. Généralement haut placés dans le panthéon, ils régissent le climat et sont donc l’intermédiaire entre l’homme et les dieux. Ils séjournent principalement au fond des mers.

-Roi-dragon de la mer orientale : Aoguang ( 敖 廣 ) (Ngao Kouang) ;

-Roi-dragon de la mer méridionale : Aoqin ( æ•– 欽 ) (Ngao Kin) ;

-Roi-dragon de la mer occidentale : Aorun ( 敖 閏 ) (Ngao Jouen) ;

-Roi-dragon de la mer septentrionale : Aoshun (æ•–é †) (Ngao Chen) ;

Il n’est cependant pas rendu un culte très fervent à  ces quatre Rois-Dragons, malgré les nombreux temples à  leur nom présents en Chine. Dans la religion populaire, on vénère en réalité des Rois-Dragons locaux. Ils sont liés à  chaque cours d’eau ou même chaque puits. Dans le nord de la Chine, chaque puits possède un temple miniature dans lequel figure la statue du roi dragon sous l’aspect d’un mandarin en costume de cérémonie. Le propriétaire lui offre un sacrifice constitué de trois bâtonnets d’encens le premier et le quinze de chaque mois. Selon la Formule magique de  la grotte du Faîte suprême (太上洞淵神咒經),  texte taôiste, il y aurait en tout 54 rois-dragons ordinaires     et     62     rois-dragons     supérieurs

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Roi-dragon)

Longiligne tel un serpent et doté de quatre pattes, il mélange les traits de plusieurs animaux : des cornes de cerf, une tête de chameau, des yeux de démon, un cou de serpent, un ventre de mollusque, des écailles  de carpe, des griffes d’aigle, des pattes de tigre, des oreilles de vache.

(http://inde-chine.over-blog.com/article-le-dragon-chinois- 68503054.html)

Le dieu serpent indien

Le nāga (serpent en sanskrit) est un être mythique de l’hindouisme, mais le mot veut dire aussi basiquement : serpent. Les nagas dans la religion gardent les trésors de la nature, sont attachés à  l’eau et apportent la prospérité1. De nombreux temples en Inde vénèrent une statue de serpent; le serpent est aussi le symbole de la Kundalini La fertilité et l’immortalité sont aussi

leurs pouvoirs. Il apparaît que toute divinité du Bouddhisme ou du Jaïnisme en plus de l’hindouisme a un serpent attaché à  sa personnalité, bon ou mauvais.

KuṇḍalinÄ« (du mot kuṇḍala signifiant  » boucle d’oreille, bracelet, entouré en spirale « ) est un terme sanskrit lié au Yoga qui désigne une puissante énergie spirituelle lovée dans la base de la colonne vertébrale.

( https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A2ga)

Vishnu, le conservateur de l’univers, est habituellement dépeint comme reposant sur le corps enroulé de Sheshnag, le serpent prépondérant, une déité  géante de serpent avec des têtes multiples de cobra.

Le cobra est vénéré en Inde, du moins dans la mythologie. Le dieu Shiva est souvent dépeint avec un cobra protecteur lové autour de son cou.

Shiva est quelquefois considéré comme le dieu du yoga et est représenté en tant que yogi qui possède la connaissance universelle,     suprême     et absolue,  voire dans un état  » au-delà  de la connaissance « .

La déesse Minoenne Knossos

La déesse  minoenne aux serpents brandit un serpent dans chacune de ses mains, peut-être évoquant son rôle comme source de la sagesse.

(https://matricien.org/matriarcat- religion/christianisme/serpent/)

Tiamat déesse-serpent sumérienne

 

Tiamat est une divinité mésopotamienne. Dans la mythologie babylonienne, Tiamat personnifie l’océan primordial, liquide amniotique où est né la vie.

(https://matricien.org/matriarcat-religion/christianisme/serpent/)

De la multitude des dieux-serpents

Nous pourrions continuer longtemps à  énumérer les dieux-serpents dans toutes les mythologies, cette étude n’est pas exhaustive. Partout dans le monde le dieu-serpent est toujours présent, c’est dire si cet animal a marqué l’humanité depuis très longtemps.

