« Au cours du règne de David, il y eut une famine qui dura 3 ans. David rechercha l’Eternel et l’Eternel dit : « C’est à cause de Saül et de sa famille sanguinaire, c’est parce qu’il a fait mourir les Gabaonites. »
Le roi appela les Gabaonites pour leur parler. – Les Gabaonites ne faisaient pas partie des Israélites, c’étaient des survivants des Amoréens. Les Israélites s’étaient engagés envers eux par un serment, pourtant Saül avait cherché à les frapper, dans son zèle pour les Israélites et les Judéens. –
David dit aux Gabaonites : « Que puis-je faire pour vous ? Avec quoi puis-je faire expiation afin que vous bénissiez l’héritage de l’Eternel ? »
Les Gabaonites lui répondirent : « Ce n’est pas pour nous une question d’argent et d’or avec Saül et sa famille, et ce n’est pas à nous de faire mourir quelqu’un en Israël. » Le roi demanda : « Que voulez-vous donc que je fasse pour vous ? »
Ils répondirent au roi : « Puisque cet homme a voulu nous exterminer et qu’il avait le projet de nous détruire pour nous éliminer de tout le territoire d’Israël, qu’on nous livre sept de ses descendants et nous les pendrons devant l’Eternel à Guibea, la ville de Saül, celui que l’Eternel avait choisi. » Et le roi dit : « Je vous les livrerai. »
Le roi épargna Mephibosheth, le fils de Jonathan et le petit-fils de Saül, à cause du serment que Jonathan, le fils de Saül, et lui-même avaient prêté ensemble devant l’Eternel. Toutefois, le roi prit les deux fils que Ritspa, fille d’Ajja, avait donnés à Saül, Armoni et Mephibosheth, ainsi que les cinq fils que Mérab, fille de Saül, avait donnés à Adriel de Mehola, fils de Barzillaï.
Il les livra entre les mains des Gabaonites et ceux-ci les pendirent sur la montagne, devant l’Eternel. Ils furent tués tous les sept ensemble. Ils furent mis à mort dans les tout premiers jours de la moisson de l’orge ». (2 Samuel 21:1-9)
L’extrait du 2ème livre de Samuel ne fait pas partie des passages de la Bible qui sont souvent lus dans les assemblées chrétiennes. Il est probable que beaucoup de Chrétiens s’illusionnent à croire que la réalité spirituelle a radicalement changé après la crucifixion du Christ. Certes, elle a radicalement changé pour ce qui est effectivement rédimé par le Christ. En revanche, elle est restée la même pour une humanité qui, massivement, se détourne de Lui.
Le point de départ, c’est une famine. Tout le pays d’Israël souffre d’une disette. Roi spirituel s’il en fut, David, cherche l’explication auprès de Dieu (pas auprès de « sages » ou de « scientifiques ». Nous serions bien inspirés d’en prendre de la graine en ce qui concerne les grands problèmes d’actualité …). Et la réponse de Dieu devrait nous interpeller. Le roi Saül avait entrepris une sorte de génocide et cela retombait en malédiction sur tout le pays d’Israël.
Est-ce que vraiment tout cela fait partie des « choses anciennes » ? Quand Hitler et son régime d’assassins commirent les atrocités que nous connaissons bien, le résultat pour l’Allemagne fut des millions de morts, toutes les grandes villes réduites en ruines, la perte d’un quart du territoire national, la dépossession et l’expulsion des Prussiens de l’est, des Poméraniens, des Silésiens et des Sudètes ; à l’est, des massacres par l’armée rouge, par les Polonais et les Tchèques, des viols systématiques, des disettes, des maladies et une division en deux États jusqu’en 1989.
La Pologne, les pays baltes qui participèrent largement à l’antisémitisme nazi perdirent leur liberté et d’autres pays de l’est avec eux pour la même raison.
En France, où l’on avait chanté beaucoup plus longtemps « maréchal nous voilà » que le chant des partisans, le sang français allait continuer à couler jusqu’en 1954 en Indochine et à partir de cette année-là jusqu’en 1962, plus encore en Algérie.
