SOURCE: Pourquoi le « peuple palestinien » fut-il inventé
J’ai publié il y a quelques années un petit livre co-écrit avec David Horowitz, appelé « Comment le peuple palestinien fut inventé« . Nous y expliquions la généalogie de l’invention. Nous y insistions sur le but de l’invention, même si cette finalité ne constituait pas le centre du livre.
Il me semble plus que jamais nécessaire aujourd’hui d’expliciter et de souligner cet objectif, car il permet de saisir toute la monstruosité de l’invention.
Quand le mouvement sioniste a pris forme et consistance, et quand des Juifs sont revenus sur la terre d’Israël à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle, on le sait, mais ce doit être répété, il y avait là des Arabes, peu nombreux, sujets de l’empire ottoman à l’époque. Ces Arabes ne demandaient rien de particulier. Ils vivaient de manière misérable. Les Juifs revenant sur les terres d’Israël ont fondé des entreprises et cultivé la terre, créé de la richesse là où il n’y en avait pas. Nul n’aurait appelé ces Arabes « Palestiniens », pas même eux-mêmes. La notion de « peuple palestinien » n’existait pas.
Durant la période précédant la création de l’Etat d’Israël, le terme « Palestinien » était exclusivement réservé aux Juifs de Palestine. Leur sélection nationale de football s’appelait Palestine, leur banque principale [aujourd’hui Banque Léumi] se nommait la Société Anglo-Palestinienne, leur journal principal était le « Palestine Post« , devenu le « Jerusalem Post« , tous les timbres qu’ils ont émis portaient la mention « Palestine », les quinze « Bataillions de Palestine » formés pas l’Armée britannique en 1940 et qui combattirent durant la Campagne de Grèce en 1941, ne comprenaient évidemment que des Juifs, etc.
Ici le drapeau de la Palestine dans l’édition du Larousse de 1939
Lorsque la grande révolte arabe [1936-1939], encouragée par les Britanniques, a éclaté, la promesse a été faite au chérif de La Mecque, en Arabie, qu’un grand territoire arabe proche-oriental retrouverait sa souveraineté. La déclaration Balfour avait été signée quelques années auparavant (1917). Il n’a été question nulle part, ni dans les promesses faites au chérif, ni dans la déclaration Balfour, de la création d’un Etat palestinien, et moins encore d’un « peuple palestinien ». Les Arabes vivant sur la terre d’Israël étaient encore et toujours peu nombreux. Ils ne demandaient encore et toujours rien de particulier. Leur niveau de vie s’était amélioré grâce à la présence juive. Nul ne les aurait, encore et toujours, appelés « Palestiniens ». La notion de « peuple palestinien » n’existait toujours pas.
La réunion de la Ligue Arabe au Caire, en 1964, qui décida de la création de l’Organisation de Libération de la Palestine
[On reconnaît autour de la table, second à partir de la gauche, Gamal Abdel Nasser, le président égyptien, et, quatrième, le Roi Hussein de Jordanie]
Lorsque le redécoupage du Proche-Orient a été réalisé par les Français et les Britanniques, ils ont dessiné l’Irak, la Syrie, le Liban, les frontières de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite et de la Turquie. Un territoire appelé Mandat palestinien a été établi, dont quatre-vingt pour cent ont été attribués au bout de quelques mois à l’un des héritiers de la dynastie chérifienne chassée de La Mecque : c’était la Transjordanie, qui deviendra plus tard la Jordanie. Les Arabes vivant en Transjordanie, puis en Jordanie, ont été gouvernés par une dynastie venue de La Mecque : ils sont devenus Transjordaniens, puis Jordaniens. Nul ne les aurait, toujours et encore, appelés « Palestiniens ». La notion de « peuple palestinien » n’existait toujours pas, non.
Les Arabes vivant sous le Mandat palestinien résiduel (amputé de la Transjordanie) ont été placés sous la coupe des Britanniques, censés gérer le Mandat avec pour finalité la création du foyer national juif. Les Arabes en question ont été soumis (avec la bénédiction des Britanniques) à l’influence d’un agitateur islamiste antisémite, Amin al Husseini, qui les a incités à commettre des pogroms et à haïr les Juifs. Leur nombre s’est accru, parce que la richesse créée par les Juifs a fait venir des immigrants arabes des pays voisins, et parce que les Britanniques leur ont ouvert les portes du mandat tandis qu’ils les fermaient aux Juifs. Nul ne les aurait appelés « Palestiniens » toujours et encore. La notion de « peuple palestinien » était toujours totalement absente.
