Elisabeth: Voici le rêve que j’ai fait, il y a deux nuits.

Je me trouvais dans une sorte de campagne, avec des prés, des terrains,  des gens qui passaient, des rails parfois au milieu des herbes, semblant n’aller nulle  part… Je portais deux bagages assez légers, je commençais à  courir et  m’inquiétais de plus en plus car je devais prendre un train et je ne savais pas  où était la gare, je ne voyais aucun repère.

Je commençais même à  craindre que le train ne fût déjà   parti. Je ressentais une urgence. Je ne sais pas où allait ce train, je savais juste que je devais à  tout prix le prendre. C’est tout.  

Les gens que j’interrogeais ne savaient rien, s’en désintéressaient,  ou  restaient évasifs. Quelqu’un toutefois semblait informé et  me rassura un peu, disant que, non,  le train n’était pas encore arrivé et qu’il « allait passer là -bas », apparemment dans la direction où j’allais… Je fonçai en avant.

Et soudain, surgi  au milieu de nulle part, l’avant du train fut devant moi. Toujours mue par un sentiment d’urgence, je grimpai immédiatement, droit devant moi,  pour ne surtout pas le manquer, quitte à  chercher une  place plus tard.  

A ma grande surprise le premier wagon ressemblait à  un hôpital. Il n’y avait personne mais il présentait  tout un matériel d’abord  chirurgical, puis pour divers soins et, au bout, pour  des pansements. Je passais au deuxième wagon, autre surprise :  cette fois il était comme une cuisine, parfaitement équipée… Toujours personne et toujours  pas de sièges pour des voyageurs. Je continuais donc jusqu’au troisième wagon, et là  c’était un wagon de nettoyage : beaucoup de produits à  récurer, et des ustensiles… Je le traversai donc aussi et, enfin, au quatrième wagon, j’ai vu des places.

Mais je me retrouvais perchée sur une sorte d’impériale, en plein air. Il y avait très peu de rangées, trois  peut-être. Et le train n’était pas spécialement  large.  Tout devant, où j’étais, il restait une place ; toutes  les autres étaient réservées.  Des gens étaient debout, devisant. Je m’informai auprès d’eux si la place était bien libre. Ils me dirent tous oui. Je posai alors une sorte de sac à  main et mon châle blanc pour garder ma place et je redescendis chercher mes bagages. Sur le quai – apparu entre temps – là  où devaient se trouver mes bagages, je ne vis rien. Très inquiète, je cherchais un peu alentour. Rien. Mais à  l’endroit où auraient dû  se trouver mes bagages, il ne restait que  quelques châles blancs, bien à  moi. C’était de ces grands châles triangulaires,  qui couvraient tout le dos, retombaient devant  en longs pans qu’on pouvait nouer à  sa guise ou rejeter sur une épaule, ou sur les  deux, et  qui ressemblaient à  de la dentelle de laine blanche. J’en portais autrefois ; peut-être même m’en reste-t-il un au fond d’une armoire. Avec celui que j’avais laissé à  ma place,  là -haut, je me retrouvais avec quatre ou cinq  châles et rien de mes deux petits bagages. Alors je  pleurais beaucoup parce qu’en retrouvant mes châles,  je sus que  j’avais perdu mes bagages et il n’était pas question de les  chercher davantage : la priorité absolue était ce    train, qui  pouvait partir d’un instant  à  l’autre. Je me  dis alors que j’allais remonter, avec juste mes châles sur le  bras. Le rêve s’est arrêté là .

Pendant cette dernière partie du songe, depuis que j’avais trouvé et réservé ma  place, à  l’opposé du  sentiment d’urgence que j’avais eu jusque-là , je pensais que le train tardait beaucoup à  partir. Pourtant, je savais que j’avais eu raison de chercher et de  courir pour le prendre… Mais j’étais maintenant surprise du temps qui restait encore. Et les gens qui échangeaient, debout  sur l’impériale, sans regagner leurs places,  semblaient savoir qu’il restait encore un peu de  temps. Par contre, ils  étaient là , places réservées et  prêts.


Interpétation de MAV: ce songe semble parler clairement de l’enlèvement, et c’est ce qu’Elisabeth a ressenti; Il y a urgence à  ne pas manquer ce train. On ne sait quand il arrivera, ni où, mais ce sera soudain. La plupart des gens ne se sentent même pas concernés: ils poursuivent leur vaine vie sans se préoccuper de ce qui va arriver et qui est pourtant annoncé dans la Bible.

