Qu’est-ce que la  »  sorcellerie chrétienne   » ? Par Jean-Marie Chevrier

MAV: Ecoutons bien, car elle court nos églises, cette  »  sorcellerie chrétienne  « , et ce, de plus en plus. CE SONT AVANT TOUT DES SÉDUCTEURS, ils séduisent spirituellement (le physique n’a rien à  y voir !) par l’apparente puissance spirituelle qui les accompagne  (cf MT 7 et 2Th 2) et par leurs beaux discours bien évangéliques. Ils se séduisent et se trompent souvent eux-mêmes en pensant que leur puissance vient de Dieu. Pourtant, elle vient de l’enfer.

Comment les repérer ? Aux fruits ! Mais on ne voit souvent pas toujours les fruits cachés, d’autant qu’ils mettent du temps avant d’apparaître. Ils savent, entre autres, très bien imiter l’amour du prochain et l’humilité. Pourtant, ce qui les anime, c’est le goût du pouvoir sur autrui, le goût des piedestals, le goût de l’argent. Ils ont une grande propension à  attirer et s’entourer de gens qui ont de l’argent ! Ils ont tôt fait dans une assemblée, s’ils ne  font pas partie des responsables, de centrer l’attention sur eux en simulant une telle piété et un tel feu pour Christ que tout le monde les admire. S’ils font partie des  »  leaders  « , ils savent manier la Bible pour se positionner comme intouchables

Ne nous y trompons pas : ils sont très difficiles à  détecter, sinon ils ne prendraient personne au piège, et c’est souvent quand beaucoup de dégâts sont là  que les gens commencent à  ouvrir les yeux. Parfois certains membres  »  ressentent   » que quelque chose ne tourne pas rond, ils ont un malaise, par exemple en écoutant leur parler en langue, ou ils détectent l’attirance de l’argent (et parfois, ou même souvent, des femmes, quand ces loups sont des hommes).

Écoutez-les, les tireurs d’alarme, quand vous savez que ce sont des chrétiens solides, et qu’ils sont plusieurs à  ressentir le même malaise, et mettez le  »  suspect   » ou la  »  suspecte   » en observation. Car c’est le Saint-Esprit qui les a interpellés.

Je me suis fait piéger à  plusieurs reprises, parfois par de puissants sorciers déguisés en agneaux. J’ai vu leurs dégâts, pas des petits dégâts, car le diable a la puissance de la mort (physique). Trop tard pour réparer certains de ces dégâts. Une fois les yeux ouverts, on sait comment écarter ces  »  sorciers chrétiens  « , mais on ne peut pas toujours empêcher les personnes séduites de les suivre. Même si on les avertit, elles ne veulent pas y croire, et parfois on les ramasse beaucoup plus tard, spirituellement et moralement en miettes, ayant perdu la foi, ne comprenant pas comment elles ont pu être à  ce point aveuglées. Il est bien difficile de les ramener à  Christ !

Pourquoi Dieu laisse-t-Il faire ? Jésus a déjà  répondu:  »  Prenez garde… Je vous ai tout annoncé d’avance… Ils viendront déguisés en peau de brebis… Regardez leurs fruits…  « .  Notre problème est qu’au lieu d’écouter Jésus et d’être  »  prudents comme des serpents  «  (ce qui ne veut certes pas dire soupçonner tout le monde !), nous nous croyons souvent dôtés d’un flair infaillible pour détecter ces loups. Eh bien non ! La Bible nous clame d’un bout à  l’autre que seul Dieu peut lire le fond des coeurs, tandis que nous, nous regardons aux apparences.

Parfois, parmi ces loups, il s’agissait de jeunes convertis, qui semblaient en feu pour le Seigneur, et qui venaient d’un arrière plan sorcier. Mais comme Simon le magicien, ils ne supportent pas de ne plus être le centre de l’admiration de foules. Alors, côté démonstration de piété, ils mettent le paquet. Leur coeur n’étant pas circoncis, les pulsions sorcières avec les techniques associées reviennent vite, mais en cachette, dans les ténèbres. Dans le visible, ils sont gentils, serviables, en feu pour le Seigneur. Mais regardez bien: ils s’arrangeront toujours pour s’entourer d’une cour d’admirateurs, qu’ils manipulent et mettent sous leur joug sans que ceux-ci s’en rendent compte. Ces  »  admirateurs   »  sont en fait sous un  »  charme   » spirituel qui ne vient pas de Dieu, mais de la sorcellerie.

C’est pourquoi Paul conseille à  Timothée:

1Tim 3:  2 Il faut toutefois que le dirigeant soit un homme irréprochable : mari fidèle à  sa femme, maître de lui-même, réfléchi et vivant de façon convenable. Qu’il soit hospitalier et capable d’enseigner. 3 Il ne doit pas être buveur ni querelleur, mais au contraire aimable et pacifique. Que l’amour de l’argent n’ait sur lui aucune prise. 4 Qu’il dirige bien sa famille et maintienne ses enfants dans l’obéissance, en toute dignité. 5 Car, comment un homme qui ne dirige pas bien sa famille, serait-il qualifié pour prendre soin de l’Eglise de Dieu ? 6 Que ce ne soit pas un converti de fraîche date, de peur qu’il ne se laisse aveugler par l’orgueil et ne tombe sous la même condamnation que le diable. 7 Enfin, il doit aussi jouir d’une bonne réputation parmi ceux qui ne font pas partie de la famille de Dieu afin de ne pas s’exposer au mépris public et de ne pas tomber dans les pièges du diable.