Ne pas intégrer la dimension spirituelle, les malédictions, c’est forcément ne rien comprendre à l’histoire de l’humanité !!!
Qui étaient les Gabaonites ? Craignant d’être anéantis comme les païens de Jericho et d’Aï, ils avaient, au temps de Josué, dupé les Hébreux en leur envoyant des émissaires prétendant venir d’un peuple établi en dehors de la Terre promise et désireux de conclure une alliance avec Israël. C’est ce que les Hébreux firent en s’engageant au nom de l’Eternel. Lorsqu’ils découvrirent la supercherie, ils durent laisser la vie aux Gabaonites mais ceux-ci furent astreints à des corvées (Josué 9). Par conséquent, occire les Gabaonites, c’était violer un engagement d’Israël pris au nom de Dieu Lui-même.
Pourquoi le roi Saül avait-il fait une chose aussi insensée ?
Et d’abord, comment ce Saül était-il devenu le deuxième roi d’Israël (le premier, et Il l’est toujours, c’est Dieu Lui-même) ?
« Samuel prit le flacon d’huile qu’il avait emporté et en répandit le contenu sur la tête de Saül, puis il l’embrassa et dit : Par cette onction, l’Eternel t’établit chef du peuple qui lui appartient. C’est toi qui le gouverneras, tu le sauveras des ennemis qui l’entourent. Et voici la preuve que c’est l’Eternel qui t’établit chef de son peuple par cette onction.] Aujourd’hui, quand tu m’auras quitté, tu rencontreras deux hommes près du tombeau de Rachel, à Tseltsah, dans le territoire de Benjamin. Ils te diront : « Les ânesses que tu es allé rechercher ont été retrouvées. Maintenant, ton père ne se préoccupe plus à leur sujet, mais il s’inquiète de vous et se demande ce qu’il doit faire pour te retrouver. » En poursuivant ta route, lorsque tu arriveras au chêne de Thabor, tu rencontreras trois hommes montant à Béthel pour adorer Dieu. L’un d’eux portera trois chevreaux, l’autre trois miches de pain et le dernier une outre de vin. Ils te salueront et t’offriront deux pains. Tu les accepteras. Après cela, tu arriveras à Guibea-Elohim où se trouve une garnison de Philistins. Puis, en entrant dans la ville, tu rencontreras une confrérie de prophètes descendant du haut-lieu ; ils seront précédés de joueurs de luth, de tambourin, de flûte et de cithare. Ils seront dans un état d’exaltation. Alors, l’Esprit de l’Eternel tombera sur toi, tu deviendras tout exalté comme eux et tu seras changé en un autre homme. Quand ces signes se seront réalisés pour toi, agis selon ce que tu trouveras à faire, car Dieu est avec toi ! Tu me précéderas à Guilgal où je te rejoindrai pour offrir des holocaustes et des sacrifices de communion. Tu m’attendras sept jours jusqu’à ce que je vienne te retrouver. Alors je te ferai savoir ce que tu dois faire.
Saül quitta Samuel, et lorsqu’il se retourna pour reprendre la route, Dieu opéra une transformation en son être intérieur, et tous les signes annoncés se produisirent ce même jour. Quand ils arrivèrent à Guibea, une confrérie de prophètes venait dans sa direction. Alors l’Esprit de Dieu tomba sur lui et il entra dans un état d’exaltation au milieu d’eux. Tous ceux qui le connaissaient auparavant et qui le virent dans un tel état avec les prophètes se demandèrent l’un à l’autre : « Qu’est-il donc arrivé au fils de Qich ? Saül fait-il maintenant partie, lui aussi, des prophètes ? » (1 Samuel 10)
Quel texte ! Aux Chrétiens qui donnent crédit à la fable selon laquelle l’Esprit saint ne transformait pas encore les hommes avant la Pentecôte, je conseille de ne plus lire la Bible dans la sélection du Reader’s Digest.