Ce qu’Elisabeth voit quand elle monte  dans  le premier wagon, c’est un hôpital prêt à  fonctionner, mais il n’y a pas de personnel soignant. C’est l’état de l’Église d’aujourd’hui, où, sauf rare exception, aucune brebis n’est pansée, soignée, et où toutes ou presque sont malades. Bien que tout le nécessaire soit  là  – Dieu a pourvu -, il n’est personne pour soigner. Cela rappelle Ezéchiel 34 : les pasteurs se paissent eux-mêmes, les boucs polluent l’eau pure, et les brebis fragiles sont à  l’abandon.

Les brebis malades ne  montent pas dans ce train puisqu’il n’est personne pour les aider. Elles doivent se sentir indignes du Royaume, puisqu’elles sont en si mauvais état, et que les boucs doivent leur dire:  »  C’est parce que tu manques de foi  « , ou «   tu as certainement quelque péché caché   » (et eux, non ? À commencer par l’orgueil et l’égoïsme !)  Alors le wagon est vide.

Oui, c’est le temps de l’égocentrisme, de l’égoïsme prophétisé par Paul (2Tim 3). Même dans l’Eglise, chacun ne s’occupe que de soi-même. Ne parlons pas du monde …

Le deuxième wagon est un restaurant; Là  encore, le Seigneur montre qu’il faut aussi nourrir ces brebis à  qui on a trop souvent donné une nourriture qui ne nourrissait pas, quand elle n’était pas empoisonnée. Il y a urgence à  transformer les  »  moutons d’église   » en vrais disciples, ré-enseignés sur les bons fondements. Tout l’équipement nécessaire a été fourni, mais il n’est personne pour se préoccuper vraiment de  nourrir correctement les brebis. Même pas un siège de prévu pour qu’elles puissent s’asseoir !

L’étape suivante, c’est le besoin de nettoyage, de fait, de délivrance. La quasi totalité des églises ne pratiquent pas la délivrance et laissent les brebis avec leurs tiques, leurs parasites, leurs échardes, et leurs liens. Alors ces brebis ne peuvent avancer. Encore moins monter dans ce train, puisqu’il n’est personne pour s’occuper d’elles

(Note MAV: je sais de quoi ce rêve  parle: je reçois chaque année des centaines d’appels au secours, pour des délivrances, pour des appels à  la prière, avec des cas de détresse tellement lourds que l’on sait d’avance qu’il faudrait disposer de  beaucoup de temps, avec chacun, pour pouvoir en  aider ne serait-ce que quelques-uns. Et bien sûr, je n’ai pas la capacité de répondre à  ces cris, ayant mes propres fardeaux et mes limites et le Seigneur m’ayant assigné certaines priorités. C’est vraiment désolant de ressentir son impuissance face à  ce tsunami de cris de désespoir !

Chaque fois que je leur demande:   »  Pourquoi ne demandes-tu pas cela (prière, combat, intercession… parfois aide matérielle urgente) à  ton assemblée  « , la réponse, invariablement, est:  »  Mon église ne pratique pas cela.. mon pasteur a fait une prière mais j’en suis au même point…  « .

Qui a vocation à  s’occuper de 500 brebis blessées ou souffrantes, ou encore liées, en même temps, alors que chacune demanderait sans doute des années de combats, de suivi et d’enseignement solide, en commençant par  les nettoyer des faux enseignements qu’elles ont reçu, comme  le fait qu’être chrétien, c’est venir s’asseoir une fois pas semaine dans un bâtiment nommé  »  église   »  ?

Personne, bien entendu. Même les pasteurs qui ont seulement vingt brebis ne peuvent y parvenir, car ce travail, c’est celui de chacun:  »  Priez les uns pour les auutres afin d’être guéris (délivrés)   » ordonne Jacques.

C’est bien le problème du système pastoral, résolument antibiblique: on a fait croire aux  »  fidèles   » que seul le pasteur pourvait prier, prêcher, délivrer… (c’est où, cela, dans le Nouveau Testament ????) et on a fabriqué des  faux Chrétiens à  gogo, car le mot  »  Chrétien  « , dans la Bible, est réservé aux disciples qui se lèvent et agissent pour les autres, en s’oubliant eux-mêmes… comme Christ.  Oui la Bible dit aussi:  »  Qu’on appelle les anciens…  « . C’est qui, les anciens ? Simplement des Chrétiens matures, et si on retrousse les manches (comme le démontre Torben dans les enseignements précieux que l’on édite progressivement sur ce blog), en quelques jours on peut être apte à  se lever et à  aller prêcher, délivrer et guérir, comme les 70  »  nouveaux disciples   » que Jésus désigne en Luc 10: Même s’ils ne savent pas encore tout – ils apprendront en route – ils ont déjà  l’équipement complet car ils ont UN COEUR DE DISCIPLE.)

