« Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu… » (Hébreux 12.15).
Voilà un ministère qui est confié à tous les croyants (puisque c’est à eux qu’est adressée cette épître). Les divers ministères, étant des croyants justifiés par la grâce qui est en Christ, comme tous les disciples, doivent également veiller à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu.
Quelqu’un a-t-il péché, ne le jugez pas, ne le condamnez pas, ne le bannissez pas, ne le culpabilisez pas… mais veillez à ce qu’il ne se prive pas de la grâce de Dieu.
Pourquoi? Parce que la tentation de remplacer la grâce de Dieu, par les mérites des œuvres personnelles, subsiste continuellement. Pour certains, le jeûne, la prière, la louange, la dîme, et mille autres aspects de la piété sont des devoirs à accomplir et non l’expression de la grâce surabondante de Dieu dans leur vie. Or, nous ne sommes pas appelés à dire ce qu’il faut qu’un disciple fasse, mais nous sommes appelés à veiller à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu.
Combien de sermons tournent autour de ces injonctions : Lisez la Bible, priez le Seigneur chaque jour, venez aux assemblées, louez à haute voix, jeûnez souvent… Mais on oublie de dire, que lorsqu’on baigne dans la grâce, l’amour nous pousse à plaire au Seigneur en faisant ce qui lui est agréable. Nous retrouvons, avec plus ou moins de rigueur, ces divers moyens légalistes, pratiqués dans tous les milieux religieux.
Si c’est par devoir, par obligation religieuse que je fais les choses, je ne suis plus dans la grâce de Dieu, et cela s’exprime par le jugement que je porte sur ceux qui ne font pas ces mêmes choses. Si vous êtes dans de telles dispositions de cœur comment vous sera-t-il possible de veiller sur les autres pour qu’ils ne se privent pas de la grâce de Dieu ? Culpabiliser, juger, condamner, exclure, voilà ce qu’était le fonctionnement des pharisiens mentionnés dans l’évangile. On le voit avec la femme surprise en flagrant délit d’adultère, ou encore avec l’aveugle de naissance…
Dieu est déjà au courant des fautes des uns et des autres, la seule chose qu’il attend, c’est que nul ne se prive de sa grâce. La religiosité nettoie l’extérieur du plat alors que l’intérieur est plein de d’impuretés : (Matthieu 23.25). La grâce nous fait bénéficier d’un cœur nouveau : « Je vous donnerai un cœur nouveau » (Ezéchiel 36.26).
Un conseil pour ce jour :
Ne vous privez pas de la grâce de Dieu, et veillez à ce que tous en fassent autant.
Paul Calzada
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