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Organisation de l’Église
L’organisation de l’Église primitive était très simple. Il faut dire aussi qu’elle était dirigée par des apôtres remplis de l’Esprit, qui connaissaient la volonté du Seigneur, et qui veillaient à garder l’Église sur le chemin de la Vérité !
Les premiers Chrétiens savaient, avant tout, qu’ils appartenaient à un seul peuple. Ils pouvaient parfois être en désaccord sur certaines doctrines, mais ils ne mettaient pas en doute le fait qu’ils étaient tous membres du Corps de Christ. Les différences doctrinales ne se traduisaient pas par la volonté de s’enfermer dans des dénominations différentes.
À l’image de ce qui se faisait dans les Synagogues, les chrétiens avaient mis sur pied un service des pauvres.
Les deux éléments essentiels à retenir de l’évangélisation et de l’organisation dans l’Église primitive c’est que la première communauté chrétienne était missionnaire et animée de l’Esprit Saint.
Les apôtres ont commencé à penser en termes d’organisation lorsqu’il a fallu régler les problèmes matériels de la communauté. Ils ont délégué leurs tâches tant au niveau des services que de la prédication. Guidés et accompagnés par la puissance de l’Esprit, les premiers chrétiens avaient un but essentiel : témoigner de la résurrection de Jésus.
L’Église locale a vu le jour d’une façon très simple. Au début, il n’y avait pas d’organisation, mais simplement un lien d’amour, de communion fraternelle, de doctrine et de coopération.
Peu à peu, l’arrangement vague du début sous les apôtres a cependant fait place à une organisation. Parce que les membres étaient déjà membres de la véritable Église., ils se sont sentis poussés à organiser des Églises locales dans lesquelles les réalités invisibles en Christ pourraient servir au bien commun.
La manière exacte de cette fondation ne nous est pas rapportée. Paul recommanda à Tite : Je t’ai laissé en Crète dans ce but, que tu mettes en bon ordre les choses qui restent à régler, et que, dans chaque ville, tu établisses des anciens suivant que moi je t’ai ordonné (Tite 1/5).
Là où un groupe de croyants avait été formé dans une communauté, des anciens étaient désignés comme responsables (Actes 14/23).
L’assemblée locale était activement mêlée à toutes les affaires de l’Église. Quelle qu’ait été l’autorité déléguée, elle n’ignorait pas les besoins du corps.
Dieu a placé les uns dans l’assemblée, d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des miracles, puis des dons de grâce de guérisons, des aides, des gouvernements, diverses sortes de langues (1 Corinthiens 12/28).
Toutes les églises locales étaient parfaitement autonomes pour ce qui concerne la gestion de leurs affaires spirituelles et matérielles.
Parfois, les anciens de plusieurs localités pouvaient se réunir, afin de régler des problèmes communs à l’ensemble des églises, comme on peut le voir dans Actes 15. Les décisions devaient être prises à l’unanimité, sous la direction du Saint-Esprit.
En effet, si les églises locales restaient maîtresses de la gestion de leurs affaires courantes, elles savaient toutes qu’elles appartenaient avant tout à l’Église universelle de Jésus-Christ, une et indivisible, et que le Seigneur Jésus restait la Tête de cette Église, et Celui qui la bâtissait par Son Esprit et Sa Parole.
Tant que les anciens restaient remplis du Saint-Esprit, ils avaient tous la pensée du Seigneur, et ils ne pouvaient qu’être unanimes ! Étant en communion avec Dieu, ils pouvaient aussi recevoir Sa sagesse, pour diriger Son peuple et pour exercer la discipline spirituelle nécessaire.
Par la suite, lorsque le Seigneur leur révéla qu’Il ouvrait aussi la porte du salut aux païens, une partie des Juifs convertis voulut imposer la Loi de Moïse à ces nouveaux disciples, tandis qu’une autre partie, l’apôtre Paul en tête, avait compris que Juifs et païens convertis à Jésus-Christ étaient tous au bénéfice d’une nouvelle alliance, et étaient passés dans une nouvelle ère, celle de la Grâce.
L’Église primitive faillit se diviser sur ce point capital de doctrine, mais le Saint-Esprit parvint à mettre tout le monde d’accord. Toutefois, l’apôtre Paul dut souffrir, tout au long de son ministère, de l’opposition des partisans de la Loi, qui n’ont jamais complètement rendu les armes. Ces tensions ne furent toutefois pas suffisantes pour créer une séparation et constituer deux Églises distinctes.
Ce n’est que dans la suite des siècles que les séparations se sont multipliés, pour aboutir à la situation morcelée que l’on peut constater aujourd’hui.
Il est clair que ces schismes n’étaient pas dans la volonté du Seigneur. Ce sont les hommes qui ont créé ces divisions.
Les pasteurs qui disent habituellement à leurs rassemblements « nous faisons tout selon le livre » et qui répètent toujours cette même liturgie blindée ne sont simplement pas corrects (Je concède que le manque d’exactitude est dû à l’ignorance plutôt qu’à la déception intentionnelle).
Les fonctions de l’église
L’Église doit prouver au monde qui l’entoure que Dieu habite bien en elle et au milieu d’elle. Elle ne peut le faire que si elle est remplie de la Vie de Dieu et de Son Esprit Saint.
Si l’Église n’était qu’une organisation religieuse parmi les autres, ses membres ne seraient différents en rien des autres hommes. Mais l’Église est un Corps Vivant de la Vie éternelle du Dieu Créateur ! Elle n’est pas de ce monde ! Elle est d’en haut !
