…Suite

Puis-je vous dire un mot sur Jérémie ? Il a dit :  » Je me suis engagé dans mon cœur à chercher l’Éternel « . Le même mot « engagé  » revient ici. Quel en fut le résultat ?

Jérémie dit ceci :  » Et la Parole est venue à Jérémie… Et la Parole est venue à Jérémie…  » Lisez le livre de Jérémie. Les paroles  » La Parole est venue… «  reviennent constamment, parce qu’il s’est engagé dans son cœur à chercher l’Éternel. Jérémie est le prophète qui nous a donné la promesse de la Nouvelle Alliance. Dieu a dit :  » Je rassasierai de graisse l’âme des sacrificateurs, et mon peuple se rassasiera de mes biens… Je traiterai avec eux une alliance éternelle, je ne me détournerai plus d’eux, je leur ferai du bien…  » (Jérémie 31:14, 32:40) Quand il voit la condition du peuple de Dieu, il dit :  » Mes entrailles ! Mes entrailles ! Je souffre au dedans de mon cœur, le cœur me bat, je ne puis me taire; car tu entends mon âme…  » (Jérémie 4:19). « Oh! si ma tête était remplie d’eau, si mes yeux étaient une source de larmes, je pleurerais jour et nuit les morts de la fille de mon peuple!  » (Jérémie 9:1) Parce que cet homme avait tellement faim de Dieu, il pouvait pleurer et être brisé par les besoins du peuple. Il est l’un des premiers hommes dans les Écritures à qui Dieu révèle son propre cœur brisé et blessé qui souffre pour le peuple. L’un des seuls endroits dans les Écritures où nous voyons Dieu lui-même pleurer, c’est lorsqu’il dit à Jérémie :  » Sur les montagnes je veux pleurer et gémir, sur les plaines du désert je prononce une complainte  » (Jérémie 9:10). Dieu, littéralement, sanglote.

J’avais une amie, Sœur Basilea Schlink, la fondatrice du  » Communauté des Sœurs de Marie », un mouvement luthérien. Une sœur remplie du Saint-Esprit qui vivait en Allemagne. Basilea est l’une des plus grandes saintes de toute l’histoire. Elle allait à Jérusalem où elle avait une petite maison qui surplombait la vieille ville de Jérusalem et, trois fois chaque année, elle y allait afin de pleurer sur Israël. Depuis des années, ces sœurs font l’œuvre de Dieu et vont dans leur chapelle pleurer sur les péchés d’Hitler en Allemagne et sur la manière dont il a traité les juifs. Elles se lamentent parce que, même à notre époque, l’antisémitisme existe toujours. J’allais leur apporter la Parole et j’allais les visiter. J’allais dans leur jardin le cœur brisé et je pleurais. Je n’avais jamais rencontré une femme comme Basilea. Elle comprenait et elle connaissait. Elle appelait cela les lamentations du cœur de Dieu. Les sanglots, les blessures du cœur de Dieu communiqués à un homme ou à une femme. Elle est décédée aujourd’hui et est avec le Seigneur. Cependant, je n’oublierai jamais cette femme qui m’a dit maintes fois :  » Pourquoi rions-nous et sommes-nous si légers ? Pourquoi sommes-nous si indifférents, si peu préoccupés alors que le cœur de Dieu est brisé ?  » Les gens la regardaient et disaient : « Elle est anormale. Ça, ce n’est pas l’Évangile. » Je vous dis: Mes amis, c’est l’Évangile. L’apôtre Paul a dit : « J’aimerais mieux être envoyé en enfer afin que mon peuple, les Juifs, soit sauvé.  » Il disait cela parce qu’il connaissait le cœur de Dieu. Écoutez ces paroles que Dieu a données à Jérémie :  » L’Éternel des armées, qui t’a planté, appelle sur toi le malheur à cause de la méchanceté de la maison d’Israël et de la maison de Juda qui ont agi pour m’irriter, en offrant de l’encens à Baal. L’Éternel m’en a informé et je l’ai su; alors tu m’as fait voir leurs œuvres.  » (Jérémie 11:17-18)

