Quel réveil attendons-nous ? par Eliane Colard

On entend beaucoup parler de réveil ; et on ne sait plus dans quel coin de la France il aura vraiment lieu tellement chacun est persuadé qu’il passera par chez lui : tantôt on entend que c’est en Alsace qu’il aura lieu, tantôt en Normandie, tantôt en Bretagne ; les Marseillais l’attendent à Marseille et les gens du Sud-ouest l’attendent par chez eux.

Mais que renferme ce mot dans notre esprit ? Est-ce la même réalité dans le cœur de Dieu ? Quelle sorte de réveil attendons-nous, et quelle est la pensée de Dieu à ce sujet ? Que dit la Parole sur ce point ? Pourquoi a-t-on l’impression qu’au milieu du peuple de Dieu il y a un certain malentendu à ce sujet ?

Certains disent que nous allons voir vers la fin des temps un grand réveil et d’autres disent que nous n’allons pas voir de grand réveil mais plutôt une grande apostasie. Je crois fermement à un réveil pour notre temps, mais je me rends compte après discussion avec certains que nous n’attendons pas tous le même réveil. Souvent quand on parle du réveil, cela fait tout de suite référence dans nos esprits à des grands mouvements de foules qui se pressent vers les lieux de culte ; des gens qui en masse remplissent des cartes de décision, des grandes constructions d’église qui voient tout d’un coup le jour; de grands programmes d’évangélisation avec de grands ministères, le nom de Jésus qui est accepté partout dans toutes les sphères de la société, la paix qui revient dans le pays et les églises qui prospèrent et sont en paix ainsi que des ministères qui fleurissent en étant eux-mêmes prospères (surtout financièrement); des grands reportages télévisés qui couvrent ces évènements où l’on voit des gens saisis par l’Esprit qui tombent, d’autres sont délivrés, d’autres sont guéris etc….. Tout ceci est merveilleux n’est ce pas ? Et à la vérité la plupart de ces choses sont tout à fait bonnes et saines.

Mais je ne crois pas que le Réveil de Dieu pour les jours mauvais que nous connaissons aura exactement toutes les apparences de ce que je viens de décrire. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela ne correspond pas tout à fait à ce que dit en ce moment l’Esprit de la prophétie, ni à ce que la Parole de Dieu dit des temps que nous traversons. Mais comprenons-nous bien, je ne dis pas que cela ne va pas se passer, je dis même le contraire : il est très possible que l’on voit se passer tout ce que je viens de décrire ; seulement cela ne correspondra pas forcément au réveil de Dieu.

Pour comprendre et discerner le vrai réveil de Dieu, il faut comprendre pourquoi Dieu veut réveiller son peuple (car c’est bien l’Église qui sera réveillé et pas le monde), quels sont les enjeux, et ce que Dieu cherche à produire au travers de ce réveil. Si nous ne savons pas cela, nous sommes de bons clients pour prendre des vessies pour des lanternes et avaler la grande séduction qui va déferler sur la terre. Nous sommes à un tournant où nous devons sonder les temps dans lesquels nous sommes entrés, sinon nous ne prendrons pas les bonnes directions faute de bons repères.

Au mois de Janvier 2005, j’ai reçu un mail d’une liste prophétique US d’un prophète connu qui disait je cite :

« Nous sommes appelés à vivre et à grandir dans la puissance à venir. Ce doit être notre poursuite quotidienne et notre but d’être beaucoup plus près du Seigneur à la fin de cette année que nous ne le sommes maintenant. Nous devons croître dans la foi, l’amour, la joie, la paix et la patience… Nous devons aussi grandir en puissance pour démontrer ces choses à un monde de plus en plus impatient de les connaître. Croissance et rapide et davantage de miracles cette année ; cette année sera l’année de la plus rapide croissance spirituelle que l’Église ait jamais expérimentée depuis son commencement. Nous avons vu de grands miracles l’année dernière comme cela avait été promis, mais nous en verrons beaucoup plus et de plus grands en 2005 » . 

Et les prophéties données les années suivantes auraient pu être calquées sur le même modèle en ne changeant chaque fois que l’année, sauf que chaque fois il y a eu surenchère sur le niveau des signes. Donc il était question ici de miracles que le monde attendait comme une démonstration du royaume. Il n’a pas été donné de détail sur la nature de ces miracles. Je crois et je m’attends aux signes qui confirment la prédication de la Parole de Dieu selon ce qu’en dit Marc 16. En assemblée nous prions pour la guérison des malades et nous attendons à Dieu pour qu’Il nous étonne puisqu’Il est le Dieu qui a dit que parce que Jésus montait auprès du Père, l’Esprit qu’Il enverrait nous rendrait capable de faire des choses encore plus grandes que ce qui a été manifesté durant son ministère terrestre. En Marc 16 il est dit :

 « voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru… » ; 

il s’agit là d’une manifestation normale de notre foi qui démontre réellement autour de nous le royaume de Dieu (il est dit de ces signes qu’ils permettront de reconnaître ceux qui auront cru) et je crois que nous devrions davantage souhaiter voir la démonstration du royaume de Dieu au milieu de nous et autour de nous par la manifestation de ces signes et miracles : c’est profondément biblique. Nous ne pourrions souhaiter moins. Mais il n’y a pas que la guérison : nous ne pouvons accepter un signe et refuser les autres. Il y a encore le fait de chasser les démons, parler de nouvelles langues (pour parler à Dieu, s’édifier et édifier les autres lorsque c’est interprété), la capacité de saisir des serpents sans se faire mal et la possibilité de ne pas être intoxiqué si nous avons par erreur ingéré du poison (il s’agit là dans ces 2 signes d’une sorte d’immunité spirituelle surnaturelle dont l’utilité ne fait aucun doute dans certains cas).

