Je suis un esclave.

Si je ne désirais pas l’anonymat, je dirais : je m’appelle … , je suis né le … , dans la ville de … .

Je suis né dans une famille normale, au sens commun et habituel, rien de particulier, dans le monde occidental, celui qui se croit au-dessus de tout et tous. Oui, rien de particulier.

Je suis un esclave

Un jour je suis entré à l’école maternelle, j’ai pleuré ce jour-là, je repartais derrière ma mère lorsqu’elle partait, jusqu’à ce quelle me fasse comprendre un peu sèchement, non ! tu restes là. Quelle désillusion, pourquoi devais-je rester là, sans ma mère que je voyais partir du haut de mes 4 ans. Pourquoi ? Je suis un esclave. Cela à commencé ce jour-là, probablement avant, mes parents, comme tous, avaient eux aussi été formatés pour faire cela, ils pensaient sincèrement bien faire. Je suis un esclave.

Tout de même des joies à l’école, de chouettes camarades et le contraire aussi bien sûr, mais on est là et petit à petit, petit à petit, tout se met en place, personne n’y voit rien, personne, tout cela est très bien ! Tout cela est pour notre bien, n’est-ce pas ?  D’abord de très jolies petites étoiles dorées, celles du début du commencement, oui celles du commencement, de très jolies étoiles, j’étais fier d’avoir de belles étoiles brillantes dans MON carnet, oui dans MON carnet. Mon carnet, celui par lequel tout commence, celui par lequel les limites et l’étroitesse s’installent, celles de Mitsrayim, oui celles de Mitsrayim. Et pourtant, une maitresse (oui on les appelait encore ainsi dans ce temps-là et ce n’était aucunement dévalorisant, bien au contraire), oui, une maitresse fantastique, vraiment une femme de grande qualité, j’en ai les larmes aux yeux en y pensant. Et pourtant, elle était dans le système, elle ne le savait pas, mais elle était un outil du système, malgré ses qualités, malgré tout son cœur. Je suis un esclave.

Petit à petit, les belles étoiles ont laissé leurs places à des… notes, des notes, des notes !!!!! qui a inventé cette chose, qui, je vous le demande ? Des notes, dans des carnets de moins en moins jolis, de plus en plus ternes et fades, de plus en plus administratifs, de plus en plus bureaucratiques. Je les détestais ces carnets, ces fichus carnets qui me fichaient, qui me pressaient, qui mettaient de la tension dans la famille. Je l’aimais bien MON joli petit carnet avec ses étoiles brillantes, je l’aimais bien. Je suis un esclave.

Plus on va loin sur le plan scolaire, plus le système s’impose, plus il devient lourd, plus il prend de la place, le système, celui qui nous tient, celui qui se cache sournoisement derrière de belles et somptueuses vitrines, derrière de belles paroles. Je suis un esclave.

Le temps passa, vinrent mes 18 ans, fabuleux, le temps de la liberté, celui ou toutes les portes s’ouvrent. Vraiment ? La première chose que j’ai faite était de passer mon permis de conduire, et oui, la liberté, aller où l’on désire avec sa voiture. Vraiment ? Tu veux conduire, jeune homme ? Viens, oui viens et apprend mille règles, apprends-les parfaitement, tu as intérêts à les connaitre par cœur, sinon ta voiture, conduire tu peux oublier. Encore un carnet, un carnet pire que les précédents. Tu veux conduire, bien, mais avant on va te cadrer, avant on va te formater, après tu pourras conduire. Conduire en toute liberté alors ? Mais tu es fou jeune homme, tu vas conduire mais bardé de règles et de limites à n’en plus finir, un martien n’y comprendrait rien du tout. Je suis un esclave.

Le temps passa encore un peu, me voici au service militaire. Alors là mon ami, on va te formater comme tu ne l’imagines même pas, si tu n’avais pas bien compris jusqu’à présent, ici aucun doute, tu vas comprendre. Formaté jusqu’à la moelle. Je suis un esclave.

Même si cela avait déjà commencé très progressivement à l’école, au service militaire tu vas faire la connaissance d’une étape qui va plus loin, je veux parler de la Punition. Oui, là commence vraiment la Punition, le système va bien te montrer qu’il vaudrait mieux lui obéir, oui lui obéir. Je suis un esclave.

