Note MAV: les avis radicalement divergents fusent. Je relaie ceux qui me paraissent intéressants, même s’ils sont contradictoires. Nous sommes de toute façon abreuvés depuis si longtemps de mensonges et chiffres tordus qu’il n’y a ue Dieu pour y voir clair.

L’Histoire aussi, bien qu’elle aussi puisse être falsifiée. Alors cherchons seulement à faire ce que Dieu nous demande, sans jugement péremptoire. Car dans cette affaire là, tout n’est que confusion et manipulation politique et médiatique. Et même les journalistes les plus intègres peuvent se tromper. Dieu, Lui, sait tout. Il est juste !

 

CHRONIQUE — Depuis le petit matin du jeudi 24 février, ces mots de Georges Duhamel prennent tout leur sens, avec la triste réalité de la guerre sur le continent européen. Combien Alpha, Delta, Omicron nous paraissent lointains ! À quel point la campagne pour l’élection présidentielle nous paraît totalement décalée ! Oui, l’odeur du monde a, bel et bien, changé.

À 2 500 km de Paris, le hurlement des sirènes, le cliquetis des chars, les frappes des missiles, l’exode des populations, les pertes en vies humaines, les destructions massives, nous ramènent brutalement à des vérités que nous avons tendance à oublier dans les temps ordinaires : la paix est un bien fragile et rarement éternel ; l’épée demeure l’axe du monde.

L’invasion de l’Ukraine par les armées de Vladimir Poutine fait peser sur l’ensemble du vieux continent une menace autant imprévisible que l’homme. Une fois encore, dans la longue histoire de l’humanité, la preuve est faite que les dictatures, parce qu’elles disposent de la durée, peuvent échafauder des projets à longue échéance qu’elles prennent le temps de mettre en œuvre. Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, le maître du Kremlin a pris soin d’assurer la souveraineté alimentaire de son pays, de sorte que les sanctions de la communauté internationale n’aient pas d’effet immédiat sur son peuple, et il a patiemment attendu la fin du Covid et des Jeux Olympiques d’hiver pour lancer son opération contre l’Ukraine.

Face aux régimes totalitaires, les démocraties doivent savoir payer le prix de leur liberté et de leur sécurité. Et, de ce point de vue, ce que les Français ne feront pas pour la France, personne ne le fera à leur place. « Il faut que la défense de la France soit française (…). Un pays comme la France, s’il lui arrive de faire la guerre, il faut que ce soit sa guerre », disait le général de Gaulle. C’est un impératif d’autant plus catégorique que le parapluie américain constitue, moins que jamais, une assurance tous risques pour les peuples européens, qui doivent se défendre par eux-mêmes. On ne saurait demander à l’Amérique d’être le perpétuel gendarme du monde, et d’ailleurs il est bien clair qu’elle n’en a plus l’envie.

L’invasion de l’Ukraine en février 2022 n’est pas sans rappeler celle de la Tchécoslovaquie et la mise à mort du printemps de Prague en août 1968, même s’il s’agissait alors de s’opposer à la libéralisation du régime dans la sphère d’influence des soviets, alors qu’il est question aujourd’hui de l’étendre. Au fond, Moscou n’a pas admis la chute du mur de Berlin en 1989 et l’éclatement de l’empire soviétique. Et, quand un pouvoir dictatorial n’est pas en mesure d’assurer un niveau de vie convenable à sa population, il cherche alors à trouver grâce aux yeux de son peuple en faisant étalage de sa puissance militaire par des conquêtes territoriales.

Sur le front des combats, la résistance héroïque qu’opposent les Ukrainiens à l’assaillant russe, avec à leur tête un admirable président Zelensky, mérite grandement d’être saluée et soutenue. Même si les règles élémentaires du droit international sont bafouées et foulées aux pieds par le tyran du Kremlin, il faut plus que jamais mettre à l’honneur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Sur le plan intérieur, en ces jours d’inquiétude et d’incertitude, parce que « la force reste plus que jamais nécessaire aux nations qui veulent vivre », et pour que la France reste la France, il faut armer la nation moralement et doter notre défense nationale des moyens lui permettant d’assurer l’intégrité de notre territoire et l’indépendance de notre patrie. Il n’y a pas d’avenir pour les nations qui s’endorment ou qui s’abandonnent.

Auteur(s): Alain Tranchant, pour FranceSoir
(lire aussi les commentaires sur FS – tout le monde n’est pas d’accord. Moi non plus !)