Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne va pas à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère. I Jean 5, 16.
Si nous ne savons pas discerner la manière dont l’Esprit de Dieu travaille en nous, nous risquons de tomber dans l’hypocrisie spirituelle. Nous voyons chez les autres leurs manquements, et nous les jugeons de très haut, au lieu d’intercéder pour eux.
Nous oublions que ce n’est pas notre intelligence, mais bien l’Esprit pénétrant du Dieu très Saint qui nous a révélé ces manquements, nous nous érigeons nous-mêmes en juges, au lieu de prier Dieu, afin qu’Il donne la vie au pécheur. Tout occupés de critiquer les autres, nous oublions d’adorer Dieu comme nous le devons, et nous devenons des hypocrites.
Une des tâches les plus délicates dont Dieu puisse nous charger, nous qui voulons le servir, c’est cette tâche de discerner ce qui ne va pas chez les autres. Il nous révèle leurs manquements pour que nous nous chargions de leur fardeau, et que nous adoptions à leur égard la pensée même du Christ pour eux. Si nous savons intercéder en leur faveur, Dieu leur donnera la vie. Ce n’est pas certes que de nous-mêmes nous puissions atteindre à la pensée de Dieu. Mais nous pouvons ouvrir notre âme à Dieu, pour que Sa grâce puisse nous traverser et aller aux âmes qui en ont besoin.
Est-ce que Jésus peut distinguer en nous quelques traces de Ses efforts douloureux pour la naissance d’une âme? Il faut pour cela que nous ayons résolument adopté Sa manière de voir ceux pour lesquels nous intercédons. Puissions-nous mettre dans notre intercession tout notre coeur, afin que Jésus soit vraiment content de nous!
L’insensibilité à l’égard des autres
En nous, l’Esprit intercède pour nous… Jésus lui-même intercède pour nous. Romains 8, 26 et 34.
Si l’Esprit Saint, si Jésus lui-même intercède pour nous, comment pourrions-nous ne pas suivre un pareil exemple? Avons-nous le coeur assez sensible à l’égard de nos frères pour tjue, dociles à l’Esprit, nous accomplissions en leur faveur notre devoir d’intercession? Considérons ce qui nous préoccupe: nos familles, nos affaires, notre patrie, la crise présente. Est-ce que tout cela nous absorbe et nous paralyse? Est-ce.que tout cela nous chasse hors de la présence de Dieu et ne nous laisse pas de temps pour le prier? Alors faisons halte, et rétablissons sans tarder nos relations avec Dieu, et par suite avec les autres. C’est au moyen de notre intercession que Dieu veut faire des miracles.
Prenez bien garde de ne pas courir beaucoup plus vite que la volonté de Dieu à votre égard. Nous laissons Dieu en arrière dans l’ardeur de notre zèle, nous nous précipitons dans mille besognes diverses, et nous n’avons plus le temps de prier ni d’intercéder. Quand l’épreuve viendra, elle nous trouvera désemparés, insensibles à l’égard de Dieu, acculés au désespoir. Dieu sans cesse nous met en présence de gens pour qui nous n’éprouvons aucune sympathie. Si l’Esprit de Dieu n’est pas en nous, que faisons-nous? Nous leur assénons un texte comme un coup de massue, nous leur administrons vivement une parole de Dieu, et nous leur tournons le dos. Un chrétien sans amour, comme le Seigneur doit en souffrir!
Savons-nous intercéder, comme l’Esprit, comme Jésus?
Bonne vérité à méditer…nous aimons trop juger nos frères sur ce qu’ils ne font pas (ou devraient faire) au lieu de les aider à avancer dans leur marche avec le Seigneur (si toutefois nous nous croyons aptes à le faire!)