» Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? « (Jean 5.6).
Cette question, alors qu’elle est adressée à un homme malade, peut paraître incongrue, cependant, c’est celle que Jésus lui a posée :
» Veux-tu être guéri ? «
Il m’est arrivé de rencontrer des personnes qui ont été profondément blessées, qui traînent derrière elles un passé chargé de rejets, d’abandons, de violences…, et qui ont tendance à tellement s’identifier à ces blessures, qu’elles n’auraient plus l’impression d’exister si ces souffrances disparaissaient.
Elles ont revêtu une identité de victimes, et sans cette identité, elles ne sauraient vivre. Quand les blessures de l’âme forgent l’identité de quelqu’un, il arrive que la guérison intérieure ne puisse avoir lieu.
Tout responsable spirituel quel qu’il soit, se trouve, un jour ou l’autre, confronté à de telles douloureuses situations. Chargé d’aider ceux qui souffrent, il voudrait les aider, les conduire sur le chemin de la guérison, mais il rencontre un manque total de coopération. Il a le sentiment que ces personnes vivent dans le déni de leurs blessures, et semblent se complaire dans leur état.
Toutes les ressources que nous avons énumérées : que ce soit la prière, la louange, la confiance dans les promesses de Dieu, l’assistance du Saint-Esprit, le pardon…ne peuvent opérer, si, au départ, il n’y a pas cette volonté, déterminée et absolue, de vouloir tirer un trait sur ce lourd passé.
Je me souviens de cette personne ayant connu l’abandon de ses parents, placée de foyer en famille d’accueil, remplie de sentiments contradictoires, ayant connu un échec sentimental et bien d’autres déboires, qui fut accompagnée par diverses personnes qualifiées dans la relation d’aide, mais qui ne s’en sortait jamais, jusqu’au jour où elle-même a décidé de sortir de son ghetto psychique. Elle m’a alors dit : » Je voulais être guérie de mes blessures intérieures, mais j’aimais bien qu’on me plaigne. Je voulais, sans vouloir vraiment ! «
Remarquez qu’à la question posée par Jésus : » Veux-tu être guéri ? « cet homme répond par une plainte : » Je n’ai personne… « .
Jésus ne fait pas cas de cette plainte, il sollicite la volonté de cet homme :
» Lève-toi… « .
Un conseil pour ce jour :
Peut-être que le temps est venu, pour vous qui souffrez dans votre âme, de vous poser cette simple question : » Mon âme, veux-tu être guérie ? »
Considérez cette question avec transparence et vérité. Vous êtes seul(e), face à cette simple méditation. Soyez honnête. Voulez-vous sortir de la position de victime, dans laquelle vous avez vécu jusqu’à ce jour ? Si oui, levez-vous, vous aussi !
Paul Calzada
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