Après un début spirituellement aussi éblouissant, on voit Saül progressivement sombrer. Et il en fut ainsi parce que, par deux fois, il désobéit à des instructions que l’Eternel lui avait données par l’intermédiaire du prophète Samuel. Et tandis qu’il avait été oint de l’Esprit saint, Celui-ci se retira de Saül qui devint possédé d’un esprit de folie (nous dirions aujourd’hui qu’il était atteint de paranoïa mais l’Ecriture sainte nous dit que la cause était spirituelle. Prenons-en aussi de la graine de ces enseignements-là!) lequel le tourmentait et ne le relâchait qu’au son de la harpe (1 Samuel 16:14-16).
La suite est mieux connue. David est choisi par Dieu à la place de Saül, lequel va passer le reste de son existence à tenter de le faire mourir. Il passera parfois par d’apparents repentirs mais jamais durables, jusqu’à ce que son arrêt de mort lui soit signifié par le spectre du prophète Samuel (1 Samuel 28).
La tentative de génocide sur les Gabaonites, c’est le roi Saül réprouvé qui l’avait entrepris. Et le livre de Samuel nous dit d’ailleurs qu’il avait aussi tué tous ceux qui pratiquaient la nécromancie et la voyance (1 Samuel 28:3). En fait, c’était bien un commandement qu’Israël avait donné aux Hébreux (Exode 22:18).
Samuel avait dit à deux reprises (et même trois quand il le lui répéta en tant que spectre) à Saül que Dieu l’avait rejeté. Mais Saül s’illusionna visiblement lui-même à penser qu’il pourrait faire revenir Dieu sur sa décision en redoublant de zèle pour Lui et, dans le cas des Gabaonites, en allant même au-delà de ce que Dieu attendait.
Combien cela illustre l’illusion mortelle de l’homme qui croit forcer la porte du Ciel par des œuvres qu’il croit justes alors qu’elles ne font que l’enfoncer davantage sous la malédiction.
Rien de cela n’a perdu son actualité.
C’est exactement le zèle charnel de Saül qui inspire ce que l’on appelle Jihad ou islamisme. Combien de fois n’apprenons-nous pas que celui qui avait ainsi fini assassin avait commencé voleur ? Satan aveugle toujours et encore des hommes à croire que des œuvres, en réalité impies et abjectes, peuvent effacer les dettes du péché. Ce sont des voies sans issue ou plutôt avec la perdition pour issue.
Personne ne sera sauvé en dehors de Celui dont le nom-même signifie qu’Il sauve et ce salut ne s’achète pas par quelque oeuvre que ce soit.
Et s’il est perdu, il se rachète encore moins.
A nouveau, il ne faut pas lire la Bible dans la sélection du Reader’s Digest :
« Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce? Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » . Non, il ne s’agit pas d’un extrait de l’Ancien Testament mais de l’Epître aux Hébreux (10:26-31).
Lors de leur première rencontre, Samuel avait dit à Saül de l’attendre SEPT jours à Guilgal. Et les Gabaonites demandèrent à David la permission de pendre SEPT descendants de Saül.
Sept, c’est le nombre de branches du nom de Jésus en hébreu, comme la menorah d’or qui éclairait dans le lieu saint. Sept est écrit en hébreu avec la lettre zayn qui représente à l’origine le dessin d’une épée.
Ce sept est une pièce à deux faces dont l’une est la grâce mais l’autre le jugement. C’est insécable. C’est l’un ou l’autre. Il n’y a pas de troisième face.
Je finirai en ajoutant que je ressens profondément que ce qui est vrai pour un homme tel que Saül est aussi vrai pour tout un pays.
Quand tout un pays qui a été béni de la connaissance de Dieu, de Sa Parole, d’effusions de l’Esprit, s’abîme dans la désobéissance, quel que soit son zèle charnel, il devient de plus en plus monstrueux jusqu’à ce que le jugement déferle sur lui.
Et cela vaut aussi pour les églises …
Il n’y a pas d’autre chemin et de porte que Jésus et la clenche s’appelle « repentance », pas « oeuvres ».
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