» Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce ; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J’oublierai aussi tes enfants. » (Osée 4.6) » Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend venant de la parole de Christ. » (Ro.10.17)
Pour lire toute l’étude : https://ekladata.com/bd7ohcfWxtnttpnBBF5QE0pe2vc/Par-le-trou-d-une-serrure.pdf#viewer.action=download
Un extrait : Chapitre 19
Extraits de l’article signé Bernard Prunneaux intitulé :
‘La Parole de Dieu et celle des hommes’
« L’abondante littérature chrétienne produite à travers les siècles témoigne de la richesse de la vie spirituelle selon les époques, mais aussi de l’enfermement progressif de l’Église officielle dans un vaste système religieux de traditions. De nouvelles croyances et pratiques, étrangères à la vie de l’Église au temps des apôtres, vont progressivement être ajoutées à la Parole de Dieu. Elles seront finalement officialisées et imposées comme règle de foi par les conciles et sous l’autorité de la papauté romaine. Sans entrer dans le détail de tout cela, il suffit d’en considérer l’aboutissement dans l’actuel Catéchisme de Rome (éd. 1992) pour mesurer toute son ampleur.
Ainsi, pour la rédaction de ses 2865 articles, outre les citations bibliques, les docteurs catholiques ont utilisé:
- 71 références à des livres apocryphes juifs*
- des citations de conciles œcuméniques (dont 350 pour Vatican II), ainsi que de conciles et synodes régionaux;
- des références aux écrits des papes (107 pour Jean-Paul II) ;
- des citations de divers documents ecclésiaux (principalement ceux émanant de la Congrégation pour la doctrine de la foi) ;
- des références au Code de droit canonique de 1983 ;
- des extraits de textes liturgiques ;
- de nombreux emprunts à des écrivains ecclésiastiques (Pères et Docteurs de l’Eglise, Saints et Saintes).
Là se trouve la grande différence entre la foi biblique et la foi catholique: la foi biblique ne reconnaît que l’autorité de la Parole de Dieu (Sola Scriptural) ; la foi catholique ajoute à la Parole de Dieu une multitude de paroles humaines. On peut faire le même constat chez d’autres confessions chrétiennes de traditions anciennes et même dans de moindres proportions, chez certaines Églises se réclamant de la Bible seule.
Dans la Constitution dogmatique sur la Révélation divine (novembre 1965), les Pères du concile Vatican II ont exprimé de quelle manière Rome concevait l’autorité de la Parole de Dieu :
Au sujet de tout ce qui est révélé, ce n’est pas de la seule Écriture que l’Église tire sa certitude. [… ] Selon le très sage dessein de Dieu, la sainte Tradition; la Sainte Ecriture et le Magistère de l‘Eglise** sont reliés et associés entre eux de telle façon qu’aucun d’entre eux ne subsiste sans les autres et que tous ensemble, chacun à sa manière, sous l’action de l’unique Esprit Saint, contribuent efficacement au salut des âmes. (Lumen gentium n0 9 et 10)
Là se trouve l’autorité véritable selon Rome: non pas la Parole de Dieu seule, mais la Tradition, l’Écriture et le Magistère ensemble. Nous voyons ici la Parole de Dieu bien encadrée par la parole des hommes. Dans ce même document conciliaire, nous lisons encore:
La sainte Tradition et la sainte Écriture sont donc étroitement liées et communiquent entre elles. Car toutes deux jaillissent de la même source divine.
Sous le couvert d’une Tradition dite « apostolique Rome parvient de la sorte à intégrer à « la foi transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3) des croyances et des pratiques établies au Moyen Âge, telles: la transsubstantiation et l’adoration de l’hostie, les cultes à la Vierge et aux Saints, le purgatoire et les prières pour les défunts, le système sacramentel, etc.
Jésus a reproché aux pharisiens et aux scribes de mettre la tradition des anciens sur le même plan que les commandements de Dieu écrits dans la Loi de Moïse :
« Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? […] Vous annulez ainsi la Parole de Dieu au profit de votre tradition. » (Mat 15.3, 6)
Les traditions des anciens n’étaient que des commandements d’hommes. Nombre de ces traditions liaient même à l’encontre de la Parole de Dieu. Aujourd’hui, avec ses traditions pseudo-bibliques, l’autorité ecclésiastique romaine encourt le même reproche que les chefs religieux des Juifs.
Parole de vie
« Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Ésaïe 55.10-11)
Ce passage du prophète Ésaïe nous rappelle que la Parole de Dieu est « vivante et efficace » (Héb 4.12). Dieu annonce à son peuple qu’il accomplira ses desseins, en particulier son œuvre de nouvelle création.
* Les catholiques ont ajouté ces livres au canon, et les déclarent « deutérocanoniques ». Des extraits de ces livres sont aussi utilisés dans les liturgies.
** Le Magistère est l’autorité doctrinale suprême: le pape (proclamé infaillible en 1870) en communion avec tous les évêques, et se présentant comme les successeurs des apôtres.
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