La parole de Dieu donne également une place importante à  ce symbole du serpent, c’est pourquoi il nous semble utile de l’étudier.

–> Du chérubin au serpent

–> Le chérubin protecteur

Nous ne reviendrons pas sur le fait que lorsque l’homme a obéi à  la voix du serpent, celui-ci a pris le contrôle de l’humanité et de tout ce qui lui avait été confié. Satan, le serpent ancien, est devenu le « prince de ce monde ».

Rappelons qui était ce personnage avant d’avoir cette apparence de serpent :

Ez 28/12b-19 : Toi, le sceau du plan, plein de sagesse, parfait de beauté, 13 tu étais en Eden, le jardin d’Elohîms. Toutes les pierres précieuses te recouvraient: cornaline, topaze, perle, béryl, onyx, jaspe, saphir, malachite, émeraude. L’or ouvragé de tes tambours, de tes fifres, fut préparé pour toi au jour où tu fus créé. 14 Toi, le kerouv éblouissant, le déployé, je t’avais donné sur la montagne. Tu étais le sanctuaire d’Elohîms; tu cheminais parmi des pierres de feu. 15 Toi, intègre en tes routes, depuis le jour où tu fus créé, jusqu’à  ce que le forfait soit trouvé chez toi. 16 Dans ton colportage multiple, ton sein se remplit de violence. Tu fautais, je te profanais hors de la montagne d’Elohîms, je te perdais, kerouv déployé, parmi des pierres de feu. 17 Ton cœur s’exaltait en ta beauté; tu as détruit ta sagesse contre ton resplendissement. Je t’ai rejeté sur la terre, je t’ai donné en spectacle en face de rois. 18 Par la multiplicité de tes torts, dans le forfait de ton colportage, tu as profané tes sanctuaires. Je fais sortir de toi un feu: il te mange. Je te donne en cendre sur la terre aux yeux de tous tes voyeurs. 19 Tous ceux qui te connaissaient parmi les peuples se sont désolés sur toi. Tu étais dans les affolements: tu n’es plus, en pérennité.  » (Chouraqui)

Avant d’être serpent il était un chérubin (kerouv), c’est à  dire un être angélique dont la forme est composée de celles de l’homme, du taureau, du lion et de l’aigle. Ces trois animaux sont des symboles de force et d’intelligence. La Bible montre que les chérubins peuvent avoir des apparences différentes, ces êtres ont toujours des ailes.

En hébreu, un chérubin se dit :  (kerouv) dont l’anagramme est  (barouk) qui signifie « Béni » et aussi  (bekor) « premier né ».

La fonction des chérubins varie, ce peut-être la protection : fonction de gardien (Gen 3/24), mais aussi la fonction de porteur de Dieu (Ez 1, 2 Sam 22/11), de son trône. Dans tous les cas ils manifestent la présence de Dieu, là  où sont les chérubins, là  se trouve Dieu.

Il est à  noter que suite à  la chute de l’homme, le jardin d’Eden fut interdit d’accès par deux chérubins et une « épée tournoyante ». En hébreu il n’est pas dit que les chérubins maniaient une épée, celle-ci est une lame indépendante. Le texte est le suivant :

Gen 3/24 :

ו ְי ָג ֶרׁש את ָֽהא ָדם ו ַיׁשכן מק ֶדם ל ַגן ע ֶדן את ְכר ִבים ואת להט הח ֶרב ה ִּמ ְתהפכת לׁשמר את ה

ד ֶרְך ×¢×¥     ָֽהחִָֽיים

Il expulse le glébeux et fait demeurer au levant du jardin d’Eden les Kerouvim et la flamme de l’épée tournoyante pour garder la route de l’arbre de vie. (Chouraqui)

On devrait même traduire par « une lame se tournoyant (sur elle même)… » car c’est une forme HitPael (ayant sens réfléchi) au participe actif féminin singulier.

L’épée qui tournoie toute seule peut représenter la Parole de Dieu, qui a mis un barrage au retour dans le jardin. Qui peut franchir cette barrière s’il n’a pas l’Esprit de Dieu ?

