C’est l’histoire véritable d’une femme. Son nom est Anne. Elle souffre car elle est stérile. A son époque et dans son pays elle est dans la situation la plus honteuse qu’on peut imaginer : la stérilité
Elle ne sert à rien, Dieu l’a réprouvée, le plus important de la vie pour elle, elle ne peut pas le donner.
Encore pire, son mari a une deuxième femme qui a plein d’enfants. Cette femme est méchante, elle profite de sa fécondité pour mortifier sa rivale
Chaque année ils vont tous ensemble adorer l’Eternel à Silo. La rivale, qui a chaque fois un enfant de plus, se moque encore une fois d’Anne. Du coup c’est impossible de manger. Ça tombe mal. Pourtant son mari lui a offert une double portion de nourriture car il l’aime.
Et ce bon mari ne comprend rien, il lui dit « Je vaux bien dix enfants ». Sous-entendu tu as tout ce qu’il te faut en moi. Eh bien non ! l’amour d’un conjoint n’est pas forcément la solution à une souffrance profonde.
Cette année-là c’est encore pire, Anne n’en peut plus, elle est amère, ça fait mal depuis trop longtemps.
Alors elle prie. Elle se souvient probablement que Sarah était comme elle, qu’elle a dû attendre longtemps, mais ce fils promis elle l’a eu. Alors Sarah prie et prie encore. Elle déverse l’excès de sa souffrance devant l’Eternel. Elle s’est mise le plus proche possible dans la présence de Dieu, juste devant un des poteaux du temple. Anne a confiance en son Dieu, même si elle n’a pas reçu ce qu’elle espérait.
Et cette fois sa prière va encore plus loin : « Si Tu me donne un fils, je te le consacre, il sera un homme à part pour Toi pour toute sa vie »
Le sacrificateur en chef qui voit cette femme se balancer devant le temple ne comprend rien. « Va cuver ton vin ailleurs ! » . Il croit qu’elle est ivre.
Mais Anne se défend, malgré sa honte. « Ne crois pas que je suis une souillasse. Non ! Je prie, j’ai apporté ma souffrance à mon Dieu, je lui ai demandé sa faveur envers moi ».
Alors le grand prêtre a une parole de sagesse et lui assure qu’elle est exaucée.
La suite de l’histoire c’est la naissance de Samuel, le père des prophètes, celui qui va oindre les deux premiers rois d’Israël : Saül et David. C’est une histoire grandiose.
La suite c’est aussi Anne qui va prier après avoir reçu ce fils : elle va annoncer le Messie.
Si le Seigneur avait juste répondu à la première prière d’Anne, elle aurait eu un fils, mais cette histoire-là ne serait pas dans la bible. Anne a tellement souffert, et tellement fait confiance à son Dieu qu’elle a prié selon ce que Dieu lui-même désirait, elle a prié pour un fils consacré, pour Samuel.
Il a eu une jonction entre l’excès de sa souffrance et ce que l’Esprit désirait.
Dieu ne fait pas Ses projets sans nous, cela implique presque toujours : pas sans notre souffrance.
A noter aussi que le grand prêtre et ses deux fils étaient des pourritures, mais c’est le plan de Dieu qui s’accomplit, ceci doit nous encourager dans les temps troublés actuel.
Et cette histoire annonce déjà que Dieu lui-même désire offrir son fils. Dans l’histoire banale d’une simple femme stérile, nous entrevoyons déjà le Messie Jésus.
Nous pouvons lire tout cela dans les deux premiers chapitres du premier livre de Samuel.
Que nous tous qui souffrons depuis trop longtemps puissions prier comme Anne, et que des Samuel soient le fruit de tout cela. C’est ma prière pour vous, pour moi, que l’excès de notre souffrance soit amené au Seigneur de toute consolation. Amen
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