Entre 1948, année de la renaissance d’Israël et 1967, des guerres arabes ont été fomentées, dont le seul but consistait à détruire Israël. Une guerre supplémentaire a été dirigée contre Israël en 1973. Aucune de ces guerres n’a été menée au nom du « peuple palestinien ». La notion de « peuple palestinien » était totalement absente en 1948 et en 1967. En 1973, elle était trop récente pour qu’une guerre puisse être conduite en son nom.
En 1964, la Ligue Arabe, réunie au Caire, a d’abord créé un mouvement terroriste regroupant plusieurs groupuscules eux-mêmes terroristes, à l’instigation de l’Union Soviétique : l’Organisation de Libération de la Palestine. Ce n’est que trois ans plus tard que l’OLP a commencé à être présentée comme un « mouvement de libération nationale ». La volonté de détruire Israël et d’exterminer les Juifs paraissait plus présentable aux yeux du monde extérieur sous les atours d’un « mouvement de libération nationale ».
La notion de « peuple palestinien » est apparue un peu plus tard, début 1970. L’OLP, au départ, devait « libérer » le territoire d’Israël (donc détruire Israël et exterminer les Juifs), sans toucher à la Judée-Samarie, que la Jordanie avait annexée à son territoire, de 1949 à 1967, et qu’elle souhaitait retrouver. L’OLP a tenté de renverser le roi de Jordanie en septembre 1970, en déclenchant l’opération Septembre noir. Cette guerre civile coûta la vie à environ 20 000 personnes.
Depuis le début 1970, les Arabes vivant sur la terre d’Israël et en Judée-Samarie se sont vus répéter qu’ils étaient le « peuple palestinien ». Les Arabes ayant quitté Israël en 1948 et qui sont maintenus artificiellement dans des camps dans des pays tels que le Liban, la Jordanie et la Syrie se sont vu répéter la même chose.
C’est la première fois dans l’histoire qu’un peuple a été inventé de cette façon et que les membres de ce peuple ont dû apprendre qu’ils étaient membres de ce peuple.
Cette invention a donné à ce « peuple » une identité reposant sur une falsification de l’histoire. Des propagandistes palestiniens disent que le peuple palestinien existe depuis longtemps (ils prétendent parfois que les « Palestiniens » sont les descendants des Philistins de l’antiquité), ce qui est historiquement faux.
Cette invention a eu pour fin d’occulter l’histoire des Juifs en terre d’Israël. Et des propagandistes « palestiniens » affirment que les Juifs n’ont aucun passé sur les terres d’Israël, ce qui est non seulement totalement faux, mais relève aussi du négationnisme, puisqu’en niant le passé des Juifs sur la terre d’Israël, c’est l’existence du peuple juif lui-même qui se trouve ainsi niée.
Cette invention, surtout, a été conçue pour faire du « peuple palestinien fabriqué » une grande arme de destruction massive destinée à annihiler concrètement un autre peuple, puisque l’objectif assigné au « peuple palestinien » est de « libérer » la terre d’Israël en détruisant Israël et en exterminant les Juifs.
L’invention du « peuple palestinien » est destinée à accomplir ce que les armées arabes n’ont pu réaliser de 1948 à 1973. C’est la première fois dans l’histoire qu’un peuple a été inventé aux fins de devenir une grande arme de destruction massive destinée à annihiler concrètement un autre peuple.
C’est une invention monstrueuse aux dépens d’Israël et du peuple juif. C’est aussi une invention monstrueuse à l’encontre des Arabes dont on fait le « peuple palestinien », car transformer des êtres humains en armes de destruction par fanatisation consiste à en faire délibérément des monstres sacrificiels destinés à finir dans un bain de sang.
Cette invention est dès lors un double crime contre l’humanité : l’un est commis contre le peuple juif, l’autre contre les Arabes dont on a fait le « peuple palestinien ».
Que le monde occidental se fasse complice de ce double crime contre l’humanité est absolument abject et montre qu’il ne cesse de trahir les valeurs éthiques qu’il prétend incarner.
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