En matière de signes miraculeux je réclame souvent la « simplicité de la colombe » dans le cœur, car l’incrédulité est non seulement une forteresse redoutable mais aussi une offense terrible à notre Dieu miséricordieux et riche en bonté pour ses enfants : « sans la FOI il est IMPOSSIBLE de plaire à Dieu » nous dit la Parole. Ne cessons donc pas de croire que Dieu est puissant pour faire infiniment au-delà de ce que nous pensons ou envisageons.

Néanmoins je réclame aussi dans le même temps, la « prudence du serpent » dans la marche spirituelle, car malheureusement on peut constater que sous le terme de signes miraculeux il y a un profond malentendu qui fait que l’on en arrive parfois à accepter selon les saisons (avec leurs modes) tout et n’importe quoi au nom de prodiges miraculeux et surnaturels.

Ainsi j’ai découvert tout récemment que la tendance actuelle en était à l’apparition de « sphères ». Cela en devient même grotesque : j’ai vu sur un site web des photos d’apparitions de « sphères lumineuses » dont je me suis demandée en quoi elles pouvaient servir à la démonstration du royaume de Dieu. Mais ma surprise a été encore plus grande de découvrir parmi elles ce qui était censé représenter un chérubin assis sur une chaise pendant un temps de louange : on aurait dit un petit bébé.

Alors qu’y a-t-il de surprenant là dedans pourrait-on dire ? Voilà : je sais que dans l’imagerie populaire religieuse, les chérubins sont représentés comme des bébés plutôt mignons et gentils (on dit couramment un « petit chérubin n’est ce pas ? ») ; mais est-ce ainsi que la parole de Dieu les représente ?

Certainement pas : ce sont plutôt des créatures hybrides impressionnantes avec à la fois des traits humains et animaux remplis d’yeux (Ézéchiel 1/ 5 et Apocalypse 4/ 6-9). Alors je me suis demandée comment Dieu qui a crée ces « êtres vivants » qui proclament constamment Sa gloire, pouvait à ce point se tromper dans leur représentation visible au point de coller à l’imaginaire humain par des « sphères » aussi éloignées d’une réalité spirituelle montrée à la fois à 2 prophètes dans les 2 alliances dont il est question dans la Bible.

Est-ce à dire pour autant que Dieu n’a pas prévu de libérer pour notre temps des signes surnaturels qui défient l’entendement ? En réalité, il n’y a rien d’étonnant de la part de notre Dieu car Il ne change pas. Mais ces prodiges surprenants, s’ils viennent de Dieu, devront par leur caractère et leur nature, d’une façon ou d’une autre nous ramener à la vocation des signes cités en Marc 16. Car ces signes de Marc 16 libèrent de façon concrète la bonté et la miséricorde de Dieu pour la restauration de la santé du santé du corps de l’âme et de l’esprit selon ce qui a été accompli à la Croix ; et ainsi ils ont pour objectif suprême de centrer les cœurs qui les reçoivent sur le royaume de Dieu et sa justice et rien d’autre.

Je crois qu’il faut plus que jamais situer ou rapprocher plus globalement les signes des temps actuels de ce que Jésus disait à ses disciples Matthieu 12/ 38- 42 :

 « …Il leur répondit : une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas… »

Comment comprendre dans le contexte du texte de Marc 16 que Jésus ait pu dire qu’il ne sera donné d’autre signe que celui de Jonas ? Il faut déjà comprendre que les signes ne remplaceront jamais la prédication de la Parole ; ils sont là pour la confirmer, l’attester. Et lorsque ce n’est pas le cas, nous sommes en route pour l’apostasie ; car quel est l’enseignement du signe de Jonas, sinon la repentance de Ninive ?

Mais c’est aussi le symbole de la mort et la résurrection de Jésus : le plus grand miracle donné parce que c’est le seul qui soit de nature à nous faire passer des ténèbres à la lumière ; et de la mort éternelle à la vie éternelle. Le monde qui est impatient de connaître la démonstration de la puissance de Dieu (comme le dit si bien cet homme dans sa prophétie précitée), est bien souvent à l’image de cette génération méchante et adultère qui demande des miracles.

Il sait très exactement ce dont nous avons besoin et il y a un type de miracle réservé à une génération méchante et adultère (adultère signifie ici dont le cœur est idolâtre ou partagé) : c’est le « miracle » qui ramène au mystère de la Croix, où Jésus est ou bien une pierre d’angle incontournable, ou un rocher de scandale. Et lorsque cette génération se laisse offenser par le scandale de la Croix, alors elle s’ouvre à un autre type de miracle que la Bible appelle (2 Thessaloniciens 2/ 9 et 10) : « des signes et prodiges mensongers » ou encore « séductions de l’iniquité » qui font périr ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.

Au début du mois de Décembre j’ai eu une vision assez singulière à tel point que je ne la décrirai pas mais en donnerai seulement (pour partie) l’explication qui m’a été donnée. Le Seigneur me disait qu’une grande séduction était en train de descendre sur la terre au milieu de Son peuple. Elle « descend » car c’est Dieu lui-même qui l’envoie sur Ses « élus » afin de séparer ceux qui obéissent à la vérité de ceux qui marchent selon les convoitises de leur cœur. 

Cette séduction est singulière dans son mode opératoire car loin de sembler diabolique et destructrice de prime abord, elle passera par des voix écoutées et des figures qui ont du poids et une bonne assise de notoriété spirituelle au milieu du peuple de Dieu à cause de choses très justes que ces voix ont pu porter dans un passé proche ou lointain. Lorsque j’ai demandé au Seigneur comment cela était possible, Il m’a répondu que ce sont des personnes qui auront été un temps de vrais oints serviteurs dans le visible que tout le monde voit et dans l’invisible que Lui seul voit. Mais que l’iniquité sera peu à peu entré dans leur cœur sans qu’ils aient fait le nécessaire pour séparer ce qui est vil de ce qui est précieux ; et alors que dans le visible il semblera qu’ils continuent de manifester la même onction, en réalité à cause des brèches dans leur cœur, des esprits de démons souilleront leur source pour permettre la libération par leur ministère de cette dernière séduction.