Eph 6/17 : prenez aussi le casque du salut, et l’épée de  l’Esprit, qui est la parole de Dieu.

L’Astre brillant

Le « chérubin protecteur » est aussi « l’Astre brillant » symbolisé par le roi de Babylone « vainqueur des nations » :

Es 14/12-19 : Quoi, tu tombes des ciels, astre, fils de l’aube! Tu es broyé à  terre, dompteur des nations! 13 Et toi, tu disais en ton cœur:  » Je monterai aux ciels; plus haut que les étoiles d’Él, j’élèverai mon trône; je siégerai au mont du Rendez-vous, aux confins du Septentrion. 14 Je monterai sur les tertres de la nébulosité; je serai semblable au Suprême.  » 15 Mais il t’a fait descendre au Shéol, au fond de la fosse. 16 Tes voyeurs t’aperçoivent, ils te discernent:  » Est-ce là  l’homme, l’agitateur de la terre, le chambardeur des royaumes?  » 17 Il a réduit le monde en désert, cassé ses villes; ses prisonniers, il ne leur ouvrait pas la maison. 18 Tous les rois des nations, tous, sont couchés dans la gloire, chaque homme dans sa maison. 19 Mais toi, tu es jeté hors de ton sépulcre, comme un drageon abominable, vêtu de tués lacérés par les épées, gisant aux pierres de la fosse comme un cadavre écrasé.

Le mot que Chouraqui traduit par « Astre » est en hébreu :  (heylel) il est unique dans la Bible  et peut signifier « matin », mais sa racine « halal » veut dire « Brillant ». De là  est venu ce nom latin de « Lucifer », celui qui « porte la lumière ».

Un « Drageon » est un rejeton, un « rameau ». C’est le même mot qui est utilisé pour évoquer le Mashiah :

Es 11/1-2 : Un rejet sortira de la souche d’Ishaï; un drageon, de ses racines, fructifiera. 2 Le souffle de IHVH- Adonaï reposera sur lui, souffle de sagesse, de discernement, souffle de conseil, d’héroïsme, souffle de pénétration, de frémissement, de IHVH-Adonaï.

Nous voyons que d’un côté un « drageon abominable » est jeté dehors, alors qu’un autre drageon sort de la souche d’Esaïe : le Roi David qui donnera le Mashiah.

Le Serpent

Pourquoi un serpent et non pas un autre animal tel que le tigre, le mammouth ou le lapin ? Sans doute à  cause des ses capacités sournoises et son aspect sinueux.

Mais les caractéristiques générales des serpents sont les suivantes :

-Ce reptile n’aime pas la lumière, il reste caché. Son activité est essentiellement nocturne. Lorsque la lumière est trop forte ou lorsqu’il est découvert, il est stressé et devient agressif

-Le serpent n’aime pas être contrarié, par exemple par une lumière trop forte. Ce n’est pas un animal de compagnie, de manière générale il n’aime pas être manipulé. C’est un solitaire, sauf en période de reproduction où ils peuvent se regrouper par centaines.

-Un serpent qui n’a pas faim a peur de sa proie

-Certaines variétés comme les crotales, les boas et les pythons ont une vision nocturne par infra rouge. D’autres ont une vision diurne et certains même une vision binoculaire, ce qui leur permet de bien évaluer les distances

-Concernant les odeurs, les molécules odorantes sont captées par la langue et transmises à  l’organe de Jacobson dans la bouche qui transmet au  cerveau

-Ces animaux sont thermosensibles, lorsqu’un animal à  sang chaud passe, ils le détectent avec une sensibilité de 0,2 °C. Par ailleurs ils n’entendent rien, mais détectent toutes les vibrations et les infrasons dans l’air.

Nous voyons que les caractéristiques ci-dessus sont particulièrement bien adaptées au caractère du malin. Par ailleurs il est passé d’une position très élevée dans les cieux à  celle d’un rampant qui se cache sous des pierres ou dans des trous. Lui qui était dans la lumière ne la supporte plus.