Puis Elisabeth arrive dans l’  »  impériale   » en plein air. Le mot même fait penser au Roi des rois, et le plein air, à  la liberté en Christ. Mais elle s’inquiète de ses  »  légers bagages   » restés sur le quai et descend les chercher; Ils ne sont plus là , mais il reste plusieurs châles blancs qu’elle peut emmener. Nous verrons ce que ces châles représentent.

Oui, parfois, nous ne nous sommes pas encore dépouillés de certains bagages inutiles, dont nous n’aurons certes pas besoin lors de l’enlèvement. Il y a peu de places dans cette impériale ( »  Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus  «  ), mais une place lui est réservée, car c’est une vrai disciple (je la connais bien 🙂 ). Le sentiment d’urgence a disparu. L’urgence était de trouver le train et de ne pas le manquer. Mais le train semble comme en attente: sans doute faut-il qu’arrivent enfin toutes ces brebis blessées, mal nourries, liées, que le Seigneur va rassembler pour s’en occuper Lui-même, comme prophétisé en Ezéchiel 34.

Je crois que le Seigneur est en train de lever une nouvelle armée de vrais disciples, qui, comme au temps de la première Église, auront à  coeur de s’occuper les uns des autres, et de ne faire appel à  un apôtre que pour des cas extrêmes, comme celui de Dorcas (Actes 9), qui elle-même, en vraie disciple, s’occupait des autres… Des appels    exceptionnels à  un apôtre ayant suffisamment la foi pour ressuciter un mort, ce qui lui laissait le temps de faire ce à  quoi il était vraiment appelé: enseigner et bâtir une assemblée de disciples.

Actes 6:2 Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent : Il n‘est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables.

 

Mais quelle tragédie que de voir tous ces wagons, équipés pour guérir, nourrir et délivrer tant de brebis, laissés vides, faute que ceux qui sont appelés à  servir dans l’un de ces compartiments soient montés à  bord !

 

Dans ce rêve, il y a un appel pressant de Dieu:

IL EST TEMPS D’ENTRER DANS LES OEUVRES PRÉPARÉES D’AVANCE POUR CHACUN DE NOUS. Sinon, nous ne serons pas dans le bon train, et nous empécherons que beaucoup puissent y monter.

 

Ces oeuvres préparées d’avance, c’est l’habit des vrais disciples, celui qu’Elisabeth a vu symboliquement sous forme de grand châle blanc.

 

Apoc 19:8 et il lui a été donné de se revêtir d‘un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints.

Ces grands châles blancs, c’est tout ce que nous pouvons emporter: ce sont les « œuvres justes » des saints, ces oeuvres qui nous précèdent et qui sont déjà  inscrites dans le ciel et accumulés comme des trésors que la rouille et la nielle ne peuvent corrompre …

Cinq châles ? Je pense que cela a un rapport avec les 4 wagons: Oui, Elisabeth prie pour les malades, nourrit des brebis et en conduit au Seigneur, et pratique la délivrance. Bref, elle fait le travail de disciple que Dieu lui a préparé. Mais elle est aussi dans l’impériale, ce lieu  »  élevé   » où nous pouvons adorer Dieu en esprit et en vérité et où il y a si peu de monde – un lieu de paix profonde. Et le châle qu’elle porte déjà  ? C’est l’oeuvre faite sur elle-même progressivement et sans se relâcher: la sanctification. C’est aussi une oeuvre péparée par Dieu pour ceux qui demeurent en Lui ! (1Th 5:23)

Oui, Dieu accorde un délai, et pourtant il y a urgence.

Je crois que ce n’est certes pas un hasard si j’ai été poussée à  éditer par écrit les 20 enseignements de Torben (Pioneer School), un gros travail, mais un travail passionnant, des enseignements  » révolutionnaires  » (si l’on s’en réfère au système de  fonctionnement  corrompu  de nos églises, toutes dénominations confondues*). Des enseignements  qui ne font de fait que rappeler aux Chrétiens ce qu’est la véritable Eglise, Toben lui-même le mettant en pratique et voyant une armée se lever pour œuvrer dans la moisson du Seigneur.

J’espère que beaucoup, en les lisant et en les écoutant, recevront un électrochoc salutaire et se réveilleront.

 

Amen !