Alors que j’avais du mal à comprendre comment Dieu pouvait permettre une telle chose, le Seigneur m’a parlé de ce qu’avait vu Michée et qui est rapporté en 2 Chroniques 18/ 18 à 21. Cela était arrivé parce que Dieu avait décidé de juger Achab et l’idolâtrie de sa maison. De même, le Seigneur me disait que ce qui allait arriver était un jugement décrété par Lui sur Sa maison. Et comme le dit Paul aux Thessaloniciens, ceux qui n’auront pas eu l’amour de la vérité se laisseront séduire ; c’est ici le genre de séduction, dont parlait Jésus, visant à atteindre si possible même les élus ; et elle passera par des signes et des prodiges mensongers.

Il m’a été montré que cette séduction agira là où elle trouvera de la convoitise dans les cœurs. Les gens seront séduits par des discours et des démonstrations qui correspondent à ce qu’ils attendent à cause des frustrations de leur âme et de leur esprit non purifiés par l’eau de la Parole. Une partie des choses qui seront amenées semblera aller dans le sens de ce qu’ils croient et attendent, et ils seront si heureux qu’on leur amène ces choses sur un plateau qu’il n’accorderont aucune attention au reste du plat qui sera entièrement « empoisonné ».

Voilà la partie de cette vision que je peux partager. Est-ce à dire que dans les derniers temps il n’y aura pas de vrais signes et de prodiges venant de Dieu ? Certainement qu’il y en aura ! Mais il y en aura aussi des faux et mensongers. Et c’est bien là tout le défi, et la raison pour laquelle nos cœurs doivent être affermis dans la vérité pour être trouvés dans la vérité et y rester au cours de cette séduction qui sera un crible redoutable.

 Parfois on se réfugie derrière les signes pour éviter le scandale de la croix (où le Fils de Dieu s’est fait pauvre pour nous enrichir), et la souffrance de devoir confronter correctement les ténèbres avec les armes de Dieu et on se dit : « si au moins il y avait tel ou tel miracle je n’aurais pas à tant insister pour convaincre en toutes circonstances bonnes ou mauvaises comme le dit Paul à Timothée, car les gens croiraient facilement. Mais le problème, c’est que les gens peuvent voir des signes et repartir sans passer par la croix. 

C’est pourquoi Jésus a dit dans la parabole de Lazare et du mauvais riche (Luc 16/ 31) qu’Abraham a répondu : « s’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même si quelqu’un des morts ressuscitait » . La leçon de ce verset est que si la Parole de Dieu (Moïse et les prophètes) ne réussit pas à produire la repentance en nous, aucun miracle ne pourra le faire. Le miracle n’est pas une fin en soi. Il est vrai que pour un enfant de Dieu il est donné comme une manifestation normale du royaume, mais pour ceux qui ne sont pas encore des enfants de Dieu, il est donné comme un signe démontrant la réalité de l’existence de ce royaume. Mais il convient de placer correctement les choses dans leur contexte.

Selon Marc 16/ 20 les signes sont donnés pour confirmer la Parole : « Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient ».

Les signes sont là pour montrer une direction, pour témoigner de quelque chose d’autre qui doit être annoncée. Et si cette autre chose n’est pas annoncée ni visible, les signes ne servent pas leur but. Même s’ils sont là pour témoigner au monde de la grâce, l’amour et la bonté de Dieu, s’ils ne sont pas en confirmation d’une Parole de Dieu clairement annoncée, nous ne devrons pas être étonnés de voir se diriger vers l’enfer bon nombre de gens qui auront vu ou vécu des miracles ou signes témoignant de l’amour de Dieu. Ce qui est important là dedans ce n’est pas juste le fait que les gens reçoivent le témoignage de l’amour de Dieu, mais surtout qu’ils viennent à Dieu à cause du témoignage de cet amour.

Or bien trop souvent aujourd’hui nous inversons la procédure nous demandons les signes à Dieu pour que les gens voient et soient convaincus qu’Il est avec nous et que nous sommes dans le vrai, et nous pensons alors que lorsque les gens verront, ils croiront et alors seulement nous pourrons leur annoncer la Parole quand nous ne pensons pas simplement que le signe à lui seul suffit sans paroles ! Mais même si cela arrive parfois, ce n’est pas comme cela que Dieu a prévu d’agir. Les gens, il est vrai, sont touchés et parfois secoués par ce qu’ils « voient » ; mais ils ne croiront pas à cause de ce qu’ils verront mais seulement à cause de ce qu’ils entendront car la foi ne vient pas de ce qu’on voit mais de ce qu’on entend de la Parole; et bien souvent on ne voit que parce qu’on a cru.

Nous entrons dans une période où il sera essentiel de discerner parmi les signes visibles, ceux qui viennent de Dieu. Il sera essentiel de voir la direction vers laquelle ils pointent, à qui ils conduisent ceux qui les voient, et quelle sorte d’adoration qu’ils provoquent etc. Nous auront aussi besoin de comprendre les signes des temps dans lesquels nous sommes parvenus (Matthieu 16/ 1- 4) « Les Pharisiens et les Sadducéens abordèrent Jésus, et pour l’éprouver lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel.

Jésus leur répondit :

« Le soir vous dites il fera beau car le ciel est rouge ; et le matin, il y aura de l’orage aujourd’hui car le ciel est d’un rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel et vous ne pouvez discerner les signes des temps. Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que le signe de Jonas. Puis il les quitta et s’en alla ».

Pour discerner les signes des temps, nous aurons besoin de la boussole de la Parole de Dieu sinon nous ne saurons pas lire la carte du ciel et nous risquons de croire qu’il va faire jour alors que c’est déjà le crépuscule…

 A cause de la multiplication de révélations prétendument prophétiques, nous sommes plus que jamais interpellés quant à la nécessité de bien connaître les écritures pour savoir si nous avons ou non affaire à un exercice prophétique en parfaite cohérence avec la pensée de Dieu. Beaucoup de consommateurs de paroles prophétiques ne vont pas chercher à savoir si la parole donnée comme inspirée correspond ou non avec la parole écrite déjà révélée.