L’Église est composée d’hommes et de femmes qui sont de nouvelles créations en Christ. Leur esprit régénéré est « assis en Christ dans les lieux célestes, » à la droite même du Père. Quelle position privilégiée ! Quelle grâce !
L’Église n’est pas de ce monde, mais elle est au milieu de ce monde, afin de servir de témoignage à la gloire de Dieu, et d’attirer à la lumière du Seigneur tous ceux qui sont de la lumière.
Jusqu’au dernier jour, jusqu’à ce que le Seigneur enlève Son Église. de ce monde, l’Église sera répartie dans le monde entier, apparemment mêlée à l’ivraie qui pousse au milieu d’elle.
L’Église primitive a élu ses responsables et délégués (Actes 6/1 à 6 ; 15/2).
Chaque Église. avait le pouvoir d’établir sa propre discipline (Matthieu 18/17 ; 1 Corinthiens 5/13 ; 2 Corinthiens 2/6 ; 2 Thessaloniciens 3/6, 14).
L’Église, avec ses responsables, rendait les décisions (Actes 15/22), recevait les délégués (Actes 15/4 ; 18/27) et envoyait des représentants (2 Corinthiens 8/19) et des missionnaires (Actes 13/3 ; 14/26).
Les caractéristiques des réunions des églises locales
Ces réunions se caractérisent par le fonctionnement de chaque membre, par la spontanéité, la liberté, la résonance, et ouvertes à la participation. C’était une réunion limpide, pas un rituel statique. Et il était imprévisible, à la différence de l’office moderne de nos jours. On se laissait diriger par le Saint Esprit.
De plus, la réunion d’église du premier siècle n’était pas modelée d’après le service de synagogue juive. Au lieu de cela, elle était totalement unique à la culture.
Je vous présente les versets qui nous montrent parfaitement comment se dérouler les réunions et comment se comporter les premiers chrétiens.
Actes 2/42 : « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières ».
Actes 2/46 et 47 : « 46 Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, 47 louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés ».
1 Corinthiens 14/26 à 31 : « 26 Que faire donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. 27 En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète ; 28 s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église, et qu’on parle à soi–même et à Dieu. 29 Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent ; 30 et si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise. 31 Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés ».
Tous les frères et sœurs étaient appelés, ensemble, à :
– gérer leur propres affaires (1 Corinthiens 11/33 à 34 ; 14/39 et 40 ; 16/2 et 3) ;
– discipliner les membres déchus (1 Corinthiens 5/3 à 5; 6/1 à 6) ;
– avertir ceux qui vivent dans le désordre et supporter les faibles (1 Thessaloniciens 5/14) ;
– abonder dans l’œuvre du Seigneur (1 Corinthiens 15/58) ;
– s’exhorter les uns les autres (Romains 15/14 ; Hébreux 3/13 ; 10/25) ;
– s’enseigner les uns les autres (Colossiens 3/16) ;
– prophétiser les uns aux autres (1 Corinthiens 14/31) ;
– se rendre serviteurs les uns des autres (Galates 5/13) ;
– porter les fardeaux les uns des autres (Galates 6/2) ;
– prendre soin les uns des autres (1 Corinthiens 12/25) ;
– s’aimer les uns les autres (Romains 13/8 ; 1 Thessaloniciens 5/11) ;
– se supporter les uns les autres (Éphésiens 4/2 ; Colossiens 3/13) ;
– s’exciter mutuellement à l’amour et aux bonnes œuvres (Hébreux 10/24) ;
– s’encourager les uns les autres (1 Thessaloniciens 5/11) ;
– prier les uns pour les autres (Jacques 5/16) ;
– exercer l’hospitalité les uns envers les autres (1 Pierre 4:9) ;
– être en communion les uns avec les autres (1 Jean 1/7) ;
– confesser leurs péchés les uns aux autres (Jacques 5/16) ;
Les chrétiens étaient aussi exhortés à :
– Éphésiens 5/19 : « entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur » ;
– Hébreux 12/14 : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » ;
– Hébreux 13/15 et 16 : « 15 Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. 16 Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir ».
Un autre résultat de cette vie avec Dieu, était la louange et l’adoration qui débordait de leur cœur envers Dieu. Ils rendaient aussi grâces en toutes choses, comme nous sommes aussi exhortés à le faire.
Quel contraste avec leur vie d’autrefois, quand ils étaient accablés sous le lourd fardeau des ordonnances selon les traditions des hommes, et qu’ils ne jouissaient pas de la paix avec Dieu et ne le connaissaient pas comme leur Père ! Maintenant, ils étaient heureux ; tout le peuple le voyait et ne pouvait s’empêcher de les approuver. Leur vie sainte, dévouée et joyeuse, était une prédication dont le Seigneur se servait pour sauver de nouvelles âmes et les amener dans l’Assemblée. Puisse notre vie ressembler à la leur !
Les réunions des premiers chrétiens étaient donc très fréquentes. Outre ces réunions ordinaires, on retrouve aussi des réunions d’évangélisation et des réunions spécifiques à l’enseignement. Ces dernières n’étaient qu’épisodiques et elles se déroulaient lorsqu’un apôtre rendait visite à l’église locale ou lors de la visite par exemple d’un ancien qui a été envoyé par une autre église locale. Comme toutes les décisions étaient prises en commun, des réunions pour l’organisation de l’église étaient aussi prévues lorsque le besoin s’en faisait ressentir.
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