Mais il n’a rien perdu de son intelligence, de sa force, de sa mémoire et du « savoir faire » qu’il a acquis en tant que chérubin. S’il a perdu sa position, il n’a pas perdu ses ambitions, notamment celles de se prendre pour Dieu et de vouloir dominer les humains. Mais dans sa position il ne peut y arriver qu’en utilisant les moyens d’un serpent.

Car Dieu a enfermé celui qui s’est révolté dans un serpent. Celui-ci ne peut plus voir le monde du haut comme avant sa révolte, mais il regarde du bas et dans certaines conditions. Son point de vue n’est pas bon, il a perdu la vraie réalité des choses, mais il manifeste son pouvoir dans la poussière, à  ras de terre, dans la bassesse et tout ce qui est sombre, car la lumière lui fait peur. Il faut ajouter par dessus que l’Eternel a « maudit » le serpent, en hébreu :

 (arar). A partir de cela il est devenu source  de terreur.

Le serpent pendu au bois

Le Nahash maudit

Lorsque le Nahash s’est présenté dans le jardin d’Eden il avait cette particularité de se tenir debout. La Bible ne parle pas de « pattes », mais avec un regard d’enfant on peut imaginer que son aspect est passé d’une sorte de lézard à  un serpent. En tout cas il est passé d’une position qui n’a pas choqué Isha, à  celle du rampant, par suite de la malédiction prononcée par Dieu sur lui.

Les deux aspects ne sont pas très nobles et la chute du malin est passée du chérubin au « lézard » (déjà  appelé Nahash, « serpent »), pour aboutir au serpent de poussière.

Jacques Colant explique que le Nahash, en hébreu  est un mot qui peut-être « retourné » et donner      (sharan)     qui     signifie  »  aride   » ,  »    chaud   » . Quand on voit le Nahash de dos, après son passage, il ne reste que sécheresse…

Il explique également que le travail du Nahash avec la femme a été de « casser » le Nom de Dieu.

En effet, nous savons que la Genèse comporte deux récits de la création. Le 1er se trouve dans Gen 1 dont le Dieu créateur est « Elohim ». Le 2ème se trouve dans Gen 2 et cette fois il s’agit de     « l’Eternel     Dieu »,  en     hébreu      (Adonaï Elohim), qui crée l’humanité, les animaux, plante un jardin dans lequel il place Adam, puis il forme une femme pour vis à  vis d’Adam.

Dans Gen 3 le Nahash apparait dans le jardin et il profite d’un moment où Adam est occupé pour parler à  ï¨ï¶ï€»ï¡ï© (Isha) la « femme ». Quand il  s’adresse à  elle et dit :

Gen 3/1 : Et le Nahash était nu plus que tout animal de la campagne qu’avait fait Adonaï Elohim et il dit à  l’isha : « même que Elohim a dit vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ».

Les traductions habituelles ne sont pas exactes, dans la parole du Nahash il n’y a pas de question du type : « Dieu a-t-il réellement dit ? ».

En réalité on a l’impression qu’une conversation est en cours et la Bible n’en rapporte qu’une partie. Dans celle-ci, le Nahash confirme la parole de Dieu, mais laisse sous entendre à  la femme qu’elle pourrait faire ce qu’elle veut…

De plus, et c’est très grave, il ne dit pas « Adonaï Elohim » ou « l’Eternel Elohim », mais « Elohim » seul a dit… Ce qui coupe en deux le Nom de Dieu, ne gardant que la partie des forces créatrices : « Elohim ».

Ce faisant il ramène tout à  la création d’en bas et perd l’éternité. Isha marche dans son jeu et à  partir de là  il est devenu simple de fabriquer des religions terrestres, qui ont comme dieux les forces de la nature, les Elohim.

Le Nahash ne souhaite pas que l’être humain soit sans dieu, au contraire il veut qu’il soit religieux d’une religion détournée de l’Eternité. C’est une des meilleures façons de le mettre en esclavage !