Le temps passa encore, et voilà que suite au témoignage chargé, lourd et soutenu d’une connaissance qui me parlait sans prendre de gants, de l’Evangile, de la perdition, du retour de Yeshoua, voilà qu’à ma surprise, pourrais-je dire, je devins ce que l’on nomme « chrétien », je n’utilise plus trop ce mot aujourd’hui, mais il faut bien se faire comprendre. Là on me parla de vraie liberté, de sortie d’Egypte en faisant référence à ce peuple étrange nommé Israël, mais en vérité, mais petit à petit, je rentrais dans un système, un système très formaté, avec ces règles, ses codes, ses familles dirigeantes. Bref tout sauf un lieu de liberté, tout sauf un lieu pour vivre, pour se construire vraiment et surtout, surtout tout sauf un lieu pour sortir du système.

Un personnage qui a marqué le temps, dont je n’ai même pas envie de citer le nom mais vous allerz le reconnaitre, celui qui a dit à juste titre : « la religion c’est l’opium du peuple ». Oui, malgré le vocabulaire utilisé, malgré ceci et cela, mais c’est un autre sujet, la religion s’est créé un monde parallèle qui fait semblant d’être ce qu’il n’est pas, et, en aucun cas un monde qui va te permettre de sortir du système. Je suis un esclave.

Le temps passa encore, me voici marié, me voici avec des enfants. Et qu’ai-je fait ? Qu’ai-je fait avec ma belle étiquette « chrétienne », entre parenthèses ma conversion était vraie je n’ai aucun doute là-dessus, qu’ai-je fait ? J’ai tout reproduit à l’identique avec mes enfants, tout. Je les ai amenés à l’école, ils ont eu des carnets, d’abord jolis, tout de même moins jolis que le mien. Oui, car le temps commence alors à s’accélérer, à se dégrader, des carnets de plus en plus moches et stupides, pour arriver à de nouvelles méthodes d’évaluation de plus en plus délirante, de plus en plus débilitante, oui le temps change. Et là enfin, je commence à réagir contre ce système, mais ne soyons pas dupe ou dans l’illusion. Je suis un esclave.

Avec ces formations tu vas pouvoir travailler, gagner ta vie, être indépendant, être… libre. Cela est un des plus gros mensonges, même s’il y en a de nombreux autres, un mensonge absolu. Après avoir donné ta vie au système en étudiant, maintenant tu vas être un des petits pions, un des petits moutons qui va travailler pour le système, le système t’en donneras un peu plus tout de même, mais c’est tout. Je suis un esclave. Je suis un esclave. Je suis un esclave.

  • Je voudrais commencer le travail un peu plus tard pour étudier la Parole de Dieu, non ce n’est pas possible. Je suis un esclave.
  • Je voudrais prendre quelques jours de vacances au dernier moment pour prier, pour chercher la pensée du Seigneur, non je ne le peux pas. Je suis un esclave.
  • Un frère ou une sœur ont besoin d’assistance, je ne peux pas y aller, je n’ai pas le temps. Je suis un esclave.
  • Je suis fatigué, je voudrais me reposer un peu, je ne le peux pas, idem pour des loisirs d’ailleurs. Je suis un esclave.

Je pourrais multiplier les exemples, mais le message est donné, il est vrai que je suis dans un domaine où cela ne rigole pas trop, où l’on travaille beaucoup, mais tout de même, il n’y a qu’une et une seule réalité. Je suis un esclave.

La seule réalité, frères et sœurs, est que le système veut que nous fabriquions des briques et si d’aventure nous demandions que cela se relâche, on nous répond que nous sommes des paresseux et qu’il faudra en plus aller chercher la paille nécessaire pour la quantité de briques à produire. Cela n’a pas changé d’une virgule depuis des millénaires, pire nous entrons aujourd’hui dans l’apogée suprême de ce système, celui de l’Egypte celui de Mitsrayim.

Mille nuances seraient à apporter, surtout au niveau de la formation, il faut bien apprendre, néanmoins de la manière ou les choses sont en place aujourd’hui, la seule résultante est l’esclavagisme ; Nékouda, diraient nos amis juifs, point final. Tout comme il y a d’une part ceux qui travaillent, travaillent trop, on les écrase de travail et d’autre part, les autres qui ne travaillent pas, ils sont au chômage, eux aussi sont esclaves, d’une autre manière, mais ils sont esclaves, où est leur construction de vie ?