La Parole de Dieu est marquée dans le cœur des vrais prophètes : ils mangent constamment le rouleau ; c’est leur nourriture à tout instant ils en sont imprégnés. Elle est dans leurs entrailles, c’est comme cela. Et pourquoi doivent ils en être imprégnés ? Parce qu’à cause de leur extrême sensibilité ils ont une grande ouverture sur le monde spirituel quel qu’il soit ; cela sous -entend une sorte de vulnérabilité quant aux esprits de mensonge responsables de la propagation de fausses doctrines (l’ennemi les envoie mais parfois c’est Dieu qui leur permet de nous influencer lorsque notre cœur s’est éloigné de la vérité (2 Thessaloniciens 2/ 11 ; et aussi 1 Rois 22/ 19- 22 qui renvoie à ce que j’ai partagé plus haut).

Beaucoup de fausses doctrines ou hérésies ne pourront être introduites que par des personnes ayant une grande capacité à capter ce qui vient du monde spirituel. Il existe de nombreux anges déchus à l’affût de capteurs pour les influencer afin de pervertir le potage avec toute une petite fiole de poison. C’est pourquoi Paul dit aux Galates (Galates 1/ 8 ) :

 « Si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème (maudit). »

Paul place des « bornes » pour reconnaître la vérité de l’erreur et nous sommes au bénéfice de ces bornes. Nous vivons à une époque où les révélations et les visitations angéliques sont moins rares qu’auparavant, soyons vigilants ; et pour cela nous devons connaître les bornes de la Parole sinon nous prendrons des vessies pour des lanternes filtrant inutilement les unes tout en avalant dangereusement les autres. Les bornes se trouvent dans l’esprit général de la Bible exprimant la pensée de Dieu. À force de fréquenter la Parole de Dieu, on doit pouvoir comprendre la façon de parler et de raisonner de notre Dieu et nos antennes doivent pouvoir s’allumer lorsque quelque chose semble sonner faux.

Les brebis sont censées savoir discerner la voix du berger sans la confondre avec une autre, elles ne bougeront qu’au son de la voix du Berger. Toutes les révélations du monde spirituel ne viennent pas de Dieu ; il en est de même des visitations angéliques mais ce n’est pas une raison pour les rejeter systématiquement au nom du principe de précaution. Dieu est Esprit il est normal qu’Il utilise la sphère spirituelle pour se révéler ce ne doit pas être l’apanage de l’ennemi. Ceci doit plutôt nous encourager à grandir en sagesse et en discernement spirituel ; à être non des enfants sous le rapport du jugement ou du discernement des choses spirituelles mais des hommes faits (1 Corinthiens 14/ 20).

Certains parlent d’un réveil qui va venir, qui sur le monde des affaires, qui sur le monde politique que Dieu voudrait investir dans notre pays. Je ne dis pas que cela ne va pas se faire mais je dis que nous ne sommes pas dans ce temps là. Dieu veut que nous prions il est vrai pour nos autorités mais nous ne sommes pas dans le temps où il y aura un réveil dans le monde politique : nous sommes même dans un temps de durcissement du monde politique vis-à-vis de l’Église et cela ira en intensifiant.

Le but de Dieu en le permettant est de nous sanctifier en nous menant à un positionnement clair qui fera une séparation nette parmi les chrétiens de type Philadelphie et ceux de type Laodicée. C’est un temps de durcissement des autorités de ce pays envers tout ce qui porte la marque de Jésus-Christ.

Comment expliquer un tel durcissement envers nos églises au moment même où il est question de permettre sur ce territoire judéo-chrétien l’ouverture de mosquées financées par des deniers publics?

Loin de pouvoir parler de réveil en ce qui les concerne, les autorités de notre pays laïc sont plutôt engagées dans un mouvement d’intégration de la foi évangélique dans ce cadre de la laïcité. Et tout est fait dans ce sens y compris ce récent reportage télévisé. De même que la France a entamé la mise en place d’un Islam à la française, ne nous étonnons pas de voir apparaître un évangélisme à la française sauce laïque qui ne dérangera personne. L’opinion publique a déjà été bien préparée à cela par le matraquage qui a été fait qui par les politiques qui par les journalistes. La laïcité fait partie des principes fondateurs de la république française et les Politiques ont très bien compris depuis longtemps que ce que l’on ne peut arrêter, on le transforme et ce qu’on ne peut transformer, on « l’intègre ».

C’est le principe prôné pour juguler ce qui est considéré comme pouvant devenir dangereux à terme. Or depuis le phénomène Bush aux USA, les évangéliques sont considérés différemment que par le passé. Tout comme l’Islam, toute groupement religieux ou philosophique qui aura un relent de fondamentalisme sera surveillé. Regardons comment agit déjà le bras de Dieu au travers des autorités pour tester notre fidélité à la Parole dans les temps difficiles. C’est très révélateur : face à cette attitude de méfiance des autorités envers les églises et les chrétiens, la tendance actuelle de plusieurs est de se réclamer non sectaire au motif d’appartenir à une grande fédération qui est une voix reconnue auprès des autorités. Et peu importe si cette fédération s’est apostasiée par moments eu égards à la foi transmise une fois pour toutes aux saints (par les compromis qu’elle fait avec la parole de Dieu notamment dans certaines prises de positions non bibliques étonnantes sur des sujets de société sensibles actuellement).

