Transmis par Elisabeth777

Dans la grande aventure de la vie, on se retrouve parfois au bout de nos ressources, découragé, sans grand désir de continuer. Mais, il y a une raison derrière tout cela…

Bien sûr, il nous arrive tous d’être découragés. Personne n’y fait exception. Parfois, nous le sommes devant la quantité de travail à  accomplir. En d’autres occasions, nous devenons désabusés devant la conduite de certaines personnes ou devant les injustices ou l’absurdité de ce monde.  Mais ce type de découragement, bien que généralisé, n’est que passager.  

Celui qui nous affecte plus douloureusement relève davantage d’un état d’âme, d’un certain désespoir, d’une perte d’énergie qui se traduit par le désir de tout abandonner. Dans ces moments, on baisse les bras et on se demande si ça vaut vraiment la peine de continuer.   Néanmoins, il est possible de comprendre ce qui nous arrive dans ces moments.

Les plus grands héros bibliques, Abraham, Moïse, Josué, David, Jonas n’ont pas été épargnés et ont eu aussi leurs moments de découragement. Et que dire d’Élie le prophète reconnu pour son autorité,  sa détermination et sa force de caractère. Le 1er  livre des Rois nous raconte les épisodes les plus éblouissants de sa vie marquée par sa foi en Dieu et les miracles qui l’accompagnent  :

  • Il a empêché la pluie (17  :1)
  • Il a été nourri miraculeusement par les corbeaux (17  :6)
  • Il a pourvu miraculeusement aux besoins de la veuve de Sarepta (le pot de farine et la cruche d’huile) et ressuscita son fils. (17  :16, 21)
  • Il affronte les prophètes de Baal et fait descendre le feu du ciel. (18  :38)
  • Il annonce la pluie (18  :41-45)

Néanmoins, malgré tous ses exploits, Élie n’est nullement immunisé contre la déprime et le découragement. Dans la suite de l’histoire, nous le voyons fuir dans le désert pour sauver sa vie parce que Jézabel met sa tête à  prix et veut le faire mourir dans les 24 heures qui suivent.

 Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s’assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant : C’est assez ! Maintenant, Eternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères.


Ce texte décrit très bien l’état d’âme d’Élie. Malgré une démonstration de puissance étonnante devant les faux prophètes, il est animé d’un sentiment d’échec et de dévalorisation au point de demander la mort. Sa condition, décrite dans les versets qui suivent ce texte, nous offre une explication très actuelle et qui nous aide à  comprendre ce qui se trame derrière nos états d’âme et qui alimente le découragement. Les moments de découragement d’Élie nous aident à  comprendre notre propre condition. Nous y trouvons 4 explications  :

  1. L’estimation qu’il se fait de la situation:  (19/3) Voyant cela,  la menace de Jézabel, il en est intimidé et croit  qu’il ne s’en sortira pas. Il en est de même pour chacun de nous devant les circonstances ou les situations de la vie. Nous jaugeons mal la portée de ce qui arrive et sautons aux conclusions trop rapidement. Minés par le doute, nous perdons de vue la fidélité de Dieu et sa capacité à  dénouer toute situation.
  2. L’évaluation qu’il fait de ses capacités:    (19/4)  »  C’en est trop   » dit-il à  Dieu. Traduction moderne  :  »  je ne suis plus capable ou c’est plus que je ne peux en supporter  « . Cette fois-ci, ce n’est pas la situation qui est mal évaluée, mais nos propres forces. Parce que nous sommes fatigués ou épuisés, nous arrivons à  la conclusion que cet état est permanent et non temporaire.
  3. La comparaison qu’il fait avec les autres:  (19/4) De façon étonnante, il dit  :  »  Je ne suis pas meilleur que mes pères  « . Lui le prophète de puissance s’exprime ainsi. Voilà  une réalité tout humaine à  laquelle nous succombons tous à  un moment ou à  un autre. Nous regardons nos capacités, nos dons, nos talents et nous faisons des parallèles avec les autres. Rien pour nous remonter le moral puisque, il y aura toujours quelqu’un de meilleur que nous.
  4. La frustration de ne pas voir les choses changer:  (19  :10)  »  J’ai déployé mon zèle pour l’Éternel…   » Plus loin dans le même texte, Élie croit que tous les enfants d’Israël ont abandonné l’Éternel et qu’il ne reste que lui seul. C’était une mauvaise lecture de la réalité générée par son isolement. Nous saurons plus loin que Dieu s’était réservé 7000 hommes qui n’avaient pas fléchi les genoux devant Baal. La colère refoulée, la frustration nous amènent à  déformer la réalité.

Ces 4 facteurs nous démontrent que tout se joue au niveau de notre perception  : la tendance que nous avons tous à  déformer la réalité, à  amplifier les phénomènes, etc. Bien sûr, cela est humain. Rappelez-vous   qu’Élie était un homme de la même nature que nous.

17  Elie était un homme de la même nature que nous : il pria avec instance pour qu’il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois.


En conclusion, voici 4 petits conseils  :

 

  1. Prenez la ferme résolution de ne pas laisser votre esprit divaguer et amplifier toute chose.
  2. Résister à  la tendance à  sauter aux conclusions.
  3. Gardez à  l’esprit que Dieu est fidèle et que même s’il ne nous a jamais assuré d’une vie facile, il nous a promis que jamais il ne nous abandonnerait.
  4. Faites-lui confiance en comprenant que votre perspective est limitée en comparaison de la sienne.