« Je ne fais aucun cas de ma vie… pourvu que j’accomplisse… le ministère… d’annoncer l’évangile de la grâce de Dieu » (Actes 20.24).
Paul considère que l’annonce de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu est une priorité absolue. Il est prêt à payer de sa propre vie, pour que cet objectif soit atteint.
Quelques années plus tard, lorsqu’il voit que les croyants de Galatie se sont écartés de cet évangile, il leur fait part de son étonnement : « Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile » (Galates 1.6). Il y a donc l’évangile de la grâce et d’autres évangiles.
Parmi ces autres évangiles, il y a l’évangile de la prospérité, annonçant des choses agréables (2 Timothée 4.2/5). Le jour viendra, dit Paul, où les gens se détourneront de l’évangile de la grâce, car ils auront envie d’entendre des choses agréables. Ce jour est déjà là , avec ceux qui prêchent cet évangile annonçant la prospérité, la réussite matérielle, le bien-être assuré, sans repentance. Cet évangile tourne le dos au fondement du message de la grâce qui repose sur la prédication de la croix, laquelle conduit à la repentance.
Il y a aussi celui des œuvres et des mérites, où l’homme cherche à se justifier lui-même. Or, la grâce ne peut opérer que si nous nous reconnaissons pécheurs.
Un jour, un prince alla à la rencontre des prisonniers dans la plus grande prison du royaume. Il demanda à chacun pourquoi il était là ? Les uns dirent que c’était à cause d’un tel ; d’autres qu’ils subissaient une injustice et que c’était une erreur judiciaire… Finalement, il n’y eut qu’un seul prisonnier qui assuma pleinement sa responsabilité en disant qu’il était coupable et qu’il méritait cette condamnation. Alors le prince ordonna que ce seul coupable soit séparé de tous ces innocents car il risquait de les contaminer tous. Il fut extrait de sa cellule et le prince lui dit : « Puisque tu te reconnais coupable, je te fais grâce ».
La grâce est pour ceux qui, conscients de leurs péchés, considèrent avec humilité le prix payé par Jésus à la croix.
Certains mettent en opposition le message de la grâce avec celui de la croix. Les deux vont ensemble. Il n’y a pas la grâce là où la croix n’est pas opérante. L’évangile de la grâce ne peut être séparé du message de la croix.
Ceux qui commettent cette erreur, c’est parce qu’ils confondent le message de la croix avec celui des œuvres, des mérites, des efforts personnels, des pénitences, du légalisme religieux, comme le faisaient les Galates.
Une prière pour ce jour :
Seigneur, aide-moi à rester fermement attaché à cet évangile de la grâce, qui n’est ni l’évangile de la facilité, ni celui des mérites personnels, mais celui du « tout est accompli » par Jésus à la croix. Amen !
Paul Calzada
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