“Grâce à toi l’on rebâtira sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondements passés; on t’appellera réparateur des brêches, celui qui restaure les sentiers, qui rend le pays habitable” (Esaïe 58/12).
Le monde a toujours été transformé par des gens radicaux.
Il s’agit d’hommes et de femmes qui ont perçu les sujets d’actualité politique de leur temps et qui ont poussé d’autres à en gérer avec eux les implications. La plupart des être humains ne se préoccupent que des symptômes. Les vrais radicaux sont attirés par les forces invisibles qui sous-tendent et forment le monde visible et transitoire. Les radicaux se préoccupent des principes, alors que les politiciens et leurs semblables se préoccupent plutôt de sentiments, d’opinion et de réalisation de consensus.
“Être radical” est une expression dénigrante sur le plan social. Peu de gens, auteurs de vrais changements, souhaitent qu’on les désigne ainsi. C’est l’exemple classique d’une méconnaissance de la langue, car le mot “radical” en réalité signifie quelque chose de diamétralement opposé au sens populaire du terme. Hormis la référence explicite à un parti politique, on désigne en général comme radicale des personnes fanatiques, ou extrémistes; ou encore des virages à 180°. Aux États-Unis, ce terme décrit aussi les personnes qui voudraient révolutionner la société en fonction des valeurs marxistes. Mais le mot vient de la racine latine “radix” qui signifie littéralement “la racine” ou “la nature profonde des choses”. Les vrais radicaux ne sont pas des hommes aux cheveux longs, des iconoclastes haineux de l’establishment. Bien au contraire, les vrais radicaux s’appuient solidement sur le passé historique et sur leurs racines, car ils ne se passionnent pas pour le nouveau ou le progrès, mais pour ce qui est enraciné, ancien et éternel. En effet, les radicaux peuvent être innovants au point d’être spectaculaires, mais leurs innovations consistent à appliquer des vérités “racines”, d’une manière nouvelle, afin d’améliorer les perspectives de l’avenir.
Les radicaux réaffirment les vérités qui apportent la stabilité, alors que les rêveurs et les assoiffés de pouvoir font seulement figure de radicaux. Les vrais radicaux cherchent à construire sur les fondements éternels, avec Dieu.
Jean le Baptiste était un radical, non pas à cause de son apparence étrange et de son style de vie peu habituel, mais à cause du message réactionnaire qu’il incarnait. Il appelait les hommes et les femmes à l’amour radical, à la morale radicale, et à la cohérence radicale sur le plan éthique. Les radicaux peuvent porter (et ont déjà revêtu) des habits chers, plutôt que des vêtements de peaux de chameaux ou la nudité partielle, car le radicalisme renvoie à un message (vécu) primordial plutôt qu’à une apparence primordiale. Les radicaux et leurs messages radicaux touchent notre cœur et nous aident à redécouvrir que nous avons des racines, au milieu de la banalité superficielle engourdissante sur laquelle les leaders de la société flottent et se focalisent. Les radicaux rappellent aux gens les limites anciennes des vérités éprouvées par le temps. Ceux qui épousent les modes parodient les rebelles; les radicaux sont les pivots de l’Histoire. Dieu recherche des hommes et des femmes qui seront capables d’être et de vivre comme des radicaux.
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www.lesarment.com/Dennis Peacocke/Doing business God’s way. Ch12 –
Une prophétie d’André Wilkinson datant de 1994 (terriblement actuelle) qui parle également de radicalité, de reste et de réveil…
https://michelledastier.com/un-faux-reveil-sauf-pour-un-reste-une-prophetie-dandre-wilkinson/