La Parole nous dit de l’homme qui est touché par Dieu et dont le cœur se consacre à chercher la face de Dieu et qui est en jeûne et prière, que Dieu lui révèle son cœur. Voici comment Jérémie le dit: Dieu a prononcé un jugement d’avenir contre cette nation et il me l’a fait savoir. L’homme qui prie n’est jamais surpris par ce qui va prendre place. Lorsque le 11 septembre a frappé New York, il nous avait prévenu quatre mois auparavant. Quelque chose s’est produit dans notre église. Un soir, l’Esprit Saint est descendu. Il a arrêté la réunion pendant 5 minutes. Un silence total. Je me suis tourné vers les autres pasteurs et ils se sont tournés vers moi. Le pasteur Carter Conlon a dit : « Il y a quelque chose dans l’air, quelque chose est en train de se produire ce soir. Quelque chose vient. » Je pouvais, moi aussi, le ressentir. Chaque pasteur et toute l’église pouvaient le ressentir. À la réunion suivante, la même chose s’est produite : 10 minutes de silence. Personne ne pouvait bouger. Je voulais prendre le micro, mais j’en étais incapable. On aurait pu entendre une aiguille tomber au sol tellement le silence était révérencieux. Cela s’est produit dans chacune de nos réunions. Un mois avant le 11 septembre, au milieu d’une réunion, cela s’est produit à nouveau. Pendant une heure entière, personne ne bougeait. On n’entendait pas même quelqu’un tousser. Un silence total alors que des milliers de personnes étaient présentes. Je suis tombé de ma chaise, sur mon visage, et je me suis mis à pleurer. Le pasteur Neil s’est levé pour prêcher. Il s’est écroulé en larmes près du pupitre. Le pasteur Carter s’est aussi mis à sangloter. Nous avons commencé à prophétiser :  » Nous avons besoin de prier, le jugement est en train de venir.  » Nous ne savions pas où, nous ne savions pas exactement quand, mais nous savions. Dieu parlait.

Jérémie a dit : « Des choses se préparent.  » Dieu me l’a montré. Je le savais. Toute personne qui avait une vie de prière savait que Dieu parlait.

30 personnes de notre église qui travaillaient au World Trade Center ont été sauvées miraculeusement lors du 11 septembre 2001. Cinq d’entre elles se sont réveillées en retard pour la première fois de leur vie ce matin-là. Des wagons de métro étaient en retard, des autobus étaient retardés, une jeune femme qui travaillait au 100ème étage a perdu son emploi quelques semaines avant… Elle est d’ailleurs venue nous voir en pleurant, avant cette tragédie. Elle nous a dit :  » Dieu a sûrement une raison…  » Il avait une raison ! Elle travaillait au 100ème étage !

Ce qui est triste

Ce qui est triste, cependant, c’est que pendant trois mois, les églises étaient bondées. La nôtre et toutes les autres. Des milliers de gens sont allés dans les églises suite à cette tragédie. Six mois plus tard, le New York Times a fait un sondage qui a révélé qu’il y avait moins de personnes dans les églises six mois après le 11 septembre qu’il y en avait la semaine avant le 11 septembre. Ils ont demandé aux gens : « Pourquoi avez-vous cessé d’aller à l’église ? » La réponse fut saisissante :  » Il n’y avait que la mort dans l’église « . Pas un seul pasteur ne pouvait comprendre ou expliquer les jours que nous vivons. Des gens se levaient dans les réunions, dans des églises appartenant à des dénominations connues, et demandaient au pasteur : « Pourquoi n’avons-nous pas été avertis? Nous voulons savoir ce qui s’est passé !  » Personne ne pouvait répondre.

On m’a même parlé d’un pasteur qui était au milieu d’une série de messages sur le sujet de l’éthique. Souvenez-vous : le 11 septembre était un mardi. Le dimanche suivant, il a prêché sur le sujet de la sexualité. Il a tout simplement poursuivi sa série. Les gens ont dit ceci :  » Nous n’avons aucune raison de retourner à l’église. Il y a plus de morts dans cette église qu’il y en a à l’extérieur. « 

Je reviens d’un séjour récent en Angleterre, à Londres. Des centaines de jeunes ont envahi nos réunions. Ils remplissaient les balcons de la salle où nous étions. Je les ai invités à connaître Dieu. J’ai vu des centaines de jeunes courir vers le devant de la salle, dans cette chapelle de Westminster, assoiffés de connaître Dieu. À genoux devant Dieu, pleurant et sanglotant. Criant à Dieu. Plusieurs d’entre eux provenaient de l’église Anglicane.