En somme, la persécution que Dieu envoie pour nous tester permettra toujours de manifester où nous en sommes quant à l’orthodoxie spirituelle. Le tout n’est pas de professer connaître la vérité, mais encore faut il marcher dans cette vérité quoiqu’il nous en coûte. La persécution des autorités civiles manifeste toujours le niveau de compromis tapis dans notre cœur. Il est a parier que l’attitude de durcissement des autorités provoquera le résultat escompté par ces autorités, pousser les chrétiens à se mettre en mouvement pour construire Babylone : cette construction qui permet d’asseoir son autorité et sa respectabilité dans le monde et de parler un même langage unique basé sur un code linguistique de compromis , Babel.

Il ne serait pas étonnant que très bientôt la fédération en question soit prise d’assaut par de multiples demandes d’adhésions. Actuellement la tendance est au mélange et au compromis pour se couler dans le monde et ne pas déranger. Notre période qualifiée de post-moderne par certains, est caractérisée par une sorte de relativisme moral et religieux qui à terme va fabriquer les Laodicéens fades et tièdes qui seront vomis de la bouche de notre Dieu.

Rien n’est plus ni noir ni blanc, l’heure est plutôt venue de trouver les teintes de gris qui conviendront à chacun.? La grande alternative pour les chrétiens pour échapper aux harcèlements des autorités risque d’être de se mettre à couvert dans le cadre de ce genre de construction de type babylonien (afin de pouvoir exister publiquement et ne pas être taxé de sectaire), ou alors de disparaître en tant qu’organisation cultuelle.

Le but des autorités est d’éradiquer le fondamentalisme car il est considéré comme dangereux. Mais y a-t-il quelque chose de mal à être fondamentaliste ? En somme, au regard de la pensée biblique cela signifie ni plus ni moins que revenir aux fondements de la vie chrétienne en cherchant à vivre en conformité avec la vérité de la Parole ; mais cela signifie aussi refuser d’accepter les nuances de gris qui nous assureraient pourtant un certain confort Laodicéen. Le fondamentalisme instaure une différence qui dérange, questionne et juge l’immoralité dans le cadre d’une république qui se veut laïque et libérale aux mœurs de plus en plus dissolues. 

Je ne dis pas qu’il ne va pas y avoir une action surnaturelle de Dieu pour influencer positivement la politique dans notre pays. Mais je dis que ce n’est pas ce qui est engagé et honnêtement je ne crois pas qu’on puisse parler de réveil prochain dans les instances institutionnelles, ni que cela puisse être le lieu d’investissement de notre énergie spirituelle pour les temps qui vont venir. La vision selon laquelle le monde entier sera converti ou transformé avant la venue de Jésus ne correspond pas à la pensée biblique. 

Il est vrai qu’il est dit que le monde entier entendra parler du message de la bonne nouvelle avant que vienne la fin mais il n’est pas dit que le monde entier recevra ce message. Alors qu’allons nous faire face à ce constat ?

En fait, ce que le monde fera de ce message ne nous appartient pas et nous devons faire notre part en le répandant tant qu’il fait jour mais c’est une autre chose de dire que le royaume de ce monde sera soumis totalement au royaume de Dieu dans les derniers temps. Je crois plutôt que la séparation sera de plus en plus tranchée. 

Sondons les écritures pour comprendre quel type de réveil est à venir afin d’y investir notre énergie. Il est dit des temps de la fin que ce sera un temps d’apostasie. Cela signifie l’abandon de la vérité et le refroidissement de l’amour du plus grand nombre (refroidissement dans le sens de tiédeur : ce n’est pas franchement froid mais un processus qui mène vers le froid). Ce sont les signes que la léthargie et le sommeil spirituels se sont emparés de l’église. Si l’église des derniers temps est vraiment dans cet état d’apostasie et refroidissement de l’amour, c’est que la vierge s’est endormie alors que l’époux tarde à venir.

Voilà pourquoi Dieu va envoyer encore un réveil. Donc il y a bien un réveil que Dieu va envoyer mais ce ne sera pas celui où le monde sera à nos pieds et où l’église sera rendue maître de ce monde ; c’est plutôt un réveil qui positionnera définitivement l’Épouse de Christ en dehors du royaume de ce monde. La démarcation sera nette et tranchée afin que la vierge sage entre dans la salle des noces à la suite de son époux. Pourquoi Dieu veut réveiller son peuple ? Le réveil qui vient consistera en une mise en ordre intérieure Le Réveil c’est le fait de sortir de son sommeil. L’Église en a besoin car elle est en somnolence. Le réveil se matérialisera en quelque sorte par la prise de conscience d’un état de léthargie et l’entrée dans un état de consciente activité dirigée par Dieu qui nous réveille.

Deux choses suivent le réveil :1 – On se lève, 2 – On va se laver et se préparer à la journée qui s’annonce. On fait des choses précises dans ce cas : on se regarde dans le miroir (la Parole de Dieu) pour voir dans quel état nous sommes ; puis on se dessille les yeux pour mieux voir car la nuit les a un peu collés. Ensuite on enlève le vêtement de nuit et on se met à « nu » pour se laver ; et il est rare qu’on remette le même vêtement de nuit. Puis après s’être lavé, on se parfume ; pour les peaux sèches on se met un peu d’huile pour le corps ou du lait de toilette.

Se laver fait partie de la préparation de l’épouse de Christ : « les noces de l’Agneau sont venues et son épouse s’est préparée ». Mais elle ne peut se préparer qu’après avoir été réveillée (c’est le réveil de vierges endormies : mais souvenons-nous que dans la parabole seulement la moitié d’entre elles a été prête à partir pour les noces. Le réveil qui va venir de la part de Dieu est le réveil de l’Épouse pour la préparation des vierges sages. C’est le moment précis où ayant entendu la voix qui annonce le retour de l’époux (la voix de l’Esprit), elles font le nécessaire. On notera que presque partout au milieu du peuple de Dieu on entend dire que nous sommes dans les derniers temps et que Jésus revient bientôt. Mais aussi on discerne déjà les vierges sages et les vierges folles.