La punition du Nahash

Une fois l’ouvrage du Nahash terminé, c’est « l’Eternel Elohim » qui revient dans le jardin. La condamnation sur la bête est double, mais la 1ère partie consiste à  lui imposer d’être sur son ventre. Chouraqui traduit comme suit :

Gen     3/14     :     IHVH-Adonaï     Elohîms     dit     au     serpent:

 » Puisque tu as fait cela, tu es honni parmi toute bête, parmi tout vivant du champ. Tu iras sur ton abdomen et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.

Les hypothétiques « pattes » permettaient au Nahash, malgré sa chute après la révolte, d’avoir une certaine capacité de se tenir droit. Une fois la sentence tombée il rampe dans la poussière et la parole dit qu’il « mange » la poussière !

La « poussière » c’est le résultat de la mort, le Nahash se nourrit de la mort ! Il a besoin de la mort pour vivre, or l’écriture dit :

Rom 5/12 : C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché, …

Le péché a entrainé la mort, nourriture du Nahash ! C’est le péché qui engraisse le serpent ! A partir de là , il est inutile de dire qu’il a tout intérêt à  nous pousser au péché. Quand le péché disparaitra, la mort ne sera plus et le Nahash n’aura plus rien à  manger.

Le Nahash ne connait que la poussière comme nourriture, par conséquent toutes celles et ceux qui mangent à  « sa table » risquent de manger la même nourriture, ces choses sont spirituelles :

1 Cor 10/21 : Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez

participer à  la table du Seigneur, et à  la table des démons.

Yeshoua disait « il n’a rien en moi », il est bien clair qu’entre le prince de la vie et celui de la mort, il n’y a rien de commun :

Jean 14/30 : Je ne parlerai plus guère avec vous ; car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi ;

Le serpent d’Airain

La malédiction du serpent a été manifestée au peuple d’Israël par la pendaison au bois. Il est écrit :

Deut 21/22-23 : Si un homme a contre lui une faute et un jugement il est mis à  mort. Pends-le à  un arbre. 23 Son cadavre ne nuitera pas sur l’arbre. Ensevelis-le, ensevelis-le le même jour, car le pendu est en exécration pour Elohim ne souille pas ton sol que IHVH-Adonaï ton Elohim te donne en possession. (Chouraqui)

Cette loi fut appliquée au serpent dans le désert car, étant l’incarnation du péché, il devait être pendu au bois :

Nb 21/7-9 : Et le peuple s’adressa à  Moïse, et ils dirent: « Nous avons péché en parlant contre l’Eternel et contre toi; intercède auprès de l’Eternel, pour qu’il détourne de nous ces serpents! « Et Moïse intercéda pour le peuple. 8 l’Eternel dit à  Moïse: « Fais toi-même un serpent et place- le au haut d’une perche: quiconque aura été mordu, qu’il le regarde et il vivra ! «  9 Et Moïse fit un serpent d’airain, le fixa sur une perche; et alors, si quelqu’un était mordu par un serpent, il levait les yeux vers le serpent d’airain et était sauvé.

A cause de l’attaque des serpents provoquée par leur péché, les Israélites venaient de comprendre qu’ils avaient péché et qu’ils étaient donc à  la merci du serpent Nahash. Ils se sont repentis. Alors le Nahash, père de tous les serpents et incarnation de la rébellion fut publiquement maudit au bout d’une perche en bois, un « étendard ». Tous ceux qui levaient les yeux pour le voir comprenaient que le jugement était tombé sur lui, ils étaient alors épargnés.

Ceci n’était qu’une préfiguration de ce qui allait arriver plus tard. En effet, juste avant que Yeshoua soit emmené pour être cloué sur la croix, il a dit à  ses disciples :

Jean 11/31 : Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors.

Jean 16/7-11 : Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. 8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: 9 en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; 10 la justice, parce  que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ; 11 le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.

Comment le prince du monde a-t-il été jugé ? Par la mise à  mort du Mashiah qui avait pris sur lui toutes les conséquences de la révolte du Nahash. Ceci fut fait publiquement et officiellement comme dans le désert. Non seulement le Nahash est destiné à  être jeté dehors, mais son ouvrage est rendu inutile, par la pendaison au bois, pour tous ceux qui comme au désert se repentent et se tournent vers l’œuvre de la croix. La croix est notre étendard !