Et aujourd’hui avec le covid, cela s’accélère et se renforce comme jamais.

  • Lorsque j’entre dans un commerce, dans certaines rues, où je ne sais où, je porte un masque que je ne porterais pas de moi-même. Je suis un esclave.
  • Je me désinfecte les mains quand on me le dit, Je suis un esclave.
  • Je respecte les consignes de mon employeur. Je suis un esclave.

Quand viendra la question de se faire vacciner ou de perdre son emploi, je ferai quoi ? Facile de dire que ce sera la deuxième variante, mais en vrai, cela veut dire ne plus avoir de revenu, probablement faire exploser sa famille, etc., etc.

Je sais certains diront, il suffit d’avoir la foi ! Vraiment ? Ces choses sont sournoises et vicieuses, car les liens ténébreux se font lentement, ce n’est pas comme : « Répudie ton Dieu et invoque le mien ou je te tue », là c’est brutal, mais c’est très clair.

Alors oui, que cela me plaise ou non, d’ailleurs cela m’horripile, malgré ce que je vis avec le Seigneur, malgré la vie dans l’Esprit, malgré les dévoilements, je suis bien obligé de ne pas me cacher une réalité très dérangeante. Je suis un esclave.

Alors ?

Je sais nous adorons nous illusionner en nous disant que notre travail vient du Seigneur, ce qui est vrai en même temps, mais il n’en demeure pas moins que ma source de revenu provient de l’entreprise qui m’emploie et si cela s’arrête, je n’ai plus de revenu. Combien ont déjà perdu leur emploi pour leur foi ? Nombreux il est vrai, combien en ont retrouvé un meilleur après ? Nombreux.

Sauf, que les temps changent, nous sommes à la fin, bientôt il n’y aura plus d’employeurs du tout pour nous, le temps et l’espace se resserrent, les tentacules de la Pieuvre commence à tout recouvrir.

Alors que faire ?

Prendre les armes et monter pour tout détruire, se révolter les armes à la main ? Ce n’est pas cela que Notre Seigneur nous demande, d’ailleurs tous ceux qui ont été sur ce terrain ont immanquablement été conduits par l’esprit de rébellion contre l’Eternel Lui-même, toujours.

Oui, nous devons nous révolter contre ce système, mais pas comme cela.

Alors que faire ?

Trouver des solutions pratiques ? Oui, à court terme, cela nous permettrait probablement de subsister, ce d’autant que sous la conduite du Seigneur, notre salaire, notre Parnassa, serait béni, serait dans la bénédiction, celle d’en haut, pour autant que nos vies soient en ordre devant le Seigneur évidemment. Cependant, ce type de projets doit impérativement être conduit par le Seigneur, à fortiori dans le temps covidien où nous sommes. Des solutions pratiques comme, devenir indépendant, créer son entreprise, oui je crois assurément à ce genre de choses, mais quelles difficultés folles pour mettre cela en route ! Ce n’est pas rien un tel changement de vie.  Néanmoins, cela peut-il tenir sur une certaine durée, la durée qui va jusqu’au retour de Yeshoua HaMashiah ?  Franchement, je ne sais pas, de telles démarches permettraient de prendre confiance, de sortir, d’être proactif, mais cela peut-il suffire ? À nouveau, je ne sais pas.

Ce n’est pas par hasard si les ennemis de la Vie s’attaquent aux indépendants et aux patrons de PME, ce sont les dernières personnes à qui il reste un peu de liberté, les dernières. Et après ?

Oui, notre temps est sérieux et grave, nous devons trouver des ressources qui ne viennent pas du monde, pas directement du monde, le peuple d’Israël a reçu la manne du ciel après sa sortie d’Egypte.

Pessah

Samedi, le moment où j’ai écrit cette lettre, nous étions Shabbat Haggadol, le Grand Shabbat, celui de Pessah, cette année cela tombe le 14 Nissan, le début de Pessah au soir avec le premier jour de Pessah le 15 Nissan. Il n’y a pas de meilleur moment pour se pencher sur cette question très redoutable de notre sortie d’Egypte, de Mitsrayim, le royaume des limites et de l’étroitesse.

