Je suis née à l’aube d’une révolution qui allait bouleverser les valeurs d’une nation, dans une famille dite ouvrière. Mes parents étaient avancés en âge, et la petite fille prématurée qui allait chambouler leur vie avait été pour eux une surprise, une bien jolie surprise.
Ils s’étaient connus tard ces deux-là, et ils trimballaient chacun de leur côté de douloureuses blessures qu’ils ont voulu panser ensemble dans un pays en reconstruction après cette deuxième guerre mondiale dévastatrice.
Il faut dire que cet hallucinant conflit les avaient indubitablement marqués comme le furent des millions d’autres. Une sorte de sceau teinté de sang dont les effluves funestes se sont gravés dans les cœurs.
Pourtant l’amour peut se frayer un chemin même dans les circonstances les plus désespérées et peut devenir le vainqueur de tout, même du pire.
Alors tout est possible.
Imaginez que vous ayez la connaissance de certains événements du futur qui vont bouleverser le monde entier.
Songez à ces “certitudes” d’un temps qui se fige et met en lumière la terre qui bascule inexorablement vers une désolation indescriptible. Tout cela était dans ma tête de jeune enfant qui portait cette conviction et ce poids sans pouvoir les nommer.
Pas de mots pour l’exprimer, pas d’adultes pour écouter et surtout me croire.
J’observais donc le monde avec une lucidité qu’une fillette ne devrait pas avoir, avec un cœur déjà douloureux par cette vie qui m’apparaissait comme un décor de cinéma où le vrai spectacle se déroulait derrière des apparats fictifs, au-delà de la vue.
J’aurais tant voulu des mots apposés sur ces “maux” portés par des épaules trop fragiles avec un esprit vif certes mais mal affermi. Et pourtant, il arrivait souvent que je sente ce poids s’alléger par un allié qui m’était inconnu encore. Toutefois, très tôt, instinctivement, je m’étais mise à lui parler, à cet Être que j’appelais Dieu, ne sachant pas vraiment ce qu’il représentait, ni ce qu’Il attendait de moi, mais je l’aimais.
Oui, je l’aimais déjà avec une force qui me dépassait pour ce que mes regards embrassaient avec délice comme l’immensité d’un ciel étoilé, les vagues déferlantes sur une plage baignée de lumière, les balbutiements de la nature s’éveillant aux premiers rayons du soleil, la caresse du vent sur mon visage, la tendresse d’un sourire ou d’une main aimante ; ce Dieu était tout cela et bien plus ! Si je n’avais pas encore saisi quiILétait vraiment,LUI me connaissait et ce, bien avant que je pousse mon premier cri, bien avant que les frémissements de mon cœur se mettent à battre comme des notes de musique parce qu’il en était le chef d’orchestre !
Néanmoins, si je percevais avec éclat la beauté, l’amour et la sagesse de ce Dieu merveilleux, je discernais aussi l’obscurité qui n’était jamais loin.
Cette brume invisible planait dans ces “temps” figés que j’entrevoyais l’espace d’un instant, comme un arrêt sur image, préambule d’un événement sur le point de s’accomplir.
Notre humanité agonisait et agonise bien plus encore aujourd’hui, parce que notre histoire, notre véritable histoire s’est perdue à travers les siècles, dans des faits édulcorés et enjolivés pour détourner les âmes qui s’égarent davantage dans notre ère décadente.
Ces ombres du passé enchevêtrées dorénavant dans notre présent sont grandissantes et si nombreuses ! Elles l’étaient aussi dans mon quotidien d’enfant et m’assaillaientsans toutefois me toucher, parce qu’il était là et veillait : IL a toujours veillé.
Au fur et à mesure des années, j’ai cherché ce Dieu dont l’appel se faisait puissant à travers des sentiers bien tortueux. Je passais mon temps à lire, à étudier toutes sortes de mystères, happée par le surnaturel ou l’extraordinaire !
Numérologie, astronomie, astrologie, science et science-fiction, poèmes, littératures anciennes, mythes, légendes, témoignages de mort imminente (EMI, NDE) ! Bref mon antre de solitaire était habité d’une sorte de caverne D’Ali Baba éclectique, toutefois ma curiosité insatiable n’était jamais rassasiée : un vide perdurait inexorablement.
A l’âge de 10 ans, je connus ma première « révélation » personnelle. J’étais en Bretagne, sur une très jolie île, une sorte d’Éden pour moi, décidant alors de monter sur les hauteurs pour admirer l’océan lumineux sous un soleil d’été et les voiliers naviguant sur l’eau au gré d’une légère brise, j’entendis soudain intérieurement une voix douce mais ferme :
« Regarde bien car c’est la dernière fois que tu viens ici »!