Face à l’imminence du retour de l’époux, on voit se dessiner deux attitudes : il y a ceux qui se demandent si tout est en ordre pour ce jour là qui font un inventaire ou un état des lieux permanent en paraissant anxieux aux yeux des autres ; et il y a ceux qui sont insouciants puisque de toutes façons ils partiront. Dieu les prendra forcément dans l’état où ils seront avec le même vêtement de nuit même rempli de tâches etc…. le seul hic c’est que seule l’épouse qui s’est préparée partira. Il y a un temps imparti pour la préparation, après ce ne sera plus le temps.

Le réveil qui vient est donc celui qui précède le retour de Jésus comme Époux ; et il va consister en un travail de Dieu dans le temple intérieur de nos vies pour une mise en ordre de la maison. Il commence par une prise de conscience de notre état réel : nous ne sommes pas riches comme nous le croyons, ni habillés, ni bien voyants. Puis il consiste en un rétablissement conforme à ce que Dieu veut. L’état de l’église aujourd’hui, est comparable à celui de l’église de Laodicée tel que décrit en Apocalypse :

 l’Église de Laodicée symbolisait dans sa description un âge de prospérité apparente, mais aussi d’apostasie caractérisé par la tiédeur et le mélange qui ne peut confronter véritablement les ténèbres car il n’y pas en elle de véritable lumière mais une sorte de clair-obscur, de pénombre. Être tiède c’est comme ne plus avoir de goût. Or la Parole de Dieu dit que si le sel perd sa saveur il ne sert pas à grand-chose il ne lui reste plus qu’à être jeté. Dieu a prévu que nous soyons sel de la terre. Et parfois nous sommes comme sans saveur tant nous voulons nous fondre dans le goût de la nourriture que nous sommes censé saler. Nous tachons d’éviter les confrontations fâcheuses.

Laodicée c’est aussi l’église qui trafique ; c’est ceux du peuple de Dieu qui croient que tout peut faire l’objet de marchandage et de négoce. Pour beaucoup « ouvrir » ou « monter » une église est comme ouvrir ou monter sa boite (pour laisser sa trace) ; chacun veut maintenant se réaliser dans le ministère comme on pourrait se réaliser dans le monde du travail. Et on mesure la prospérité d’un ministère (celui qui est populaire qui fait salle comble) est un grand ministère prospère ; et chacun veut l’avoir pour faire marcher sa boîte. Je dis sa « boîte » car les églises aujourd’hui sont devenues des petits royaumes où chacun veut régner en seigneur et maître sans personne qui vienne contredire : « je vais monter « mon église », Dieu m’a dit de commencer une œuvre, «j’ai un appel de pasteur ». Alors chacun veut monter son affaire car l’église est un commerce qui marche quand on n’a pu réussir ailleurs ; et le fonds de commerce c’est le trafic d’âmes d’hommes et de femmes (Apocalypse 18/ 13) qui eux n’ont pas encore eu le virus des affaires ecclésiales pour ouvrir à leur tour leur « boîte ».

Et dans le meilleur des cas lorsqu’une nouvelle « boîte » se monte on va voir les autres « boîtes » installées du coin et leur patron et on signe un accord ou pacte de non agression mutuelle qui inclut une clause de non concurrence déloyale (je te promets que si tes brebis viennent chez moi je te les renvoie à charge de revanche (comme si les brebis du Seigneur pouvaient faire l’objet de marchandages et n’étaient plus libres de partir sans signer une décharge).

Or, les brebis du Seigneur doivent être libres pour pouvoir pâturer : Jésus a dit (Jean 10/ 9) :

« Je suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé ; il pourra entrer et sortir, et il trouvera sa nourriture ».

Si c’est à Jésus que nous amenons les brebis, nous n’avons pas peur qu’elles sortent lorsqu’elles sont entrées (elles ont été réellement affranchies), car nous savons alors qu’elles trouveront toujours pâture ; ce qui ne sera pas forcément le cas si c’est à l’entreprise nommée « église » ou « dénomination » que nous les avons amenées. Nous voyons ainsi des brebis passer de pâturage en pâturage sans connaître le repos car elles cherchent la pâture là où elle ne se trouve pas. On ne les a pas emmenées véritablement à Celui en qui se trouve le repos pour les âmes fatiguées et chargées. Ce sont des gens qui n’ont jamais connu le joug doux et léger de Jésus ; ils n’ont connu que la sécurité apparente de la religion. ?

Dieu dit qu’IL va vomir les Laodicéens qui ne changent pas. La tiédeur est comme je l’ai dit, l’aboutissement d’un état de refroidissement progressif. Tiède signifie ni froid ni bouillant ; une sorte de compromis entre les deux états. L’église tiède est aussi l’église du mélange comme je l’ai dit. Ni blanc ni noir mais gris entre les deux. Cependant les nuances de gris dans le milieu chrétien conduisent parfois à l’œcuménisme, puis à toute sorte de compromis : il faut être comme le monde pour que notre évangile plaise au monde et que l’église soit pleine. Un chrétien tiède ressemble à Mr tout le monde, il passera partout ne faisant pas de vague par sa différence. Le Laodicéen ne se met personne à dos et se garde de dire quoi que ce soit qui provoque la contradiction de peur de se faire remarquer et d’être persécuté à cause de sa différence. Et pour cela, il va trouver des subterfuges pour redéfinir le concept de la Vérité. Tout n’est pour lui désormais que relativisme.

Il est vrai que parfois à être trop radical dans la vérité, on peut se voir fermer des portes ; alors faut savoir tricher avec la vérité pour ne pas faire couler le fonds de commerce puisque le but est de faire des prosélytes pour remplir le grand local avec de nouvelles marchandises (le trafic d’âmes d’hommes selon Apocalypse 18). La tiédeur est parfois le résultat d’un manque d’ancrage de la Parole de Dieu en nous, ainsi que de la vie de l’Esprit. Mais la plupart du temps, elle est le résultat du fait que notre crainte des hommes est plus forte que la crainte que nous pouvons avoir de Dieu ; lorsque nous nous conformons au siècle présent et à ses critères d’acceptation et ne savons plus discerner la volonté de Dieu pour faire ce qui est juste, bon agréable et parfait. Et là c’est le signe que nous nous sommes éloignés du culte véritable (Romains 12/ 1- 2) pour entrer dans la religiosité ; et la crainte que nous professons avoir de Dieu n’est plus qu’un précepte d’homme.?