Livre de Shemot, les Noms, l’Exode en langage traduit, chapitre 2, versets 23 à 25 :

  • Les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude et poussaient des cris.
  • Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu’à Dieu.
  • Dieu entendit leurs gémissements, et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob.
  • Dieu regarda les enfants d’Israël, et il en eut compassion.

Prendre conscience, prendre conscience que nous sommes esclaves, que nous soyons croyants, disciples de Yeshoua, cela ne change en vérité pas grand-chose dans nos réalités pratiques de tous les jours, mais prendre conscience est la première étape.

Compagnons d’infortune disais-je ? Ai-je des compagnons d’infortune ?

L’Eternel a entendu le cri des enfants d’Israël.

Alors est venu le temps de crier, le dernier cri d’ailleurs, il n’y en aura plus d’autres, celui de la fin de notre ère.

Je vous en supplie compagnons d’infortune, criez avec moi, criez de toutes vos forces, il est tard, très tard, il est temps de crier de toutes nos forces, de hurler s’il le faut.

Le Seigneur n’est-il pas Souverain, ne savait-il pas que tout se passerait ainsi ? Bien évidement que oui, tout cela fait partie intégrante de la construction qui a commencé il y a bien longtemps.

Je ne sais pas comment les choses doivent s’articuler, comment elles doivent se mettre en œuvre dans nos vies, mais cela presse, d’où mon cri.

Comment mener notre vie hors du système ? Mes amis cette question est totalement cruciale.

En vérité c’est le Seigneur qui a conduit la sortie d’Egypte et ce n’a pas été de tout repos, que cela soit les 10 plaies ou le fameux dernier soir celui de la sortie, celui de Pessah. Le peuple d’Israël, tous, tous ont dû préparer et tuer l’agneau, puis mettre le sang de l’agneau sur les linteaux de leurs portes. Pour se mettre en danger ou se faire massacrer, c’était parfait. La tradition juive nous dit que seuls 20% sont sortis, 80% sont restés en Egypte, des non juifs se sont également infiltrés en sortant avec eux, mais c’est un autre sujet. Pour nous aujourd’hui, cela veut dire quoi, tuer l’agneau ? Car nous aussi, nous auront forcément quelque-chose de significatif à faire.

Alors oui le Seigneur a conduit, il va conduire, mais il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui c’est notre part qui doit être faite en se préparant à des choses qui nous dépasseront, c’est le moment de notre cri, l’Eternel n’a pris les choses en mains qu’après le cri, pas avant.

Faisons tout ce que nous pouvons pour nous séparer de plus en plus, autant que faire possible, du système, tout ce que nous pouvons pour être le plus autonome possible.

  • Sinon comment échapperons-nous à ce qui vient devant nous ? comment ?

 

  • Toute la période covid nous hurle cela, l’étau et les chaines se resserrent de plus en plus.

 

  • Comment ne pas prendre la marque si nous ne sommes pas sortis ?

Faire tout notre possible pour être le plus autonome possible, oui, oui mais tout en étant conscient qu’un jour, probablement assez proche, cela ne suffira plus. Alors que faudra-t-il ?

Il faudra avoir accès à des ressources d’en haut, directement d’en haut, celles du temps de la Création, de l’instant Berechit, celles des forces de la vie en Elohim, les forces de la vie.

Je vous en supplie, criez avec moi, hurlez avec moi, car pour ma part je ne sais pas comment faire pour sortir véritablement du système, je ne sais pas comment faire pour avoir accès à des sources de revenu indépendantes du monde.

Je sais nous parlons de cela en théorie, mais ces choses doivent maintenant se concrétiser en pratique dans nos vies. Nous devons entrer dans des ressources qui viennent d’en haut qui vont nous permettre de devenir autonome quoi qu’il se passe. Et le temps presse, oui le temps presse vraiment.

Frères et sœurs, les amis, cette semaine est la semaine de Pessah, la fête biblique dure 7 jours, la fête juive selon la tradition dure 8 jours, prenons ce temps pour le consacrer à notre sortie de Mitsrayim, pour le consacrer à ce cri.

Je vous en supplie compagnons d’infortune, criez avec moi, criez de toutes vos forces, il est tard, très tard, il est temps de crier de toutes nos forces, de hurler s’il le faut.

Dan


MAV: J’ajoute une vidéo d’un chant posté hier sur le blog, et qui va tout à fait dans le sens de ce message. C’en est même étonnant !