Dans les mois qui suivirent, on diagnostiqua un cancer chez ma mère, ma vie fut bouleversée et je ne suis jamais revenue avec mes parents dans ce lieu paradisiaque.
Et puis il y avait ces rêves, ces songes que je vivais intensément mais toujours en observatrice souvent entourée de « présences » que je sentais mais ne voyais pas tels des témoins ou des protecteurs. Ces fragments d’images étaient souvent des scènes “apocalyptiques” sur le point d’être ou la projection d’un futur difficile à cerner.
Je voyais donc un déclin inévitable, une sorte de mort annoncée, sans pouvoir l’exprimer et même l’expliquer, mais pas seulement.
Il y avait quelque chose de beau à l’horizon, quelque chose de sublime au-delà de la vue, au-delà de la matière, je le sentais. J’avais déjà cette certitude, comme une promesse en suspens qui allait se dévoiler soudain et déchirer ce mur d’apparence qu’est le monde.
Puis ma vie a volé en éclat dans mes premières années de jeune adulte. Pour la première fois, je côtoyais la mort durement, perdant tout et plus encore. J’ai dérivé jusqu’à l’épuisement et c’est dans un désespoir innommable que j’ai crié après ce Dieu croyant qu’il m’avait abandonnée.
Puis, brisée, ces mots lourds de sens dans un murmure :
« Il faudrait un miracle…»
Et il y a eu un miracle !
A partir de ce moment, mon existence a été propulsée dans un tourbillon de changements et de transformations prodigieux !
Tout est allé si vite ! Et c’est durant ces bouleversements existentiels que j’ai eu pour la première fois une Bible, avec ses Écrits fabuleux dans lesquels j’ai plongé mes regards avec une joie profonde et un ravissement. J’avais trouvé la Paix. Plus de vide, la Parole avait comblé ce que je cherchais depuis des années.
Et plus encore ! Ce que je discernais et entrevoyais dans ces « étranges » temps figés prenaient du sens au fil de mes lectures.
Je dévorais ce « livre sacré » telle une affamée, sondais sans relâche chaque parcelle d’histoire, avec une telle frénésie !
Mon cheminement a été ponctué de déserts que je considère aujourd’hui comme nécessaires, avec des miracles et des bénédictions qui ne cessent de m’interpeler et surtout m’émouvoir.
Je suis plus attentive à ces “moments” où tout se fige tout à coup : je sais que ce sont des alertes et qu’il me faut les partager aux soldats de la génération dernière, la nôtre, des guerriers spirituels qui se lèvent partout portés par une foi puissante, protégés par la main de Dieu et sa glorieuse armée céleste.
J’ai pris alors conscience de ce que Dieu attendait de moi, de nous pendant le laps de temps qui reste, réaliser des œuvres spirituelles en les saisissant dans toute leur profondeur et dimension, afin d’arracher les âmes à l’adversaire, celles que Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur, met sur notre chemin et connaît déjà.
J’entends aussi le tic-tac de la grâce qui s’achève, et le bruit d’une guerre qui s’en vient, celle qui emportera non pas des millions, mais le tiers de l’humanité, juste après l’enlèvement.
Je vois depuis peu et davantage ces temps-ci, l’armée des ténèbres s’emparer des esprits avec violence, et l’amour s’éclipser des cœurs. Je discerne la folie se saisir des plus jeunes et la colère emprisonner les hommes dans des mouvements déchaînés !
Toutefois, je distingue notre “devenir” céleste extraordinaire et cet époustouflant monde, ce millénium tant attendu qui balayera le passé qui se perdra inexorablement dans l’oubli et disparaîtra des mémoires.
Finalement :
Aujourd’hui, je n’ai pas seulement la révélation du sens de la vie, ma vie elle-même a été métamorphosée, notamment mon être intérieur, esprit, âme et corps. Dieu par son Fils Jésus-Christ a pansé mes blessures, celles qu’on ne voient pas, celles issues des péchés que seul le sang du Fils de l’homme pouvait laver.
Qui suis-je à présent ?
Une simple femme, le cœur désormais joyeux et pleine d’espérance que la passion pour Dieu dévore et qui vous aime, vous qui me lisez
Et pour soutenir Muriel, soignante jetée dehors sans salaire depuis 16 mois:
Ou vous pouvez me demander son RIB (mgdastier@gmail.com)
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