Certains sont heureux de dire qu’ils ne sont pas fondamentalistes mais « équilibrés ». Mais ce que cela signifie réellement, c’est qu’ils ne sont ni trop entiers avec Dieu et les exigences de Sa parole (pour ne pas choquer le monde qu’ils sont censés évangéliser), ni trop dans le monde car celui-ci est objectivement mauvais. Mais cela c’est le compromis. Nous sommes censés être des signes et des présages dans ce monde et nous ne pouvons l’être sans que notre vie soit immergée dans la Parole. Nous ne pouvons en effet être des signes au milieu de cette génération perverse que si la lettre de Christ est en nous une lettre qui peut être lue ; mais si ce que les gens lisent correspond à ce qu’ils pensaient déjà (autrement dit si nous changeons cette lettre pour la faire coïncider avec la mentalité de ce siècle), nous sommes peut-être des « signes » mais pas de ce que nous croyons?

Je vais revenir à la parole prophétique de ce prophète US qui disait : « Nous devons croître dans la foi, l’amour, la joie, la paix et la patience… Nous devons aussi grandir en puissance pour démontrer ces choses à un monde de plus en plus impatient de les connaître ». Cela m’avait fortement interpellée ; encore une fois en elle-même cette parole semble juste et bonne et même agréable. A première vue, elle n’a rien de choquant et pourtant elle a allumé mes antennes. Et c’est là que nous voyons une différence fondamentale entre les chrétiens à la mentalité Laodicéenne et ceux à la mentalité de Philadelphie. Pour comprendre ceci lisons la lettre du Seigneur à l’Église de Philadelphie (Apocalypse 3/ 7- 13).

7 Ecris à l’ange de l’Eglise de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira : 8 Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. 9 Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t’ai aimé. 10 Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. 11 Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. 12 Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. 13 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises !

Je ne crois pas que nous ayons besoin de grandir en puissance pour que le monde voie le ministère de Jésus dans son Corps. Ce dont l’Église a besoin c’est plutôt de laisser Jésus grandir en elle en étant pleinement Dieu dans son Corps. Et c’est ainsi que le monde verra Jésus à l’œuvre dans toute sa gloire. ? Il est remarquable de constater que cette Église qui semble avoir reçu de Jésus une merveilleuse autorité pour « ouvrir » et « fermer » soit aussi décrite comme ayant « peu de puissance » : une église connue pour avoir peu de puissance et pourtant devant qui, ceux qui appartiennent à Satan seront forcés de plier le genou.

Quel est ici le critère de la puissance ? Est ce le même que celui du monde ? A la lecture de ce passage il ne fait pas de doute que l’autorité de cette Église pour ouvrir et fermer est la résultante de sa fidélité par rapport à la Parole ; et c’est aussi la source de sa persévérance par rapport aux souffrances liées aux malheurs qui vont déferler sur le monde (car nous aurons droit aux commencements des douleurs avant de partir à la rencontre de Jésus au milieu de la nuit. Il n’y a pas de véritable réveil sans retour véritable à la Parole de Dieu et sans que le peuple ne revienne à la Croix pour vivre de la vie de Dieu. 

Ésaïe nous dit au chapitre 8 verset 20 :

 « A la loi et au témoignage, Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura pas d’aurore pour le peuple ».

 L’aurore c’est le temps du « réveil », le moment où le soleil ( de justice) va se lever. Voyons un peu le contexte de ce verset plus haut : au verset 18 Ésaïe dit :

Me voici moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes des signes et des présages en Israël, de la part de l’Éternel des Armées, qui habite sur la montagne de Sion. Et verset 19 : Si l’on vous dit : consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, Répondez : un peuple ne consultera t-il pas son Dieu ? S’adressera t-il aux morts en faveur des vivants ?

On remarquera qu’Ésaïe s’est positionné lui et sa famille en « signe » et « présage » au milieu d’une génération perverse afin que leur vie serve de poteau indicateur (signe ou témoignage visible).

Leur façon de vivre par leur présence seule devait interpeller, mais ne se limitait pas à cela : ils devaient aussi ouvrir la bouche, dénoncer, réfuter, argumenter et répondre à ceux qui étaient interpellés par leur différence. Ésaïe et sa famille étaient des présages pour le peuple de la part de l’Éternel des Armées. Cela veut dire que leur vie était prophétique et parlait en démontrant au peuple la Parole de Dieu du genre : « voilà ce que Dieu dit, voilà ce que Dieu est en train de faire, voilà ce que Dieu va faire.

Une « vie prophétique » interpelle et ramène à la Parole et au témoignage de Jésus qui est l’Esprit de la prophétie qui se trouve dans toute la Parole de Dieu. Si nous sommes des signes et des présages, nous serons forcément des instruments de contestation au milieu d’une génération perverse ; sinon nous se sommes pas les signes que nous croyons être. Il ne peut y avoir d’aurore (de réveil authentique) si nous refusons que la Parole de Dieu inscrite dans notre vie soit aussi une lettre de condamnation pour ceux qui périssent afin qu’ils soient ramenés à la vie.

Le genre de « signes » que Dieu veut donner à une génération perverse qui demande des signes pour croire à la vérité du salut en Jésus Christ dans ces temps de la fin, c’est une Église qui est prophétique parce qu’elle marche dans la Vérité et qu’elle porte dans sa chair les marques de la mort et la résurrection de Jésus : voilà le signe de Jonas qui va amener la repentance dans nos Ninive d’aujourd’hui ?