Cette semaine-là, les manchettes disaient :  » Désanctification de 1200 églises anglicanes « . Une façon gentille de dire que ces églises avaient fermé. Parmi ces jeunes gens, une jeune fille s’est levée et est venue vers moi. Elle m’a dit :  » Je vois toutes ces larmes, mais dans mon cœur, je suis brisée. Je n’ai plus de larmes, parce que mon église m’a volé ma foi. L’homme qui prêchait devant a tué toute la foi qui restait dans mon cœur. Je suis morte à l’intérieur.  » J’ai vu en eux une si grande faim et une si grande soif ! Et des églises avaient fermé partout où j’allais. Même des églises pentecôtisantes ont fermé ou sont mourantes… Pourtant, vous pouvez aller dans des endroits comme l’Irlande, dans la région du Pays de Galles, en Écosse ou en Angleterre, et y trouver un homme dans un village, inconnu de tous, mais qui a été profondément touché par Dieu et qui cherche la face du Seigneur. Il est fatigué de toute cette légèreté dans l’église et de ces luttes politiques.

De tels hommes me disaient : « Nous avons eu ce système-là, cette façon-là, cette méthode-là de faire les choses… Les gens qui font partie du mouvement de la « croissance de l’Eglise » sont venus présenter un séminaire ici… Nous avons tout eu. Nous sommes las de toutes ces modes. Nous sommes fatigués de tout ça. Ces choses ne fonctionnent pas. Il n’y a pas de raccourcis pour ceux qui ne veulent pas chercher la face de Dieu.  » Je vous le dis : arrêtez de gaspiller votre temps et soyez brisé par le cœur de Dieu.

Daniel a résumé cela de cette façon

 » Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l’Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession.  » (Daniel 9:3-4) « Je levai les yeux, je regardai, et voici, il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d’or d’Uphaz. Son corps était comme de chrysolithe, son visage brillait comme l’éclair, ses yeux étaient comme des flammes de feu, ses bras et ses pieds ressemblaient à de l’airain poli, et le son de sa voix était comme le bruit d’une multitude. Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d’une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul, et je vis cette grande vision ; les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé, et je perdis toute vigueur. J’entendis le son de ses paroles; et comme j’entendais le son de ses paroles, je tombai frappé d’étourdissement, la face contre terre.  » (Daniel 10:5-9)

Daniel a débuté son ministère avec un cœur résolu à ne pas se souiller. Les hommes qui étaient avec lui devaient être des hommes droits qui connaissaient, eux aussi, Dieu. Il n’aurait pas voyagé avec des hommes impurs. C’est alors qu’il voit cette vision et entend cette voix qui est comme le tonnerre. Il dit : « Moi, Daniel seul, j’ai vu la vision…  » Cette vision était si brillante qu’elle était comme un éclair. Brillante comme le feu. La voix qu’il entendit était forte comme le tonnerre.  » Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d’une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul… J’entendis le son de ses paroles…  » Un seul homme, parmi plusieurs autres hommes de Dieu marchant dans la droiture. Lui seul a entendu la voix… Les autres se sont enfuis…

Pourquoi quelqu’un fuirait-il la voix de Dieu ? Péché caché. Il n’y a aucune autre raison.  » Moi, seul… Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l’Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession  » (Daniel 9:3-4) Je ne peux oublier ses paroles :  » Moi, seul, j’ai entendu la voix…  » Et tous les autres se sont enfuis. Son cri n’est pas un cri d’orgueil. C’est un cri d’angoisse. Je pense constamment au jour où nous nous tiendrons devant le trône de Dieu. Le roi Saül sera là. Vous souvenez-vous de ce que Dieu a dit à Saül, dans son moment de rébellion ? Il a dit :  » J’avais des plans pour toi. Si tu m’avais obéi et si tu avais cherché ma face, si tu avais simplement obéi à ma parole, j’aurais établi ton royaume pour toujours… « 

Lorsque Saül se tiendra devant Dieu au jour du jugement dernier, je me demande si Dieu lui montrera ce qu’aurait été sa vie s’il avait suivi le plan de Dieu.  » Saül, tu aurais pu être un père rempli d’amour pour David… Tu aurais été honoré par tout Israël… Tu aurais été un homme de Sion… Tu aurais connu de grandes victoires… J’avais tous ces plans pour toi, mais tu as désobéi. Tu as permis à la jalousie et à d’autres choses d’entrer dans ton cœur. Tu es passé à côté de mon plan…  » Pour ma part, je n’accepterai jamais que Dieu me dise, quand viendra le jugement dernier :  » David, tu es passé à côté. Voici ce que j’avais pour toi… Même dans tes années avancées en âge…  » Je dis cela parce que la Bible dit que les cheveux gris sont un honneur pour les hommes qui cherchent Dieu. Le roi David a crié :  » Que je puisse montrer à la jeune génération la fidélité de Dieu « . Puis-je m’adresser aux pasteurs et aux ouvriers qui ont plus de soixante ans ? Il peut s’agir de la plus dangereuse période de votre vie : perte de votre zèle, perte de votre brisement devant Dieu… Il peut s’agir de la période où vous avez le plus besoin de Dieu.