Gal 3/13 : Christ a payé pour nous libérer de la malédiction de la loi, en devenant lui-même malédiction pour nous, puisqu’il est écrit : Maudit quiconque est pendu au bois. (TOB)

Un drageon (rameau) abominable est mort sur la croix et un drageon béni de la lignée de David est ressuscité 3 jours plus tard….Il était normal que les deux mots Mashiah et Nahash aient la même valeur numérique : 358.

Les pouvoirs du serpent ancien

Le Nahash a le pouvoir qu’on lui donne

Le Nahash n’a pas tous les pouvoirs, il n’est pas Dieu mais une simple créature. Il n’a de pouvoir que celui qu’on lui donne, à  défaut de protecteur il est devenu notre ennemi. Mais que peut-il faire et dans quelles conditions ?

Le Mashiah a été confronté directement au Nahash après 40 jours de jeûne au désert. Celui-ci a été remis à  sa place sur 3 points :

L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu (Matt 4/4).

Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu (Matt 4/7).

Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. (Matt 4/10)

Les attaques du serpent se concentrent donc sur :

Les soucis du lendemain et la nourriture spirituelle,

Le désir de mettre Dieu à  l’épreuve, c’est à  dire vouloir « diriger » Dieu,

Le désir de se soumettre à  un autre maître que

Les stratégies du serpent

Depuis la chute, l’être humain a nourri son âme par l’arbre de la connaissance bien et du mal. Par conséquent, la plupart des choses de ce monde sont désormais appréciées à  travers les attributs de l’âme : sentiments, connaissances  humaines, volonté etc…L’esprit de l’homme n’est plus en relation avec l’Eternel Elohim.

Le Nahash a bien compris le parti qu’il peut tirer de cette situation. Car pour tout évènement quel qu’il soit, toute appréciation, toute décision venant de l’âme est subjective. Elle est conditionnée par le milieu, la culture, le savoir, les expériences de la vie, les sentiments etc…

Tel évènement, telle décision, tel acte…est-il bon ou mauvais ? Pour chacun la réponse sera différente car la référence est tout simplement soi-même, notre âme. Quelle référence !

La seule véritable solution à  ce problème est la « reconnexion » de l’esprit humain à  l’Esprit divin. Car alors l’appréciation redevient spirituelle et saine : le bien parfait c’est de connaitre et d’être dans la volonté de l’Eternel Elohim, c’est l’idéal. Cela passe par la repentance et la croix.

Le Nahash a compris cela, c’est pourquoi il suffit pour lui de faire deux choses :

->Attendre, tout simplement attendre ! Car les humains ont développé un tel égo, que les affrontements sont naturels et inévitables. Donc les disputes, les guerres etc..viennent tout seuls ! Parfois le Nahash va « titiller » un peu comme on tisonne dans un feu qui couve et c’est reparti ! Les religions sont des aides formidables pour

->Pour celles et ceux dont l’esprit a été rendu à  la vie par la relation avec l’Esprit d’Adonaï Elohim, la technique est complétée par un empoisonnement de l’espace spirituel. Si l’on n’a pas un grand discernement spirituel et une bonne connaissance des écritures, on ne sait plus qui parle à  notre esprit. Les faux prophètes sont légions…

Conclusion

Cette étude est très incomplète, elle n’est qu’une réflexion parmi d’autres sur le sujet. Mais nous devons prendre conscience que le Nahash parvient à  la fin des temps à  parfaitement contrôler Babylone.

Babylone et Yeroushalaïm ne peuvent pas exister en même temps, dans l’histoire Babylone a détruit Yeroushalaïm. Quand l’une des deux villes monte, l’autre descend. Or, Adonaï Elohim a décidé de faire revivre Yeroushalaïm pour fêter la venue du Mashiah.

Dans cette épreuve finale, l’opposant direct du Mashiah, à  savoir le Nahash a du souci à  se faire, car son jugement final a été prononcé.

Babylone va tomber définitivement !