Être des signes et des présages dans le monde nous propulsera dans une position de confrontation d’avec les ténèbres ; forcément : si nous sommes la lumière il doit y avoir une différence visible lorsque nous sommes face aux ténèbres. Mais que faire si nous-mêmes sommes persuadés que notre lumière est ténèbres, et c’est exactement ce qui arrive à ceux qui disent :

« nous mettons de côté nos différences » etc.. 

Ce n’est pas cela qui réalisera l’unité !!! Cela s’appelle le compromis Laodicéen ; et c’est la caractéristique des chrétiens tièdes qui ne veulent pas qu’on les taxe d’intègres ou de fondamentaux :

ils veulent avoir la couleur de l’endroit où ils trempent croyant ainsi se faire tout à tous mais ce n’est pas cela que Paul voulait dire !! Il savait qui il était ! Il ne se compromettait pas : son témoignage était clair sans équivoque et il n’avait pas peur d’ouvrir sa bouche pour confronter le mensonge et l’erreur au risque de sa vie.

Le compromis n’est pas la véritable unité, c’est la confusion des genres qui prépare la voie à la religion unique de l’antéchrist. Dieu est un Dieu d’unité mais avant de créer cette unité, il sépare pour manifester les genres. Il y a des genres qui dans le plan de Dieu ne s’unissent pas ; ainsi une femme ne s’unit pas avec une femme dans le plan parfait de Dieu. Nous ne pouvons pas au nom de l’amour créer nos propres critères de la façon dont Dieu devrait agir. L’Esprit de Dieu n’unira jamais les ténèbres avec la lumière (dès l’origine Dieu a séparé les deux) ; ni ce qui est vil et ce qui est précieux, ou ce qui est pur et ce qui est profane. C’est pourquoi nous pouvons croire que Jésus vient chercher une Épouse pas une Prostituée ; et Il a à ce propos laissé des consignes précises. C’est pourquoi cette épouse « doit se préparer ». Jésus doit d’abord la purifier pour qu’elle soit apte à participer aux noces. Et Paul dit aux Éphésiens que c’est par l’eau de la Parole qu’Il la lave pour la faire paraître devant Dieu (Éphésiens 5/ 27) :

  « glorieuse, sans tâche ni ride ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable ». Alors peut -on croire que la sanctification de l’épouse soit une option ?

La Parole de Dieu est claire : pas de cohabitation possible entre le temple de Dieu et les idoles. L’épouse de l’Agneau décrite en Apocalypse 21 est à l’opposé de la prostituée décrite en Apocalypse 17, et pourtant la description qui en est faite à Jean pourrait faire croire à quelques similitudes par endroits : il s’agit de deux femmes, toutes les deux vêtues de pierres précieuses et parées d’or et de perles. Et pourtant l’une impure est un repaire de démons et l’autre pure est l’habitation de Dieu avec les hommes. Mais autre chose de singulier, la description de ces deux femmes qui sont deux villes est donnée à Jean de la même façon :  Apocalypse 17/ 1- 2- 3 :

 « Puis un des 7 anges qui tenaient les 7 coupes vint, et il m’adressa la parole en disant : Viens je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux… Il me transporta en esprit dans un désert »

Apocalypse 21/ 9- 19 :

 « Puis un des 7 anges qui tenaient les 7 coupes remplies des derniers fléaux vient et il m’adressa la parole en disant : Viens je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne » .

Jean a vu les deux femmes revêtues de fin lin (qui symbolisent des œuvres) ; et pourtant il y a une différence fondamentale entre le fin lin de l’Épouse et celui de la Prostituée. A l’opposé de celui de la Prostituée, le fin lin de l’Épouse et pur et éclatant. Voilà qui devrait nous enseigner sur les œuvres qui pourront sembler nombreuses et belles sans pour autant porter la marque divine pour revêtir l’Épouse de Christ : la lettre à l’église de Thyatire (Apocalypse 2/ 19) nous en donne une bonne illustration. Dieu est en train de faire un tri dans son Église : les deux femmes sont d’ores et déjà en train de se matérialiser et prendre forme sous nos yeux.

Il est intéressant de constater que la description de la femme Babylone ressemble par endroit à ce qui est dit de l’Église de Laodicée (Apocalypse 3/ 17) :

 « parce que tu dis : je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable aveugle et nu… »

Apocalypse 18/ 7

 … « Parce qu’elle dit en son cœur : je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil !… » . Et verset 16 : « et les 10 cornes que tu as vu et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu.». 

Notons bien que cette Babylone est décrite comme riche et pleine de luxe et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe ; c’est la prospérité Laodicéenne de la Babylone qui fait commerce même du fin lin, ce qui est de nature à tromper ceux qui ont perdu tout discernement sur la vraie nature des choses Saintes. Il est aussi intéressant de noter que l’Église de Philadelphie est la seule à qui Jésus donne une récompense qui fait référence à la Jérusalem Céleste, l’épouse de l’Agneau qui portera le nom de son époux céleste (v 12) :

 « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu , de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau… ». 

Donc il n’est pas vain de croire que le Réveil que Dieu enverra avant le retour de l’époux consistera en un mouvement qui préparera son épouse à partir avec lui. Il va appeler son épouse à se détacher de la Prostituée : c’est la séparation des Vierges.

L’huile qui réalimente la flamme du premier amour fera la différence car l’épouse qui partira en est une qui se consume d’amour pour son bien-aimé pas une tiède mais une bien bouillante d’amour.

Dieu va restaurer la vision juste en donnant à celle qui n’aura pas craint de se regarder à temps dans le miroir, le collyre qui oint les yeux (Apocalypse 3/ 18). Il va nettoyer son épouse par la Parole : un réel travail de circoncision dans les cœurs pour séparer, couper, brûler afin que l’or purifié par le feu serve à tisser le vêtement de noces qui couvrira la nudité de celle qui se sera lavée ; cela passe par la restauration de la véritable sanctification dans la vie de ceux qui répondront positivement à Son appel. Car sans la sanctification nul ne verra le Seigneur.