Je les rencontre partout dans le monde: des hommes d’autorité dans l’Eglise, des surintendants, des responsables régionaux ou nationaux, des prédicateurs qui sont morts spirituellement, qui sont vides. Ils passent leurs journées ou leurs soirées à regarder la télévision. Mes amis, je ne suis pas ici pour mettre un jugement ou une condamnation sur les pasteurs. Je ne m’élève pas. J’ai soixante-douze ans et je ressens mon besoin de chercher Dieu plus qu’à aucune autre période de ma vie. Un de mes meilleurs amis était un grand prophète de Dieu. J’ai vu Dieu le mettre sur une tablette et ne plus l’utiliser, lui qui m’avait enseigné à prier et à chercher Dieu. En définitive, je pleurais car chaque fois que je le revoyais, il regardait la télévision, alors qu’il était en maison de retraite. L’Esprit de Dieu l’avait quitté. Une de mes grandes héroïnes missionnaires (elle fut missionnaire pendant cinquante ans aux Indes) est revenue aux États-Unis lorsque son mari est décédé. Elle était en colère contre Dieu parce qu’il avait pris son mari. Maintenant, elle s’assoit des heures durant devant sa télévision et elle regarde des romans télévisés. Elle s’est éloignée de Dieu.

Elle était mon héroïne missionnaire !

Auparavant, elle était une source d’inspiration pour ses petits-enfants. Pendant cinquante ans, elle avait eu des temps de communion avec Dieu tous les jours de sa vie, alors qu’elle et son mari étaient dans le ministère. Ces deux époux prenaient la communion chaque jour et ils étaient puissamment utilisés par Dieu. La fille de cette ancienne missionnaire m’a téléphoné pour me parler de son propre fils (le petit-fils de cette missionnaire). Ce dernier se préparait à quitter le foyer familial pour aller à l’université. Cette femme était en larmes. Elle m’a dit :  » Pasteur David, mon fils s’est mis à genoux aux pieds de sa grand-mère alors qu’elle regardait la télévision et il lui a dit : ‘Grand-mère, tu as été mon modèle toute ma vie… Tu es celle qui m’a mené à Christ. Si c’est comme ça que tu finis ta vie, je ne veux rien savoir de Lui. Je ne veux pas Le servir s’Il est incapable de te garder après cinquante ans de service! Pourquoi devrais-je mettre ma confiance en Lui ?  » Il s’est éloigné et il a dit :  » Je lâche tout « . Je veux remercier Dieu pour ceux qui ont plus de soixante ans et qui sont toujours là, fidèles. Vous êtes un témoignage. Si je devais faire le résumé de tout cela, je vous dirais ceci : Ne laissez rien ni personne, jamais, vous éloigner du lieu secret de la prière. Ne laissez personne, sous aucune condition, vous garder loin du cœur de Jésus.

Seigneur, j’ai partagé mon cœur et je me suis humilié devant toi. Je ne voudrais pas que l’on pense que je me place au-dessus de tes serviteurs. Tu m’as dit clairement que je ne devais pas corriger ou réprimander celui qui est juste devant toi et que je ne devais jamais encourager le méchant. Seigneur Jésus, des hommes et des femmes précieux lisent ces lignes en ce moment. Tu leur parles avec amour et grâce. Tu leur dis :  » Tu es devenu tiède. Tu es plus près de mon cœur. Je désire te prendre dans mes bras aujourd’hui et je veux mettre ma main sur toi. Je veux te toucher d’une façon surnaturelle qui fera une véritable différence et qui demeurera. « 

Seigneur, je sais que tu parles, que tu parles clairement à chacun. Tu nous dis qu’aujourd’hui doit être le jour où nous mettons notre cœur devant toi et où nous te disons : Jamais rien ne me tiendra loin de ta présence. Je ne laisserai pas mes études, mon travail, mes occupations me garder loin de toi. Ô Dieu, pour chaque pasteur qui est si occupé… Qui a tant de travail à faire et qui est débordé, dépassé par ses occupations, sous pression au-delà de toute mesure… Seigneur, donne-leur des forces.

Référence: Message apporté dans le cadre du 10ème anniversaire de l’Église Nouvelle Vie de Longueuil lors d’un séminaire destiné aux responsables avec le pasteur David Wilkerson à Longueuil, Québec, Canada.

Adaptation: Annick Philibert Vaillancourt. Publié dans le volume 10 n° 2 du magazine Nouvelle Vie. Utilisé avec permission.

Source: L’Église Nouvelle Vie / Top Info